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Fête patronale à l'ermitage du Saint-Esprit au Mesnil-Saint-Denis Photographies Daniel Naberezhnyy Diaporama
Georges Ivanovitch Krug naquit à Saint-Pétersbourg le 5 janvier 1908. Fils d'un industriel protestant d'origine suédoise et d'une mère russe et orthodoxe, il fut élevé dans la religion luthérienne. Il passa son enfance à Narva en Esthonie où sa famille s'installa en 1921. Ses études secondaires, il les suivit dans le lycée russe de cette même ville. Là, il commença sa formation artistique en s'initiant à la technique de l'aquarelle, dans l'atelier du peintre Semionov. Ses études terminées, il entra en 1926 à l'Ecole des Arts et Métiers de Tallin dans l'atelier graphique dirigé par Reindorf. Il y réalisa une série de gravures qui furent exposées parmi les meilleurs travaux des élèves diplômés de l'Ecole. Le Musée National de Tallin remarqua son talentueux travail et acheta deux de ces eaux-fortes. C'est le thème urbain qu'il choisit à cette époque pour illustrer son oeuvre : "ville moderne aux murs sinistres, des maisons sombres, rues désertes, enserrées comme dans un labyrinthe".
Georges Ivanovitch Krug naquit à Saint-Pétersbourg le 5 janvier 1908. Fils d'un industriel protestant d'origine suédoise et d'une mère russe et orthodoxe, il fut élevé dans la religion luthérienne. Il passa son enfance à Narva en Esthonie où sa famille s'installa en 1921. Ses études secondaires, il les suivit dans le lycée russe de cette même ville. Là, il commença sa formation artistique en s'initiant à la technique de l'aquarelle, dans l'atelier du peintre Semionov. Ses études terminées, il entra en 1926 à l'Ecole des Arts et Métiers de Tallin dans l'atelier graphique dirigé par Reindorf. Il y réalisa une série de gravures qui furent exposées parmi les meilleurs travaux des élèves diplômés de l'Ecole. Le Musée National de Tallin remarqua son talentueux travail et acheta deux de ces eaux-fortes. C'est le thème urbain qu'il choisit à cette époque pour illustrer son oeuvre : "ville moderne aux murs sinistres, des maisons sombres, rues désertes, enserrées comme dans un labyrinthe".
En 1928, il passa à l'école d'art privé de Tartu, chez le professeur Glinka, souhaitant ainsi se perfectionner dans la peinture à l'huile. L'unique sujet qu'il peignit fut les habitants de la région Ondiraque.C'est en 1931, qu'il émigra à Paris où il fréquenta les membres de l'ancienne Académie Russe de peinture. Là dans le 14e arrondissement de Paris, dans un atelier impasse des Rouets, Grégoire Krug prit part à l'entreprise des jeunes artistes russes. C'est avec l'un d'eux qu'il alla travailler et vivre en étroite communion. Le célèbre peintre du "Monde de l'Art" Constantin Somov venait régulièrement les y retrouver pour y peindre des modèles. Ce fut l'occasion pour eux de bénéficier des remarques et des précieux conseils du maître. Signalons d'ailleurs que Grégoire Krug sera à plusieurs reprises, l'hôte de Somov en Normandie. Parmi les dessins de Krug qui se sont conservés, il en est plusieurs très réussis qui représentent le maître à son travail. Dans la capitale, il se rapprocha des maîtres de l'avant-garde, N. Gontcharova et M. Larionov. Ce sont eux qui le dirigèrent vers la recherche créative. De l'oeuvre de cette époque, nous retiendrons outre ses esquisses représentant la campagne normande, ses paysages urbains en particulier de la zone parisienne avec ses bicoques délabrées et ses clochards. Sur ce thème, il fit également des miniatures gravées sur carton et rehaussées de couleur. Les quelques aquarelles qui nous restent d'un vaste projet d'illustration du "Nez" de Gogol, nous paraissent encore plus étonnantes. Notons encore deux autres albums consacrés l'un à l'abbaye trappiste de Bonnecombe, l'autre aux églises de Rome.
Son entrée dans la vie religieuse fut marquée par sa rencontre dans les années 1920 avec le Père Lev Lipiérovski lors d'un congrès de l'Action Chrétienne des Etudiants Russes à Petchory. Les discours tenus par cet homme de grande foi, interpellèrent si fortement Georges Ivanovitch qu'ils le conduisirent à embrasser l'Orthodoxie et provoquèrent dans sa vie spirituelle un radical changement. Après son arrivée à Paris, il fut parmi les plus ardents défenseurs de l'Eglise patriarcale de Moscou. Il devint alors un membre actif de la Confrérie Saint-Photius dont le rôle était de sauvegarder sur des bases canoniques et dogmatiques l'Unité de l'Eglise. En 1933, le Père Athanase, recteur de l'église des Trois Saints Docteurs, rue Pétel à Paris, le chargea de peindre une nouvelle iconostase pour l'église. Ce dernier associa à cette tâche son ami L. Ouspienski. Les deux hommes se mirent dorénavant à étudier la technique de l'icône : Georges Ivanovitch travaillera alors sous la direction de la Soeur Jeanne Reitlinger à l'Institut Saint-Serge et chez un iconographe russe Fiodorov à Clichy. Il s'installera à Vanves dans l'église de la Sainte-Trinité, où il remplit les fonctions de lecteurs de psaumes. Son temps libre, il le consacra à la peinture de l'icône. Ses créations furent particulièrement remarquées par le renouvellement des compositions et des représentations telles : la Sainte Trinité, le Sauveur Acheïropoiéte, la Mère de Dieu, la Sainte Cène, Christ Pantocrator... C'est au printemps 1948, âgé de 40 ans, que Georges Ivanovitch se fit moine et reçut le nom de Grégoire, du saint moine Grégoire isographe des Grottes de Kiev au XIIe siècle.
Le Père Grégoire vécut 20 ans au Skit du Saint-Esprit au Mesnil-Saint-Denis, sous la protection de son père spirituel l'archimandrite Serge Schewitch.
C'est à partir de 1950, qu'il commença les fresques de l'église. Dans la quiétude de la prière, uniquement occupé par sa peinture religieuse, il atteignit une pleine harmonie spirituelle au sein de l'église orthodoxe. Un journal français écrivit à son propos : "Près de Paris, dans les Yvelines vécut un ermite, le moine orthodoxe Grégoire Krug. Il peignit des icônes qui étaient sa prière". Une série de graves et nombreuses maladies vinrent frapper le Père Grégoire. Celui-ci se refusa à tout traitement, respectant ainsi la volonté de Dieu et se plaça sous la protection de Sainte-Geneviève qu'il représentera très souvent dans ses fresques. Il décéda au Skit du Saint-Esprit le 12 juin 1969, où il est enterré derrière l'abside de l'église.
C'est à partir de 1950, qu'il commença les fresques de l'église. Dans la quiétude de la prière, uniquement occupé par sa peinture religieuse, il atteignit une pleine harmonie spirituelle au sein de l'église orthodoxe. Un journal français écrivit à son propos : "Près de Paris, dans les Yvelines vécut un ermite, le moine orthodoxe Grégoire Krug. Il peignit des icônes qui étaient sa prière". Une série de graves et nombreuses maladies vinrent frapper le Père Grégoire. Celui-ci se refusa à tout traitement, respectant ainsi la volonté de Dieu et se plaça sous la protection de Sainte-Geneviève qu'il représentera très souvent dans ses fresques. Il décéda au Skit du Saint-Esprit le 12 juin 1969, où il est enterré derrière l'abside de l'église.
De son oeuvre nous conservons de grandes compositions qu'il affectionnait particulièrement. Elles ornent les murs des églises orthodoxes de Saint-Séraphin de Sarov, rue Lecourbe à Paris, de la Paroisse des Trois Saints Docteurs rue Patel à Paris 15e, de Moisenay, de la Sainte-Trinité à Vanves, mais aussi à Clamart, à Mongeron, à Hauteville en Bretagne et de La Haye (Pays-Bas).
Sa meilleure iconostase est celle qu'il réalisa pour la maison de retraite de Noisy-le-Grand. Mais le couronnement de son oeuvre est indiscutablement l'église du Saint-Esprit au Mesnil-Saint-Denis où le Père Grégoire fit pratiquement toute l'ornementation intérieure. Ses "Carnets d'un peintre d'icônes" ont été publiés en 1983.
Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Juin 2014 à 08:46
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