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L'équipe de rédaction félicite de tout cœur le père Boris. Voici quelques lignes consacrées aux débuts de son sacerdoce dans l'église de la crypte de la cathédrale Saint Alexandre de la Neva.
Arrivée de Père Boris à la Crypte
La mort du Père Pierre Struve
Au moment où la communauté prenait tout son essor le 3 décembre 1968 survint l’évènement bouleversant de la mort du Père Pierre. Comme le P. Valentin, le P. Pierre Struve mourut dans un accident de voiture sur la route au petit matin à Chelles, alors qu’il se rendait au chevet d’un malade. L’émotion fut immense, dépassant de beaucoup le cadre de la communauté et elle reste dans la mémoire de tous ceux qui l’ont vécue. L’archevêque, Monseigneur Georges, avant même l’enterrement du P. Pierre, s’inquiéta de ne pas laisser orpheline cette communauté si pleine de promesse. Il en parla à Tatiana Borissovna, car il désirait son accord. Son choix se porta sur le Père Boris Bobrinskoy qui demeurait à l’Institut St Serge et qui accepta immédiatement.
Père Boris Bobrinskoy et la communauté française orthodoxe de la Sainte Trinité : une continuité et une évolution
Le Père Boris enseignait la Dogmatique à l’Institut St Serge]b où il vivait avec sa femme Hélène et, à l’époque, ses deux enfants lorsqu’il a été nommé à la Crypte. À son arrivée, immédiatement après l’enterrement du Père Pierre, il trouva une communauté ébranlée dont la composition se modifia quelque peu. Mais Père Boris releva le défi et continua l’œuvre commencée par le Père Pierre et on peut dire avec le recul du temps, qu’il l’a accomplie.
Arrivée de Père Boris à la Crypte
La mort du Père Pierre Struve
Au moment où la communauté prenait tout son essor le 3 décembre 1968 survint l’évènement bouleversant de la mort du Père Pierre. Comme le P. Valentin, le P. Pierre Struve mourut dans un accident de voiture sur la route au petit matin à Chelles, alors qu’il se rendait au chevet d’un malade. L’émotion fut immense, dépassant de beaucoup le cadre de la communauté et elle reste dans la mémoire de tous ceux qui l’ont vécue. L’archevêque, Monseigneur Georges, avant même l’enterrement du P. Pierre, s’inquiéta de ne pas laisser orpheline cette communauté si pleine de promesse. Il en parla à Tatiana Borissovna, car il désirait son accord. Son choix se porta sur le Père Boris Bobrinskoy qui demeurait à l’Institut St Serge et qui accepta immédiatement.
Père Boris Bobrinskoy et la communauté française orthodoxe de la Sainte Trinité : une continuité et une évolution
Le Père Boris enseignait la Dogmatique à l’Institut St Serge]b où il vivait avec sa femme Hélène et, à l’époque, ses deux enfants lorsqu’il a été nommé à la Crypte. À son arrivée, immédiatement après l’enterrement du Père Pierre, il trouva une communauté ébranlée dont la composition se modifia quelque peu. Mais Père Boris releva le défi et continua l’œuvre commencée par le Père Pierre et on peut dire avec le recul du temps, qu’il l’a accomplie.
D’emblée il apporta à la communauté ses qualités de liturge. Il n’a cessé de garder cette communauté dans un éveil spirituel à travers ses prédications et ses exhortations. Il l’a enseignée à de multiples occasions, principalement au cours de ses catéchèses pour adultes et grâce aussi à diverses publications. Malgré toutes ses autres charges comme théologien, écrivain, enseignant, etc., il a été et reste toujours pour elle un père aimant et attentif.
Très tôt, Père Boris proposa que l’on célèbre tous les offices au complet ce qui n’était pas le cas avec le Père Pierre du fait de son travail. Par exemple, le samedi soir on ne célébrait que les vêpres et pendant la Semaine Sainte on commençait seulement à partir du Grand Vendredi. Pour la chorale, et surtout pour le chef de chœur Michel Evdokimov, cela se traduisit par un travail gigantesque surtout pour les offices de Carême et de la Semaine Sainte. Une anecdote donnera une idée des difficultés que l’on rencontrait et du talent et de la ténacité que l’on mettait à les résoudre. Peu avant Pâques la chorale ne disposait d’aucune partition convenable pour le chant d’entrée du Samedi Saint (le Grand Samedi)
En désespoir de cause, Barbara Chpiganovitch alla trouver la veille M. Eugène Evetz, chef du chœur de la cathédrale. Monsieur Evetz était un très fin musicien mais il ne savait pas le français ! Cependant il demanda à B. Chpiganovitch de lui lire le texte du chant en français recto tono, autant de fois jusqu’à ce qu’il lui fasse signe de s’arrêter. Elle lut donc au moins une vingtaine de fois ce texte :
Que fasse silence toute chair humaine et se tienne immobile dans la crainte et le tremblement ; qu’elle éloigne toute pensée terrestre car le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs s’avance afin d’être immolé et se donner en nourriture aux fidèles. Amen. Il est précédé des chœurs d’archanges avec les Principautés et les Puissances, les Chérubins aux yeux innombrables et les Séraphins aux six ailes se voilant la face et chantant Alléluia, alléluia, alléluia.
Lorsqu’il lui fit signe, il avait trouvé la mélodie qui convenait et permettait de mettre une note sur chaque syllabe. C’était une mélodie du 16ème siècle, style « staro-moskovsky ».
C’était une époque où s’inventaient des nouvelles formes de relation entre orthodoxes, inspirées du modèle des « fraternité » pour dépasser les cloisonnements juridictionnels et ethniques. La Crypte participa à ce mouvement et cette période reste pour certains qui l’ont vécue, comme l’âge d’or de la communauté. Ensuite la Crypte, s’est peu à peu transformée. Pour cerner cette évolution on propose quelques chapitres qui retracent les évènements majeurs survenus au cours des trois dernières décennies.
Très tôt, Père Boris proposa que l’on célèbre tous les offices au complet ce qui n’était pas le cas avec le Père Pierre du fait de son travail. Par exemple, le samedi soir on ne célébrait que les vêpres et pendant la Semaine Sainte on commençait seulement à partir du Grand Vendredi. Pour la chorale, et surtout pour le chef de chœur Michel Evdokimov, cela se traduisit par un travail gigantesque surtout pour les offices de Carême et de la Semaine Sainte. Une anecdote donnera une idée des difficultés que l’on rencontrait et du talent et de la ténacité que l’on mettait à les résoudre. Peu avant Pâques la chorale ne disposait d’aucune partition convenable pour le chant d’entrée du Samedi Saint (le Grand Samedi)
En désespoir de cause, Barbara Chpiganovitch alla trouver la veille M. Eugène Evetz, chef du chœur de la cathédrale. Monsieur Evetz était un très fin musicien mais il ne savait pas le français ! Cependant il demanda à B. Chpiganovitch de lui lire le texte du chant en français recto tono, autant de fois jusqu’à ce qu’il lui fasse signe de s’arrêter. Elle lut donc au moins une vingtaine de fois ce texte :
Que fasse silence toute chair humaine et se tienne immobile dans la crainte et le tremblement ; qu’elle éloigne toute pensée terrestre car le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs s’avance afin d’être immolé et se donner en nourriture aux fidèles. Amen. Il est précédé des chœurs d’archanges avec les Principautés et les Puissances, les Chérubins aux yeux innombrables et les Séraphins aux six ailes se voilant la face et chantant Alléluia, alléluia, alléluia.
Lorsqu’il lui fit signe, il avait trouvé la mélodie qui convenait et permettait de mettre une note sur chaque syllabe. C’était une mélodie du 16ème siècle, style « staro-moskovsky ».
C’était une époque où s’inventaient des nouvelles formes de relation entre orthodoxes, inspirées du modèle des « fraternité » pour dépasser les cloisonnements juridictionnels et ethniques. La Crypte participa à ce mouvement et cette période reste pour certains qui l’ont vécue, comme l’âge d’or de la communauté. Ensuite la Crypte, s’est peu à peu transformée. Pour cerner cette évolution on propose quelques chapitres qui retracent les évènements majeurs survenus au cours des trois dernières décennies.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Octobre 2009 à 20:20
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