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Ajoute Osservatore Romano citant l'écrivain Natalia Ginzburg /// ROME, 4 nov 2009 (AFP) - En interdisant les crucifix dans les écoles en Italie, l'Europe "ne nous laisse que les citrouilles" d'Halloween, a déploré mercredi le numéro deux du Vatican, le cardinal-secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone.
"Cette Europe du troisième millénaire ne nous laisse que les citrouilles des fêtes récentes", celles d'Halloween, critiquées par le Vatican car considérées comme anti-chrétiennes, "et elle nous enlève nos symboles les plus chers", a déploré devant la presse le cardinal au cours d'une visite dans un hôpital romain.
"Nous ne pouvons que déplorer" cette décision et "chercher avec toutes nos forces à conserver les signes de notre foi pour ceux qui croient et pour les autres", a-t-il ajouté, en allusion à la condamnation quasi-unanime en Italie du verdict de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) interdisant les crucifix dans les écoles italiennes.
La Cour de Strasbourg a jugé mardi la présence de crucifix contraire au droit des parents d'éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion.
"Cette Europe du troisième millénaire ne nous laisse que les citrouilles des fêtes récentes", celles d'Halloween, critiquées par le Vatican car considérées comme anti-chrétiennes, "et elle nous enlève nos symboles les plus chers", a déploré devant la presse le cardinal au cours d'une visite dans un hôpital romain.
"Nous ne pouvons que déplorer" cette décision et "chercher avec toutes nos forces à conserver les signes de notre foi pour ceux qui croient et pour les autres", a-t-il ajouté, en allusion à la condamnation quasi-unanime en Italie du verdict de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) interdisant les crucifix dans les écoles italiennes.
La Cour de Strasbourg a jugé mardi la présence de crucifix contraire au droit des parents d'éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion.
Le bras droit du pape a également affirmé "apprécier" le recours que le gouvernement italien a déposé contre ce verdict.
"Nous ne pouvons pas influencer les décisions de la Cour européenne, mais nous apprécions certainement le recours" du gouvernement italien, a dit Mgr Bertone, espérant que d'autres pays européens emboîteront le pas à Rome dans cette démarche judiciaire.
L'Osservatore Romano a pour sa part cité l'écrivain Natalia Ginzburg, relevant qu'elle écrivait en 1988 dans L'Unita, organe du Parti communiste italien: "Le crucifix ne génère aucune discrimination. Il est muet. Il est l'image de la révolution chrétienne qui a répandu dans le monde l'idée de l'égalité entre les hommes, jusqu'alors absente".
Ces paroles, "à 20 ans de distance, expriment un sentiment encore largement partagé en Italie", affirme le quotidien du Vatican, pour qui la Cour de Strasbourg, "avec l'intention de vouloir défendre les droits de l'Homme, finit par mettre en discussion les racines sur lesquelles ces droits sont fondés". La décision des juges strasbourgeois "semble inspirée par une idée de laïcité de l'Etat qui pousse à mettre de côté la contribution de la religion dans la vie publique", alors que "c'est par l'accueil et le respect des diverses identités qu'on défend l'idée de laïcité de l'Etat", déclare-t-il.
AFP 04.11.09
"Nous ne pouvons pas influencer les décisions de la Cour européenne, mais nous apprécions certainement le recours" du gouvernement italien, a dit Mgr Bertone, espérant que d'autres pays européens emboîteront le pas à Rome dans cette démarche judiciaire.
L'Osservatore Romano a pour sa part cité l'écrivain Natalia Ginzburg, relevant qu'elle écrivait en 1988 dans L'Unita, organe du Parti communiste italien: "Le crucifix ne génère aucune discrimination. Il est muet. Il est l'image de la révolution chrétienne qui a répandu dans le monde l'idée de l'égalité entre les hommes, jusqu'alors absente".
Ces paroles, "à 20 ans de distance, expriment un sentiment encore largement partagé en Italie", affirme le quotidien du Vatican, pour qui la Cour de Strasbourg, "avec l'intention de vouloir défendre les droits de l'Homme, finit par mettre en discussion les racines sur lesquelles ces droits sont fondés". La décision des juges strasbourgeois "semble inspirée par une idée de laïcité de l'Etat qui pousse à mettre de côté la contribution de la religion dans la vie publique", alors que "c'est par l'accueil et le respect des diverses identités qu'on défend l'idée de laïcité de l'Etat", déclare-t-il.
AFP 04.11.09
Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Novembre 2009 à 18:03
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