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Chronique du diocèse
Diocèse de Chersonèse
Bien aimés dans le Seigneur, pasteurs, moines et moniales, chers frères et sœurs, tous les enfants fidèles de notre Sainte Église !
Le concile local de l’Église orthodoxe russe, qui s’est tenu du 27 au 28 janvier 2009 en la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou, adresse à vous les paroles de la salutation apostolique : « La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et Père et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous » (2 Co 13, 13).
Le concile a évalué les fruits que, par la grâce de Dieu, notre Église a portés au Seigneur au cours des dix-huit dernières années écoulées depuis le précédent concile local. À ce précédent concile, par la volonté de l’Esprit Saint, les évêques et le peuple de Dieu avaient élu Alexis II patriarche de Moscou et de toute la Russie. Le présent concile a approuvé les actes des conciles épiscopaux de 1990 à 2009, ainsi que les initiatives ecclésiales dans différents domaines, entreprises sous le pontificat du défunt patriarche. Lui rendant grâce pour ses labeurs et son œuvre pastorale, nous exhortons les pasteurs et les enfants de notre Église à garder dans leurs prières le souvenir du défunt primat.
Le patriarche Alexis avait le souci permanent de l’unité de l’Église et cherchait à la préserver des schismes et des divisions afin qu’elle continue à réunir les hommes de nationalités, de générations et d’origines sociales très diverses. L’œuvre la plus importante du patriarche, accomplie ensemble avec le défunt métropolite Laure, fut le rétablissement de l’unité entre l’Église en Russie et l’Église russe hors frontières. Aujourd’hui encore, nous souvenant des préceptes du défunt primat, nous devons préserver et renforcer l’unité de l’Église et prévenir ne serait-ce que des ombres de division parmi nous.
« L’unité de l’esprit dans la concorde de la paix » (Ep 4, 3) est le signe de la présence du Christ lui-même dans la communauté de ses disciples. Uni dans ce qui est principal – la sainte foi orthodoxe, nous pouvons avoir des divergences dans des questions secondaires liées à la vie de l’Église et de la société. Mais ces divergences ne doivent pas donner lieu à des hostilités, des divisions et des accusations injustes. Le concile local approuve la résolution du saint concile épiscopal de 2008 sur l’unité de l’Église et appelle le plérôme ecclésial à la suivre.
Le 27 janvier dernier, par la volonté du Saint-Esprit, le concile a élu comme patriarche de Moscou et de toute la Russie le métropolite Cyrille de Smolensk et Kaliningrad. Nous demandons à tous les fidèles de l’Église de prier ardemment pour que le Chef des pasteurs, notre Seigneur Jésus-Christ, accorde sa grâce abondante au ministère du nouveau, seizième, patriarche de Moscou et de toute la Russie, qu’il l’assiste dans toutes ses œuvres, fortifie son esprit et son corps pour le service de la Sainte Église, pour que le ministère primatial du patriarche Cyrille, nouvellement élu, porte des fruits bénis par Dieu.
Le siècle dernier, notre Église a traversé de terribles épreuves pour garder sa foi et sa fidélité au Christ. Désormais, de nouvelles perspectives missionnaires s’ouvrent devant elle. Il convient d’en profiter pleinement, car la mission chrétienne est un commandement du Sauveur. Le Christ ressuscité appelle ses disciples à le suivre dans l’annonce de la Vérité divine. Le Seigneur est venu pour sauver les hommes. Ainsi, selon l’interrogation de l’apôtre, « comment l’invoquer sans d’abord croire en lui ? Et comment croire sans d’abord l’entendre ? Et comment entendre sans prédicateur ? » (Rm 10, 14) Soyons tous ministres et évangélistes du Christ Sauveur « par qui nous avons reçu grâce et apostolat » (Rm 1, 5).
Une parole pastorale et l’exemple du mode de vie chrétien doivent pouvoir toucher le cœur des hommes qui se disent orthodoxes, mais ne partagent pas la vie de l’Église. En effet, eux aussi sont membres de notre Église, appelés au salut par le Seigneur. Nous réjouissant du nombre grandissant d’églises et de prêtres, nous ne devons pas oublier que le critère de réussite de la mission de l’Église est avant tout l’état spirituel des hommes, leur participation aux sacrements et à la liturgie, leur pureté morale. Nous sommes appelés à témoigner de la vérité de l’Évangile du Christ, parce que c’est dans le Christ que nous avons la vie, la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). Nous devons annoncer que le seul moyen de dépasser la crise intérieure de la personnalité, les tensions familiales et les divergences au sein de la société est de suivre les valeurs éthiques éternelles et immuables contenues dans la Révélation divine. L’Église porte ce témoignage au monde entier, à tous les hommes, surtout aux enfants et aux jeunes. C’est pourquoi, nous devons aujourd’hui avoir la possibilité de nous adresser sans obstacles aux jeunes générations, par la prédication, dans les écoles et les médias.
Le ministère de l’Église comporte le soin des personnes qui ont besoin d’assistance et de secours. Notre devoir est de rassasier celui qui a faim, héberger celui qui n’a pas de toit, défendre celui qui est traité avec injustice, aider les personnes âgées, soutenir les solitaires, alléger les souffrances des malades et consoler les désespérés.
Le concile local appelle tous les enfants fidèles de notre Église à renforcer leur unité au nom du Christ sous l’omophore de notre nouveau primat, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. C’est ensemble, par des efforts communs, que nous devons « accomplir notre salut » (Ph 2, 12) et contribuer à l’illumination spirituelle des personnes qui sont près de nous et de celles qui sont loin. Priez, dit l’apôtre, « pour que la parole du Seigneur accomplisse sa course et soit glorifiée » (2 Th 3, 1). Surtout, demeurons dans l’amour du Christ qui dépasse les frontières des États, les distinctions nationales et toutes les autres diversifications, pour accomplir la volonté du Sauveur qui priait son Père céleste pour ses disciples : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous » (Jn 17, 20-21).
Que le Seigneur Dieu, glorifié en la Sainte Trinité, par l’intercession de la très pure Mère de Dieu, par les prières des nouveaux martyrs, confesseurs et tous les saints de notre terre, aie pitié de nous et nous sauve, car il est bon et il aime les hommes. Amen.
*
Les autres documents du concile, en traduction française, seront publiés dans le prochain numéro (13, janvier-février 2009) du Messager de l'Église orthodoxe russe.
Le concile local de l’Église orthodoxe russe, qui s’est tenu du 27 au 28 janvier 2009 en la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou, adresse à vous les paroles de la salutation apostolique : « La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et Père et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous » (2 Co 13, 13).
Le concile a évalué les fruits que, par la grâce de Dieu, notre Église a portés au Seigneur au cours des dix-huit dernières années écoulées depuis le précédent concile local. À ce précédent concile, par la volonté de l’Esprit Saint, les évêques et le peuple de Dieu avaient élu Alexis II patriarche de Moscou et de toute la Russie. Le présent concile a approuvé les actes des conciles épiscopaux de 1990 à 2009, ainsi que les initiatives ecclésiales dans différents domaines, entreprises sous le pontificat du défunt patriarche. Lui rendant grâce pour ses labeurs et son œuvre pastorale, nous exhortons les pasteurs et les enfants de notre Église à garder dans leurs prières le souvenir du défunt primat.
Le patriarche Alexis avait le souci permanent de l’unité de l’Église et cherchait à la préserver des schismes et des divisions afin qu’elle continue à réunir les hommes de nationalités, de générations et d’origines sociales très diverses. L’œuvre la plus importante du patriarche, accomplie ensemble avec le défunt métropolite Laure, fut le rétablissement de l’unité entre l’Église en Russie et l’Église russe hors frontières. Aujourd’hui encore, nous souvenant des préceptes du défunt primat, nous devons préserver et renforcer l’unité de l’Église et prévenir ne serait-ce que des ombres de division parmi nous.
« L’unité de l’esprit dans la concorde de la paix » (Ep 4, 3) est le signe de la présence du Christ lui-même dans la communauté de ses disciples. Uni dans ce qui est principal – la sainte foi orthodoxe, nous pouvons avoir des divergences dans des questions secondaires liées à la vie de l’Église et de la société. Mais ces divergences ne doivent pas donner lieu à des hostilités, des divisions et des accusations injustes. Le concile local approuve la résolution du saint concile épiscopal de 2008 sur l’unité de l’Église et appelle le plérôme ecclésial à la suivre.
Le 27 janvier dernier, par la volonté du Saint-Esprit, le concile a élu comme patriarche de Moscou et de toute la Russie le métropolite Cyrille de Smolensk et Kaliningrad. Nous demandons à tous les fidèles de l’Église de prier ardemment pour que le Chef des pasteurs, notre Seigneur Jésus-Christ, accorde sa grâce abondante au ministère du nouveau, seizième, patriarche de Moscou et de toute la Russie, qu’il l’assiste dans toutes ses œuvres, fortifie son esprit et son corps pour le service de la Sainte Église, pour que le ministère primatial du patriarche Cyrille, nouvellement élu, porte des fruits bénis par Dieu.
Le siècle dernier, notre Église a traversé de terribles épreuves pour garder sa foi et sa fidélité au Christ. Désormais, de nouvelles perspectives missionnaires s’ouvrent devant elle. Il convient d’en profiter pleinement, car la mission chrétienne est un commandement du Sauveur. Le Christ ressuscité appelle ses disciples à le suivre dans l’annonce de la Vérité divine. Le Seigneur est venu pour sauver les hommes. Ainsi, selon l’interrogation de l’apôtre, « comment l’invoquer sans d’abord croire en lui ? Et comment croire sans d’abord l’entendre ? Et comment entendre sans prédicateur ? » (Rm 10, 14) Soyons tous ministres et évangélistes du Christ Sauveur « par qui nous avons reçu grâce et apostolat » (Rm 1, 5).
Une parole pastorale et l’exemple du mode de vie chrétien doivent pouvoir toucher le cœur des hommes qui se disent orthodoxes, mais ne partagent pas la vie de l’Église. En effet, eux aussi sont membres de notre Église, appelés au salut par le Seigneur. Nous réjouissant du nombre grandissant d’églises et de prêtres, nous ne devons pas oublier que le critère de réussite de la mission de l’Église est avant tout l’état spirituel des hommes, leur participation aux sacrements et à la liturgie, leur pureté morale. Nous sommes appelés à témoigner de la vérité de l’Évangile du Christ, parce que c’est dans le Christ que nous avons la vie, la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). Nous devons annoncer que le seul moyen de dépasser la crise intérieure de la personnalité, les tensions familiales et les divergences au sein de la société est de suivre les valeurs éthiques éternelles et immuables contenues dans la Révélation divine. L’Église porte ce témoignage au monde entier, à tous les hommes, surtout aux enfants et aux jeunes. C’est pourquoi, nous devons aujourd’hui avoir la possibilité de nous adresser sans obstacles aux jeunes générations, par la prédication, dans les écoles et les médias.
Le ministère de l’Église comporte le soin des personnes qui ont besoin d’assistance et de secours. Notre devoir est de rassasier celui qui a faim, héberger celui qui n’a pas de toit, défendre celui qui est traité avec injustice, aider les personnes âgées, soutenir les solitaires, alléger les souffrances des malades et consoler les désespérés.
Le concile local appelle tous les enfants fidèles de notre Église à renforcer leur unité au nom du Christ sous l’omophore de notre nouveau primat, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. C’est ensemble, par des efforts communs, que nous devons « accomplir notre salut » (Ph 2, 12) et contribuer à l’illumination spirituelle des personnes qui sont près de nous et de celles qui sont loin. Priez, dit l’apôtre, « pour que la parole du Seigneur accomplisse sa course et soit glorifiée » (2 Th 3, 1). Surtout, demeurons dans l’amour du Christ qui dépasse les frontières des États, les distinctions nationales et toutes les autres diversifications, pour accomplir la volonté du Sauveur qui priait son Père céleste pour ses disciples : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous » (Jn 17, 20-21).
Que le Seigneur Dieu, glorifié en la Sainte Trinité, par l’intercession de la très pure Mère de Dieu, par les prières des nouveaux martyrs, confesseurs et tous les saints de notre terre, aie pitié de nous et nous sauve, car il est bon et il aime les hommes. Amen.
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Les autres documents du concile, en traduction française, seront publiés dans le prochain numéro (13, janvier-février 2009) du Messager de l'Église orthodoxe russe.
Déclaration du Saint-Synode à propos de la situation autour du refus de plusieurs Églises orthodoxes locales de participer au Grand Concile de l’Église orthodoxe