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Nous publions ci-dessous la traduction française, faite par notre séminariste Dimitri Garmonov, de l'interview accordée par le hiéromoine Ioann Kopeïkin, secrétaire de la Commission pour l'échange des étudiants du patriarcat de Moscou. L'interview a été publié notamment sur le site du Département des relations extérieures. Le P. ioann aborde les relations avec les universités de Fribourg, de France et d’Oxford, les perspectives pour les séminaristes étudiant à l’étranger ainsi que l’accueil des étudiants étrangers en Russie.
Père Ioann, pourriez-vous nous présenter l’activité de la Commission pour l’échange d’étudiants ?
La Commission a été créée en 2012 à l’initiative du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. Elle comprend le président du Comité pédagogique, des représentants du Département des relations extérieures, de l’École doctorale Saints-Cyrille-et-Méthode, des Académies de théologie de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Le métropolite Hilarion de Volokolamsk préside la Commission. En avril 2012 la première réunion a eu lieu, les premiers candidats ont été choisis pour aller faire les études à l’étranger.
Père Ioann, pourriez-vous nous présenter l’activité de la Commission pour l’échange d’étudiants ?
La Commission a été créée en 2012 à l’initiative du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. Elle comprend le président du Comité pédagogique, des représentants du Département des relations extérieures, de l’École doctorale Saints-Cyrille-et-Méthode, des Académies de théologie de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Le métropolite Hilarion de Volokolamsk préside la Commission. En avril 2012 la première réunion a eu lieu, les premiers candidats ont été choisis pour aller faire les études à l’étranger.
Pourquoi la Commission a-t-elle été créée ?
La tâche principale de la Commission est de régulariser l’échange des étudiants qui faisait déjà partie de l’activité extérieure de l’Eglise russe. De nombreux étudiants ont été envoyés à l’étranger pendant les deux dernières décennies. Selon nos calculs, environ soixante-dix personnes font actuellement leurs études à l’étranger. Avant la création de la Commission, l’échange d’étudiants était possible grâce aux vastes relations étrangères du Département des relations extérieures. Certains évêques envoyaient également leurs étudiants en utilisant leurs contacts personnels avec des professeurs et l’administration de diverses universités. Pendant les deux dernières décennies, les principaux établissements d’études supérieures de l’Eglise russe ont reconnu la nécessité de s’intégrer dans le système international, ce qui a été suivi de l’envoi des étudiants dans des universités européennes. Ainsi l’université Saint-Tikhon de Moscou a atteint de beaux résultats dans le domaine de coopération scientifique et d’échange d’étudiants. Les académies de théologie de Moscou et de Saint-Pétersbourg ont également élargi leurs relations avec les facultés théologiques de l’Europe.
l est le temps désormais d’avoir une nouvelle approche de l’échange d’étudiants. Au cours des dernières années, grâce à l’engagement du patriarche Cyrille, l’Eglise devient de plus en plus présente dans la société : dans la culture, l’enseignement, la science, les débats publiques, les médias. Cela favorise le développement des institutions de l’Eglise à tous les niveaux, ce qui nécessite une quantité importante de spécialistes. Une bonne formation, une vision élargie du monde, une érudition, la maîtrise de langues étrangères, la connaissance de l’évolution de la société, de la culture s’imposent comme qualités indispensables aux jeunes gens désirants servir l’Eglise. Le patriarche Cyrille souhaite relever le niveau de la nouvelle génération des prêtres et des laïcs qui servent l’Eglise.
Ce besoin de jeunes cadres exige une nouvelle approche dans la formation. Les études à l’étranger ne répondent plus à une simple curiosité ou une passion. Les études dans les universités étrangères doivent permettre à un jeune d’être utile à l’Eglise au maximum. L’échange d’étudiants exige désormais une approche stratégique menant aux résultats concrets. L’Eglise a besoin des ministres bien formés, des jeunes gens bien instruits.
Avec quelles universités la Commission coopère-t-elle ?
Le travail de la Commission s’effectue tout d’abord avec les collègues et les amis de longue date de l’Eglise orthodoxe russe. Depuis de longues années, nous avons de bonnes relations avec le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens ainsi qu’avec l’université catholique de Fribourg en Suisse dont le métropolite Hilarion est professeur. L’administration de l’université en la personne du père Guido Vergauwen, recteur de l’université, montre un intérêt authentique à l’héritage théologique russe et accueille chaque année plusieurs de nos étudiants pour des programmes de master et de doctorat. C’était la première université qui a signé une convention avec l’École doctorale du patriarcat, ce qui permet à ses étudiants d’étudier dans les deux établissements en même temps en suivant un programme commun. A la fin des études, ils soutiennent une thèse dans une des facultés et obtiennent deux diplômes : l’un européen et l’autre ecclésiastique.
Grâce au Séminaire orthodoxe russe en France, l’Eglise russe a pu mettre en place la formation de ses étudiants dans les universités parisiennes.
Il y a encore dix ou quinze ans, nous pouvions être fiers de nos relations avec l’université d’Oxford. Cependant, les dernières années ont été marquées par le changement de son corps professoral – il s’agissait avant tout du départ à la retraite du métropolite Kallistos (Ware) – ainsi que du format d’enseignement théologique et de son infrastructure. Revoir nos relations avec l’université d’Oxford et d’autres universités britanniques est une tâche importante pour les années à venir. D’ailleurs, nous développons les contacts avec les écoles théologiques de l’Irlande. Grâce au soutien de l’archevêque Diarmuid Martin, primat de l’Eglise d’Irlande, chaque année un certain nombre d’étudiants de l’Eglise russe peuvent y suivre un enseignement intensif de l’anglais. Nous avons également commencé les discussions avec l’Irlande sur la possibilité de former nos étudiants dans des programmes de long terme.
Nous développons progressivement les relations avec les facultés théologiques d’autres Eglises orthodoxes locales : en Grèce, en Pologne, en Serbie et en Roumanie. Tout d’abord, la qualité de l’enseignement des facultés théologiques dans ces universités s’améliore. Deuxièmement, les étudiants se trouvent dans un milieu orthodoxe et, en même temps, obtiennent un diplôme européen. Enfin, cela permet de maintenir et de renforcer les bonnes relations avec ces Eglises orthodoxes. SUITE Séminaire orthodoxe russe
En russe
La tâche principale de la Commission est de régulariser l’échange des étudiants qui faisait déjà partie de l’activité extérieure de l’Eglise russe. De nombreux étudiants ont été envoyés à l’étranger pendant les deux dernières décennies. Selon nos calculs, environ soixante-dix personnes font actuellement leurs études à l’étranger. Avant la création de la Commission, l’échange d’étudiants était possible grâce aux vastes relations étrangères du Département des relations extérieures. Certains évêques envoyaient également leurs étudiants en utilisant leurs contacts personnels avec des professeurs et l’administration de diverses universités. Pendant les deux dernières décennies, les principaux établissements d’études supérieures de l’Eglise russe ont reconnu la nécessité de s’intégrer dans le système international, ce qui a été suivi de l’envoi des étudiants dans des universités européennes. Ainsi l’université Saint-Tikhon de Moscou a atteint de beaux résultats dans le domaine de coopération scientifique et d’échange d’étudiants. Les académies de théologie de Moscou et de Saint-Pétersbourg ont également élargi leurs relations avec les facultés théologiques de l’Europe.
l est le temps désormais d’avoir une nouvelle approche de l’échange d’étudiants. Au cours des dernières années, grâce à l’engagement du patriarche Cyrille, l’Eglise devient de plus en plus présente dans la société : dans la culture, l’enseignement, la science, les débats publiques, les médias. Cela favorise le développement des institutions de l’Eglise à tous les niveaux, ce qui nécessite une quantité importante de spécialistes. Une bonne formation, une vision élargie du monde, une érudition, la maîtrise de langues étrangères, la connaissance de l’évolution de la société, de la culture s’imposent comme qualités indispensables aux jeunes gens désirants servir l’Eglise. Le patriarche Cyrille souhaite relever le niveau de la nouvelle génération des prêtres et des laïcs qui servent l’Eglise.
Ce besoin de jeunes cadres exige une nouvelle approche dans la formation. Les études à l’étranger ne répondent plus à une simple curiosité ou une passion. Les études dans les universités étrangères doivent permettre à un jeune d’être utile à l’Eglise au maximum. L’échange d’étudiants exige désormais une approche stratégique menant aux résultats concrets. L’Eglise a besoin des ministres bien formés, des jeunes gens bien instruits.
Avec quelles universités la Commission coopère-t-elle ?
Le travail de la Commission s’effectue tout d’abord avec les collègues et les amis de longue date de l’Eglise orthodoxe russe. Depuis de longues années, nous avons de bonnes relations avec le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens ainsi qu’avec l’université catholique de Fribourg en Suisse dont le métropolite Hilarion est professeur. L’administration de l’université en la personne du père Guido Vergauwen, recteur de l’université, montre un intérêt authentique à l’héritage théologique russe et accueille chaque année plusieurs de nos étudiants pour des programmes de master et de doctorat. C’était la première université qui a signé une convention avec l’École doctorale du patriarcat, ce qui permet à ses étudiants d’étudier dans les deux établissements en même temps en suivant un programme commun. A la fin des études, ils soutiennent une thèse dans une des facultés et obtiennent deux diplômes : l’un européen et l’autre ecclésiastique.
Grâce au Séminaire orthodoxe russe en France, l’Eglise russe a pu mettre en place la formation de ses étudiants dans les universités parisiennes.
Il y a encore dix ou quinze ans, nous pouvions être fiers de nos relations avec l’université d’Oxford. Cependant, les dernières années ont été marquées par le changement de son corps professoral – il s’agissait avant tout du départ à la retraite du métropolite Kallistos (Ware) – ainsi que du format d’enseignement théologique et de son infrastructure. Revoir nos relations avec l’université d’Oxford et d’autres universités britanniques est une tâche importante pour les années à venir. D’ailleurs, nous développons les contacts avec les écoles théologiques de l’Irlande. Grâce au soutien de l’archevêque Diarmuid Martin, primat de l’Eglise d’Irlande, chaque année un certain nombre d’étudiants de l’Eglise russe peuvent y suivre un enseignement intensif de l’anglais. Nous avons également commencé les discussions avec l’Irlande sur la possibilité de former nos étudiants dans des programmes de long terme.
Nous développons progressivement les relations avec les facultés théologiques d’autres Eglises orthodoxes locales : en Grèce, en Pologne, en Serbie et en Roumanie. Tout d’abord, la qualité de l’enseignement des facultés théologiques dans ces universités s’améliore. Deuxièmement, les étudiants se trouvent dans un milieu orthodoxe et, en même temps, obtiennent un diplôme européen. Enfin, cela permet de maintenir et de renforcer les bonnes relations avec ces Eglises orthodoxes. SUITE Séminaire orthodoxe russe
En russe
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Septembre 2013 à 08:05
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