Plateforme libre de discussion
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Dans le cadre d’une réunion de Conseil panukrainien des Eglises et des associations religieuses tenue le 28 juillet dernier à Kiev le président P. Porochenko a déclaré : « L’Ukraine a besoin d’une Eglise orthodoxe locale unie. Ce sont les fidèles eux-mêmes qui doivent en premier lieu faire de sorte à ce que soient surmontées les divisions existantes. En tant que chef de l’Etat je donne l’assurance que les autorités publiques n’exerceront pas de pressions et n’auront pas recours à de quelconques mesures coercitives en vue d’accélérer la formation d’une Eglise orthodoxe unie.
La paix interconfessionnelle nous est aussi chère que la prunelle de nos yeux. Nous nous réjouissons de constater un mieux dans les tendances vers le rapprochement. Nous ne pouvons que nous attrister quand les petites ambitions de certains hiérarques nous éloignent du moment de la formation d’une Eglise autocéphale unie ».
La paix interconfessionnelle nous est aussi chère que la prunelle de nos yeux. Nous nous réjouissons de constater un mieux dans les tendances vers le rapprochement. Nous ne pouvons que nous attrister quand les petites ambitions de certains hiérarques nous éloignent du moment de la formation d’une Eglise autocéphale unie ».
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Juillet 2015 à 19:16
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A la veille des célébrations du millénaire du trépas de saint Vladimir, Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie s’est adressé au Président de la Fédération de Russie V. V. Poutine et au Président de l’Ukraine P. A. Porochenko, leur adressant une lettre dans laquelle il exprime la profonde inquiétude du Primat de l’Eglise orthodoxe russe devant les évènements en cours dans l’est de l’Ukraine.
« La signature des accords de paix de Minsk avait suspendu l’escalade du conflit et permis d’espérer l’arrêt total de la lutte entre les partis belligérants. Malheureusement, les opérations militaires, bien que dans une moindre envergure, se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. Le sang coule en Ukraine, des gens meurent » dit le message du Patriarche.
« La signature des accords de paix de Minsk avait suspendu l’escalade du conflit et permis d’espérer l’arrêt total de la lutte entre les partis belligérants. Malheureusement, les opérations militaires, bien que dans une moindre envergure, se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. Le sang coule en Ukraine, des gens meurent » dit le message du Patriarche.
КИЕВ: Молебен на Владимирской горке в честь 1000-летия преставления святого князя Владимира. 27.07. 2015г.
Kiev, rives du Dniepr, moleben le jour du 1000e anniversaire du rappel à Dieu de Saint Vladimir! Toutes les Églises orthodoxes autocéphales étaient représentées. Vladimir le BEAU SOLEIL (980-1015): Il est l'une des grandes figures de la Russie médiévale, tant d'un point de vue politique que spirituel.
Regardez sur "PO" « Le deuxième Baptême de la Russie » un film du métropolite Hilarion (Alfeyev) Participent à ce film le patriarche Cyrille, les hiérarques de l’Eglise orthodoxe russe en Russie, en Ukraine, en Biélorussie, en Moldavie, en Estonie, en Asie Centrale, au Kazakhstan ainsi que d’autres pays. Le film montre des scènes de prise de vœux monacaux, d’ordination de prêtres, des séquences avec le célèbre starets Ioan (Krestinakine). Le starets Iliem nous fait part d’une parabole.
Kiev, rives du Dniepr, moleben le jour du 1000e anniversaire du rappel à Dieu de Saint Vladimir! Toutes les Églises orthodoxes autocéphales étaient représentées. Vladimir le BEAU SOLEIL (980-1015): Il est l'une des grandes figures de la Russie médiévale, tant d'un point de vue politique que spirituel.
Regardez sur "PO" « Le deuxième Baptême de la Russie » un film du métropolite Hilarion (Alfeyev) Participent à ce film le patriarche Cyrille, les hiérarques de l’Eglise orthodoxe russe en Russie, en Ukraine, en Biélorussie, en Moldavie, en Estonie, en Asie Centrale, au Kazakhstan ainsi que d’autres pays. Le film montre des scènes de prise de vœux monacaux, d’ordination de prêtres, des séquences avec le célèbre starets Ioan (Krestinakine). Le starets Iliem nous fait part d’une parabole.
Le patriarche Cyrille et Tatiana Golikova, responsable de la Chambre des comptes de la Fédération de la Russie, ont signé le 24 juillet dernier un accord de coopération. Le patriarche a dit dans son allocution prononcée lors de la signature de l’accord :
« L’Eglise n’a aucun pouvoir temporel et n’a pas vocation à procéder à des vérifications ou même de juger. Nous avons affaires aux âmes et nous ne disposons pas des moyens temporels qui permettent de juguler la corruption. La Chambre des comptes est de nos jours la seule entité susceptible de contrôler la manière sont utilisées les ressources budgétaires de l’Etat. La corruption, ou plus simplement parlant le vol, a une action délétère sur la personnalité. Si la corruption prend une envergure importante c’est au tissu social qu’elle s’attaque en sapant les fondements de l’Etat. La Chambre des comptes est à même d’exercer une influence non négligeable sur la condition morale de la société ».
« L’Eglise n’a aucun pouvoir temporel et n’a pas vocation à procéder à des vérifications ou même de juger. Nous avons affaires aux âmes et nous ne disposons pas des moyens temporels qui permettent de juguler la corruption. La Chambre des comptes est de nos jours la seule entité susceptible de contrôler la manière sont utilisées les ressources budgétaires de l’Etat. La corruption, ou plus simplement parlant le vol, a une action délétère sur la personnalité. Si la corruption prend une envergure importante c’est au tissu social qu’elle s’attaque en sapant les fondements de l’Etat. La Chambre des comptes est à même d’exercer une influence non négligeable sur la condition morale de la société ».
Le ministère de la culture de la Fédération de Russie mettra en place une base de données recensant le patrimoine culturel russe à l’étranger. Un budget de 4,2 millions de roubles est consacré à cette initiative.
La base comportera des descriptions et des photographies des monastères et des églises de l’Eglise orthodoxe russe ( de 100 à 130 entités) ainsi que des cimetières et des sépultures russes (de 50 à 70 entités), des monuments érigés à la mémoire de personnalités russes (de 30 à 50 entités). Une carte du patrimoine culturel russe à l’étranger sera établie qui indiquera près de 500 lieux et ouvrages les plus importants.
La base comportera des descriptions et des photographies des monastères et des églises de l’Eglise orthodoxe russe ( de 100 à 130 entités) ainsi que des cimetières et des sépultures russes (de 50 à 70 entités), des monuments érigés à la mémoire de personnalités russes (de 30 à 50 entités). Une carte du patrimoine culturel russe à l’étranger sera établie qui indiquera près de 500 lieux et ouvrages les plus importants.
Ces trois bâtiments appartiennent actuellement au Musée national Cathédrale Saint Isaac. Le diocèse de Saint-Pétersbourg a adressé aux autorités de la ville une demande de mise à disposition à l’Eglise orthodoxe russe de ces trois lieux. L’EOR estime qu’il est urgent de trouver rapidement une réponse au problème de la restitution au culte des biens lui ayant appartenu.
La cathédrale Saint Isaac est la plus grande église de la ville. Elle a été construite en 1818-1858. Son projet appartient à l’architecte français Auguste Montferrand. La cathédrale est consacrée à Saint Isaac le Dalmatien que Pierre le Grand vénérait car il était né le 30 mai, jour de la fête de ce saint. Actuellement Saint Isaac est un musée national. En 1991 une communauté orthodoxe y a été « enregistrée ». Des offices peuvent être célébrés à des dates précises et sur autorisation de la Direction du musée.
La cathédrale Saint Isaac est la plus grande église de la ville. Elle a été construite en 1818-1858. Son projet appartient à l’architecte français Auguste Montferrand. La cathédrale est consacrée à Saint Isaac le Dalmatien que Pierre le Grand vénérait car il était né le 30 mai, jour de la fête de ce saint. Actuellement Saint Isaac est un musée national. En 1991 une communauté orthodoxe y a été « enregistrée ». Des offices peuvent être célébrés à des dates précises et sur autorisation de la Direction du musée.
Un grands nombre de clercs et de pèlerins se sont réunis les 17-18 juillet dernier à Buchendorf, un village non loin de Munich. Un monastère orthodoxe pour femmes (Eglise Orthodoxe russe Hors Frontières) a été fondé il y a 10 ans dans ce lieu pittoresque.
La commémoration de cet anniversaire a coïncidé avec la célébration de la mémoire des Martyrs d'Alapaïevsk saints patrons de ce cloître. Les vêpres de même que la divine liturgie ont été présidées par Monseigneur Marc Arndt archevêque de Berlin et d’Allemagne.
Dans l’homélie qu’il a prononcée l’archiprêtre Georges Harlow a dit : « Nous nous saluons aujourd’hui les uns les autres en nous exclamant « Bonne fête ! ». Or ce jour est un jour de tristesse et de contrition. De tristesse pour notre peuple qui s’est éloigné de Dieu et a laissé se commettre le terrible assassinat d’Alapaievsk. Votre monastère est consacré à la sainte martyre Elisabeth, ne l’oublions jamais. Cette fête est aussi la manifestation du désir de repentir de notre peuple qui aspire à revenir à Dieu ».
La commémoration de cet anniversaire a coïncidé avec la célébration de la mémoire des Martyrs d'Alapaïevsk saints patrons de ce cloître. Les vêpres de même que la divine liturgie ont été présidées par Monseigneur Marc Arndt archevêque de Berlin et d’Allemagne.
Dans l’homélie qu’il a prononcée l’archiprêtre Georges Harlow a dit : « Nous nous saluons aujourd’hui les uns les autres en nous exclamant « Bonne fête ! ». Or ce jour est un jour de tristesse et de contrition. De tristesse pour notre peuple qui s’est éloigné de Dieu et a laissé se commettre le terrible assassinat d’Alapaievsk. Votre monastère est consacré à la sainte martyre Elisabeth, ne l’oublions jamais. Cette fête est aussi la manifestation du désir de repentir de notre peuple qui aspire à revenir à Dieu ».
Chaque année, plus d’un demi-million de femmes sont victimes de violences conjugales en Russie, selon les statistiques officielles du ministère russe de l’intérieur. Mais les infrastructures pour accueillir celles d’entre elles qui décident de fuir sont encore rares. Le Courrier de Russie s’est rendu dans l’unique refuge non gouvernemental pour femmes battues de la région de Moscou.
Situé à 25 km au sud-est de la capitale, sur le territoire du monastère Novospassky, le refuge de Kitezh, ouvert en mars dernier, est difficile d’accès et n’est indiqué par aucun panneau. « C’est une question de sécurité. Nos hôtes sont des fugitives, elles ont peur d’être recherchées par leur famille », justifie, sur le chemin de terre qui mène à la maison, Alena Estova, 48 ans, la directrice du centre d’aide.
Situé à 25 km au sud-est de la capitale, sur le territoire du monastère Novospassky, le refuge de Kitezh, ouvert en mars dernier, est difficile d’accès et n’est indiqué par aucun panneau. « C’est une question de sécurité. Nos hôtes sont des fugitives, elles ont peur d’être recherchées par leur famille », justifie, sur le chemin de terre qui mène à la maison, Alena Estova, 48 ans, la directrice du centre d’aide.
COMMUNION: UN CONTEXTE ŒCUMÉNIQUE
Permettez-moi de vous parler d'un aspect moins connu de l'encyclique papale; de glisser un coup d'œil dans une dimension moins évidente de ce document; de donner un aperçu d'une relation très importante: à savoir, le lien entre un pape et un patriarche.
Il y a presque exactement un an, le pape François et le patriarche Bartholomée sont allés ensemble à Jérusalem pour célébrer le cinquantième anniversaire de la visite historique de leurs prédécesseurs, Paul VI et Athénagoras en 1964.
Décembre suivant marque une autre étape: le cinquantième anniversaire de ce qu'on appelle «la levée des anathèmes", c'est à dire la suppression de la mémoire de l'Eglise (par les deux mêmes primats, le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras) des tragiques excommunications qui ont conduit à la malheureuse brouille entre l'Église catholique romaine et les Eglises orthodoxes, à la division entre les Églises orientales et occidentales connues comme le «grand schisme» il y a presque mille ans, en 1054.
Permettez-moi de vous parler d'un aspect moins connu de l'encyclique papale; de glisser un coup d'œil dans une dimension moins évidente de ce document; de donner un aperçu d'une relation très importante: à savoir, le lien entre un pape et un patriarche.
Il y a presque exactement un an, le pape François et le patriarche Bartholomée sont allés ensemble à Jérusalem pour célébrer le cinquantième anniversaire de la visite historique de leurs prédécesseurs, Paul VI et Athénagoras en 1964.
Décembre suivant marque une autre étape: le cinquantième anniversaire de ce qu'on appelle «la levée des anathèmes", c'est à dire la suppression de la mémoire de l'Eglise (par les deux mêmes primats, le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras) des tragiques excommunications qui ont conduit à la malheureuse brouille entre l'Église catholique romaine et les Eglises orthodoxes, à la division entre les Églises orientales et occidentales connues comme le «grand schisme» il y a presque mille ans, en 1054.
Les Éditions Sainte-Geneviève du Séminaire orthodoxe russe en France viennent de publier un livre de plus de six cents pages de M. Nicolas Ross : "L'église russe de Paris. Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski, 1918-1939"
Sa Sainteté Bartholomée 1er, Patriarche Œcuménique de Constantinople, arrive en France ce lundi 20 juillet pour participer au « Sommet des consciences pour le climat » qui sera ouvert le mardi 21 juillet à Paris par le président de la République, M. François HOLLANDE. Cette rencontre à l'initiative de M Nicolas HULOT mobilise plus d’une quarantaine de personnalités d’influence mondiale venues à Paris pour lancer un appel commun pour la lutte contre le réchauffement climatique et ses causes.
Le site Moinillon au quotidien donne le texte d’une homélie de l’archimandrite Placide (Deseille) prononcée lors du dimanche des Myrophores où il s’exprime sur la façon dont doit être considéré l’évêque par les fidèles de son diocèse. Le père Placide écrit notamment :
«Les évêques et ceux qu’ils ont établis pour participer à leur ministère, les prêtres qui ont charge de paroisse, ont pour tâche essentielle de sanctifier le peuple chrétien.
C’est pour cela qu’ils sont comme les icônes vivantes du Christ, quelle que soit leur sainteté personnelle. S’ils ne sont pas dignes de la charge qui leur est confiée, ils en rendront compte au Seigneur, mais cela n’empêche pas qu’ils doivent toujours être respectés comme des icônes vivantes du Christ, et non pas simplement vus avec un regard purement humain.
Il y a quelque temps, je demandais à un laïc qui se plaignait de son évêque : “Mais qu’est-ce que l’évêque, pour vous?” Et après un instant d’hésitation il m’a répondu : “L’évêque, c’est le président de l’administration diocésaine”. Je lui ai dit : “Non! L’évêque, c’est l’icône du Christ pour son diocèse”.
«Les évêques et ceux qu’ils ont établis pour participer à leur ministère, les prêtres qui ont charge de paroisse, ont pour tâche essentielle de sanctifier le peuple chrétien.
C’est pour cela qu’ils sont comme les icônes vivantes du Christ, quelle que soit leur sainteté personnelle. S’ils ne sont pas dignes de la charge qui leur est confiée, ils en rendront compte au Seigneur, mais cela n’empêche pas qu’ils doivent toujours être respectés comme des icônes vivantes du Christ, et non pas simplement vus avec un regard purement humain.
Il y a quelque temps, je demandais à un laïc qui se plaignait de son évêque : “Mais qu’est-ce que l’évêque, pour vous?” Et après un instant d’hésitation il m’a répondu : “L’évêque, c’est le président de l’administration diocésaine”. Je lui ai dit : “Non! L’évêque, c’est l’icône du Christ pour son diocèse”.
Traduction V. Golovanow d'après Carrie Frederick Frost
Les espoirs et les craintes au sujet du Concile de 2016
"Le Concile – quelle importance pour ma mère?" "Cette question a été posée à la conférence de la Société de théologie orthodoxe d'Amérique OTSA, organisée les 26-27 juin 2015 et consacrée au Saint et Grand Concile de l'Eglise orthodoxe prévu pour la Pentecôte 2016. Elle demandait ironiquement si quoi que ce soit de concret sortira de ce Concile, et exprimait en creux les espoirs et les préoccupations des théologiens orthodoxes.
Cette conférence rassemblait en effet plus de 90 universitaires venant de nombreuses juridictions orthodoxes d'Amérique et de l'étranger, principalement des laïcs, mais aussi plusieurs prêtres et deux hiérarques, aussi bien Orthodoxes de tradition que convertis, et des représentants d'autres confessions chrétiennes; elle comprenait en particulier beaucoup d'universitaires – femmes, dont l'auteur.
Les espoirs et les craintes au sujet du Concile de 2016
"Le Concile – quelle importance pour ma mère?" "Cette question a été posée à la conférence de la Société de théologie orthodoxe d'Amérique OTSA, organisée les 26-27 juin 2015 et consacrée au Saint et Grand Concile de l'Eglise orthodoxe prévu pour la Pentecôte 2016. Elle demandait ironiquement si quoi que ce soit de concret sortira de ce Concile, et exprimait en creux les espoirs et les préoccupations des théologiens orthodoxes.
Cette conférence rassemblait en effet plus de 90 universitaires venant de nombreuses juridictions orthodoxes d'Amérique et de l'étranger, principalement des laïcs, mais aussi plusieurs prêtres et deux hiérarques, aussi bien Orthodoxes de tradition que convertis, et des représentants d'autres confessions chrétiennes; elle comprenait en particulier beaucoup d'universitaires – femmes, dont l'auteur.
"La Nef" a été créée en décembre 1990, c’est un magazine mensuel, catholique et indépendant. Disponible dans les kiosques
Sommaire du n°272 de juillet-août 2015
ÉDITORIAUX
Un nouveau mur à abattre, par Christophe Geffroy
Contre-Culture : De l’état de conscience minimal, par Jacques de Guillebon
DOSSIER : L’ORTHODOXIE RUSSE
Une quasi papauté à Byzance, par Michel Toda
Petite histoire de l’Église russe jusqu’en 1990, par l’abbé Hervé Benoît
Les martyrs russes du communisme, par Didier Rance
La divine Liturgie chez les orthodoxes, par le protodiacre Alexandre Kedroff
L’Église russe depuis 1990, par Nikita Krivochéine
L’Église russe face aux défis de la modernité, par Victor Loupan
L’Église russe et la France, entretien avec Mgr Nestor
Catholiques et orthodoxes russes, par Vladimir Golovanow
Philosophes religieux russes (XIXe-XXe siècles), par Falk van Gaver
Sommaire du n°272 de juillet-août 2015
ÉDITORIAUX
Un nouveau mur à abattre, par Christophe Geffroy
Contre-Culture : De l’état de conscience minimal, par Jacques de Guillebon
DOSSIER : L’ORTHODOXIE RUSSE
Une quasi papauté à Byzance, par Michel Toda
Petite histoire de l’Église russe jusqu’en 1990, par l’abbé Hervé Benoît
Les martyrs russes du communisme, par Didier Rance
La divine Liturgie chez les orthodoxes, par le protodiacre Alexandre Kedroff
L’Église russe depuis 1990, par Nikita Krivochéine
L’Église russe face aux défis de la modernité, par Victor Loupan
L’Église russe et la France, entretien avec Mgr Nestor
Catholiques et orthodoxes russes, par Vladimir Golovanow
Philosophes religieux russes (XIXe-XXe siècles), par Falk van Gaver
Poème du grand-duc Constantin Constantinovitch Romanov inspiré par la grande-duchesse Élisabeth Feodorovna (1884).
« Je laisse un monde brillant où j’avais une place brillante
et je monte dans un monde plus grand : le monde des pauvres et de la souffrance. »
UNE BEAUTÉ SI PURE
Je vous regarde et je l’apprécie toujours
Vous êtes si belle, les mots ne peuvent le dire !
Oh ! Je suis sûr qu’une telle beauté abrite
Une âme qui est merveilleuse aussi.
La profondeur de la modestie et d’une paisible tristesse
Est dans vos yeux d’une beauté si pure,
Vous êtes aussi calme et tranquille qu’un ange ;
« Je laisse un monde brillant où j’avais une place brillante
et je monte dans un monde plus grand : le monde des pauvres et de la souffrance. »
UNE BEAUTÉ SI PURE
Je vous regarde et je l’apprécie toujours
Vous êtes si belle, les mots ne peuvent le dire !
Oh ! Je suis sûr qu’une telle beauté abrite
Une âme qui est merveilleuse aussi.
La profondeur de la modestie et d’une paisible tristesse
Est dans vos yeux d’une beauté si pure,
Vous êtes aussi calme et tranquille qu’un ange ;
Minuit. Iekaterinbourg dort paisiblement en cette nuit du 16 au 17 août 1918.
La villa Ipatiev située en plein centre-ville est calme également, tout au moins en apparence. La famille impériale y est retenue depuis le 30 avril et depuis cette date les jours s’écoulent dans l’ennui (la propriété est isolée par de hautes palissades en bois). Ils s’écoulent aussi dans la crainte. Le comité de l’Oural a désigné un certain Avdéïev en tant que responsable de la maison. C’est un alcoolique à l’intelligence tristement limitée qui se révèle violent à l’occasion. Les gardes sont à l’avenant.
“ Le 16 juillet au soir, Yourovski procura des pistolets à ses hommes. Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs suivants de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr. Tout le monde descendit par les escaliers intérieurs jusqu’au sous-sol. L’ex-tsar portait son fils dans ses bras. Il y avait deux chaises, où s’assirent l’empereur et l’impératrice, Alexis se trouvait sur les genoux de son père, les grandes-duchesses et leurs suivants se trouvaient debout à côté du couple impérial."
La villa Ipatiev située en plein centre-ville est calme également, tout au moins en apparence. La famille impériale y est retenue depuis le 30 avril et depuis cette date les jours s’écoulent dans l’ennui (la propriété est isolée par de hautes palissades en bois). Ils s’écoulent aussi dans la crainte. Le comité de l’Oural a désigné un certain Avdéïev en tant que responsable de la maison. C’est un alcoolique à l’intelligence tristement limitée qui se révèle violent à l’occasion. Les gardes sont à l’avenant.
“ Le 16 juillet au soir, Yourovski procura des pistolets à ses hommes. Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs suivants de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr. Tout le monde descendit par les escaliers intérieurs jusqu’au sous-sol. L’ex-tsar portait son fils dans ses bras. Il y avait deux chaises, où s’assirent l’empereur et l’impératrice, Alexis se trouvait sur les genoux de son père, les grandes-duchesses et leurs suivants se trouvaient debout à côté du couple impérial."
V. Golovanow d'après Annick Cojean*, "Le Monde"
Petit fils de communistes
La grand-mère du père Seraphim Dimitriou, un gros pope à la bouche gourmande et à l’œil mutin, était communiste. Et c’est la mine déconfite et la colère rentrée qu’elle a observé, impuissante, l’irrésistible attirance de son petit-fils pour les fastes et la solennité de l’Eglise orthodoxe. A 4 ans, il participait, fasciné, à toutes les cérémonies religieuses. A 6 ans, il chantait à tue-tête les cantiques en y mettant son cœur. A 12 ans, il assistait le pope de son village du Péloponnèse pour les différentes messes. A 15 ans, il entrait au séminaire et, à 18, se précipitait dans un monastère.
Ce fut un coup très rude pour cette batailleuse qui avait essayé d’inculquer au petit l’horreur de l’injustice, le mépris des richesses et le goût de la résistance. «Elle me fit donc la guerre», raconte-t-il en souriant. Puis en bonne stratège, elle lui proposa un compromis: «Pope, d’accord! Au moins tu pourras créer une famille. Pas moine!» L’aïeule fut convaincante. Il a quitté le monastère pour entrer à l’université et est devenu pope. Sans désir de mariage. Le testament de la grand-mère précisait: «Je te lègue ma maison. A condition que tu ne la transformes ni en église ni en monastère!»
Petit fils de communistes
La grand-mère du père Seraphim Dimitriou, un gros pope à la bouche gourmande et à l’œil mutin, était communiste. Et c’est la mine déconfite et la colère rentrée qu’elle a observé, impuissante, l’irrésistible attirance de son petit-fils pour les fastes et la solennité de l’Eglise orthodoxe. A 4 ans, il participait, fasciné, à toutes les cérémonies religieuses. A 6 ans, il chantait à tue-tête les cantiques en y mettant son cœur. A 12 ans, il assistait le pope de son village du Péloponnèse pour les différentes messes. A 15 ans, il entrait au séminaire et, à 18, se précipitait dans un monastère.
Ce fut un coup très rude pour cette batailleuse qui avait essayé d’inculquer au petit l’horreur de l’injustice, le mépris des richesses et le goût de la résistance. «Elle me fit donc la guerre», raconte-t-il en souriant. Puis en bonne stratège, elle lui proposa un compromis: «Pope, d’accord! Au moins tu pourras créer une famille. Pas moine!» L’aïeule fut convaincante. Il a quitté le monastère pour entrer à l’université et est devenu pope. Sans désir de mariage. Le testament de la grand-mère précisait: «Je te lègue ma maison. A condition que tu ne la transformes ni en église ni en monastère!»
Le père Pierre Adalbert Mottier nous a fait parvenir ce commentaire que nous mettons en ligne en tant que contribution.
Bonjour à tous!
Il y a quelques années nous avons reçu en Suisse un document fédéral invitant au don d'organes, ainsi qu'une carte de donneur à remplir et à insérer dans le portefeuille. Le fait est que les pays qui sont en carence d'organes ont une legislation basée sur le volontariat, et non sur le consentement présumé.
Devant l'importance d'une telle question, je me suis alors mis en recherche d'informations de type médical, légal, bioéthique et spirituel. Je vous livre ici quelques résultats de mes découvertes sur le sujet, ainsi que quelques questionnements.
1) La raison profonde de la position négative de l'Église orthodoxe vis-à-vis de la crémation tient justement au respect du processus de la mort et de la favorisation des meilleures conditions pour un bon passage de l'âme vers le lieu sans douleur ni peine, parmi les saints.
Bonjour à tous!
Il y a quelques années nous avons reçu en Suisse un document fédéral invitant au don d'organes, ainsi qu'une carte de donneur à remplir et à insérer dans le portefeuille. Le fait est que les pays qui sont en carence d'organes ont une legislation basée sur le volontariat, et non sur le consentement présumé.
Devant l'importance d'une telle question, je me suis alors mis en recherche d'informations de type médical, légal, bioéthique et spirituel. Je vous livre ici quelques résultats de mes découvertes sur le sujet, ainsi que quelques questionnements.
1) La raison profonde de la position négative de l'Église orthodoxe vis-à-vis de la crémation tient justement au respect du processus de la mort et de la favorisation des meilleures conditions pour un bon passage de l'âme vers le lieu sans douleur ni peine, parmi les saints.
Archimandrite Job Getcha
Dans une hymne byzantine faisant l’éloge des exploits ascétiques des saints moines ou des saintes moniales,
l’Eglise orthodoxe clame : « En toi, vénérable père (ou mère), la divine image se reflète exactement. Afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ ; et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, pour nous occuper plutôt de l’âme, qui vit jusqu’en la mort et au-delà... ».
Cette hymne, reflétant assez fidèlement l’image que l’on se fait communément de l’ascèse chrétienne, semble inciter les chrétiens à « mépriser la chair, qui passe et disparaît » et à s’occuper « plutôt de l’âme, qui vit jusqu’en la mort et au-delà... », entraînant chez certains un certain mépris, du moins un certain malaise, vis-à-vis du corps. Par contre, l’anthropologie chrétienne traditionnelle a toujours maintenu une vision holistique de l’homme unissant le corps et l’âme. D’où le paradoxe qu’avait souligné Mircea Eliade :
« Quel paradoxe ! Les Grecs [païens] qui […] aimaient la vie, l’existence incarnée, la forme parfaite, avaient comme idéal de survie la survie de l’intellect pur (l’esprit, noûs). Les chrétiens qui, apparemment, sont des ascètes et méprisent le corps, soulignent la nécessité de la résurrection du corps et ne peuvent concevoir la béatitude paradisiaque sans l’union de l’âme et du corps » .
Dans une hymne byzantine faisant l’éloge des exploits ascétiques des saints moines ou des saintes moniales,
l’Eglise orthodoxe clame : « En toi, vénérable père (ou mère), la divine image se reflète exactement. Afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ ; et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, pour nous occuper plutôt de l’âme, qui vit jusqu’en la mort et au-delà... ».
Cette hymne, reflétant assez fidèlement l’image que l’on se fait communément de l’ascèse chrétienne, semble inciter les chrétiens à « mépriser la chair, qui passe et disparaît » et à s’occuper « plutôt de l’âme, qui vit jusqu’en la mort et au-delà... », entraînant chez certains un certain mépris, du moins un certain malaise, vis-à-vis du corps. Par contre, l’anthropologie chrétienne traditionnelle a toujours maintenu une vision holistique de l’homme unissant le corps et l’âme. D’où le paradoxe qu’avait souligné Mircea Eliade :
« Quel paradoxe ! Les Grecs [païens] qui […] aimaient la vie, l’existence incarnée, la forme parfaite, avaient comme idéal de survie la survie de l’intellect pur (l’esprit, noûs). Les chrétiens qui, apparemment, sont des ascètes et méprisent le corps, soulignent la nécessité de la résurrection du corps et ne peuvent concevoir la béatitude paradisiaque sans l’union de l’âme et du corps » .
Vladimir Golovanow
Le premier dimanche de septembre dans l'Église russe
Le Saint synode de l'Église russe a décidé au cours de sa réunion du 13juillet 2015 d'instaurer "jour de prière pour la Création" le premier dimanche de septembre et a fixé le rite de cette prière.
L'Église russe tient beaucoup à promouvoir une attitude consciencieuse de l'homme envers la Création divine – le monde qui nous entoure, et ce thème est développé dans plusieurs documents adoptés par le concile épiscopal depuis 2000. En particulier, le concile épiscopal de 2013 dit dans son communiqué final: "l’Église est très inquiète de l’état actuel de l’environnement naturel. L’épuisement des ressources et la pollution posent sérieusement la question de la sauvegarde de la diversité des êtres vivants, de l’usage équilibré des dons de la nature. Les membres du concile ont exprimé la position de l’Église orthodoxe russe sur les problèmes actuels de l’écologie, en rappelant à la société sa responsabilité pour la préservation de la création de Dieu" (1)
Le premier dimanche de septembre dans l'Église russe
Le Saint synode de l'Église russe a décidé au cours de sa réunion du 13juillet 2015 d'instaurer "jour de prière pour la Création" le premier dimanche de septembre et a fixé le rite de cette prière.
L'Église russe tient beaucoup à promouvoir une attitude consciencieuse de l'homme envers la Création divine – le monde qui nous entoure, et ce thème est développé dans plusieurs documents adoptés par le concile épiscopal depuis 2000. En particulier, le concile épiscopal de 2013 dit dans son communiqué final: "l’Église est très inquiète de l’état actuel de l’environnement naturel. L’épuisement des ressources et la pollution posent sérieusement la question de la sauvegarde de la diversité des êtres vivants, de l’usage équilibré des dons de la nature. Les membres du concile ont exprimé la position de l’Église orthodoxe russe sur les problèmes actuels de l’écologie, en rappelant à la société sa responsabilité pour la préservation de la création de Dieu" (1)
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