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Victime d’une importante malversation financière, le fleuron de la pensée russe orthodoxe en France entame une rentrée difficile.
C’est un coup dur pour l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Ce fleuron de la pensée russe orthodoxe en Occident, installé depuis 1924 à Paris, démarre l’année universitaire avec ses comptes plongés dans le rouge. Son trésorier, un paroissien bénévole jusque-là sans histoires, est soupçonné d’avoir ponctionné plus de 400 000 € sur les comptes des deux associations rattachées à l’institut : l’Association pour le maintien et l’entretien de l’institut de théologie orthodoxe (Ameito) et le Fonds de dotation Saint-Serge. Interpellé par la police le 20 août, il a été remis en liberté en attendant la suite de la procédure. « Nous n’avons jamais été riches, ne vivant que des droits d’inscriptions de nos étudiants et de dons, explique le P. Nicolas Cernokrak, nouveau doyen de l’Institut depuis juin. Il nous sera difficile de payer à temps tous les professeurs et employés. »
C’est un coup dur pour l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Ce fleuron de la pensée russe orthodoxe en Occident, installé depuis 1924 à Paris, démarre l’année universitaire avec ses comptes plongés dans le rouge. Son trésorier, un paroissien bénévole jusque-là sans histoires, est soupçonné d’avoir ponctionné plus de 400 000 € sur les comptes des deux associations rattachées à l’institut : l’Association pour le maintien et l’entretien de l’institut de théologie orthodoxe (Ameito) et le Fonds de dotation Saint-Serge. Interpellé par la police le 20 août, il a été remis en liberté en attendant la suite de la procédure. « Nous n’avons jamais été riches, ne vivant que des droits d’inscriptions de nos étudiants et de dons, explique le P. Nicolas Cernokrak, nouveau doyen de l’Institut depuis juin. Il nous sera difficile de payer à temps tous les professeurs et employés. »
Si la quarantaine d’étudiants inscrits en licence, master et doctorat sont attendus comme prévu le 24 septembre, l’atmosphère est à la remise à plat du fonctionnement et du projet de l’institution. En juin, au terme de l’office liturgique marquant la fin de l’année universitaire, Mgr Job Getcha, archevêque de Telmessos exarque des paroisses russes en Europe occidentale relevant du Patriarcat de Constantinople, a évoqué, à la grande surprise de son auditoire, la « situation inquiétante » de l’Institut Saint-Serge. Dans un réquisitoire sans appel, ce théologien formé sur les bancs de la maison, dont il fut par la suite doyen entre 2005 et 2008, a dénoncé pêle-mêle la « tendance laïcisante » de l’institut, tenté de réduire le rôle de l’archevêque – qui en est aussi le recteur – à un « rôle honorifique », une « mauvaise gestion » et un « mauvais niveau académique », appelant de ses vœux une « réforme en profondeur ».
Alors qu’un audit général de l’institut a été entrepris, les chantiers à court terme ne manquent pas. À commencer par la reconnaissance officielle des diplômes, à laquelle se heurtent tous les établissements privés où la théologie est enseignée. « Sur ce point, des discussions sont en cours avec le ministère », indique le P. Nicolas Cernokrak qui s’emploie par ailleurs à rétablir le dialogue avec l’archevêque. Mais au-delà de l’équation juridique et financière, la survie même de l’institut est en jeu.
Le retour en force, à Paris, de l’Église orthodoxe russe du Patriarcat de Moscou, avec la construction d’un imposant centre culturel à deux pas de la tour Eiffel, met cruellement en lumière l’absence de moyens de l’Institut Saint-Serge pour rivaliser, malgré son brillant héritage théologique et spirituel.....SUITE La Croix
Samuel Lieven
Alors qu’un audit général de l’institut a été entrepris, les chantiers à court terme ne manquent pas. À commencer par la reconnaissance officielle des diplômes, à laquelle se heurtent tous les établissements privés où la théologie est enseignée. « Sur ce point, des discussions sont en cours avec le ministère », indique le P. Nicolas Cernokrak qui s’emploie par ailleurs à rétablir le dialogue avec l’archevêque. Mais au-delà de l’équation juridique et financière, la survie même de l’institut est en jeu.
Le retour en force, à Paris, de l’Église orthodoxe russe du Patriarcat de Moscou, avec la construction d’un imposant centre culturel à deux pas de la tour Eiffel, met cruellement en lumière l’absence de moyens de l’Institut Saint-Serge pour rivaliser, malgré son brillant héritage théologique et spirituel.....SUITE La Croix
Samuel Lieven
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Septembre 2014 à 11:19
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