Le 26 mai 2019, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a été reçue par le maire de Strasbourg, M. Roland Ries.
Le matin, le primat de l’Église orthodoxe russe avait célébré la consécration majeure de la nouvelle église de Tous-les-Saints.
Ont pris part à cette rencontre : Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, Mgr Serge, métropolite de Singapour et d’Asie du Sud-Est, directeur du Secrétariat administratif du Patriarcat de Moscou, Mgr Jean, métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, Mgr Antoine, archevêque de Vienne et de Budapest, responsable de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger, l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, l’higoumène Philippe (Riabykh), représentant du Patriarcat de Moscou au Conseil de l’Europe, recteur de la paroisse de Tous-les-Saints, l’archiprêtre Andreï Bondarenko, directeur du Service du protocole patriarcal, le prêtre Alexandre Volkov, directeur du Service de Presse du patriarche de Moscou et de toute la Russie. Le ministère des Affaires étrangères de Russie était représenté par l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France, A. Mechkov, et le consul général de la Fédération de Russie à Strasbourg, I. Soloviev.
La municipalité strasbourgeoise était représentée par Christel Kohler et Serge Oehler, adjoints au maire ; Yaël Boussidan, directrice adjointe du cabinet du maire ; Jean-Michel Cros, directeur chargé de l’étude et de l’observation de la vie religieuse; Maurice Dahan, président de la communauté juive ; Eib Sahin, chef de la communauté musulmane ; Abdelhaq Nabaoui, président du Conseil régional des musulmans ; le rabbin Claude Heymann ; le vicaire Jean-Luc Liénard (Église catholique romaine) ; Jean-François Cauvard, historien et professeur en théologie, conseiller au maire sur les questions de patrimoine ; les représentants de l’organisation Sacrées journées, Michel Germann et Jean-Louis Offey.
Le Patriarche a laissé une inscription dans le livre d’or, et des cadeaux ont été échangés.
S’adressant au patriarche Cyrille, le maire de Strasbourg a souligné qu’il était de son devoir d’œuvrer à ce que chaque communauté religieuse, y compris la communauté de l’Église orthodoxe russe, « ait la possibilité de confesser au mieux sa foi » dans cette ville.
De son côté, le patriarche Cyrille a exprimé à R. Ries sa gratitude pour l’hospitalité manifestée envers le primat de l’Église orthodoxe russe et à la délégation l’accompagnant. « Malheureusement, à la tête d’une délégation officielle, il est difficile de visiter Strasbourg comme l’aurait fait un touriste ordinaire : je ne peux me rendre compte de la ville qu’à travers la vitre de l’automobile, a-t-il poursuivi. Mais je suis heureusement déjà venu à Strasbourg, à l’époque où je pouvais encore me promener à pied. Je garde d’excellents souvenirs de votre ville, où les époques et les cultures se réunissent, une ville qu’on appelle, non sans raison, je pense, la capitale de l’Europe. »
Le maire s’est dit heureux d’accueillir le patriarche à Strasbourg, et s’est arrêté à quelques dates clés de l’histoire de la ville. Il a cité l’an 842, année du fameux serment de Strasbourg, où le roi Charles II le Chauve, et le roi Louis II le Germanique conclurent une alliance de fidélité. Il a aussi évoqué l’année 1949, année de la fondation du Conseil de l’Europe, 4 ans après la fin de la guerre, et dont l’objectif était « d’empêcher que la guerre se répète ». « C’est pourquoi je suis si attaché à ces dates, qui reflètent la vocation européenne de notre ville » a témoigné R. Ries. Il a souligné : « Strasbourg a joué pleinement son rôle, qui est de rapprocher les hommes, et non pas de les dresser les uns contre les autres ».
Le Patriarche Cyrille a attiré l’attention de son interlocuteur sur le fait qu’au début du processus d’intégration européenne, il était question d’unir l’Europe occidentale, parce qu’à l’époque on imaginait difficilement que l’Union soviétique pourrait prendre part à ce processus. Depuis, beaucoup de choses ont changé. « Le mur de Berlin n’existe plus, il n’y a plus de frontières entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est. Les gens se déplacent librement, ils échangent, ils font connaissance, ce qui contribue à la plus importante des intégrations, l’intégration au niveau des rapports humains. »
Sa Sainteté a rappelé que l’Église se chargeait des âmes humaines : « Nous savons que de l’âme humaine sortent à la foi des bonnes et des mauvaises pensées, qu’y naissent le paradis et l’enfer, la paix et l’agression, l’amour et la haine. Quoique les sociologues actuels tentent de minimiser le rôle de la personne humaine, accordant plus d’importance aux processus sociaux, c’est pourtant bien la personne qui est à la base. L’Église est une institution qui s’occupe des âmes. Le message adressé à la personne est très important. » Il faut se rappeler, a souligné le patriarche Cyrille, à propos de l’importance de la morale personnelle, qu’elle influe sur le climat spirituel et morale de la société.
« Aujourd’hui, nous vivons dans une société technologique, très développée, en mutation constante, mais le rôle primordial, capital de l’homme est toujours le même, a poursuivi le primat de l’Église orthodoxe russe. C’est pourquoi il est toujours aussi important, pour ne pas dire primordial, de s’adresser à la personne, d’éduquer l’homme du XXIe siècle. »
Le Patriarche Cyrille a témoigné qu’en s’adressant à l’homme, l’Église s’adressait à la société humaine. « Bien qu’aujourd’hui la civilisation humaine soit confrontée à bien des défis, l’espoir demeure que les valeurs morales et spirituelles fondamentales ne seront pas évincées de la culture, parce qu’on peuet bâtir un monde solide et juste sur ces valeurs ».
Le matin, le primat de l’Église orthodoxe russe avait célébré la consécration majeure de la nouvelle église de Tous-les-Saints.
Ont pris part à cette rencontre : Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, Mgr Serge, métropolite de Singapour et d’Asie du Sud-Est, directeur du Secrétariat administratif du Patriarcat de Moscou, Mgr Jean, métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, Mgr Antoine, archevêque de Vienne et de Budapest, responsable de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger, l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, l’higoumène Philippe (Riabykh), représentant du Patriarcat de Moscou au Conseil de l’Europe, recteur de la paroisse de Tous-les-Saints, l’archiprêtre Andreï Bondarenko, directeur du Service du protocole patriarcal, le prêtre Alexandre Volkov, directeur du Service de Presse du patriarche de Moscou et de toute la Russie. Le ministère des Affaires étrangères de Russie était représenté par l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France, A. Mechkov, et le consul général de la Fédération de Russie à Strasbourg, I. Soloviev.
La municipalité strasbourgeoise était représentée par Christel Kohler et Serge Oehler, adjoints au maire ; Yaël Boussidan, directrice adjointe du cabinet du maire ; Jean-Michel Cros, directeur chargé de l’étude et de l’observation de la vie religieuse; Maurice Dahan, président de la communauté juive ; Eib Sahin, chef de la communauté musulmane ; Abdelhaq Nabaoui, président du Conseil régional des musulmans ; le rabbin Claude Heymann ; le vicaire Jean-Luc Liénard (Église catholique romaine) ; Jean-François Cauvard, historien et professeur en théologie, conseiller au maire sur les questions de patrimoine ; les représentants de l’organisation Sacrées journées, Michel Germann et Jean-Louis Offey.
Le Patriarche a laissé une inscription dans le livre d’or, et des cadeaux ont été échangés.
S’adressant au patriarche Cyrille, le maire de Strasbourg a souligné qu’il était de son devoir d’œuvrer à ce que chaque communauté religieuse, y compris la communauté de l’Église orthodoxe russe, « ait la possibilité de confesser au mieux sa foi » dans cette ville.
De son côté, le patriarche Cyrille a exprimé à R. Ries sa gratitude pour l’hospitalité manifestée envers le primat de l’Église orthodoxe russe et à la délégation l’accompagnant. « Malheureusement, à la tête d’une délégation officielle, il est difficile de visiter Strasbourg comme l’aurait fait un touriste ordinaire : je ne peux me rendre compte de la ville qu’à travers la vitre de l’automobile, a-t-il poursuivi. Mais je suis heureusement déjà venu à Strasbourg, à l’époque où je pouvais encore me promener à pied. Je garde d’excellents souvenirs de votre ville, où les époques et les cultures se réunissent, une ville qu’on appelle, non sans raison, je pense, la capitale de l’Europe. »
Le maire s’est dit heureux d’accueillir le patriarche à Strasbourg, et s’est arrêté à quelques dates clés de l’histoire de la ville. Il a cité l’an 842, année du fameux serment de Strasbourg, où le roi Charles II le Chauve, et le roi Louis II le Germanique conclurent une alliance de fidélité. Il a aussi évoqué l’année 1949, année de la fondation du Conseil de l’Europe, 4 ans après la fin de la guerre, et dont l’objectif était « d’empêcher que la guerre se répète ». « C’est pourquoi je suis si attaché à ces dates, qui reflètent la vocation européenne de notre ville » a témoigné R. Ries. Il a souligné : « Strasbourg a joué pleinement son rôle, qui est de rapprocher les hommes, et non pas de les dresser les uns contre les autres ».
Le Patriarche Cyrille a attiré l’attention de son interlocuteur sur le fait qu’au début du processus d’intégration européenne, il était question d’unir l’Europe occidentale, parce qu’à l’époque on imaginait difficilement que l’Union soviétique pourrait prendre part à ce processus. Depuis, beaucoup de choses ont changé. « Le mur de Berlin n’existe plus, il n’y a plus de frontières entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est. Les gens se déplacent librement, ils échangent, ils font connaissance, ce qui contribue à la plus importante des intégrations, l’intégration au niveau des rapports humains. »
Sa Sainteté a rappelé que l’Église se chargeait des âmes humaines : « Nous savons que de l’âme humaine sortent à la foi des bonnes et des mauvaises pensées, qu’y naissent le paradis et l’enfer, la paix et l’agression, l’amour et la haine. Quoique les sociologues actuels tentent de minimiser le rôle de la personne humaine, accordant plus d’importance aux processus sociaux, c’est pourtant bien la personne qui est à la base. L’Église est une institution qui s’occupe des âmes. Le message adressé à la personne est très important. » Il faut se rappeler, a souligné le patriarche Cyrille, à propos de l’importance de la morale personnelle, qu’elle influe sur le climat spirituel et morale de la société.
« Aujourd’hui, nous vivons dans une société technologique, très développée, en mutation constante, mais le rôle primordial, capital de l’homme est toujours le même, a poursuivi le primat de l’Église orthodoxe russe. C’est pourquoi il est toujours aussi important, pour ne pas dire primordial, de s’adresser à la personne, d’éduquer l’homme du XXIe siècle. »
Le Patriarche Cyrille a témoigné qu’en s’adressant à l’homme, l’Église s’adressait à la société humaine. « Bien qu’aujourd’hui la civilisation humaine soit confrontée à bien des défis, l’espoir demeure que les valeurs morales et spirituelles fondamentales ne seront pas évincées de la culture, parce qu’on peuet bâtir un monde solide et juste sur ces valeurs ».