Le 13 novembre 2011, le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, en visite fraternelle au patriarcat d'Antioche, et le patriarche Ignace IV d’Antioche et de tout l’Orient ont présidé la célébration de la divine liturgie en la cathédrale de la Dormition de Damas. L’office était célébré en langues arabe et slavonne. Des photographies et un compte-rendu détaillé de la célébration sont publiés sur le site du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
De nombreux évêques et membres du clergé du patriarcat de Moscou et du patriarcat d’Antioche ont participé à cette liturgie. L’église était comble et les chaînes de télévision syriennes retransmettaient la célébration en direct.
Des représentants diplomatiques de différents pays, dont la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et la Bulgarie assistaient à l’office ainsi que les représentants de l’Église syro-jacobite et de l’Église apostolique arménienne.
Des scouts orthodoxes et des enfants portant une aube ont participé à la petite entrée. L’évangile a été lu en slavon et en arabe.
Après le verset de communion, le patriarche Ignace s’est adressé au patriarche Cyrille : « En recevant le Patriarche de l’Église orthodoxe russe, nous nous souvenons que durant sept décennies l’Église russe a été victime de discriminations sans que personne ne soit parvenu à la briser ». Lorsque les orthodoxes de Syrie entendent le mot « Russie », a poursuivi le patriarche Ignace, il ressent un sentiment de joie particulière. Le Patriarche a continué en rappelant les profondes attaches des Églises d’Antioche et de Russie, remerciant le peuple russe pour son soutien dans le domaine de l’enseignement. La Société impériale orthodoxe de Palestine, au XIXe siècle, avait en effet ouvert de nombreuses écoles arabes, un programme qui se poursuit aujourd’hui « Le Patriarche Cyrille est le Patriarche de la plus grande Église du monde, qui n’a jamais lutté contre les autres confessions, a souligné le Patriarche d’Antioche. Je suis heureux de vous remercier, cher frère. Merci au Patriarche, à la Russie, au peuple russe. »
Le Patriarche Ignace a remis la plus haute distinction de l’Église orthodoxe d’Antioche au Patriarche Cyrille, l’ordre des saints apôtres Pierre et Paul (I degré).
Le patriarche Cyrille a pris la parole à son tour : « Aujourd’hui, alors que l’Église d’Antioche et le peuple de Syrie font face à de terribles épreuves, j’ai désiré être parmi vous pour prier et vous communiquer par ces quelques, peut-être faibles, paroles un peu de force, a-t-il dit. Je crois que le Seigneur inclinera sa miséricorde sur le peuple de Syrie et l’Église d’Antioche et que la justice règnera, que le peuple syrien résoudra lui-même ses problèmes intérieurs, afin d’atteindre par le dialogue les objectifs que la Syrie se pose aujourd’hui. Ces objectifs sont nobles. Il s’agit de la consolidation de la société et de la consolidation de la paix civile, du dépassement des conflits. De tout cœur, je vous souhaite de parvenir à bâtir une nouvelle Syrie, je vous souhaite un état ouvert à tous et paisible qui respecterait la liberté religieuse, dans lequel chrétiens et musulmans continueraient à vivre en paix, comme ils l’ont toujours fait. Dieu fasse qu’aucun conflit interreligieux n’éclate sur cette terre. Je crois que cela ne sera pas, et l’histoire de ce pays en est le garant. C’est elle qui a formé la culture des gens d’aujourd’hui, leur dignité nationale, leur faculté à résoudre eux-mêmes leurs problèmes. Que le Seigneur bénisse la Syrie en ces jours difficiles (…) Ensuite, le Patriarche Cyrille s’est adressé personnellement au Patriarche Ignace. « Je vous transmets l’affection du peuple de Russie. C’est un peuple de martyrs qui a traversé de terribles épreuves tout au long de son histoire, la guerre civile, au début du XXe siècle ayant certainement été la plus difficile de toutes. Notre société et notre peuple se sont divisés. Les gens s’entretuaient au nom de l’organisation d’une vie heureuse. Mais nous n’avons pas réussir à bâtir une vie heureuse sur le sang, et ce n’est que lorsque nous avons renoncé à la confrontation nationale, lorsque toutes les forces du peuple russe se sont unies, lorsque nous nous sommes réconciliés qu’est apparu l’espoir d’une vie nouvelle. C’est pourquoi, s’appuyant sur notre propre expérience historique, nous nous adressons à vous tous : apprenez à régler les conflits dans la paix (…) »
En mémoire de cette concélébration, le primat de l’Église orthodoxe russe a offert au patriarche Ignace une croix pectorale et deux panaguia, les symboles de la dignité patriarcale.
Le discours du Patriarche Cyrille a été régulièrement interrompu par des applaudissements et des exclamations des fidèles présents.
De nombreux évêques et membres du clergé du patriarcat de Moscou et du patriarcat d’Antioche ont participé à cette liturgie. L’église était comble et les chaînes de télévision syriennes retransmettaient la célébration en direct.
Des représentants diplomatiques de différents pays, dont la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et la Bulgarie assistaient à l’office ainsi que les représentants de l’Église syro-jacobite et de l’Église apostolique arménienne.
Des scouts orthodoxes et des enfants portant une aube ont participé à la petite entrée. L’évangile a été lu en slavon et en arabe.
Après le verset de communion, le patriarche Ignace s’est adressé au patriarche Cyrille : « En recevant le Patriarche de l’Église orthodoxe russe, nous nous souvenons que durant sept décennies l’Église russe a été victime de discriminations sans que personne ne soit parvenu à la briser ». Lorsque les orthodoxes de Syrie entendent le mot « Russie », a poursuivi le patriarche Ignace, il ressent un sentiment de joie particulière. Le Patriarche a continué en rappelant les profondes attaches des Églises d’Antioche et de Russie, remerciant le peuple russe pour son soutien dans le domaine de l’enseignement. La Société impériale orthodoxe de Palestine, au XIXe siècle, avait en effet ouvert de nombreuses écoles arabes, un programme qui se poursuit aujourd’hui « Le Patriarche Cyrille est le Patriarche de la plus grande Église du monde, qui n’a jamais lutté contre les autres confessions, a souligné le Patriarche d’Antioche. Je suis heureux de vous remercier, cher frère. Merci au Patriarche, à la Russie, au peuple russe. »
Le Patriarche Ignace a remis la plus haute distinction de l’Église orthodoxe d’Antioche au Patriarche Cyrille, l’ordre des saints apôtres Pierre et Paul (I degré).
Le patriarche Cyrille a pris la parole à son tour : « Aujourd’hui, alors que l’Église d’Antioche et le peuple de Syrie font face à de terribles épreuves, j’ai désiré être parmi vous pour prier et vous communiquer par ces quelques, peut-être faibles, paroles un peu de force, a-t-il dit. Je crois que le Seigneur inclinera sa miséricorde sur le peuple de Syrie et l’Église d’Antioche et que la justice règnera, que le peuple syrien résoudra lui-même ses problèmes intérieurs, afin d’atteindre par le dialogue les objectifs que la Syrie se pose aujourd’hui. Ces objectifs sont nobles. Il s’agit de la consolidation de la société et de la consolidation de la paix civile, du dépassement des conflits. De tout cœur, je vous souhaite de parvenir à bâtir une nouvelle Syrie, je vous souhaite un état ouvert à tous et paisible qui respecterait la liberté religieuse, dans lequel chrétiens et musulmans continueraient à vivre en paix, comme ils l’ont toujours fait. Dieu fasse qu’aucun conflit interreligieux n’éclate sur cette terre. Je crois que cela ne sera pas, et l’histoire de ce pays en est le garant. C’est elle qui a formé la culture des gens d’aujourd’hui, leur dignité nationale, leur faculté à résoudre eux-mêmes leurs problèmes. Que le Seigneur bénisse la Syrie en ces jours difficiles (…) Ensuite, le Patriarche Cyrille s’est adressé personnellement au Patriarche Ignace. « Je vous transmets l’affection du peuple de Russie. C’est un peuple de martyrs qui a traversé de terribles épreuves tout au long de son histoire, la guerre civile, au début du XXe siècle ayant certainement été la plus difficile de toutes. Notre société et notre peuple se sont divisés. Les gens s’entretuaient au nom de l’organisation d’une vie heureuse. Mais nous n’avons pas réussir à bâtir une vie heureuse sur le sang, et ce n’est que lorsque nous avons renoncé à la confrontation nationale, lorsque toutes les forces du peuple russe se sont unies, lorsque nous nous sommes réconciliés qu’est apparu l’espoir d’une vie nouvelle. C’est pourquoi, s’appuyant sur notre propre expérience historique, nous nous adressons à vous tous : apprenez à régler les conflits dans la paix (…) »
En mémoire de cette concélébration, le primat de l’Église orthodoxe russe a offert au patriarche Ignace une croix pectorale et deux panaguia, les symboles de la dignité patriarcale.
Le discours du Patriarche Cyrille a été régulièrement interrompu par des applaudissements et des exclamations des fidèles présents.