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16/12/11 - 15 h 24 LA CROIX - FRANCE
Selon une information du blog « Parlons d’orthodoxie » les clés de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice ont été remises le 15 décembre à son nouveau recteur, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, par des représentants de l’administration du président de la Fédération de Russie. Les deux parties ont procédé à la signature d’un protocole en vertu duquel la cathédrale relève désormais du diocèse de Chersonèse, sous juridiction du Patriarcat de Moscou.
Peu avant, deux concélébrations avaient eu lieu à la cathédrale, le samedi 10 et le dimanche 11 décembre. Les vêpres et la liturgie ont été célébrées conjointement par l’archiprêtre Jean Gueit, l’ancien recteur, relevant du Patriarcat de Constantinople, qui présidait l’office, et l’archiprêtre Nicolas Ozoline, qui lui succédera. Le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomeos ainsi que le patriarche Kirill de Moscou ont été commémorés de même que Mgr Gabriel de Comane, exarque du Patriarcat œcuménique, et Mgr Nestor, évêque de Chersonèse.
Selon une information du blog « Parlons d’orthodoxie » les clés de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice ont été remises le 15 décembre à son nouveau recteur, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, par des représentants de l’administration du président de la Fédération de Russie. Les deux parties ont procédé à la signature d’un protocole en vertu duquel la cathédrale relève désormais du diocèse de Chersonèse, sous juridiction du Patriarcat de Moscou.
Peu avant, deux concélébrations avaient eu lieu à la cathédrale, le samedi 10 et le dimanche 11 décembre. Les vêpres et la liturgie ont été célébrées conjointement par l’archiprêtre Jean Gueit, l’ancien recteur, relevant du Patriarcat de Constantinople, qui présidait l’office, et l’archiprêtre Nicolas Ozoline, qui lui succédera. Le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomeos ainsi que le patriarche Kirill de Moscou ont été commémorés de même que Mgr Gabriel de Comane, exarque du Patriarcat œcuménique, et Mgr Nestor, évêque de Chersonèse.
Selon le blog, les deux concélébrations se sont déroulées « dans un esprit de fraternité et d’entente réciproque ». À la fin de la liturgie le P. Jean Gueit a fait une courte allocution pour annoncer que l’Association cultuelle orthodoxe russe de Nice (ACOR) – qui gérait le site depuis 90 ans – quittait définitivement la cathédrale Saint-Nicolas. Dorénavant les offices seront assurés par le P. Ozoline, le samedi pour les vigiles et le dimanche pour la liturgie ainsi que les jours de fête.
Dénouement d’une longue bataille juridique
La cathédrale Saint-Nicolas a été bâtie entre 1902 et 1912 sur un terrain concédé à titre gracieux par l’empereur de Russie dans le centre-ville de Nice. Son financement a été assuré par des dons collectés par la communauté orthodoxe russe locale, quand de nombreux émigrés russes, fuyant la révolution, se sont installés dans la région et constitués en association cultuelle. Ce sont eux qui ont fait vivre le site toutes ces années.
Cette remise de clés marque le dénouement d’ une longue bataille juridique. En 2006, la Fédération de Russie a souhaité récupérer la cathédrale, dont elle s’estimait propriétaire. En mai, la justice française a jugé que la nature du bail emphytéotique en vertu duquel l’association occupait les lieux ne lui donnait pas le droit d’acquérir, par cette occupation, un droit de propriété. La cathédrale appartient donc à la Russie.
Plus qu’une querelle foncière, ce conflit aura cristallisé les tensions internes à l’orthodoxie française. Depuis les années 1930, trois juridictions russes coexistent en France, dont l’archevêché des églises russes en Europe occidentale, fondé en 1921 sous la protection du Patriarcat œcuménique de Constantinople par des opposants au communisme, et le diocèse de Chersonèse, fondé à la fin des années 1980 avec les orthodoxes demeurés fidèles à l’Église russe.
Or, depuis 2003, le Patriarcat de Moscou plaide pour un retour de tous au sein de l’Église mère, estimant les causes historiques de ces divisions dépassées. Ce qu’une partie des fidèles, désormais bien implantés en Europe, voit d’un mauvais œil. L’affaire de Nice s’inscrit dans cet arrière-fond ecclésial, même si, officiellement, l’Église russe n’a pas été partie prenante. La procédure a été engagée par l’État russe, qui a choisi de transférer la gestion du site au Patriarcat de Moscou.
F.-X. M. (avec Parlons d’Orthodoxie)
La CROIX
Dénouement d’une longue bataille juridique
La cathédrale Saint-Nicolas a été bâtie entre 1902 et 1912 sur un terrain concédé à titre gracieux par l’empereur de Russie dans le centre-ville de Nice. Son financement a été assuré par des dons collectés par la communauté orthodoxe russe locale, quand de nombreux émigrés russes, fuyant la révolution, se sont installés dans la région et constitués en association cultuelle. Ce sont eux qui ont fait vivre le site toutes ces années.
Cette remise de clés marque le dénouement d’ une longue bataille juridique. En 2006, la Fédération de Russie a souhaité récupérer la cathédrale, dont elle s’estimait propriétaire. En mai, la justice française a jugé que la nature du bail emphytéotique en vertu duquel l’association occupait les lieux ne lui donnait pas le droit d’acquérir, par cette occupation, un droit de propriété. La cathédrale appartient donc à la Russie.
Plus qu’une querelle foncière, ce conflit aura cristallisé les tensions internes à l’orthodoxie française. Depuis les années 1930, trois juridictions russes coexistent en France, dont l’archevêché des églises russes en Europe occidentale, fondé en 1921 sous la protection du Patriarcat œcuménique de Constantinople par des opposants au communisme, et le diocèse de Chersonèse, fondé à la fin des années 1980 avec les orthodoxes demeurés fidèles à l’Église russe.
Or, depuis 2003, le Patriarcat de Moscou plaide pour un retour de tous au sein de l’Église mère, estimant les causes historiques de ces divisions dépassées. Ce qu’une partie des fidèles, désormais bien implantés en Europe, voit d’un mauvais œil. L’affaire de Nice s’inscrit dans cet arrière-fond ecclésial, même si, officiellement, l’Église russe n’a pas été partie prenante. La procédure a été engagée par l’État russe, qui a choisi de transférer la gestion du site au Patriarcat de Moscou.
F.-X. M. (avec Parlons d’Orthodoxie)
La CROIX
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 16 Décembre 2011 à 17:15
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