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Traduit par Laurence Guillon
Les geôles de la prison Boutyrka, à Moscou, sont sanctifiées par le séjour qu’y ont fait de nombreux saints martyrs et confesseurs de Russie. Comme dans la Rome antique, les chrétiens ont subi après la révolution de 1917 persécutions et humiliations et ils ont été exterminés parce qu’ils ne voulaient renier le Christ et son Eglise. Privation de droits civiques, brimades financières au dessus de leurs moyens, arrestations, confiscations des biens : les nouveaux martyrs et confesseurs ont pratiquement tous supporté des vexations de ce genre, et ils n’ont pas cédé. Soutenus par le Seigneur, ils faisaient, par leur fermeté et la force de leur esprit, le déshonneur de leurs bourreaux.
Aujourd‘hui, ont été mis au rang des saints par l’Eglise orthodoxe russe plus de 1700 nouveaux martyrs et confesseurs russes, et, parmi eux, 201 sont passées par la Boutyrka… Cette liste continue de s’allonger, car il apparaît sans cesse de nouvelles archives, et le Seigneur nous découvre ceux qui l’ont aimé.
Les geôles de la prison Boutyrka, à Moscou, sont sanctifiées par le séjour qu’y ont fait de nombreux saints martyrs et confesseurs de Russie. Comme dans la Rome antique, les chrétiens ont subi après la révolution de 1917 persécutions et humiliations et ils ont été exterminés parce qu’ils ne voulaient renier le Christ et son Eglise. Privation de droits civiques, brimades financières au dessus de leurs moyens, arrestations, confiscations des biens : les nouveaux martyrs et confesseurs ont pratiquement tous supporté des vexations de ce genre, et ils n’ont pas cédé. Soutenus par le Seigneur, ils faisaient, par leur fermeté et la force de leur esprit, le déshonneur de leurs bourreaux.
Aujourd‘hui, ont été mis au rang des saints par l’Eglise orthodoxe russe plus de 1700 nouveaux martyrs et confesseurs russes, et, parmi eux, 201 sont passées par la Boutyrka… Cette liste continue de s’allonger, car il apparaît sans cesse de nouvelles archives, et le Seigneur nous découvre ceux qui l’ont aimé.
« Si nous canonisions tous les nouveaux martyrs, écrivait le père Gleb Kaleda, alors l’Eglise Russe aura à elle seule plus de saints que toutes les autres Eglises locales réunies, c’est là l’essence et le contenu de l’histoire de l’Orthodoxie russe au XX° siècle. »
« Notre malheur, c’est que nous ne nous rappelons pas assez de nos nouveaux martyrs et confesseurs ; l’expérience de leur foi et de leur vie ne nous sert pas assez d’enseignement. »
La mémoire du nouveau martyr, Mgr Anatoli (Grissiouk), est commémorée le 10 janvier
Mgr Anatoli, métropolite d’Odessa (Andreï Grigorievitch Grissiouk dans le monde), né le 19 août 1880, Kovel, gouvernement de Volhynie, décédé le 23 janvier 1938 à l’hôpital du camp de concentration Oukhto-Petcherski.
Fils du trésorier de district Grigori Grissiouk, Andreï termina le séminaire de Kiev, devint moine et prêtre en 1903. Il étudiait l’histoire ancienne de l’Eglise, en 1905-1906, il fut envoyé en mission à Istanbul (le père Anatoli était polyglotte, il avait étudié le monachisme ancien en Syrie). A partir de 1913, il est recteur du séminaire de Kazan.
On a conservé son sermon du 26 septembre 1909, dans lequel Grissiouk écrivait : « Aimons donc l’amour, donnons lui la première place dans l’édification de notre vie et dans notre salut, car l’amour, c’est la vie même. »
En 1914, il fut ordonné évêque de Tchistopol, vicaire du métropolite de Kazan. Après la révolution, l’évêque Anatoli organisait les cours du séminaire dans des appartements , par petits groupes, tandis que les autres séminaires fermaient définitivement. Il fut pour cette raison arrêté le 26 mars 1921, déporté à Moscou et enfermé à Boutyrka. Il fut souvent arrêté par la suite, et, dans ses moments de liberté, il fut ordonné métropolite d’Odessa et de Chersonèse. Depuis son exil, il écrivait à un ami : « A présent il n’est plus temps d’étudier l’Eglise ancienne, quand nous sommes surtout les victimes de l’histoire toute nouvelle et tragique de l’Eglise russe» Il était membre du synode du métropolite Serge (Stragorodski), ce qui ne le sauva pas des persécutions. En 1933, avec l’évêque Bartholomée (Remov) et le métropolite Arsène, il pensait à unir les efforts des catholiques et des orthodoxes en vue de résister au communisme.
Le 8 août 1936, il fut arrêté à Kharkov, et tellement torturé, dans une prison de Kiev, qu’il en devint aveugle. A la fin de 1936 et au début de 1937, il se morfondit dans la prison de Boutyrka, puis on l’envoya par étapes dans le camp de Oukhto-Petcherski.
Au camp, il travailla d’abord de toutes ses forces, honnêtement, comme un chrétien, et mérita même une note sur la liste d’honneur : « Travaille consciencieusement. Respecte les outils. Discipliné. La qualité du travail est satisfaisante. » Mais déjà, au bout d’un mois, on écrivait de cet homme de 57 ans : « A cause de son âge, son rendement est faible, mais il fait ce qu’il peut. » Il mourut de pneumonie. Avant sa mort, le surveillant lui arracha des mains l’Evangile, essaya de lui arracher sa croix de baptême, mais l’évêque se retourna sur le ventre et se serra contre le lit. La croix resta autour de son cou.
...................................................;
P.O. - Nouveau martyr : Le père Valerian Novitzky (1897-1930)
- Nouveau martyr : le prêtre Mikhaïl Bogoroditski (1872 - 1937)
- L’archiprêtre Serge Sidorov, nouveau martyr
- Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
- Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
« Notre malheur, c’est que nous ne nous rappelons pas assez de nos nouveaux martyrs et confesseurs ; l’expérience de leur foi et de leur vie ne nous sert pas assez d’enseignement. »
La mémoire du nouveau martyr, Mgr Anatoli (Grissiouk), est commémorée le 10 janvier
Mgr Anatoli, métropolite d’Odessa (Andreï Grigorievitch Grissiouk dans le monde), né le 19 août 1880, Kovel, gouvernement de Volhynie, décédé le 23 janvier 1938 à l’hôpital du camp de concentration Oukhto-Petcherski.
Fils du trésorier de district Grigori Grissiouk, Andreï termina le séminaire de Kiev, devint moine et prêtre en 1903. Il étudiait l’histoire ancienne de l’Eglise, en 1905-1906, il fut envoyé en mission à Istanbul (le père Anatoli était polyglotte, il avait étudié le monachisme ancien en Syrie). A partir de 1913, il est recteur du séminaire de Kazan.
On a conservé son sermon du 26 septembre 1909, dans lequel Grissiouk écrivait : « Aimons donc l’amour, donnons lui la première place dans l’édification de notre vie et dans notre salut, car l’amour, c’est la vie même. »
En 1914, il fut ordonné évêque de Tchistopol, vicaire du métropolite de Kazan. Après la révolution, l’évêque Anatoli organisait les cours du séminaire dans des appartements , par petits groupes, tandis que les autres séminaires fermaient définitivement. Il fut pour cette raison arrêté le 26 mars 1921, déporté à Moscou et enfermé à Boutyrka. Il fut souvent arrêté par la suite, et, dans ses moments de liberté, il fut ordonné métropolite d’Odessa et de Chersonèse. Depuis son exil, il écrivait à un ami : « A présent il n’est plus temps d’étudier l’Eglise ancienne, quand nous sommes surtout les victimes de l’histoire toute nouvelle et tragique de l’Eglise russe» Il était membre du synode du métropolite Serge (Stragorodski), ce qui ne le sauva pas des persécutions. En 1933, avec l’évêque Bartholomée (Remov) et le métropolite Arsène, il pensait à unir les efforts des catholiques et des orthodoxes en vue de résister au communisme.
Le 8 août 1936, il fut arrêté à Kharkov, et tellement torturé, dans une prison de Kiev, qu’il en devint aveugle. A la fin de 1936 et au début de 1937, il se morfondit dans la prison de Boutyrka, puis on l’envoya par étapes dans le camp de Oukhto-Petcherski.
Au camp, il travailla d’abord de toutes ses forces, honnêtement, comme un chrétien, et mérita même une note sur la liste d’honneur : « Travaille consciencieusement. Respecte les outils. Discipliné. La qualité du travail est satisfaisante. » Mais déjà, au bout d’un mois, on écrivait de cet homme de 57 ans : « A cause de son âge, son rendement est faible, mais il fait ce qu’il peut. » Il mourut de pneumonie. Avant sa mort, le surveillant lui arracha des mains l’Evangile, essaya de lui arracher sa croix de baptême, mais l’évêque se retourna sur le ventre et se serra contre le lit. La croix resta autour de son cou.
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P.O. - Nouveau martyr : Le père Valerian Novitzky (1897-1930)
- Nouveau martyr : le prêtre Mikhaïl Bogoroditski (1872 - 1937)
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- Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
Rédigé par l'équipe de rédaction le 10 Janvier 2011 à 10:23
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