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Le patriarche Cyrille a annoncé qu'il ne souhaitait pas que pour la fête de son saint patron les évêques se déplacent à Moscou. Il préfère qu'ils restent dans leurs diocèses le jour des saints Cyrille et Méthode (11/24 mai). Il s'agit d'une rupture avec la tradition qui existait sous le patriarche Alexis II quand les évêques venaient célébrer solennellement la saint Alexis à Moscou autour du primat.
Le métropolite Juvénal, évêque de la région de Moscou, a rapporté les paroles suivantes du patriarche Cyrille: "Je ne vais pas inviter les évêques ce jour-là. Au contraire, je tâcherai de les dissuader de venir à Moscou pour la fête de mon saint patron. Je les inciterai à rester dans leur diocèse pour célébrer solennellement la Journée des lettres et de la culture slaves".
En effet, depuis plusieurs années, la mémoire des saints Cyrille et Méthode est devenue en même temps la fête de la culture slave.
Le métropolite Juvénal, évêque de la région de Moscou, a rapporté les paroles suivantes du patriarche Cyrille: "Je ne vais pas inviter les évêques ce jour-là. Au contraire, je tâcherai de les dissuader de venir à Moscou pour la fête de mon saint patron. Je les inciterai à rester dans leur diocèse pour célébrer solennellement la Journée des lettres et de la culture slaves".
En effet, depuis plusieurs années, la mémoire des saints Cyrille et Méthode est devenue en même temps la fête de la culture slave.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 13 Mars 2009 à 02:57
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Selon les chiffres publiés cette semaine par le Centre russe des recherches sur l'opinion publique (VCIOM), la proportion de Russes croyant que l'univers est l'œuvre de Dieu s'élève à 23 %. De même, 37 % considèrent que la science contemporaine ne fournit pas de réponse adéquate à la question des origines du monde et de l'homme.
En revanche, 19 % de la population russe est attaché à la théorie de l'évolution des espèces. Cette catégorie a diminué de 5 % depuis 2006. 8 % de répondants affirment que la question de l'origine du monde ne les intéresse pas, tandis que 3 % croient que la vie est arrivée sur terre en provenance d'autres univers.
La Russie n'a pas échappé à la stérile polémique entre les tenants de la théorie de l'évolution et les "créationnistes". Il n'est pas rare d'y entendre, comme dans d'autres pays, certains croyants professer une totale incompatibilité entre ces deux visions qui pourraient, pourtant, se compléter. Selon le VCIOM, 20 % de Russes souhaiteraient que la théorie de Darwin ne soit pas enseignée dans les écoles...
En revanche, 19 % de la population russe est attaché à la théorie de l'évolution des espèces. Cette catégorie a diminué de 5 % depuis 2006. 8 % de répondants affirment que la question de l'origine du monde ne les intéresse pas, tandis que 3 % croient que la vie est arrivée sur terre en provenance d'autres univers.
La Russie n'a pas échappé à la stérile polémique entre les tenants de la théorie de l'évolution et les "créationnistes". Il n'est pas rare d'y entendre, comme dans d'autres pays, certains croyants professer une totale incompatibilité entre ces deux visions qui pourraient, pourtant, se compléter. Selon le VCIOM, 20 % de Russes souhaiteraient que la théorie de Darwin ne soit pas enseignée dans les écoles...
Au cours de sa visite au monastère de la Rencontre (Srétenski) de Moscou, le métropolite Nicolas de Mésogée (Église orthodoxe de Grèce) a rappelé l'œuvre du byzantinologue britannique Steven Runciman, devenu orthodoxe à la fin de sa vie, et sa conviction que le XXIe siècle serait celui de l'orthodoxie.
"On n'y croit pas en Occident, a affirmé Mgr Nicolas aux séminaristes du monastère Srétenski, mais ici, surtout en ce lieu, on se rend compte que Runciman n'avait pas tort. A vous tous, étudiants du séminaire, futurs ministres de l'Église, je souhaite de vous préparer dignement à porter le témoignage de l'orthodoxie au XXIe siècle. Il n'y a pas de meilleur sort que de devenir docteur de l'Église, apologète, confesseur et peut-être même martyr".
"On n'y croit pas en Occident, a affirmé Mgr Nicolas aux séminaristes du monastère Srétenski, mais ici, surtout en ce lieu, on se rend compte que Runciman n'avait pas tort. A vous tous, étudiants du séminaire, futurs ministres de l'Église, je souhaite de vous préparer dignement à porter le témoignage de l'orthodoxie au XXIe siècle. Il n'y a pas de meilleur sort que de devenir docteur de l'Église, apologète, confesseur et peut-être même martyr".
Le grand rabbin de Russie Berl Lazar a exprimé sa reconnaissance au patriarche Cyrille de Moscou pour la promotion du dialogue interreligieux en Russie. "J'aimerais vous dire mon immense gratitude pour tout ce que vous faites dans la promotion de la concorde entre les religions", a déclaré le grand rabbin au primat de l'Église russe le 11 mars 2009 à la rencontre des responsables des communautés religieuses de Russie.
Berl Lazar a rappelé notamment que l'actuel patriarche de Moscou, étant à l'époque président du département des relations extérieures de l'Église russe, a initié la création du conseil interreligieux de Russie.
Le grand rabbin a appelé par la même occasion le ministère russe de l'éducation à accorder plus d'importance à l'éducation des enfants dans l'esprit "du respect mutuel" et à donner plus d'importance à la tragédie de la seconde guerre mondiale et de l'holocauste.
Berl Lazar a rappelé notamment que l'actuel patriarche de Moscou, étant à l'époque président du département des relations extérieures de l'Église russe, a initié la création du conseil interreligieux de Russie.
Le grand rabbin a appelé par la même occasion le ministère russe de l'éducation à accorder plus d'importance à l'éducation des enfants dans l'esprit "du respect mutuel" et à donner plus d'importance à la tragédie de la seconde guerre mondiale et de l'holocauste.
Dans le message adressé aux fidèles de l'Église orthodoxe de Chypre pour le dimanche du Triomphe de l'orthodoxie (8 mars 2009), l'archevêque Chrysostome de la Nouvelle Justiniane, rappelle que "l'Église ne se complaît pas à faire revivre le passé et ne se limite pas à des festivités. Elle sait que, dans ce monde, elle milite et fait l'objet d'incessantes attaques de la part du malin et de ses serviteurs. Elle comprend qu'elle doit livrer des batailles quotidiennes. C'est pourquoi elle exhorte ainsi ses fidèles: 'Frères, tenez bon, gardez fermement les traditions que vous avez apprises de nous' (2 Th 2, 15). L'Église dénonce ceux qui violent les prescriptions et vont à l'encontre de la piété définie par les Pères. Cependant, la persistance de l'Église n'est pas une nostalgie après un mode de vie idéal ni un simple attachement aux formes et valeurs du passé. C'est le désir de préserver le monde juste".
Plus loin, au sujet de la diversité des peuples: "La préservation et le renforcement de la diversité, ce n'est pas du chauvinisme ni du nationalisme. Nous ne sommes pas les seuls à pouvoir dire que nous sommes des personnes. Nous ne sommes pas l'unique peuple de l'histoire du monde. Les autres peuples ont, eux aussi, des traditions et des richesses remarquables. La reconnaissance de l'importance de la diversité va de pair avec la reconnaissance et le respect d'autrui et d'autres peuples... Chacun joue son propre rôle, chacun a droit à ses particularités".
Plus loin, au sujet de la diversité des peuples: "La préservation et le renforcement de la diversité, ce n'est pas du chauvinisme ni du nationalisme. Nous ne sommes pas les seuls à pouvoir dire que nous sommes des personnes. Nous ne sommes pas l'unique peuple de l'histoire du monde. Les autres peuples ont, eux aussi, des traditions et des richesses remarquables. La reconnaissance de l'importance de la diversité va de pair avec la reconnaissance et le respect d'autrui et d'autres peuples... Chacun joue son propre rôle, chacun a droit à ses particularités".
Une dépêche de l'Agence France Presse se penche sur le problème de la restitution et du droit de propriété des icônes ancienne russes:
A qui doit revenir l'honneur d'abriter les icônes anciennes qui ont réchappé au siècle exceptionnellement tourmenté que vient de traverser la Russie ? La controverse couve entre des musées sur la défensive et une Église orthodoxe de plus en plus influente.
A l'occasion d'un vernissage début février au très prestigieux musée Pouchkine, une commissaire d'exposition a dû disculper publiquement les collectionneurs qui avaient prêté des œuvres, assurant qu'ils n'étaient pas des "voleurs".
"Beaucoup de soupçons" pèsent sur leur compte et sur celui des musées, a reconnu la responsable, Alina Loguinova, alors qu'elle présentait une exposition de 130 icônes anciennes (des XIV-XVIè siècles, considérés comme les "siècles d'or" en la matière) issues --ce qui est très rare-- de collections privées.
A qui doit revenir l'honneur d'abriter les icônes anciennes qui ont réchappé au siècle exceptionnellement tourmenté que vient de traverser la Russie ? La controverse couve entre des musées sur la défensive et une Église orthodoxe de plus en plus influente.
A l'occasion d'un vernissage début février au très prestigieux musée Pouchkine, une commissaire d'exposition a dû disculper publiquement les collectionneurs qui avaient prêté des œuvres, assurant qu'ils n'étaient pas des "voleurs".
"Beaucoup de soupçons" pèsent sur leur compte et sur celui des musées, a reconnu la responsable, Alina Loguinova, alors qu'elle présentait une exposition de 130 icônes anciennes (des XIV-XVIè siècles, considérés comme les "siècles d'or" en la matière) issues --ce qui est très rare-- de collections privées.
A la lumière des derniers développements dans le litige qui oppose l'évêque Basile (Osborne) à la communauté orthodoxe russe de Londres, il est peut être opportun de rappeler un texte paru en juin 2006, alors que Mgr Basile avait pris la décision de quitter le patriarcat de Moscou. Depuis il a obtenu dune lettre dimissoire qui a régularisé sa situation canonique. Le problème "humain" reste cependant entier, l'action en justice le montre bien.
N.K.
Blessed are those who visited the world at its fateful hour…
[26.05.2006]
Nikita Krivocheine (Paris)
On Christmas Eve 1971 I found myself in London for the first time and for the first time I came to the Dormition Cathedral in Ennismore Gardens. Six months earlier I left the Soviet Union, as it seemed then, never to return.
It did not occur to me to attend matins in a church not belonging to the patriarchal see. I was born in Paris and spent my early years there followed by twenty five unwilling years in the land of the Soviets. There I became a conscious anti-Communist – active within my limited capabilities. At that time I also became a parishioner who deeply loved Russian church. It is to this church that I owe my spiritual survival in the last years of Stalin’s life as well as later when I had to spend three years in prison camps and later still in the airless years of “stagnation”.
My loving gratitude to the Russian church was not blind. It so happened that during the sixties I came to know well much of the internal life and opinions of the then church leaders and their parishes. So that if I had to tell of all that was depressing and even repugnant in the history of that church under the Soviets I am afraid I would have had to expand the memory of my computer.
N.K.
Blessed are those who visited the world at its fateful hour…
[26.05.2006]
Nikita Krivocheine (Paris)
On Christmas Eve 1971 I found myself in London for the first time and for the first time I came to the Dormition Cathedral in Ennismore Gardens. Six months earlier I left the Soviet Union, as it seemed then, never to return.
It did not occur to me to attend matins in a church not belonging to the patriarchal see. I was born in Paris and spent my early years there followed by twenty five unwilling years in the land of the Soviets. There I became a conscious anti-Communist – active within my limited capabilities. At that time I also became a parishioner who deeply loved Russian church. It is to this church that I owe my spiritual survival in the last years of Stalin’s life as well as later when I had to spend three years in prison camps and later still in the airless years of “stagnation”.
My loving gratitude to the Russian church was not blind. It so happened that during the sixties I came to know well much of the internal life and opinions of the then church leaders and their parishes. So that if I had to tell of all that was depressing and even repugnant in the history of that church under the Soviets I am afraid I would have had to expand the memory of my computer.
L'archimandrite Tikhon, supérieur du monastère Sretenski de Moscou, a été un des initiateurs d'une publicité à la télévision publique russe contre l'abus d'alcool. Dans un entretien télévisé récent, il parle des ravages que l'alcoolisme cause en Russie:
"Selon l'Organisation mondiale de la santé, des 100 jeunes qui terminent l'école secondaire en 2009, 90 britanniques atteindront l'âge de la retraite, tandis qu'en Russie, ils ne seront que 40. Un des principaux fléaux chez nous est l'alcool.
L'espérance de vie des hommes en Russie est de 59 ans. C'est moins que dans les pays comme Honduras, Cambodge, Bangladesh, Tadjikistan. Dans les territoires palestiniens où le niveau de vie est terrible, dans la plupart des pays les plus pauvres d'Asie et d'Amérique latine, dans de nombreux pays africains l'espérance de vie des hommes est supérieure à la nôtre."
"Selon l'Organisation mondiale de la santé, des 100 jeunes qui terminent l'école secondaire en 2009, 90 britanniques atteindront l'âge de la retraite, tandis qu'en Russie, ils ne seront que 40. Un des principaux fléaux chez nous est l'alcool.
L'espérance de vie des hommes en Russie est de 59 ans. C'est moins que dans les pays comme Honduras, Cambodge, Bangladesh, Tadjikistan. Dans les territoires palestiniens où le niveau de vie est terrible, dans la plupart des pays les plus pauvres d'Asie et d'Amérique latine, dans de nombreux pays africains l'espérance de vie des hommes est supérieure à la nôtre."
L'archimandrite Cyrille Hovorun, président du département des relations extérieures de l'Église orthodoxe d'Ukraine, considère que l'autocéphalie est une notion technique et non politique: "Un phénomène aussi technique que l'autocéphalie - qui n'est rien d'autre qu'un moyen du gouvernement de l'Église - a pris des formes surprenantes de nos jours et est devenu une sorte de mythologie aux propriété politiques, voire civilisationnelles."
Selon le père Cyrille, cette politisation de la question d'autocéphalie rend compliquée toute discussion à ce sujet. "L'autocéphalie, telle qu'elle est présentée aujourd'hui en Ukraine est inspirée par des mouvements nationaux de libération auxquels l'Empire ottoman s'était confronté dans les Balkans - Grèce, Bulgarie, Serbie etc., puis sur le territoire de l'ancien Empire russe. Le fondement du nouveau mythe d'autocéphalie, c'est la lutte pour l'indépendance des anciens parties de ces empires", a déclaré le père Cyrille.
C'est pourquoi, a-t-il conclu, "l'autocéphalie est un grand bien pour certains et une très mauvaise chose pour d'autres".
Selon le père Cyrille, cette politisation de la question d'autocéphalie rend compliquée toute discussion à ce sujet. "L'autocéphalie, telle qu'elle est présentée aujourd'hui en Ukraine est inspirée par des mouvements nationaux de libération auxquels l'Empire ottoman s'était confronté dans les Balkans - Grèce, Bulgarie, Serbie etc., puis sur le territoire de l'ancien Empire russe. Le fondement du nouveau mythe d'autocéphalie, c'est la lutte pour l'indépendance des anciens parties de ces empires", a déclaré le père Cyrille.
C'est pourquoi, a-t-il conclu, "l'autocéphalie est un grand bien pour certains et une très mauvaise chose pour d'autres".
Le service de presse religieux Zenit rapporte les propos de Mgr Antonio Mennini, nonce apostolique en Russie, sur l'élection du patriarche Cyrille et les relations entre l'Église catholique romaine et le patriarcat de Moscou.
Le nonce affirme notamment que le patriarche Cyrille a hérité d'Alexis II une Église plus forte et se montre particulièrement préoccupé « par l'éducation à la foi et à l'appartenance ecclésiale. Il a visité les principaux monastères du pays, cherchant le dialogue et rappelant sa fidélité à la tradition, son engagement pour la défense de l'intégrité de la famille. Il a cherché à témoigner (et il l'a fait avec succès) que les accusations de ceux qui voyaient en lui des attitudes d'ouvertures excessives envers les autres Églises, même envers l'Église catholique, étaient infondées ».
Selon le nonce, le nouveau patriarche « devra sûrement et voudra être très attentif aux équilibres internes de l'Église orthodoxe russe, mais ne renoncera pas à faire avancer le dialogue avec les autres Églises, en particulier avec l'Église catholique »
Le nonce affirme notamment que le patriarche Cyrille a hérité d'Alexis II une Église plus forte et se montre particulièrement préoccupé « par l'éducation à la foi et à l'appartenance ecclésiale. Il a visité les principaux monastères du pays, cherchant le dialogue et rappelant sa fidélité à la tradition, son engagement pour la défense de l'intégrité de la famille. Il a cherché à témoigner (et il l'a fait avec succès) que les accusations de ceux qui voyaient en lui des attitudes d'ouvertures excessives envers les autres Églises, même envers l'Église catholique, étaient infondées ».
Selon le nonce, le nouveau patriarche « devra sûrement et voudra être très attentif aux équilibres internes de l'Église orthodoxe russe, mais ne renoncera pas à faire avancer le dialogue avec les autres Églises, en particulier avec l'Église catholique »
Le Patriarcat de Jérusalem proteste
Suite aux graves blasphèmes proférés il y a une semaine contre le Christ et la Mère de Dieu au cours d’une émission télévisée israélienne, les réactions furent immédiates, tant de la part des catholiques que des arméniens, maronites et chaldéens vivant en Terre Sainte. Ils ont tous fermement condamné cette émission et souligné que “ce fait s’inscrit dans le cadre d’incessantes attaques contre les chrétiens depuis des années partout en Israël et ont demandé qu’une enquête officielle soit menée ».
Pour sa part, le saint-synode du Patriarcat de Jérusalem a publié le communiqué suivant : « Par la voix de son représentant à Nazareth, le Patriarcat de Jérusalem a condamné les expressions et prises de positions provocantes à l’encontre la personne de Jésus-Christ et de la très sainte Mère de Dieu, et qui ont été diffusées au cours d’un programme satirique du canal télévisé 10 en Israël. Par la suite, au cours de sa 44e séance tenue le 11/24 février 2009, le saint et sacré synode a condamné toute expression et manifestation diffamante à l’encontre des personnes et symboles de toutes les religions, et a affirmé sa ferme intention de poursuivre le dialogue interreligieux que le Patriarcat de Jérusalem cultive pour promouvoir de la coexistence pacifique et la coopération constructive des croyants de toutes les religions dans le cadre du respect mutuel».
Source: Orthodoxie.com et Romfea.gr
Suite aux graves blasphèmes proférés il y a une semaine contre le Christ et la Mère de Dieu au cours d’une émission télévisée israélienne, les réactions furent immédiates, tant de la part des catholiques que des arméniens, maronites et chaldéens vivant en Terre Sainte. Ils ont tous fermement condamné cette émission et souligné que “ce fait s’inscrit dans le cadre d’incessantes attaques contre les chrétiens depuis des années partout en Israël et ont demandé qu’une enquête officielle soit menée ».
Pour sa part, le saint-synode du Patriarcat de Jérusalem a publié le communiqué suivant : « Par la voix de son représentant à Nazareth, le Patriarcat de Jérusalem a condamné les expressions et prises de positions provocantes à l’encontre la personne de Jésus-Christ et de la très sainte Mère de Dieu, et qui ont été diffusées au cours d’un programme satirique du canal télévisé 10 en Israël. Par la suite, au cours de sa 44e séance tenue le 11/24 février 2009, le saint et sacré synode a condamné toute expression et manifestation diffamante à l’encontre des personnes et symboles de toutes les religions, et a affirmé sa ferme intention de poursuivre le dialogue interreligieux que le Patriarcat de Jérusalem cultive pour promouvoir de la coexistence pacifique et la coopération constructive des croyants de toutes les religions dans le cadre du respect mutuel».
Source: Orthodoxie.com et Romfea.gr
Les problèmes démographiques qui concernent aujourd'hui presque la totalité des pays européens peuvent être un domaine de coopération entre chrétiens de différentes Églises, surtout celles attaches aux valeurs éthiques et familiales traditionnelles. En effet, il semblerait que l'ampleur des défis dans ce domaine soit telle que seuls des efforts joints des chrétiens pourraient porter ne serait-ce que quelques fruits positifs.
Dans le livre d'Aymeric Chauprade, Chronique du choc des civilisations, éditions Chronique, 2009, on peut lire l'affirmation suivante: "L'Europe est la seule région du monde dont la population va diminuer durant le premier tiers de ce siècle. L'évolution de deux grands peuples européens qui se sont massacrés mutuellement à Stalingrad illustre d'ailleurs ce déclin général: dans vingt-cinq ans, le peuple allemand aura fondu de 10 millions et le peuple russe (deux avortements pour une naissance) de 15 millions. Sur les vingt-cinq pays de l'Union élargie, dix-sept (dont ceux de l'Europe centrale) connaissent des excédents de décès par rapport aux naissances" (p. 58).
Dans le livre d'Aymeric Chauprade, Chronique du choc des civilisations, éditions Chronique, 2009, on peut lire l'affirmation suivante: "L'Europe est la seule région du monde dont la population va diminuer durant le premier tiers de ce siècle. L'évolution de deux grands peuples européens qui se sont massacrés mutuellement à Stalingrad illustre d'ailleurs ce déclin général: dans vingt-cinq ans, le peuple allemand aura fondu de 10 millions et le peuple russe (deux avortements pour une naissance) de 15 millions. Sur les vingt-cinq pays de l'Union élargie, dix-sept (dont ceux de l'Europe centrale) connaissent des excédents de décès par rapport aux naissances" (p. 58).
Léonce de Jérusalem, théologien du VIe siècle, dans son Traité contre les Nestoriens, rapporte les propos suivants des adversaires du concile de Chalcédoine, notamment de ceux qui refusaient l'unité hypostatique du Seigneur Jésus:
"Si les hypostases de Dieu et de l'homme ne sont pas séparées, comme le sont les natures [divine et humaine], cela voudrait dire que Dieu n'est pas vraiment Dieu sans l'homme, tandis que l'homme n'est pas vraiment homme sans Dieu" (Adv. Nestor. II, 27). Ainsi, pour les Nestoriens, les hypostases de Dieu et de l'homme, étant parfaitement autonomes, ne peuvent que demeurer distinctes et séparées même dans le Christ.
C'est en lisant de tels propos qu'on prend conscience de la grâce d'être orthodoxes chalcédoniens. En effet, si pour les adversaires nestorianisants de Chalcédoine, le caractère définitif et irréversible de l'unité de Dieu et de l'homme en Christ est un scandale, pour nous autres, c'est le fondement même de notre salut. Il est vrai que Dieu reste Dieu en l'absence de l'homme. Mais l'homme peut-il vraiment être homme sans Dieu?
"Si les hypostases de Dieu et de l'homme ne sont pas séparées, comme le sont les natures [divine et humaine], cela voudrait dire que Dieu n'est pas vraiment Dieu sans l'homme, tandis que l'homme n'est pas vraiment homme sans Dieu" (Adv. Nestor. II, 27). Ainsi, pour les Nestoriens, les hypostases de Dieu et de l'homme, étant parfaitement autonomes, ne peuvent que demeurer distinctes et séparées même dans le Christ.
C'est en lisant de tels propos qu'on prend conscience de la grâce d'être orthodoxes chalcédoniens. En effet, si pour les adversaires nestorianisants de Chalcédoine, le caractère définitif et irréversible de l'unité de Dieu et de l'homme en Christ est un scandale, pour nous autres, c'est le fondement même de notre salut. Il est vrai que Dieu reste Dieu en l'absence de l'homme. Mais l'homme peut-il vraiment être homme sans Dieu?
Le Saint-Synode de l'Église orthodoxe de Bulgarie a confié au métropolite Galaktion de Staro-Zagora la tâche de mener le dialogue avec les schismatiques. Mgr Galaktion avait lui-même été auparavant directeur spirituel de l'actuel "primat" de l'Église schismatique bulgare, selon l'information de l'agence de presse religieuse russe Blagovest-Info.
Rappelons qu'en 1992, une partie de l'épiscopat orthodoxe bulgare, soutenue par les autorités civiles, s'était rebellée contre le patriarche Maxime, mettant en cause la canonicité de son ordination et ses éventuels liens avec le pouvoir communiste. En 1996, un patriarche alternatif a été désigné, il s'agissait du métropolite Pimène. En 1998, un concile de l'Église orthodoxe bulgare où sept patriarche et des représentants des autres Églises orthodoxes autocéphales ont participé, a réaffirmé son soutien au patriarche Maxime et appelé les schismatiques à la pénitence. Ce n'est pourtant qu'en 2003 que l'État bulgare a reconnu l'Église orthodoxe canonique du pays.
Rappelons qu'en 1992, une partie de l'épiscopat orthodoxe bulgare, soutenue par les autorités civiles, s'était rebellée contre le patriarche Maxime, mettant en cause la canonicité de son ordination et ses éventuels liens avec le pouvoir communiste. En 1996, un patriarche alternatif a été désigné, il s'agissait du métropolite Pimène. En 1998, un concile de l'Église orthodoxe bulgare où sept patriarche et des représentants des autres Églises orthodoxes autocéphales ont participé, a réaffirmé son soutien au patriarche Maxime et appelé les schismatiques à la pénitence. Ce n'est pourtant qu'en 2003 que l'État bulgare a reconnu l'Église orthodoxe canonique du pays.
Dans son homélie pour la fête de saint Alexis, métropolite de Kiev-Moscou, le 25 février 2009, le patriarche Cyrille de Moscou a établi une comparaison entre le ministère difficile de saint Alexis au XIVe siècle, dans une Russie soumise à la domination de la Horde d'Or et aux tentatives de division, et le ministère du patriarche Alexis II, à la fin du XXe siècle. Il affirme également que, dans les deux cas, l'Église russe a su échapper à la tentation de s'assimiler au pouvoir civil et d'en devenir une émanation:
"Saint Alexis a fait appel à toutes ses forces pour protéger notre pays, son Église de la terrible menace que représentait la Horde d'Or. Il voulait conférer au peuple un maximum de liberté car seule la liberté pouvait permettre le renforcement spirituel et matériel du pays. L'objectif final étant de s'émanciper de l'asservissement. D'autre part, saint Alexis voulait par dessus tout maintenir l'unité de notre Église et ne pas laisser Kiev, ville du siège primatial, être séparée du reste du pays". Le patriarche Cyrille a souligné que cette mission de saint Alexis s'est trouvé particulièrement ardue. En effet, saint Alexis faisait de son mieux pour aller visiter les régions occidentales de la Russie, mais l'accès à Kiev lui était refusé.
"Sa Sainteté Alexis II dût, pendant la période où il a été à la tête de notre Église, faire face exactement aux mêmes difficultés que le saint métropolite Alexis: les forces diverses aspiraient de nouveau à démembrer notre Église. Elles s'appliquaient, et cela sur des lignes de démarcation similaires, à détacher Kiev, Mère des villes russes, de l'unité de la Rus ancienne. Le défunt patriarche Alexis II a dû déployer d'immenses efforts pour maintenir l'unité. Par la grâce de Dieu, tous les conciles auxquels participaient l'ensemble des évêques de notre Église, tenus dans les années 1990, ainsi qu'au début du XXIe siècle, ont à nouveau témoigné de la volonté indéfectible de la vieille Russie orthodoxe de rester unie".
"Saint Alexis a fait appel à toutes ses forces pour protéger notre pays, son Église de la terrible menace que représentait la Horde d'Or. Il voulait conférer au peuple un maximum de liberté car seule la liberté pouvait permettre le renforcement spirituel et matériel du pays. L'objectif final étant de s'émanciper de l'asservissement. D'autre part, saint Alexis voulait par dessus tout maintenir l'unité de notre Église et ne pas laisser Kiev, ville du siège primatial, être séparée du reste du pays". Le patriarche Cyrille a souligné que cette mission de saint Alexis s'est trouvé particulièrement ardue. En effet, saint Alexis faisait de son mieux pour aller visiter les régions occidentales de la Russie, mais l'accès à Kiev lui était refusé.
"Sa Sainteté Alexis II dût, pendant la période où il a été à la tête de notre Église, faire face exactement aux mêmes difficultés que le saint métropolite Alexis: les forces diverses aspiraient de nouveau à démembrer notre Église. Elles s'appliquaient, et cela sur des lignes de démarcation similaires, à détacher Kiev, Mère des villes russes, de l'unité de la Rus ancienne. Le défunt patriarche Alexis II a dû déployer d'immenses efforts pour maintenir l'unité. Par la grâce de Dieu, tous les conciles auxquels participaient l'ensemble des évêques de notre Église, tenus dans les années 1990, ainsi qu'au début du XXIe siècle, ont à nouveau témoigné de la volonté indéfectible de la vieille Russie orthodoxe de rester unie".
Le père Vsévolod Tchapline, vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, rapporte, dans son livre "Lambeaux" ("Лоскутки"), une belle histoire sur le rapport entre l'épiscopat et l'ascèse. La voici traduite en français:
"Un évêque m'a raconté un jour qu'il avait surpris la conversation suivante entre deux supérieurs de monastère:
'Mon Père, pourquoi Monseigneur vient si rarement chez vous, alors qu'il est très souvent chez nous? Nous n'en pouvons plus de lui préparer des repas, de réunir de grandes chorales, de repeindre chaque fois l'église...'
'Eh bien, nous, nous ne faisons rien de tout cela. Quand il vient, nous lui proposons de célébrer immédiatement un acathiste, puis les vigiles complètes sans rien abréger. Ensuite le repas monastique, de la kacha et du pain. Le lendemain, la liturgie à l'aube, suivie d'une autre hymne acathiste... Tu te souviens: Cette espèce-là ne peut être expulsée que par le jeûne et la prière..."
"Un évêque m'a raconté un jour qu'il avait surpris la conversation suivante entre deux supérieurs de monastère:
'Mon Père, pourquoi Monseigneur vient si rarement chez vous, alors qu'il est très souvent chez nous? Nous n'en pouvons plus de lui préparer des repas, de réunir de grandes chorales, de repeindre chaque fois l'église...'
'Eh bien, nous, nous ne faisons rien de tout cela. Quand il vient, nous lui proposons de célébrer immédiatement un acathiste, puis les vigiles complètes sans rien abréger. Ensuite le repas monastique, de la kacha et du pain. Le lendemain, la liturgie à l'aube, suivie d'une autre hymne acathiste... Tu te souviens: Cette espèce-là ne peut être expulsée que par le jeûne et la prière..."
De nos jours, la place de l'homélie dans la liturgie orthodoxe varie selon les régions. Souvent, elle est complètement omise. En Russie, par exemple, l'homélie a lieu soit à la fin de la liturgie, soit avant la communion des fidèles et juste après celle du clergé. En Europe occidentale, les prêtres orthodoxes prêchent souvent à la fin de la liturgie. Il faut reconnaître objectivement que de telles pratiques n'ont pas de logique liturgique.
L'ordo liturgique prévoit, dès l'antiquité, que l'homélie soit prononcée juste après la lecture de l'Évangile. Des partisans de l'homélie à la fin de la liturgie disent quelquefois qu'une prédication après la lecture de l'Évangile interrompt inutilement le cours de la prière et distrait de la méditation. Une telle explication n'est valable que si l'homélie ne porte pas sur l'Évangile qui vient d'être lu. Ce qui ne doit pas être le cas. Par définition, la prédication liturgique est un commentaire des lectures apostolique et évangélique du jour. En revanche, rien n'empêche le célébrant de rajouter quelques mots sur un autre sujet à la fin de la liturgie, avant la vénération de la croix par les fidèles.
L'ordo liturgique prévoit, dès l'antiquité, que l'homélie soit prononcée juste après la lecture de l'Évangile. Des partisans de l'homélie à la fin de la liturgie disent quelquefois qu'une prédication après la lecture de l'Évangile interrompt inutilement le cours de la prière et distrait de la méditation. Une telle explication n'est valable que si l'homélie ne porte pas sur l'Évangile qui vient d'être lu. Ce qui ne doit pas être le cas. Par définition, la prédication liturgique est un commentaire des lectures apostolique et évangélique du jour. En revanche, rien n'empêche le célébrant de rajouter quelques mots sur un autre sujet à la fin de la liturgie, avant la vénération de la croix par les fidèles.
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