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Le père Cyrille Kisselev, diplômé de l’Institut Saint Serge, directeur de l’Ecole orthodoxe Saint Serge à Moscou, adresse au diocèse de Chersonèse une lettre de condoléance
Votre Excellence, Chers pères, Chers frères et sœurs !
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris que Nikolaï Mikhaïlovitch Ossorguine a été rappelé Dieu le 5 novembre.
Le Seigneur lui a donné une longue et très belle vie. Les Ecritures nous disent que la durée moyenne de notre existence terrestre est de 70 ans et que l’homme est en mesure de vivre jusqu’à 80 ans. Nicolas Ossorguine est resté sur terre pendant 90 ans. C’est une bénédiction divine toute particulière. Il avait été pendant toute sa vie inséparable de son épouse Irina Vitoldievna.
Nicolas Ossorguine s’était entièrement consacré à Dieu et à l’Eglise. Il est né en 1924. Par la grâce du Seigneur c’est à Saint Serge, rue de Crimée qu’il a vu le jour. Signe prémonitoire car pendant toute sa vie le défunt a été sous la protection de saint Serge de Radonezh.
Votre Excellence, Chers pères, Chers frères et sœurs !
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris que Nikolaï Mikhaïlovitch Ossorguine a été rappelé Dieu le 5 novembre.
Le Seigneur lui a donné une longue et très belle vie. Les Ecritures nous disent que la durée moyenne de notre existence terrestre est de 70 ans et que l’homme est en mesure de vivre jusqu’à 80 ans. Nicolas Ossorguine est resté sur terre pendant 90 ans. C’est une bénédiction divine toute particulière. Il avait été pendant toute sa vie inséparable de son épouse Irina Vitoldievna.
Nicolas Ossorguine s’était entièrement consacré à Dieu et à l’Eglise. Il est né en 1924. Par la grâce du Seigneur c’est à Saint Serge, rue de Crimée qu’il a vu le jour. Signe prémonitoire car pendant toute sa vie le défunt a été sous la protection de saint Serge de Radonezh.
En effet, de longues décennies durant Nicolas Ossorguine a prié Saint Serge et a chanté sa gloire lors des offices au metochion Saint Serge.
Sa vie était rythmée par les offices et la prière, il interprétait à merveille les chants orthodoxes réussissant à y exprimer toute la profondeur des textes liturgiques. La vie de Nicolas Ossorguine est toute entière un témoignage de l’immanente beauté de l’orthodoxie. C’est avec ardeur et talent qu’il se consacrait aux offices. Le plus précieux dans sa présence en Eglise était la volonté de transmettre aux lecteurs et aux chanteurs l’amour de l’ordo de l’Eglise orthodoxe russe. Il aspirait à transmettre dans leur plénitude ses connaissances liturgiques ainsi que le sens profond dont sont imprégnés les offices. Il a réussi à former plusieurs générations de lecteurs et de chanteurs qui s’inspirent de « l’école de chant Saint Serge ». Ses élèves sont devenus chefs de chœur dans les paroisses de Paris ainsi que de nombreuses autres villes européennes.
Il y a dans la diaspora russe une tradition touchante qui consiste à affubler tout un chacun d’un sobriquet diminutif. On appelait Nicolas Ossorguine « Koliassia » (Коляся). Ce diminutif reflétait la profonde vénération que le défunt a voué toute sa vie à Saint Nicolas le Thaumaturge.
Le Seigneur m’a donné la grâce d’avoir rencontré Nicolas Ossorguine dans les années 80 alors que j’étais encore adolescent. C’est avec la bénédiction du métropolite Damascène de bienheureuse mémoire qu’une chorale orthodoxe était venue à l’église de Chambésy, non loin de Genève. Le clergé orthodoxe de Genève, toutes juridictions comprises, s’y était rassemblé pour célébrer la fête du Triomphe de l’Orthodoxie. C’est alors que j’ai pour la première fois rencontré Nicolas Ossorguine. Comment pouvais-je savoir que quinze plus tard je serai à Paris, à l’Institut Saint Serge et que j’y chanterai dirigé par Nicolas Ossorguine et que je serai parmi les derniers étudiants auxquels Nicolas Ossorguine a enseigné l’ordo. C’est avec lui que je me suis imprégné du sens profond des saints offices du Grand Carême et que j’ai ressenti la rigueur et la beauté des prières de la première semaine du Carême. Nous commencions les prières, sans en rien les abréger à sept heures et nous terminions en début d’après-midi.
Sa vie était rythmée par les offices et la prière, il interprétait à merveille les chants orthodoxes réussissant à y exprimer toute la profondeur des textes liturgiques. La vie de Nicolas Ossorguine est toute entière un témoignage de l’immanente beauté de l’orthodoxie. C’est avec ardeur et talent qu’il se consacrait aux offices. Le plus précieux dans sa présence en Eglise était la volonté de transmettre aux lecteurs et aux chanteurs l’amour de l’ordo de l’Eglise orthodoxe russe. Il aspirait à transmettre dans leur plénitude ses connaissances liturgiques ainsi que le sens profond dont sont imprégnés les offices. Il a réussi à former plusieurs générations de lecteurs et de chanteurs qui s’inspirent de « l’école de chant Saint Serge ». Ses élèves sont devenus chefs de chœur dans les paroisses de Paris ainsi que de nombreuses autres villes européennes.
Il y a dans la diaspora russe une tradition touchante qui consiste à affubler tout un chacun d’un sobriquet diminutif. On appelait Nicolas Ossorguine « Koliassia » (Коляся). Ce diminutif reflétait la profonde vénération que le défunt a voué toute sa vie à Saint Nicolas le Thaumaturge.
Le Seigneur m’a donné la grâce d’avoir rencontré Nicolas Ossorguine dans les années 80 alors que j’étais encore adolescent. C’est avec la bénédiction du métropolite Damascène de bienheureuse mémoire qu’une chorale orthodoxe était venue à l’église de Chambésy, non loin de Genève. Le clergé orthodoxe de Genève, toutes juridictions comprises, s’y était rassemblé pour célébrer la fête du Triomphe de l’Orthodoxie. C’est alors que j’ai pour la première fois rencontré Nicolas Ossorguine. Comment pouvais-je savoir que quinze plus tard je serai à Paris, à l’Institut Saint Serge et que j’y chanterai dirigé par Nicolas Ossorguine et que je serai parmi les derniers étudiants auxquels Nicolas Ossorguine a enseigné l’ordo. C’est avec lui que je me suis imprégné du sens profond des saints offices du Grand Carême et que j’ai ressenti la rigueur et la beauté des prières de la première semaine du Carême. Nous commencions les prières, sans en rien les abréger à sept heures et nous terminions en début d’après-midi.
Nikolaï Mikhailovitch nous parlait longuement de Saint Serge et disait toujours que sa Russie était là, à Paris. En ajoutant, « là où est le monticule du 93 rue de Crimée ». N’est-il pas miraculeux que le Seigneur l’ait rappelé l’année du 700e anniversaire de la naissance de Saint Serge de Radonezh.
Il évoquait souvent avec amour la venue à Paris du chœur de la Laure de la Trinité Saint Serge sous la direction de l’archimandrite Mathieu Mormyl. C’était à l’occasion des solennités du Millénaire du baptême de la Rus. Le chant des deux chorales était particulièrement émouvant. En effet, le moment de la réunion des deux parties de l’Eglise orthodoxe russe était venu. Nous allons aujourd’hui nous réjouir en sachant que les grands chefs de chœur présents à ces solennités glorifient aujourd’hui Dieu dans son Royaume. L’un provenant de la Russie russe, le second de la Russie à Paris.
Cet homme radieux restera dans ma mémoire un exemple de prière conciliaire en l’Eglise du Christ.
Par son vie Nicolas Ossorguine a donné l’exemple, suivi par tant de ses disciples, du bien-fondé du principe que le véritable théologien est celui qui se consacre à la prière.
Mémoire éternelle, Royaume des Cieux au serviteur de Dieu Nicolas !
Père Cyrille Kisselev, Moscou
Le 8 novembre 2014
Traduction "PO"
Il évoquait souvent avec amour la venue à Paris du chœur de la Laure de la Trinité Saint Serge sous la direction de l’archimandrite Mathieu Mormyl. C’était à l’occasion des solennités du Millénaire du baptême de la Rus. Le chant des deux chorales était particulièrement émouvant. En effet, le moment de la réunion des deux parties de l’Eglise orthodoxe russe était venu. Nous allons aujourd’hui nous réjouir en sachant que les grands chefs de chœur présents à ces solennités glorifient aujourd’hui Dieu dans son Royaume. L’un provenant de la Russie russe, le second de la Russie à Paris.
Cet homme radieux restera dans ma mémoire un exemple de prière conciliaire en l’Eglise du Christ.
Par son vie Nicolas Ossorguine a donné l’exemple, suivi par tant de ses disciples, du bien-fondé du principe que le véritable théologien est celui qui se consacre à la prière.
Mémoire éternelle, Royaume des Cieux au serviteur de Dieu Nicolas !
Père Cyrille Kisselev, Moscou
Le 8 novembre 2014
Traduction "PO"
A Saint Serge: In memoriam lecteur Nicolas Ossorguine 1924-2014. 13 novembre 2014. Sa famille et ses élèves , monseigneur Job Getcha et Mgr Michael et Mgr Nestor etc.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Novembre 2014 à 12:31
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