Une inquiétude, de plus en plus palpable, se développe au sein de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, à mesure qu’il devient toujours plus patent que les vues du patriarcat de Constantinople ne coïncident, nullement, avec la représentation de son avenir qu’imaginent les dirigeants actuels de ce diocèse.

Présentement, l’attention se focalise(*) sur une disposition des statuts, qui stipule que les candidats à la fonction d’évêque dirigeant de l’archevêché doivent avoir appartenu à cette structure, au moins depuis 5 ans.

Cette obligation, qui fut introduite, il n’y a pas si longtemps, avait pour but d’éviter que les électeurs se voient proposer des candidats qu’ils ne connaissaient pas. Mais, on n’avait pas prévu, alors, qu’il arriverait un moment où l’archevêché ne parviendrait plus à trouver, en son sein, de candidats ayant quelque chance d’être élus à sa tête.

Nous n’allons pas revenir, ici, sur les causes de cette triste situation, mais force est de constater que cette entité ecclésiale a perdu beaucoup de la réelle importance qu’elle avait, naguère, pour l’orthodoxie en Europe occidentale. Elle a également rejeté, de façon irréfléchie, tout rétablissement de liens avec son Eglise mère, l’Eglise russe, se privant elle même et privant l’Eglise russe, de retrouvailles fécondes pour les deux parties.

Nous vivons, actuellement, les conséquences de ces choix. Ces conséquences semblent prendre de cours les membres actuels du conseil de l’archevêché. Et, il est fort dommage que l’on assiste seulement à quelques débats furtifs, où les questions existentielles ne sont pas abordées, du moins, publiquement. Il serait, cependant, souhaitable de poser la question de l’avenir de l’archevêché devant tous ses membres et, pas seulement, de ceux qui sont prêts à tout accepter, sauf un retour vers l’Eglise mère. Il faudrait, même, poser cette question devant tous les orthodoxes établis ici, s’ils veulent bien s’intéresser au sort de ce diocèse particulier.

S.R.
7 juillet 2013
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* ------------------- Notes

(*) Il est aussi proposé d'introduire d'autres dispositions afin de faciliter l'élection d'un Archevêque en :
- indiquant que celui-ci doit, maintenant, obtenir 2/3 des suffrages exprimés alors qu’auparavant, il était obligatoire d’obtenir 2/3 des voix des membres de droit présents à l’Assemblée de l’Archevêché. Ce qui laisse supposer que des votes par procuration ou par correspondance sont envisagés sans stipuler les conditions précises dans lesquelles ces votes se dérouleront.

- n’imposant plus un minimum de 1/3 des voix pour passer le premier tour. On explique que cela peut empêcher le blocage de l’élection. On peut percevoir la volonté de chercher à obtenir, au moins, un candidat pour le second tour ; sans que celui-ci n’ait emporté un minimum d’adhésion dès le premier tour.

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Juillet 2013 à 11:15 | 19 commentaires | Permalien



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