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Le site du président de l'Ukraine Victor Iouchtchenko annonce qu'il a eu, le 20 mars, une rencontre à Istanbul avec le patriarche Barthélemy de Constantinople. Selon le communiqué, "l'objectif principal était de rendre plus actifs les contacts" entre le patriarcat de Constantinople et l'Ukraine. La question de l'ouverture en Ukraine d'une représentation du patriarcat de Constantinople, qui serait "une cour ecclésiale ou un centre culturel et d'information", a été abordée.
S'adressant aux journalistes, le président ukrainien a affirmé: "Il est important pour l'Ukraine, en tant que pays orthodoxe, d'entretenir des relations à un haut niveau et dynamiques avec le patriarcat œcuménique". Il a ajouté qu'il accordait "une grande attention à ce dialogue".
Le communiqué présidentiel précise que Victor Iouchtchenko a abordé avec le patriarche Barthélemy la question de la préparation au concile panorthodoxe et de la tenue prochaine d'une rencontre des représentants des Églises autocéphales sur le sujet.
S'adressant aux journalistes, le président ukrainien a affirmé: "Il est important pour l'Ukraine, en tant que pays orthodoxe, d'entretenir des relations à un haut niveau et dynamiques avec le patriarcat œcuménique". Il a ajouté qu'il accordait "une grande attention à ce dialogue".
Le communiqué présidentiel précise que Victor Iouchtchenko a abordé avec le patriarche Barthélemy la question de la préparation au concile panorthodoxe et de la tenue prochaine d'une rencontre des représentants des Églises autocéphales sur le sujet.
Sur les contacts entre l'administration présidentielle ukrainienne et le patriarcat de Constantinople, voir également cette note de ce blog.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 21 Mai 2009 à 16:10
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4 commentaires
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Un communiqué d'Interfax, une fois n'est pas coutume, donne le départ à une énigme: peu de temps avant sa mort, la grand compositeur russe Anton Rubinstein (1829-1894, ne pas confondre avec son homonyme Arthur Rubinstein, 1887-1982) a composé un opéra qui s'appellerait "Le Christ" (Христос). Je n'en ai trouvé aucune trace car il n'aurait été joué qu'une fois, sous la direction de l'auteur, en 1994 à Lucerne (le maître est mort en novembre de cette année). J'ai toutefois trouvé une mention de sa représentation à Brème, en 1895, avec 450 artistes… Puis personne n'en a entendu parler jusqu'à ce que les organisateurs d'un festival "les saisons de Diagilev: Perm-Petersbourg-Paris", dont j'apprends aussi l'existence (mais le programme est surprenant!), décide de la monter à l'opéra de Perm. La représentation a lieu ce soir 20 mai. D'après Interfax, cet opéra tient une place unique dans l'œuvre du compositeur et réunit des musiques religieuses orthodoxes, catholiques et protestantes…
Si quelqu'un avait une information sur cette œuvre mystérieuse merci de la partager…
Si quelqu'un avait une information sur cette œuvre mystérieuse merci de la partager…
Voici trois stichères de l'office de saint Jean le Théologien, apôtre et évangéliste, célébré le 8 (21) mai dans le calendrier oriental:
Jean l'évangéliste, ascète semblable aux anges, théologien qui as eu Dieu pour maître, tu as prêché au monde fidèlement la plaie immaculée du Seigneur faisant jaillir le sang et l'eau. C'est elle qui procure à nos âmes la vie éternelle.
Couché sur la poitrine du Christ le Maître pendant la Cène du Seigneur, ô disciple bienaimé, d'elle tu as reçu la connaissance des choses ineffables et tu as clamé à tous d'une voix de tonnerre: Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu, la vraie lumière qui éclaire tout homme par sa venue dans le monde, le Christ Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Les fleuves de la théologie coulent, Apôtre, de ta bouche vénérable. Irriguée par eux, l'Église de Dieu vénère fidèlement la Trinité consubstantielle. Supplie-La maintenant, Jean le Théologien, d'affermir et de sauver nos âmes.
Jean l'évangéliste, ascète semblable aux anges, théologien qui as eu Dieu pour maître, tu as prêché au monde fidèlement la plaie immaculée du Seigneur faisant jaillir le sang et l'eau. C'est elle qui procure à nos âmes la vie éternelle.
Couché sur la poitrine du Christ le Maître pendant la Cène du Seigneur, ô disciple bienaimé, d'elle tu as reçu la connaissance des choses ineffables et tu as clamé à tous d'une voix de tonnerre: Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu, la vraie lumière qui éclaire tout homme par sa venue dans le monde, le Christ Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Les fleuves de la théologie coulent, Apôtre, de ta bouche vénérable. Irriguée par eux, l'Église de Dieu vénère fidèlement la Trinité consubstantielle. Supplie-La maintenant, Jean le Théologien, d'affermir et de sauver nos âmes.
Catherine Erard et Pierre-Yves Moret
du Lundi au Vendredi de 16h30 à 17h
Cette semaine
Dans le flot de l'information, ce rendez-vous des émissions religieuses cherche à approfondir une question spirituelle en interaction avec la culture contemporaine. Une manière, aussi, de dire d'où l'on parle: avec le recul de l'intelligence, mais aussi avec le désir de saisir le mouvement de l'Esprit.
"A vue d'esprit" est une production des [émissions religieuses de la Radio Suisse Romande un partenariat avec le Centre catholique de radio et de télévision et l'Office protestant des médias.
du Lundi au Vendredi de 16h30 à 17h
Cette semaine
Dans le flot de l'information, ce rendez-vous des émissions religieuses cherche à approfondir une question spirituelle en interaction avec la culture contemporaine. Une manière, aussi, de dire d'où l'on parle: avec le recul de l'intelligence, mais aussi avec le désir de saisir le mouvement de l'Esprit.
"A vue d'esprit" est une production des [émissions religieuses de la Radio Suisse Romande un partenariat avec le Centre catholique de radio et de télévision et l'Office protestant des médias.
L’orthodoxie est un mystère tant elle est faite d’interprétations.
Fortement liée à cette tradition, la Russie devient aussi davantage une énigme qu’une nation.
A-t-on assez parlé de l’âme russe? Précisément, quels rapports ont entretenu Russie et orthodoxie au niveau des pouvoirs au fil de l’histoire et particulièrement aujourd’hui?
C’est la question que va tenter de clarifier, au long de cette semaine, la chercheuse française d’origine polonaise Agnieszka Moniak Azzopardi, qui vient de publier La Russie orthodoxe aux Editions L’Harmattan.
Ces entretiens ont été conduits par Jacques Mouriquand.
* "La Russie orthodoxe", par A. Moniak-Azzopardi
* Site officiel du Patriarcat de Moscou et de toutes les Russies (anglais)
* Eglise orthodoxe russe en France, Suisse et Portugal
Lundi 18 mai 2009
Les sources mystérieuses de l'orthodoxie.
Si l’orthodoxie en Russie est par bien des aspects mal connue, c’est d’abord parce que ses hiérarques, comme ceux du pouvoir, veillent à ce que les recherches soient difficiles.
Ce premier jour d’entretien rappelle aussi les tout débuts du christianisme dans le pays.
Mardi 19 mai 2009
Une histoire chahutée.
De la première révolution de 1905 à la chute du communisme, l’Église orthodoxe russe a vécu des moments terribles dont elle peine à évoquer aujourd’hui les souvenirs
Mercredi 20 mai 2009
Une organisation complexe.
A quoi ressemble l’organisation de l’Eglise orthodoxe en Russie ? La question n’est pas simple dans la mesure où ses contours sont très flous, parfois même, lorsqu’il s’agit de ses activités économiques, obscures.
Jeudi 21 mai 2009
Religion et politique, les liaisons dangereuses.
Comment l’Eglise orthodoxe a-t-elle réagi face à Poutine et aux pouvoirs contemporains ? Les ambiguïtés n’ont manqué d’aucune part.
Vendredi 22 mai 2009
Les orthodoxes et les autres
Comment les orthodoxes se voient-ils en Russie face aux autres confessions ? Comment défendent-ils leur pré carré ?nbsp[
Fortement liée à cette tradition, la Russie devient aussi davantage une énigme qu’une nation.
A-t-on assez parlé de l’âme russe? Précisément, quels rapports ont entretenu Russie et orthodoxie au niveau des pouvoirs au fil de l’histoire et particulièrement aujourd’hui?
C’est la question que va tenter de clarifier, au long de cette semaine, la chercheuse française d’origine polonaise Agnieszka Moniak Azzopardi, qui vient de publier La Russie orthodoxe aux Editions L’Harmattan.
Ces entretiens ont été conduits par Jacques Mouriquand.
* "La Russie orthodoxe", par A. Moniak-Azzopardi
* Site officiel du Patriarcat de Moscou et de toutes les Russies (anglais)
* Eglise orthodoxe russe en France, Suisse et Portugal
Lundi 18 mai 2009
Les sources mystérieuses de l'orthodoxie.
Si l’orthodoxie en Russie est par bien des aspects mal connue, c’est d’abord parce que ses hiérarques, comme ceux du pouvoir, veillent à ce que les recherches soient difficiles.
Ce premier jour d’entretien rappelle aussi les tout débuts du christianisme dans le pays.
Mardi 19 mai 2009
Une histoire chahutée.
De la première révolution de 1905 à la chute du communisme, l’Église orthodoxe russe a vécu des moments terribles dont elle peine à évoquer aujourd’hui les souvenirs
Mercredi 20 mai 2009
Une organisation complexe.
A quoi ressemble l’organisation de l’Eglise orthodoxe en Russie ? La question n’est pas simple dans la mesure où ses contours sont très flous, parfois même, lorsqu’il s’agit de ses activités économiques, obscures.
Jeudi 21 mai 2009
Religion et politique, les liaisons dangereuses.
Comment l’Eglise orthodoxe a-t-elle réagi face à Poutine et aux pouvoirs contemporains ? Les ambiguïtés n’ont manqué d’aucune part.
Vendredi 22 mai 2009
Les orthodoxes et les autres
Comment les orthodoxes se voient-ils en Russie face aux autres confessions ? Comment défendent-ils leur pré carré ?nbsp[
La lecture du communiqué publié par la paroisse "géorgienne" du patriarcat de Constantinople, Sainte Nino, laisse une sombre impression. Au lieu de se réjouir de la possibilité offerte aux orthodoxes géorgiens d'avoir une nouvelle église, le communiqué s'en prend de façon effrontée au catholicos Élie II de Géorgie, un des patriarches les plus anciens et les plus estimés dans le monde orthodoxe. Pourquoi si peu d'amour et de soutien fraternel ?
On se demande pourquoi l'ouverture d'une nouvelle paroisse géorgienne en France serait en "en contradiction avec les règles canoniques de l’Église orthodoxe". De quelles règles s'agit-il? Le communiqué, très peu bienveillant à l'égard de l'Église de Géorgie et très polémique, reproche aussi au patriarche Élie "le manque de "concertation avec les autorités ecclésiastiques orthodoxes, que ce soit celles de France ou le Patriarcat œcuménique de Constantinople". L'Église orthodoxe de Géorgie ne serait-elle plus autocéphale pour devoir consulter le patriarcat de Constantinople qui n'a pas plus de droits en dehors de son territoire canonique (Turquie et une partie de la Grèce) que les autres Églises orthodoxes.
Finalement, le concile épiscopal de l'Église orthodoxe russe de juin 2008 avait vu juste, en dénonçant dans sa déclaration "Sur l'unité de l'Église orthodoxe" le danger de la "nouvelle ecclésiologie de Constantinople" qui, selon l'épiscopat orthodoxe "est en contradiction manifeste avec la tradition séculaire sur laquelle s’est édifiée la vie de l’Église orthodoxe russe et d’autres Églises orthodoxes locales, et va à l’encontre de leurs devoirs pastoraux auprès de leurs fidèles dans la dispersion".
Voici l'extrait de la déclaration conciliaire relatif à la question:
On se demande pourquoi l'ouverture d'une nouvelle paroisse géorgienne en France serait en "en contradiction avec les règles canoniques de l’Église orthodoxe". De quelles règles s'agit-il? Le communiqué, très peu bienveillant à l'égard de l'Église de Géorgie et très polémique, reproche aussi au patriarche Élie "le manque de "concertation avec les autorités ecclésiastiques orthodoxes, que ce soit celles de France ou le Patriarcat œcuménique de Constantinople". L'Église orthodoxe de Géorgie ne serait-elle plus autocéphale pour devoir consulter le patriarcat de Constantinople qui n'a pas plus de droits en dehors de son territoire canonique (Turquie et une partie de la Grèce) que les autres Églises orthodoxes.
Finalement, le concile épiscopal de l'Église orthodoxe russe de juin 2008 avait vu juste, en dénonçant dans sa déclaration "Sur l'unité de l'Église orthodoxe" le danger de la "nouvelle ecclésiologie de Constantinople" qui, selon l'épiscopat orthodoxe "est en contradiction manifeste avec la tradition séculaire sur laquelle s’est édifiée la vie de l’Église orthodoxe russe et d’autres Églises orthodoxes locales, et va à l’encontre de leurs devoirs pastoraux auprès de leurs fidèles dans la dispersion".
Voici l'extrait de la déclaration conciliaire relatif à la question:
Aujourd’hui, l’unité est menacée non seulement dans l’Église orthodoxe russe, mais aussi dans l’orthodoxie universelle. Le danger vient de tentatives imprudentes de revoir l’organisation séculaire des rapports entre les Églises locales fixée dans les saints canons. Soucieux de la communion avec toutes les Églises orthodoxes locales, et surtout avec le patriarcat de Constantinople, Église mère à laquelle l’héritage de la Sainte Russie est inséparablement lié depuis des siècles, le concile exprime sa profonde préoccupation devant les tendances à altérer la tradition canonique qui apparaissent dans les déclarations et les actes de certains représentants de la Sainte Église de Constantinople. Se fondant sur une interprétation du 28e canon du IVe concile œcuménique qui n’est pas acceptée par l’ensemble de l’Église orthodoxe, ces évêques et théologiens élaborent une nouvelle conception de l’ecclésiologie qui met en péril l’unité de l’orthodoxie. Selon cette conception,
a) seules les Églises en communion avec le siège de Constantinople appartiendraient à l’orthodoxie universelle ;
b) le patriarcat de Constantinople aurait le droit exclusif de juridiction au sein de la diaspora orthodoxe;
c) dans les pays ayant une diaspora orthodoxe, le patriarcat de Constantinople représenterait lui seul l’avis et les intérêts de toutes les Églises locales face aux pouvoirs publics ;
d) tout évêque ou membre du clergé qui exerce son ministère hors du territoire canonique de son Église locale se trouverait automatiquement dans la juridiction ecclésiale de Constantinople, même s’il n’en est pas conscient, et pourrait de ce fait être reçu dans cette juridiction sans aucune lettre dimissoriale de son Église (comme ce fut le cas avec Mgr Basile, ancien évêque de Serguéiévo) ;
e) le patriarcat de Constantinople aurait la prérogative de définir les frontières géographiques des Églises et, si son avis diverge avec celui d’une autre Église, pourrait créer sur le territoire de cette Église ses propres structures (comme ce fut le cas en Estonie) ;
f) le patriarcat de Constantinople déciderait unilatéralement quelle Église orthodoxe locale peut participer aux manifestations interorthodoxes et interchrétiennes.
Cette vision qu’a le patriarcat de Constantinople de ses propres droits et prérogatives est en contradiction manifeste avec la tradition séculaire sur laquelle s’est édifiée la vie de l’Église orthodoxe russe et d’autres Églises orthodoxes locales, et va à l’encontre de leurs devoirs pastoraux auprès de leurs fidèles dans la dispersion.
a) seules les Églises en communion avec le siège de Constantinople appartiendraient à l’orthodoxie universelle ;
b) le patriarcat de Constantinople aurait le droit exclusif de juridiction au sein de la diaspora orthodoxe;
c) dans les pays ayant une diaspora orthodoxe, le patriarcat de Constantinople représenterait lui seul l’avis et les intérêts de toutes les Églises locales face aux pouvoirs publics ;
d) tout évêque ou membre du clergé qui exerce son ministère hors du territoire canonique de son Église locale se trouverait automatiquement dans la juridiction ecclésiale de Constantinople, même s’il n’en est pas conscient, et pourrait de ce fait être reçu dans cette juridiction sans aucune lettre dimissoriale de son Église (comme ce fut le cas avec Mgr Basile, ancien évêque de Serguéiévo) ;
e) le patriarcat de Constantinople aurait la prérogative de définir les frontières géographiques des Églises et, si son avis diverge avec celui d’une autre Église, pourrait créer sur le territoire de cette Église ses propres structures (comme ce fut le cas en Estonie) ;
f) le patriarcat de Constantinople déciderait unilatéralement quelle Église orthodoxe locale peut participer aux manifestations interorthodoxes et interchrétiennes.
Cette vision qu’a le patriarcat de Constantinople de ses propres droits et prérogatives est en contradiction manifeste avec la tradition séculaire sur laquelle s’est édifiée la vie de l’Église orthodoxe russe et d’autres Églises orthodoxes locales, et va à l’encontre de leurs devoirs pastoraux auprès de leurs fidèles dans la dispersion.
Il n'est pas toujours aisé de traduire en français les termes de la vie ecclésiale orthodoxe. Cependant, dans la plupart des cas, il existe des équivalences presque parfaites entre la terminologie grecque ou russe et la terminologie latine ou française. En traduisant les notions ecclésiologiques orthodoxes en français, il faut se garder d'utiliser à tort certains mots. Quelques erreurs sont hélas répandues aujourd'hui dans les milieux orthodoxes francophones. Nous en examinerons deux.
1. Diocèse et évêché
En français, les mots diocèse et évêché ne signifient pas la même chose. Ainsi, le diocèse est une circonscription ecclésiastique, une Église locale, placée sous la juridiction d'un évêque. C'est l'équivalent du mot russe епархия. En revanche, l'évêché désigne le siège, la résidence de l'évêque et ses services. Ceux qui, en français, utilisent à tort la notion d'évêché ou d'archevêché pour désigner une circonscription ecclésiastique, la traduisent ensuite en russe par un néologisme епископия ou архиепископия. Ces deux mots en s'emploient pas en russe.
Ainsi, en français, il est difficile d'envisager "un évêché des églises". En revanche, un diocèse ou archidiocèse est composé des paroisses, petites églises locales avec une juridiction délimitée, placée sous l'autorité d'un évêque ou archevêque.
1. Diocèse et évêché
En français, les mots diocèse et évêché ne signifient pas la même chose. Ainsi, le diocèse est une circonscription ecclésiastique, une Église locale, placée sous la juridiction d'un évêque. C'est l'équivalent du mot russe епархия. En revanche, l'évêché désigne le siège, la résidence de l'évêque et ses services. Ceux qui, en français, utilisent à tort la notion d'évêché ou d'archevêché pour désigner une circonscription ecclésiastique, la traduisent ensuite en russe par un néologisme епископия ou архиепископия. Ces deux mots en s'emploient pas en russe.
Ainsi, en français, il est difficile d'envisager "un évêché des églises". En revanche, un diocèse ou archidiocèse est composé des paroisses, petites églises locales avec une juridiction délimitée, placée sous l'autorité d'un évêque ou archevêque.
2. Patriarcat et "patriarchie"
La langue russe distingue entre patriarcat (патриархат) et "patriarchie" (патриархия). Ce dernier mot n'existe pas en français. Le patriarcat (патриархат) a le même emploi que diocèse, mais désigne une circonscription ecclésiastique plus vaste. Tandis que патриархия désigne la résidence du patriarche et sa chancellerie. Donc, en russe, le patriarcat de Moscou n'est pas la même chose que la "patriarchie" de Moscou. La première expression désigne toute l'Église orthodoxe russe, présidée par le patriarche, en tant que premier parmi les égaux. La seconde expression désigne le secrétariat ou l'administration immédiate du patriarche.
Ces précisions peuvent sembler secondaires, mais non à ceux qui ont le souci de ne pas faire violence à une langue par des néologismes injustifiés.
La langue russe distingue entre patriarcat (патриархат) et "patriarchie" (патриархия). Ce dernier mot n'existe pas en français. Le patriarcat (патриархат) a le même emploi que diocèse, mais désigne une circonscription ecclésiastique plus vaste. Tandis que патриархия désigne la résidence du patriarche et sa chancellerie. Donc, en russe, le patriarcat de Moscou n'est pas la même chose que la "patriarchie" de Moscou. La première expression désigne toute l'Église orthodoxe russe, présidée par le patriarche, en tant que premier parmi les égaux. La seconde expression désigne le secrétariat ou l'administration immédiate du patriarche.
Ces précisions peuvent sembler secondaires, mais non à ceux qui ont le souci de ne pas faire violence à une langue par des néologismes injustifiés.
Dans le cadre des rencontres orthodoxes,
Lundi 25 mai 2009 à 20h00,
à la paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov et Protection-de-la-Mère-de-Dieu,
91 rue Lecourbe - 75015 Paris
Métro : Volontaires ou Sèvres-Lecourbe
Conférence sur le thème :
« Quelques réflexions sur l’avenir de l’Église orthodoxe en France et en Europe avant la réunion de la commission préconciliaire sur l’organisation de la diaspora »
par Séraphim REHBINDER
Lundi 25 mai 2009 à 20h00,
à la paroisse Saint-Séraphin-de-Sarov et Protection-de-la-Mère-de-Dieu,
91 rue Lecourbe - 75015 Paris
Métro : Volontaires ou Sèvres-Lecourbe
Conférence sur le thème :
« Quelques réflexions sur l’avenir de l’Église orthodoxe en France et en Europe avant la réunion de la commission préconciliaire sur l’organisation de la diaspora »
par Séraphim REHBINDER
Voici un nouveau texte consacré à la résistance des chrétiens contre le nazisme, puis en Roumanie contre le communisme:
Malheureusement, dans les pays à majorité orthodoxe, on ne connaît pas l’histoire du groupe de Munich, appelé par ses membres, "La rose blanche".
Mais l’histoire de ce groupe peut-être très intéressante pour le public orthodoxe, car elle présente quelques caractéristiques qui la rapprochent de l’expérience politique et spirituelle d’un groupe analogue, "Le buisson ardent" de Bucarest.
Récemment, un film est sorti dans les cinémas parisiens – "Sophie Scholl", un film allemand (“Sophie Scholl. Die letzten Tage”; réalisateur: Marc Rothemund; sortie en Allemagne: 24.02.2005). Le film retrace les dernières heures des trois des membres qui ont fondé "La Rose blanche". C’est un film très sobre, mais qui est loin d’être un simple documentaire sur ce groupe de résistance. Plusieurs livres ont été publiés sur "La Rose blanche". Les deux jeunes hommes et la jeune fille (mais ils seront six en total à être décapités) qui ont été condamnés à mort par le régime hitlérien finissant, sont considérés aujourd’hui par les historiens comme des icônes de la résistance allemande face à un régime plus que destructeur. Mais malgré cette reconnaissance régionale dans leur pays d’origine, “La Rose blanche” sortent seulement maintenant, en 2006, d’un anonymat curieux. C’est vrai que déjà en 1982, leur histoire était portée à l’écran par le cinéaste Michael Verhoevens, mais c’est pour la premier fois qu’on leur rend hommage par un document artistique à la hauteur de leur légende, qui soit reconnu en tant que tel (car “Sophie Scholl” a été nominalisé cette année pour l’Oscar du meilleur film étranger).
Malheureusement, dans les pays à majorité orthodoxe, on ne connaît pas l’histoire du groupe de Munich, appelé par ses membres, "La rose blanche".
Mais l’histoire de ce groupe peut-être très intéressante pour le public orthodoxe, car elle présente quelques caractéristiques qui la rapprochent de l’expérience politique et spirituelle d’un groupe analogue, "Le buisson ardent" de Bucarest.
Récemment, un film est sorti dans les cinémas parisiens – "Sophie Scholl", un film allemand (“Sophie Scholl. Die letzten Tage”; réalisateur: Marc Rothemund; sortie en Allemagne: 24.02.2005). Le film retrace les dernières heures des trois des membres qui ont fondé "La Rose blanche". C’est un film très sobre, mais qui est loin d’être un simple documentaire sur ce groupe de résistance. Plusieurs livres ont été publiés sur "La Rose blanche". Les deux jeunes hommes et la jeune fille (mais ils seront six en total à être décapités) qui ont été condamnés à mort par le régime hitlérien finissant, sont considérés aujourd’hui par les historiens comme des icônes de la résistance allemande face à un régime plus que destructeur. Mais malgré cette reconnaissance régionale dans leur pays d’origine, “La Rose blanche” sortent seulement maintenant, en 2006, d’un anonymat curieux. C’est vrai que déjà en 1982, leur histoire était portée à l’écran par le cinéaste Michael Verhoevens, mais c’est pour la premier fois qu’on leur rend hommage par un document artistique à la hauteur de leur légende, qui soit reconnu en tant que tel (car “Sophie Scholl” a été nominalisé cette année pour l’Oscar du meilleur film étranger).
Christoph Probst (24 ans, lors de son exécution), Hans Scholl, 25 ans et Sophie Scholl, 22 ans, ont été pris dans un engrenage infernal. On les avait condamnés à mort pour donner un exemple à tous les défaitistes.
Hans Scholl – en quelque sorte, le chef de la bande – avait commencé dans la Jeunesse hitlérienne. Vite lassé par les abus évidents de ses idoles politiques et par l’ “idéal” véhiculé dans ces milieux-là, il rentre dans une des “Jugendschaft” - groupe de jeunes cultivés, et survivance en temps de dictature de la “Jeunesse Confédérée” allemande, interdite par la Gestapo.
Ces groupes, assez communs pour l’Europe du nord et qui ont prit leur essor à l’époque romantique, étaient de sociétés estudiantines qui apprenaient surtout la liberté intérieure. Tout en étant pleinement conscients qu’après le paradis de la vie étudiante, arrive le “purgatoire” de la vie professionnelle et de la vie de famille (avec ses côtés anostes), la “Jugendschaft” enseignait la fortification de l’âme par la philosophie et la contemplation poétique; la fortification du corps, par l’escalade des montagnes et par des sports virils, “chevaleresques”, comme l’escrime.
Ce que le filme (d’ailleurs, admirable et très exacte dans la reconstitution des faits) montre avec beaucoup de timidité, est la foi ardente de Hans et de sa sœur. Élevés dans le catholicisme bavarois de leurs parents, ils avaient eu la liberté de découvrir par eux mêmes, par leurs lectures, les raisons plus profondes de leurs cœurs (dans la lecture de Saint Augustin, surtout, pour Sophie); Hans avait eu l’occasion de fortifier sa culture de l’âme par la lecture et par son expérience de jeune étudiant en médecine envoyé sur le Front d’ouest, en tant qu’infirmier et sur le Front d’est, plus tard, en Russie.
Ils ne sont pas de bigots ou des “traditionalistes” – ils sont tout simplement de jeunes gens allemands, avec du goût pour la vraie culture et pour la liberté. Mais ils vivent tous sous un très mauvais régime.
A Munich où Hans devient étudiant en médicine, il rencontre encore deux jeunes gens de son âge (Willi Graf et Alexander Schmorell, à part Christoph Probst, cité plus haut) avec lesquels il partage les mêmes idées. Ils se rencontrent clandestinement, en peu dans l’esprit innocent mais frondeur de la “Jugendtschaft”. Ils lisent de poèmes, ils parlent politique à la lumière de la philosophie de Kant et de Fichte, ils sont tous inspirés par un souffle justicier et responsable. Ce qui les différencie d’autres jeunes gens vivant dans une époque de paix, c’est la guerre qu’ils ont tous vécue et qui les a rendus plus mûrs et plus graves.
C’est ce qui explique le courage insensé de commencer à produire des tracts de proteste et de les déployer un peu dans toute l’Allemagne. Nous sommes à la fin de 1942 et au début de 1943. La guerre avec l’Union Soviétique est pratiquement perdue.
Le matin de 18 février 1943, Hans et Sophie (arrivée elle aussi à l’université et vite cooptée par la société virile de son frère) partent vers le siège de la Ludwig-Maximilians-Universität avec une valise pleine de tracts contre Hitler et le régime nazie. Ils les distribuent dans tous les coins, pour que les étudiants, sortis de leurs cours, puissent les lire. “Dans un geste de nervosité”, disent certains historiens (ou de simple fronde juvénile), Sophie en jette une pile dans le grand hall de l’université. Les deux seront vus par le concierge, saisis et la Gestapo avertie. Avec Hans et Sophie, Christoph Probst sera interrogé aussi, pendant la période 18-22 février 1943, avant d’être tous les trois exécutés à Munich.
* * *
On peut discuter leurs gestes (et le plus courageux reste d’avoir bravé la funeste Cour de Justice Populaire de Munich et d’avoir crié dans l’assemblée ce que les autres pensaient tout bas), et les historiens le font presque toujours de l’angle de vue de ce qu’ils appellent, selon la mode française, “la résistance politique”.
Mais la "Rose blanche" est plus qu’un mouvement de “résistance” – c’est un mouvement de conscience, de choix moral, de lutte contre la lâcheté et la passivité; ce choix moral découle non d’une idéologie, mais de l’amour jeune pour la vie, pour la beauté de la culture, pour la noble foi.
Le filme est limité dans ses moyens d’expression. Il n’a pas pu rendre hommage à cette lutte contre la lâcheté qui gagnait terrain dans les cœurs de la “Rose blanche” – on nous présente seulement le cauchemar vécut par trois jeunes après avoir fait quelque chose d’illégal en temps de dictature et de guerre. Les scènes de l’interrogatoire de Sophie sont particulièrement poignants: on essaie de déstabiliser cette jeune fille de vingt-deux ans, on la traite, tour après tour, de traîtresse, d’idéaliste, d’irresponsable, pour finalement lui donner la peine la plus lourde, peine qu’elle subit avec dignité et sérénité...
Une autre scène est particulièrement bien rendue par la caméra (c’est peut-être la plus mystérieuse d’entre les scènes du filme): juste après la sentence finale, et quelques minutes avant l’exécution hâtive, les trois sont laissés, en guise de dernière faveur, de fumer ensemble une cigarette unique; ils sont en cercle, ils fument en souriant les uns aux autres et en se regardant avec beaucoup d’intensité – ils savourent les derniers instants du dernier bonheur terrestre qui leurs est accordé; quelqu’un pourrait même dire qu’ils forment une “trinité” d’amour fraternel quant on les voit partageant avec tant de courage et d’insouciance ce menu plaisir. Ce dernier tableau les rend très vulnérables, donc, très humains – mais, par cela même (c’est-à-dire, par leur insouciance inconsciente devant la mort et par leur profonde humanité) ils semblent invincibles et tout à fait prêts pour l’éternité.
Finalement le grand mystère de la “Rose blanche” se cache quelque part dans son altitude morale, dans sa formidable noblesse.
Le temps de la guerre n’est pas un temps de courage et de sacrifice pour tout le monde. Beaucoup sont ceux qui se cachent ou ceux qui profitent, ceux qui dénoncent leurs voisins ou ceux qui font des spéculations dans une économie de survivance. Il y a aussi la catégorie des “gens simples”, honnêtes, mais trop malades ou fatigués pour accomplir des actes d’héroïsme.
A côté de cette multitude “La Rose blanche” semble presque une création surréaliste! Assumer ses conviction avec foi et entêtement jusqu’à la mort semble trop “romantique” de nos jours. Pourtant, ils l’ont fait et les preuves sont là.
* * *
Dans un autre milieu et quelques années plus tard seront emprisonnés et torturés les membres d’un groupe culturel et religieux de Bucarest, appelé “Le buisson ardent” (en l’honneur de Notre Dame, préfigurée dans le buisson ardent du livre de l’Exode). Ce sont des gens formés en Occident, en France, en Allemagne – des universitaires, des poètes, des journalistes, de prêtres et quelques étudiants. Au début des années ’40, le cercle commence comme une société de conférences dominicales sur des thèmes religieux.
Mais à la fin de l’année 1943 arrive au sein de ce groupe, un starets russe, Jean l’Etranger, réfugié en Roumanie après la bataille de Rostov, sur le fleuve Don. Il avait pris les ordres dans le célèbre monastère d’Optina, qui avait inspiré des pages inoubliables à l’auteur des “Frères Karamazov”.
Les membres du “Buisson ardent” n’étaient pas des jeunes gens entre 22 et 25 ans, mais des personnes mûres, respectés dans leurs domaines d’activité. La jeunesse du “Buisson ardent” consiste pourtant dans le même soif de liberté intérieure. Ils ne l’apprendront qu’après ce que Jean l’Etranger leur enseignera la discipline de la prière hésychaste, la fameuse “prière de Jésus”, la prière incessante. Mais après l’entrée des troupes soviétique à Bucarest, la situation change, et le Jean l’Etranger doit rentrer de force dans son pays. On n’aura plus jamais des nouvelles de lui.
Certains des membres ont été emprisonnés avant la période 1953-1958, mais cette période représente le moment même où le nom du groupe devient l’emblème d’un fameux procès de type stalinien, “Le procès du Buisson ardent”. Ils seront tous emprisonnés pendant des longues années – certains d’entre eux ne sortiront jamais, sans qu’on puisse toutefois connaître l’endroit exact de la fosse commune où leurs corps ont été jetés.
Perdre la vie ou la liberté civile pour un bouquet d’idées, peut nous sembler aujourd’hui, en temps de paix, une chose assez étrange. Peut-être parce que nous ne connaissons pas la pression qu’exercent la guerre où le totalitarisme vécus au quotidien. Pourtant, ni “La Rose blanche”, ni “Le Buisson ardent” n’ont manifesté leur résistance par des actes terroristes afin de dire leur désespoir, leur soif de liberté, leur exaspération devant la pauvreté spirituelle de leur environnement.
Avec la “Rose blanche” on comprend mieux la phrase (apparemment sibylline) du Tractatus wittgensteinien – “L’éthique c’est l’esthétique”. L’attitude essentielle de la “Rose blanche” peut être caractérisée positivement par un faux oxymore: “le courage tendre”... Ce type de courage avait ajouté à leur cause parfaitement juste un surplus de pureté, qui rend à tout jamais leurs actions plutôt éthiques que politiques.
Aujourd’hui, nous le savons malheureusement trop bien, le courage ne peut être qu’agressif, musclé. Mais “La Rose blanche” et “Le Buisson ardent” nous apprennent une autre leçon, une leçon dure à assimiler, car non-violente et qui pèche, dira-t-on, par trop d’idéalisme.
Mihail Triscas
Cambridge (30 septembre) – Paris (6 octobre)
Hans Scholl – en quelque sorte, le chef de la bande – avait commencé dans la Jeunesse hitlérienne. Vite lassé par les abus évidents de ses idoles politiques et par l’ “idéal” véhiculé dans ces milieux-là, il rentre dans une des “Jugendschaft” - groupe de jeunes cultivés, et survivance en temps de dictature de la “Jeunesse Confédérée” allemande, interdite par la Gestapo.
Ces groupes, assez communs pour l’Europe du nord et qui ont prit leur essor à l’époque romantique, étaient de sociétés estudiantines qui apprenaient surtout la liberté intérieure. Tout en étant pleinement conscients qu’après le paradis de la vie étudiante, arrive le “purgatoire” de la vie professionnelle et de la vie de famille (avec ses côtés anostes), la “Jugendschaft” enseignait la fortification de l’âme par la philosophie et la contemplation poétique; la fortification du corps, par l’escalade des montagnes et par des sports virils, “chevaleresques”, comme l’escrime.
Ce que le filme (d’ailleurs, admirable et très exacte dans la reconstitution des faits) montre avec beaucoup de timidité, est la foi ardente de Hans et de sa sœur. Élevés dans le catholicisme bavarois de leurs parents, ils avaient eu la liberté de découvrir par eux mêmes, par leurs lectures, les raisons plus profondes de leurs cœurs (dans la lecture de Saint Augustin, surtout, pour Sophie); Hans avait eu l’occasion de fortifier sa culture de l’âme par la lecture et par son expérience de jeune étudiant en médecine envoyé sur le Front d’ouest, en tant qu’infirmier et sur le Front d’est, plus tard, en Russie.
Ils ne sont pas de bigots ou des “traditionalistes” – ils sont tout simplement de jeunes gens allemands, avec du goût pour la vraie culture et pour la liberté. Mais ils vivent tous sous un très mauvais régime.
A Munich où Hans devient étudiant en médicine, il rencontre encore deux jeunes gens de son âge (Willi Graf et Alexander Schmorell, à part Christoph Probst, cité plus haut) avec lesquels il partage les mêmes idées. Ils se rencontrent clandestinement, en peu dans l’esprit innocent mais frondeur de la “Jugendtschaft”. Ils lisent de poèmes, ils parlent politique à la lumière de la philosophie de Kant et de Fichte, ils sont tous inspirés par un souffle justicier et responsable. Ce qui les différencie d’autres jeunes gens vivant dans une époque de paix, c’est la guerre qu’ils ont tous vécue et qui les a rendus plus mûrs et plus graves.
C’est ce qui explique le courage insensé de commencer à produire des tracts de proteste et de les déployer un peu dans toute l’Allemagne. Nous sommes à la fin de 1942 et au début de 1943. La guerre avec l’Union Soviétique est pratiquement perdue.
Le matin de 18 février 1943, Hans et Sophie (arrivée elle aussi à l’université et vite cooptée par la société virile de son frère) partent vers le siège de la Ludwig-Maximilians-Universität avec une valise pleine de tracts contre Hitler et le régime nazie. Ils les distribuent dans tous les coins, pour que les étudiants, sortis de leurs cours, puissent les lire. “Dans un geste de nervosité”, disent certains historiens (ou de simple fronde juvénile), Sophie en jette une pile dans le grand hall de l’université. Les deux seront vus par le concierge, saisis et la Gestapo avertie. Avec Hans et Sophie, Christoph Probst sera interrogé aussi, pendant la période 18-22 février 1943, avant d’être tous les trois exécutés à Munich.
* * *
On peut discuter leurs gestes (et le plus courageux reste d’avoir bravé la funeste Cour de Justice Populaire de Munich et d’avoir crié dans l’assemblée ce que les autres pensaient tout bas), et les historiens le font presque toujours de l’angle de vue de ce qu’ils appellent, selon la mode française, “la résistance politique”.
Mais la "Rose blanche" est plus qu’un mouvement de “résistance” – c’est un mouvement de conscience, de choix moral, de lutte contre la lâcheté et la passivité; ce choix moral découle non d’une idéologie, mais de l’amour jeune pour la vie, pour la beauté de la culture, pour la noble foi.
Le filme est limité dans ses moyens d’expression. Il n’a pas pu rendre hommage à cette lutte contre la lâcheté qui gagnait terrain dans les cœurs de la “Rose blanche” – on nous présente seulement le cauchemar vécut par trois jeunes après avoir fait quelque chose d’illégal en temps de dictature et de guerre. Les scènes de l’interrogatoire de Sophie sont particulièrement poignants: on essaie de déstabiliser cette jeune fille de vingt-deux ans, on la traite, tour après tour, de traîtresse, d’idéaliste, d’irresponsable, pour finalement lui donner la peine la plus lourde, peine qu’elle subit avec dignité et sérénité...
Une autre scène est particulièrement bien rendue par la caméra (c’est peut-être la plus mystérieuse d’entre les scènes du filme): juste après la sentence finale, et quelques minutes avant l’exécution hâtive, les trois sont laissés, en guise de dernière faveur, de fumer ensemble une cigarette unique; ils sont en cercle, ils fument en souriant les uns aux autres et en se regardant avec beaucoup d’intensité – ils savourent les derniers instants du dernier bonheur terrestre qui leurs est accordé; quelqu’un pourrait même dire qu’ils forment une “trinité” d’amour fraternel quant on les voit partageant avec tant de courage et d’insouciance ce menu plaisir. Ce dernier tableau les rend très vulnérables, donc, très humains – mais, par cela même (c’est-à-dire, par leur insouciance inconsciente devant la mort et par leur profonde humanité) ils semblent invincibles et tout à fait prêts pour l’éternité.
Finalement le grand mystère de la “Rose blanche” se cache quelque part dans son altitude morale, dans sa formidable noblesse.
Le temps de la guerre n’est pas un temps de courage et de sacrifice pour tout le monde. Beaucoup sont ceux qui se cachent ou ceux qui profitent, ceux qui dénoncent leurs voisins ou ceux qui font des spéculations dans une économie de survivance. Il y a aussi la catégorie des “gens simples”, honnêtes, mais trop malades ou fatigués pour accomplir des actes d’héroïsme.
A côté de cette multitude “La Rose blanche” semble presque une création surréaliste! Assumer ses conviction avec foi et entêtement jusqu’à la mort semble trop “romantique” de nos jours. Pourtant, ils l’ont fait et les preuves sont là.
* * *
Dans un autre milieu et quelques années plus tard seront emprisonnés et torturés les membres d’un groupe culturel et religieux de Bucarest, appelé “Le buisson ardent” (en l’honneur de Notre Dame, préfigurée dans le buisson ardent du livre de l’Exode). Ce sont des gens formés en Occident, en France, en Allemagne – des universitaires, des poètes, des journalistes, de prêtres et quelques étudiants. Au début des années ’40, le cercle commence comme une société de conférences dominicales sur des thèmes religieux.
Mais à la fin de l’année 1943 arrive au sein de ce groupe, un starets russe, Jean l’Etranger, réfugié en Roumanie après la bataille de Rostov, sur le fleuve Don. Il avait pris les ordres dans le célèbre monastère d’Optina, qui avait inspiré des pages inoubliables à l’auteur des “Frères Karamazov”.
Les membres du “Buisson ardent” n’étaient pas des jeunes gens entre 22 et 25 ans, mais des personnes mûres, respectés dans leurs domaines d’activité. La jeunesse du “Buisson ardent” consiste pourtant dans le même soif de liberté intérieure. Ils ne l’apprendront qu’après ce que Jean l’Etranger leur enseignera la discipline de la prière hésychaste, la fameuse “prière de Jésus”, la prière incessante. Mais après l’entrée des troupes soviétique à Bucarest, la situation change, et le Jean l’Etranger doit rentrer de force dans son pays. On n’aura plus jamais des nouvelles de lui.
Certains des membres ont été emprisonnés avant la période 1953-1958, mais cette période représente le moment même où le nom du groupe devient l’emblème d’un fameux procès de type stalinien, “Le procès du Buisson ardent”. Ils seront tous emprisonnés pendant des longues années – certains d’entre eux ne sortiront jamais, sans qu’on puisse toutefois connaître l’endroit exact de la fosse commune où leurs corps ont été jetés.
Perdre la vie ou la liberté civile pour un bouquet d’idées, peut nous sembler aujourd’hui, en temps de paix, une chose assez étrange. Peut-être parce que nous ne connaissons pas la pression qu’exercent la guerre où le totalitarisme vécus au quotidien. Pourtant, ni “La Rose blanche”, ni “Le Buisson ardent” n’ont manifesté leur résistance par des actes terroristes afin de dire leur désespoir, leur soif de liberté, leur exaspération devant la pauvreté spirituelle de leur environnement.
Avec la “Rose blanche” on comprend mieux la phrase (apparemment sibylline) du Tractatus wittgensteinien – “L’éthique c’est l’esthétique”. L’attitude essentielle de la “Rose blanche” peut être caractérisée positivement par un faux oxymore: “le courage tendre”... Ce type de courage avait ajouté à leur cause parfaitement juste un surplus de pureté, qui rend à tout jamais leurs actions plutôt éthiques que politiques.
Aujourd’hui, nous le savons malheureusement trop bien, le courage ne peut être qu’agressif, musclé. Mais “La Rose blanche” et “Le Buisson ardent” nous apprennent une autre leçon, une leçon dure à assimiler, car non-violente et qui pèche, dira-t-on, par trop d’idéalisme.
Mihail Triscas
Cambridge (30 septembre) – Paris (6 octobre)
L'agence de presse Blagovest-Info rapporte les paroles prononcées par le patriarche et catholicos Élie II de Géorgie, à son retour de France. Le catholicos est heureux que "sainte Thamar soit entrée dans le cœur même de l'Europe": le patriarche venait en effet de consacrer l'église géorgienne Sainte-Thamar à Villeneuve-Saint-Georges, dans la banlieue de Paris. Il considère cet événement comme historique, parce qu'il s'agit de la première paroisse en Europe dans la juridiction du patriarcat de Géorgie.
"Le 14 mai nous avons inauguré dans la banlieue de Paris, dans un très bel endroit, une église géorgienne dédiée à sainte Thamar. Beaucoup de monde y était présent et je vous souligne qu'il s'agit d'une première église en Europe, relevant de la juridiction du patriarcat de Géorgie. C'est un événement historique", a déclaré le catholicos.
Élie II a quitté la France le 16 mai. A l'aéroport de Tbilissi, il a été accueilli par des ecclésiastiques et les autorités civiles.
"Le 14 mai nous avons inauguré dans la banlieue de Paris, dans un très bel endroit, une église géorgienne dédiée à sainte Thamar. Beaucoup de monde y était présent et je vous souligne qu'il s'agit d'une première église en Europe, relevant de la juridiction du patriarcat de Géorgie. C'est un événement historique", a déclaré le catholicos.
Élie II a quitté la France le 16 mai. A l'aéroport de Tbilissi, il a été accueilli par des ecclésiastiques et les autorités civiles.
Selon Alexandre Dvorkine, président de l’association de recherches sur les religions et les sectes on a recensé en Russie près de quatre-vingt sectes aux effectifs nombreux et près de mille petites sectes.
« Il y a de nombreuses sectes dont nous ignorons tout. Leur existence devient connue seulement en cas de survenue d’incidents graves, comme cela a été le cas avec la secte « des enfouis . En 2008 ses membres se sont enfermés dans une grotte souterraine pour y attendre la fin du monde. Les effectifs des sectes peuvent être évalués à environ sept cent mille membres. La secte « la plus dangereuse » est celle qui attire nos proches. Alexandre Dvorkine a particulièrement souligné le rôle néfaste de la scientologie. Les scientologues s’appliquent à influencer les responsables politiques par l’intermédiaire de leurs secrétaires et de leurs adjoints. Il est indispensable d’élaborer de nouvelles lois afin de contrecarrer l’implantation des sectes dans la société ».
RIA, le 16 mai
Photo: la secte des "enfouis de Pensa"
« Il y a de nombreuses sectes dont nous ignorons tout. Leur existence devient connue seulement en cas de survenue d’incidents graves, comme cela a été le cas avec la secte « des enfouis . En 2008 ses membres se sont enfermés dans une grotte souterraine pour y attendre la fin du monde. Les effectifs des sectes peuvent être évalués à environ sept cent mille membres. La secte « la plus dangereuse » est celle qui attire nos proches. Alexandre Dvorkine a particulièrement souligné le rôle néfaste de la scientologie. Les scientologues s’appliquent à influencer les responsables politiques par l’intermédiaire de leurs secrétaires et de leurs adjoints. Il est indispensable d’élaborer de nouvelles lois afin de contrecarrer l’implantation des sectes dans la société ».
RIA, le 16 mai
Photo: la secte des "enfouis de Pensa"
La plateforme a publié plusieurs textes portant sur le phénomène de la christianophobie. Nous continuons à suivre ce thème.
De Prague, le 14 mai, Interfax cite une déclaration de l’higoumène Philarète (Boulekov), représentant de l’Église orthodoxe russe auprès du Conseil de l’Europe. Intervenant dans le cadre du forum « Dialogue des civilisations », il a notamment affirmé: « Il nous faut être conscients du fait que la christianophobie est un sous-produit de la civilisation chrétienne, ou de la civilisation européenne comme on dit maintenant. La christianophobie n’est rien d’autre qu’une tumeur qui menace la survie même de la civilisation européenne».
Le père Philarète a appelé tous ceux qui se reconnaissent dans la tradition culturelle européenne dont les sources sont chrétiennes de réfléchir à leurs espoirs de survie dans ce monde en pleine globalisation.
"Pourquoi sont si nombreux ceux qui ne sentent pas concernés par le présent et l’avenir de leur culture, de leurs traditions religieuses ? Il convient de constater que la christianophobie n’est pas engendrée par l’islam, les travailleurs migrants ou 'le conflit entre les civilisations'. La responsabilité en incombe à ceux qui ont hérité de la culture chrétienne européenne. C’est notre faute à tous ».
De Prague, le 14 mai, Interfax cite une déclaration de l’higoumène Philarète (Boulekov), représentant de l’Église orthodoxe russe auprès du Conseil de l’Europe. Intervenant dans le cadre du forum « Dialogue des civilisations », il a notamment affirmé: « Il nous faut être conscients du fait que la christianophobie est un sous-produit de la civilisation chrétienne, ou de la civilisation européenne comme on dit maintenant. La christianophobie n’est rien d’autre qu’une tumeur qui menace la survie même de la civilisation européenne».
Le père Philarète a appelé tous ceux qui se reconnaissent dans la tradition culturelle européenne dont les sources sont chrétiennes de réfléchir à leurs espoirs de survie dans ce monde en pleine globalisation.
"Pourquoi sont si nombreux ceux qui ne sentent pas concernés par le présent et l’avenir de leur culture, de leurs traditions religieuses ? Il convient de constater que la christianophobie n’est pas engendrée par l’islam, les travailleurs migrants ou 'le conflit entre les civilisations'. La responsabilité en incombe à ceux qui ont hérité de la culture chrétienne européenne. C’est notre faute à tous ».
Chers amis
Nous vous donnons RV le mercredi 27 mai 2009 pour la 5ème séance des
« mercredis de la rue Férou » (18-20h).
Le thème : la collection des « Classiques slaves »,
fleuron des éditions l’Âge d’Homme.
Invités :
Gérard Conio
Vladimir Dimitrijevic
Georges Nivat
(directeurs de la collection).
Présentation, débats, nouveautés…
Le travail des traducteurs est primordial dans ces collections de « L'Archipel
slave ». Ils seront nombreux le mercredi 27 mai 2009.
5 rue Férou 75006 PARIS
M° Saint-Sulpice
01 55 42 79 79
Nous vous donnons RV le mercredi 27 mai 2009 pour la 5ème séance des
« mercredis de la rue Férou » (18-20h).
Le thème : la collection des « Classiques slaves »,
fleuron des éditions l’Âge d’Homme.
Invités :
Gérard Conio
Vladimir Dimitrijevic
Georges Nivat
(directeurs de la collection).
Présentation, débats, nouveautés…
Le travail des traducteurs est primordial dans ces collections de « L'Archipel
slave ». Ils seront nombreux le mercredi 27 mai 2009.
5 rue Férou 75006 PARIS
M° Saint-Sulpice
01 55 42 79 79
La collection des « Classiques slaves » est née en 1966, avec la maison d’édition l’Âge d’Homme. Elle est pour Vladimir Dimitrijevic la « collection de la grande pacification européenne ».
A une époque où la littérature de l'Est de l'Europe était très partiellement connue pour ne pas dire inconnue.
Vladimir Volkoff avait un mot pour le dire : il disait qu'en Occident, on connaissait « Tolstoïevski »… Cette littérature reste mal connue alors qu'il y a tant de merveilles à découvrir.
Le premier livre de la collection fut le roman Petersbourg d'Andreï Biély, traduit par deux jeunes universitaires Jacques Catteau et Georges Nivat, avec une préface de Pierre Pascal et une postface de Georges Nivat. Immense défi de traduction et premier titre d'une collection qui est aujourd’hui le plus bel ensemble slave de l'édition mondiale.
On compte environ 700 titres (sur les 4000 de la maison d'édition) dans « L'Archipel slave », comme l'appelle Vladimir Dimitrijevic.
« L'Archipel slave » rassemble les collections des « Classiques slaves »
la collection de la « Sophia » pour la collection de la « Sophia » théologie orthodoxe, fondée par Constantin Andronikof ; la « Slavica » (pour les essais et témoignages) ; la « Petite collection slave », sans oublier les ouvrages parus dans les collections des « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle » (dirigée par Jean-Claude Larchet), les Art, Théâtre, Cinéma, Musique, la revue Communisme (dirigée par Stéphane Courtois)…
Tout un ensemble dont les éléments sont distincts mais pas séparés.
La collection des « Classiques slaves » est reconnaissable par des couvertures
ocres marquées des lettres cyrilliques « CK », pour « Slovenski Klasiki ».
Les directeurs fondateurs de la collection étaient Jacques Catteau, Vladimir
Dimitrijevic et Georges Nivat, et sont aujourd’hui Georges Conio, Vladimir
Dimitrijevic et Georges Nivat.
Les aventures éditoriales ne manquent pas. Les directeurs de la collection évoqueront l'arrivée clandestine à l'Ouest du microfilm de Vie et destin de Vassili Grossmann ; la découverte en Occident de l'oeuvre d'Alexandre Zinoviev…
La reparution toute récente du superbe roman Les Paysans du Polonais Ladislas
Reymont (934 p.) et tant d'autres titres d'auteurs connus ou moins connus.
A une époque où la littérature de l'Est de l'Europe était très partiellement connue pour ne pas dire inconnue.
Vladimir Volkoff avait un mot pour le dire : il disait qu'en Occident, on connaissait « Tolstoïevski »… Cette littérature reste mal connue alors qu'il y a tant de merveilles à découvrir.
Le premier livre de la collection fut le roman Petersbourg d'Andreï Biély, traduit par deux jeunes universitaires Jacques Catteau et Georges Nivat, avec une préface de Pierre Pascal et une postface de Georges Nivat. Immense défi de traduction et premier titre d'une collection qui est aujourd’hui le plus bel ensemble slave de l'édition mondiale.
On compte environ 700 titres (sur les 4000 de la maison d'édition) dans « L'Archipel slave », comme l'appelle Vladimir Dimitrijevic.
« L'Archipel slave » rassemble les collections des « Classiques slaves »
la collection de la « Sophia » pour la collection de la « Sophia » théologie orthodoxe, fondée par Constantin Andronikof ; la « Slavica » (pour les essais et témoignages) ; la « Petite collection slave », sans oublier les ouvrages parus dans les collections des « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle » (dirigée par Jean-Claude Larchet), les Art, Théâtre, Cinéma, Musique, la revue Communisme (dirigée par Stéphane Courtois)…
Tout un ensemble dont les éléments sont distincts mais pas séparés.
La collection des « Classiques slaves » est reconnaissable par des couvertures
ocres marquées des lettres cyrilliques « CK », pour « Slovenski Klasiki ».
Les directeurs fondateurs de la collection étaient Jacques Catteau, Vladimir
Dimitrijevic et Georges Nivat, et sont aujourd’hui Georges Conio, Vladimir
Dimitrijevic et Georges Nivat.
Les aventures éditoriales ne manquent pas. Les directeurs de la collection évoqueront l'arrivée clandestine à l'Ouest du microfilm de Vie et destin de Vassili Grossmann ; la découverte en Occident de l'oeuvre d'Alexandre Zinoviev…
La reparution toute récente du superbe roman Les Paysans du Polonais Ladislas
Reymont (934 p.) et tant d'autres titres d'auteurs connus ou moins connus.
Selon l'agence de presse "Nouvelles de Géorgie", le catholicos Elie II de Géorgie effectue cette semaine une visite en France, à Paris. Le jeudi 14 mai, fête de sainte Tamara, il a consacré à Paris la nouvelle église géorgienne, dédiée à la sainte reine. La bénédiction a été suivie par la divine liturgie.
Le catholicos rentre en Géorgie le vendredi 15 mai.
Le catholicos rentre en Géorgie le vendredi 15 mai.
Cette opinion dans le journal en ligne de P. Pierre Mectvherinov (2) a évidement suscité de nombreuses réactions. Je doit dire que ce qu'il dit correspond bien à la réalité de l'Église en Russie, dont nous voyons parfois le reflet dans certaines crises chez nous, lorsque des prêtres venus de là-bas essaye d'employer les mêmes méthodes ici…
Toutefois je me permets de penser que sa conclusion est volontairement provocatrice: comme souvent le père Pierre veut provoquer une prise de conscience – et il y parvient!. Mais je suis persuadé qu'il y a aussi une solution passant par l'évolution des mentalités et des pratiques: il en est lui-même un parfait exemple et il y en a d'autres par exemple dans la mouvance de l'Institut Saint Philarète (2) et ailleurs, en particulier en particulier la plupart des prêtres que nous voyons officier autour de nous, ceux qui viennent se former ici dans le cadre du nouveau séminaire pour retourner en Russie… etc. Ils sont sans doute minoritaires actuellement, comme l'écrit le père Pierre, mais ils sont le levain… D'ailleurs toute la hiérarchie pensante de notre Église reconnaît la nécessité de changements et, comme je l'écris ailleurs, les premières restructuration montrent une véritable "remise en ordre de bataille", mais en se méfiants de réformes brutales qui risqueraient de provoquer autant de schismes…
Toutefois je me permets de penser que sa conclusion est volontairement provocatrice: comme souvent le père Pierre veut provoquer une prise de conscience – et il y parvient!. Mais je suis persuadé qu'il y a aussi une solution passant par l'évolution des mentalités et des pratiques: il en est lui-même un parfait exemple et il y en a d'autres par exemple dans la mouvance de l'Institut Saint Philarète (2) et ailleurs, en particulier en particulier la plupart des prêtres que nous voyons officier autour de nous, ceux qui viennent se former ici dans le cadre du nouveau séminaire pour retourner en Russie… etc. Ils sont sans doute minoritaires actuellement, comme l'écrit le père Pierre, mais ils sont le levain… D'ailleurs toute la hiérarchie pensante de notre Église reconnaît la nécessité de changements et, comme je l'écris ailleurs, les premières restructuration montrent une véritable "remise en ordre de bataille", mais en se méfiants de réformes brutales qui risqueraient de provoquer autant de schismes…
Père Pierre Mechtcherinov
27 avril 2009
Je viens d’achever le nouveau livre du diacre André Kouraev Perestroïka dans l’Eglise (Перестройка в Церковь). Je suis presque à 100% en accord avec lui. Mais je garde un sentiment d’inachèvement. Je vais essayer de prolonger cette réflexion en exposant ma vision du problème de la mission aujourd’hui en Russie.
La mission, voilà ce que c’est : nous appelons les gens de l’« extérieur » à venir chez nous, à l’« intérieur » de l’Eglise. On peut appeler cela autrement : « L’Eglise va à la rencontre des gens », « l’Eglise est responsable devant ceux qu’elle a baptisés » etc. Mais peu importe le langage, ce qui compte, c’est le fond des choses. Et le fond des choses, c’est que la mission consiste à amener les gens dans l’Eglise. Le diacre André et avec lui quelques rares travailleurs dans le champ de la mission nous parlent des formes que prend cette démarche, de ses procédés actuels, enfin (ce qui est le plus important) de son contenu. Mein Freund vadimb en a aussi parlé d’une manière très expressive (ici).
Mais voici où le bât blesse. La mission, telle que la décrit le diacre André, crée une certaine image de l’Orthodoxie et invite les gens à entrer en son sein. L’Orthodoxie est présentée comme une tradition évangélique et patristique profonde, un christianisme authentique, dans lequel l’homme trouve la vie en Christ, la joie, la liberté, la sagesse, l’immortalité. Mais cette Orthodoxie existe dans la tête et dans l’âme du diacre André, dans la mienne (je prends l’audace de me placer dans la même rangée) ainsi que dans celles de quelques centaines, peut-être de quelques milliers d’orthodoxes de Russie. Cette Orthodoxie n’a presque rien à voir avec la vie ecclésiale réelle. Dans la réalité, l’orthodoxie est autre : une piété liturgique rigide, des pratiques de direction spirituelle autoritaires et mystificatrices, une morale et une spiritualité altérées, une pratique ascétique fondée sur le principe « l’homme pour le sabbat », et enfin un activisme politique passéiste et monarchiste (je laisse de côté comme secondaire par rapport à mon propos l’affairisme, les cas de grossière immoralité etc). J’évoque cela en dehors de tout jugement de valeur, me contentant d’énoncer un fait. L’orthodoxie réelle aujourd’hui en Russie est précisément ainsi. On peut dire autant qu’on veut qu’il s’agit d’altération, d’imitation, de pseudo-orthodoxie, mais à moins qu’on parle d’une orthodoxie purement nominale ou individuelle, la réalité sociale et traditionnelle de l’orthodoxie est précisément celle-ci et pas une autre.
Ainsi une question se pose : où entraînons-nous les gens ? Imaginons qu’on nous croie et qu’on vienne à nous. Et après ? Après, il se passe que nous invitions les gens dans les pays du sud et qu’ils se retrouvent au milieu des frimas. Est-ce de notre faute s’ils n’ont pas emporté des vêtements chauds ?
Voici la réponse à cette question. Deux voies sont possibles.
1) La première voie : Mettre la situation interne de l’Eglise en accord avec les méthodes de mission. Corollaire inévitable :
Mission = Réformation.
Un point c'est tout. Si nous entreprenons de nous occuper sérieusement de mission et que nous appelions les gens à venir à l’intérieur de l’Eglise, nous serons obligés de tout changer : modifier les offices, les approches en matière de direction spirituelle, supprimer ou alléger à l’extrême les périodes de jeûne, renoncer au lien Orthodoxie-Empire, constituer des communautés (j’ai déjà parlé, et j’écrirai encore, du peu de chance pour que celles-ci fonctionnent: ici ). Mais que signifie «supprimer». Il n’y a pas de sens à supprimer tout simplement quelque chose, si à la place on ne propose pas quelque chose d’autre de valeur supérieure ou au moins égale. Et bien ? Nous nous aventurons là dans une terre inconnue. C’est pourquoi (et là encore je m’abstiens de tout jugement de valeur) les « anti-missionnaires » ont dans un tel contexte absolument raison. Ils voient et sentent très clairement qu’une mission efficace ne manquera pas d’entraîner des réformes, et que les missionnaires passent cela sous silence, craignant de se l’avouer à eux-mêmes. Tout le livre du diacre André appelle cette conclusion, mais cette conclusion n’est jamais tirée. Les missionnaires disent : oui à la mission, non à la réforme. Et je dis cela aussi, bien que je ne sois pas un missionnaire, mais un catéchète. Cependant on ne peut aller contre la logique.
Les réformes… C’est bien ou c’est mal ? Objectivement, les changements sont absolument indispensables, sinon l’Orthodoxie est menacée de rouille à la manière des coptes, des arméniens, des jacobites etc. Subjectivement, je ne sais pas. Il faudrait que toute l’Eglise y réfléchisse et y travaille au lieu que le diacre André défende seul à cor et à cri avec quelques compagnons de combat la cause de la mission. Est-ce que notre Eglise dispose des ressources nécessaires ? Le désir de la hiérarchie est évident, mais pour ce qui est des ressources réelles, je ne sais pas…
2° La seconde voie. Elle consiste, en partant de la situation actuelle, à mettre les méthodes de mission en conformité avec la situation interne de l’Eglise (et je ne parle des formes, qui, justement, peuvent être celles qu'on voudra : rockers, bikers, discothèques etc, mais du contenu, de l’essence de la mission). Alors nous devons dire aux gens la vérité. Ne pas leur parler de l’Orthodoxie profonde, véritable, salvifique et splendide qui se trouve dans les livres et dans l’expérience d’une dizaine (pas plus) de nos missionnaires. Les gens attirés par la mission ne trouveront pas une telle orthodoxie dans notre vie ecclésiale. Il faut parler de l’orthodoxie telle qu’elle est. Aucune liberté. L’esclavage auprès des pères spirituels. « Tel un porc dans mes excréments ». Subcultures : « Religion de la nourriture » et « Religion du vocabulaire. » Zombification au moyen des « Saints Pères » présentés d’une manière déformée. Idéologie impériale. Argent et culte des honneurs. Voilà, chers amis, où nous vous entraînons. Nous aimerions vous proposer autre chose, mais nous n’avons pas le choix. Prévoyez des vêtements chauds.
- Mais pourquoi irions nous dans un tel endroit ? demanderont les gens et à juste titre.
Aller à contre courant. Recevoir des coups. Se frayer un chemin en solitaire vers le Christ à travers tout cela. Mieux vaut prévenir à l’avance : ce n’est pas à la portée de tout le monde. La plupart quitteront l’Eglise avec le sentiment d’avoir été floués, dans la mesure où la mission et la réalité étaient en complète inadéquation l’une par rapport à l’autre. Ou bien adopteront , par un tour de magie façon soviétique, les couleurs de l’orthodoxie telle qu’elle est.
- Il n’existe pas d’autre voie ?
- Chez nous, en Russie, non.
Notes:
(1) Site Acer http://www.acer-mjo.org/forum2/phpBB2/viewtopic.php?t=2008, traduction DS. Les renvois conduisent à des sites en russe.
(2)L'higoumène Pierre Mechtcherinov, rattaché au Monastère Saint Daniel, est le directeur de l'École de formation de cadres pour le travail avec les jeunes, au sein du Centre patriarcal pour le développement spirituel des enfants et de la jeunesse, auprès du monastère Saint-Daniel, à Moscou. Il est connu pour ses prises de position "progressistes" où il met en cause l'immobilisme et les mauvaises habitude de l'Église tout en proposant généralement des solutions courageuses qu'il essaye sans doute de mettre en œuvre dans ses formations.
(3) J'ai personnellement participé à quelques activités de cette fraternité, et je peux témoigner qu'on y trouve vraiment l'esprit de l'Orthodoxie idéale, telle que le décrit le P. Pierre au début. Et cela je l'ai rencontré d'Archangelsk à Riga (en passant par Moscou, évidement!)
27 avril 2009
Je viens d’achever le nouveau livre du diacre André Kouraev Perestroïka dans l’Eglise (Перестройка в Церковь). Je suis presque à 100% en accord avec lui. Mais je garde un sentiment d’inachèvement. Je vais essayer de prolonger cette réflexion en exposant ma vision du problème de la mission aujourd’hui en Russie.
La mission, voilà ce que c’est : nous appelons les gens de l’« extérieur » à venir chez nous, à l’« intérieur » de l’Eglise. On peut appeler cela autrement : « L’Eglise va à la rencontre des gens », « l’Eglise est responsable devant ceux qu’elle a baptisés » etc. Mais peu importe le langage, ce qui compte, c’est le fond des choses. Et le fond des choses, c’est que la mission consiste à amener les gens dans l’Eglise. Le diacre André et avec lui quelques rares travailleurs dans le champ de la mission nous parlent des formes que prend cette démarche, de ses procédés actuels, enfin (ce qui est le plus important) de son contenu. Mein Freund vadimb en a aussi parlé d’une manière très expressive (ici).
Mais voici où le bât blesse. La mission, telle que la décrit le diacre André, crée une certaine image de l’Orthodoxie et invite les gens à entrer en son sein. L’Orthodoxie est présentée comme une tradition évangélique et patristique profonde, un christianisme authentique, dans lequel l’homme trouve la vie en Christ, la joie, la liberté, la sagesse, l’immortalité. Mais cette Orthodoxie existe dans la tête et dans l’âme du diacre André, dans la mienne (je prends l’audace de me placer dans la même rangée) ainsi que dans celles de quelques centaines, peut-être de quelques milliers d’orthodoxes de Russie. Cette Orthodoxie n’a presque rien à voir avec la vie ecclésiale réelle. Dans la réalité, l’orthodoxie est autre : une piété liturgique rigide, des pratiques de direction spirituelle autoritaires et mystificatrices, une morale et une spiritualité altérées, une pratique ascétique fondée sur le principe « l’homme pour le sabbat », et enfin un activisme politique passéiste et monarchiste (je laisse de côté comme secondaire par rapport à mon propos l’affairisme, les cas de grossière immoralité etc). J’évoque cela en dehors de tout jugement de valeur, me contentant d’énoncer un fait. L’orthodoxie réelle aujourd’hui en Russie est précisément ainsi. On peut dire autant qu’on veut qu’il s’agit d’altération, d’imitation, de pseudo-orthodoxie, mais à moins qu’on parle d’une orthodoxie purement nominale ou individuelle, la réalité sociale et traditionnelle de l’orthodoxie est précisément celle-ci et pas une autre.
Ainsi une question se pose : où entraînons-nous les gens ? Imaginons qu’on nous croie et qu’on vienne à nous. Et après ? Après, il se passe que nous invitions les gens dans les pays du sud et qu’ils se retrouvent au milieu des frimas. Est-ce de notre faute s’ils n’ont pas emporté des vêtements chauds ?
Voici la réponse à cette question. Deux voies sont possibles.
1) La première voie : Mettre la situation interne de l’Eglise en accord avec les méthodes de mission. Corollaire inévitable :
Mission = Réformation.
Un point c'est tout. Si nous entreprenons de nous occuper sérieusement de mission et que nous appelions les gens à venir à l’intérieur de l’Eglise, nous serons obligés de tout changer : modifier les offices, les approches en matière de direction spirituelle, supprimer ou alléger à l’extrême les périodes de jeûne, renoncer au lien Orthodoxie-Empire, constituer des communautés (j’ai déjà parlé, et j’écrirai encore, du peu de chance pour que celles-ci fonctionnent: ici ). Mais que signifie «supprimer». Il n’y a pas de sens à supprimer tout simplement quelque chose, si à la place on ne propose pas quelque chose d’autre de valeur supérieure ou au moins égale. Et bien ? Nous nous aventurons là dans une terre inconnue. C’est pourquoi (et là encore je m’abstiens de tout jugement de valeur) les « anti-missionnaires » ont dans un tel contexte absolument raison. Ils voient et sentent très clairement qu’une mission efficace ne manquera pas d’entraîner des réformes, et que les missionnaires passent cela sous silence, craignant de se l’avouer à eux-mêmes. Tout le livre du diacre André appelle cette conclusion, mais cette conclusion n’est jamais tirée. Les missionnaires disent : oui à la mission, non à la réforme. Et je dis cela aussi, bien que je ne sois pas un missionnaire, mais un catéchète. Cependant on ne peut aller contre la logique.
Les réformes… C’est bien ou c’est mal ? Objectivement, les changements sont absolument indispensables, sinon l’Orthodoxie est menacée de rouille à la manière des coptes, des arméniens, des jacobites etc. Subjectivement, je ne sais pas. Il faudrait que toute l’Eglise y réfléchisse et y travaille au lieu que le diacre André défende seul à cor et à cri avec quelques compagnons de combat la cause de la mission. Est-ce que notre Eglise dispose des ressources nécessaires ? Le désir de la hiérarchie est évident, mais pour ce qui est des ressources réelles, je ne sais pas…
2° La seconde voie. Elle consiste, en partant de la situation actuelle, à mettre les méthodes de mission en conformité avec la situation interne de l’Eglise (et je ne parle des formes, qui, justement, peuvent être celles qu'on voudra : rockers, bikers, discothèques etc, mais du contenu, de l’essence de la mission). Alors nous devons dire aux gens la vérité. Ne pas leur parler de l’Orthodoxie profonde, véritable, salvifique et splendide qui se trouve dans les livres et dans l’expérience d’une dizaine (pas plus) de nos missionnaires. Les gens attirés par la mission ne trouveront pas une telle orthodoxie dans notre vie ecclésiale. Il faut parler de l’orthodoxie telle qu’elle est. Aucune liberté. L’esclavage auprès des pères spirituels. « Tel un porc dans mes excréments ». Subcultures : « Religion de la nourriture » et « Religion du vocabulaire. » Zombification au moyen des « Saints Pères » présentés d’une manière déformée. Idéologie impériale. Argent et culte des honneurs. Voilà, chers amis, où nous vous entraînons. Nous aimerions vous proposer autre chose, mais nous n’avons pas le choix. Prévoyez des vêtements chauds.
- Mais pourquoi irions nous dans un tel endroit ? demanderont les gens et à juste titre.
Aller à contre courant. Recevoir des coups. Se frayer un chemin en solitaire vers le Christ à travers tout cela. Mieux vaut prévenir à l’avance : ce n’est pas à la portée de tout le monde. La plupart quitteront l’Eglise avec le sentiment d’avoir été floués, dans la mesure où la mission et la réalité étaient en complète inadéquation l’une par rapport à l’autre. Ou bien adopteront , par un tour de magie façon soviétique, les couleurs de l’orthodoxie telle qu’elle est.
- Il n’existe pas d’autre voie ?
- Chez nous, en Russie, non.
Notes:
(1) Site Acer http://www.acer-mjo.org/forum2/phpBB2/viewtopic.php?t=2008, traduction DS. Les renvois conduisent à des sites en russe.
(2)L'higoumène Pierre Mechtcherinov, rattaché au Monastère Saint Daniel, est le directeur de l'École de formation de cadres pour le travail avec les jeunes, au sein du Centre patriarcal pour le développement spirituel des enfants et de la jeunesse, auprès du monastère Saint-Daniel, à Moscou. Il est connu pour ses prises de position "progressistes" où il met en cause l'immobilisme et les mauvaises habitude de l'Église tout en proposant généralement des solutions courageuses qu'il essaye sans doute de mettre en œuvre dans ses formations.
(3) J'ai personnellement participé à quelques activités de cette fraternité, et je peux témoigner qu'on y trouve vraiment l'esprit de l'Orthodoxie idéale, telle que le décrit le P. Pierre au début. Et cela je l'ai rencontré d'Archangelsk à Riga (en passant par Moscou, évidement!)
Le Monde, 15 mai.
Le Père Mitro Repo est l'un des candidats les plus chanceux des élections européennes. Ce prêtre orthodoxe finlandais bénéficie en effet d'une publicité massive dans la presse, qui suit avec délectation ses déboires avec sa hiérarchie. Celle-ci voit en effet d'un mauvais oeil que le Père se lance en politique, qui pis est, sous la bannière du Parti social-démocrate, le principal parti d'opposition. Les évêques orthodoxes vont jusqu'à menacer le Père Mitro de lui retirer le droit de porter croix et soutane. Ils soutiennent qu'un prêtre ne peut pas servir deux maîtres. En outre, l'archevêque apprécie peu les photos du prêtre dans son Alfa Romeo rouge ou entouré de jeunes femmes court vêtues.
Le Père Mitro, le cuir tanné par vingt ans d'exposition aux médias, qui le chouchoutent, n'est pas franchement impressionné par les menaces. " Ce n'est pas très grave, assure-t-il au Monde. Mon Eglise est très conservatrice et ces menaces sont plutôt l'expression d'intrigues internes à l'Eglise, d'autant que je suis sur la liste social-démocrate alors que mon Eglise est très proche du parti centriste du premier ministre. " Fils et petit-fils de prêtre dans un pays qui compte 1 % d'orthodoxes, il dit avoir reçu les propositions de six partis avant de choisir les sociaux-démocrates. " Je veux une Europe plus sociale. Il arrive un moment où on ne peut plus seulement parler et prier, il faut agir. C'est pour cela que je me présente. "
Olivier Truc (Stockholm, correspondance)
Le Père Mitro Repo est l'un des candidats les plus chanceux des élections européennes. Ce prêtre orthodoxe finlandais bénéficie en effet d'une publicité massive dans la presse, qui suit avec délectation ses déboires avec sa hiérarchie. Celle-ci voit en effet d'un mauvais oeil que le Père se lance en politique, qui pis est, sous la bannière du Parti social-démocrate, le principal parti d'opposition. Les évêques orthodoxes vont jusqu'à menacer le Père Mitro de lui retirer le droit de porter croix et soutane. Ils soutiennent qu'un prêtre ne peut pas servir deux maîtres. En outre, l'archevêque apprécie peu les photos du prêtre dans son Alfa Romeo rouge ou entouré de jeunes femmes court vêtues.
Le Père Mitro, le cuir tanné par vingt ans d'exposition aux médias, qui le chouchoutent, n'est pas franchement impressionné par les menaces. " Ce n'est pas très grave, assure-t-il au Monde. Mon Eglise est très conservatrice et ces menaces sont plutôt l'expression d'intrigues internes à l'Eglise, d'autant que je suis sur la liste social-démocrate alors que mon Eglise est très proche du parti centriste du premier ministre. " Fils et petit-fils de prêtre dans un pays qui compte 1 % d'orthodoxes, il dit avoir reçu les propositions de six partis avant de choisir les sociaux-démocrates. " Je veux une Europe plus sociale. Il arrive un moment où on ne peut plus seulement parler et prier, il faut agir. C'est pour cela que je me présente. "
Olivier Truc (Stockholm, correspondance)
Athens, May 13, Interfax -
Patriarch Bartholomew of Constantinople was taken to hospital upon the recommendation of doctors on Wednesday morning.
According to the Constantinople Patriarchy, "he feels quite well and is going to return to his office in a few days," Romfea.gr reports.
For almost a week, Bartholomew I has been suffering a bad cold.
The meeting of the Constantinople Patriarchate Synod is adjourned for the reason of Patriarch's illness.
Patriarch Bartholomew of Constantinople was taken to hospital upon the recommendation of doctors on Wednesday morning.
According to the Constantinople Patriarchy, "he feels quite well and is going to return to his office in a few days," Romfea.gr reports.
For almost a week, Bartholomew I has been suffering a bad cold.
The meeting of the Constantinople Patriarchate Synod is adjourned for the reason of Patriarch's illness.
Афины. 13 мая. ИНТЕРФАКС - Патриарх Константинопольский Варфоломей был госпитализирован утром в среду по рекомендации врачей.
Как сообщили в Константинопольского патриархате, он "чувствует себя хорошо и в ближайшие дни вернется к исполнению своих обязанностей", сообщает сайт Romfea.gr.
Варфоломей I более недели страдает от простудного заболевания.
В связи с его болезнью перенесено заседание Синода Константинопольского патриархата.
Как сообщили в Константинопольского патриархате, он "чувствует себя хорошо и в ближайшие дни вернется к исполнению своих обязанностей", сообщает сайт Romfea.gr.
Варфоломей I более недели страдает от простудного заболевания.
В связи с его болезнью перенесено заседание Синода Константинопольского патриархата.
La revue "Neskoutchny Sad" (Moscou, mai 2009) publie un texte de Xenia Krivochéine consacré à l'organisation de résistance antinazie "La Rose Blanche" dont faisaient partie cinq jeunes chrétiens allemands. Dont Alexandre Schmorell, orthodoxe, de parents russes émigrés. Ce groupe d'universitaires comptait également des catholiques et des protestants. Les cinq membres de la Rose Blanche furent tous arrêtés par la gestapo en 1943 et exécutés.
L'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières envisage de canoniser le martyre Alexandre. D'ores et déjà une icône le représentant orne la cathédrale russe de Munich.
Texte en russe, lire la suite....
L'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières envisage de canoniser le martyre Alexandre. D'ores et déjà une icône le représentant orne la cathédrale russe de Munich.
Texte en russe, lire la suite....
Святой антифашист
Культура
автор: Ксения Кривошеина
8 May 2009,
До недавнего времени в России существовало мнение, что Движение Сопротивления во время войны 1941-1945 годов в Европе велось исключительно коммунистическим подпольем. Знания о «другом» Сопротивлении замалчивались, потому что эти группы были сформированы не коммунистами, а христианами.
«Мы были такие разные»
«Белая роза» не была организацией в полном смысле слова -- она представляла собой группу единомышленников, которых связывала личная дружба и готовность сопротивляться режиму.
Александр Шморель, русский по матери, немец по отцу, православный по вере, как личную трагедию переживал тот факт, что народы этих стран уничтожают друг друга. Его дед по матери был православным священником. Во время гражданской войны семья бежала в Баварию, в Мюнхен, -- тогда Александру было два года. Здесь он вырос, поступил в университет. В университете встретил друзей, с которыми читал и обсуждал книги религиозно-философского содержания. Круг единомышленников постоянно расширялся . Одним из них становится профессор Курт Хубер, известный своими критическими высказываниями в адрес режима. В своем кругу молодые люди находят отдушину от угнетающей атмосферы войны и диктатуры, но вместе с тем растет чувство необходимости действовать против внешнего разрушения страны и внутреннего разложения людей, искалеченности ума и совести. Весной 1942 года Ганс Шоль находит в своем почтовом ящике листовку с проповедью католического епископа Мюнстерского фон Галена, открыто выступающего против нацистов. Так рождается идея именно листовками призывать людей к сопротивлению.
Почему «Белая роза» стала символом группы? В дневниковых записях молодых людей, основавших движение, этому нет четкого объяснения. До сих пор строятся догадки: или на это их натолкнул роман Достоевского «Братья Карамазовы», где на гроб Илюшечки была положена белая роза, символ возрождения и вечной жизни, а может быть, название повест и известного писателя Травена «Белая роза» (1929), в которой он рассказывает о народном движении в Мексике. Нельзя исключить и «Божественную комедию» Данте. «Небесная роза» Данте уже стала однажды символом молодежной группы Bundisch Jugend в начале тридцатых годов. Членом этой группы был и Ганс Шоль, вплоть до 1933 года, когда пришедшие к власти национал-социалисты ее запретили.
За очень короткий срок с весны 1942 года члены «Белой розы» нашли помощников и единомышленников как в студенческой среде, так и среди профессуры. Были написаны и распространены десятки тысяч листовок по всей Германии.
В Германии в 1943 году была раскрыта антифашистская организация «Белая роза». Ее члены, пятеро студентов Мюнхенского университета -- Ганс и Софи Шоль, Александр Шморель, Кристоф Пробс, Вилли Граф, а также их учитель, профессор Курт Хубер -- были казнены.
Кто были эти люди? Они вышли не из пролетарской среды, где классовая борьба горячила кровь, а конспиративная жизнь была нормой. Все члены «Белой розы» принадлежали буржуазной среде, были богаты, образованны и успешны. Всех объединяли христианские принципы жизни и вера в Бога. Ганс и Софи Шоль были протестанты, Вилли Граф -- католик, Александр Шморель -- православный, Кристоф Пробс был верующим, но некрещеным. Накануне казни он попросил о крещении, но ему было в этом отказано.
По рассказам своих друзей, они были веселыми, а по фотографиям, дошедшим до нас, и очень красивыми молодыми людьми. На медицинском факультете Мюнхенского университета их свели общие интересы: музыка, литература, политика. Они зачитывались Гете и Достоевским, ходили на концерты Генделя и на воскресную мессу, молились и читали св. Августина... но вдруг оказалось, что все это ни к чему.
Софии Шоль пишет: «Мы и наши друзья были такие разные, в чем, казалось, и кроется богатство человеческой личности, и вот оказалось, что именно в этом и есть главная опасность для нации, для национальной идеи. Как-то незаметно нас всех поставили под знамена, научили маршировать, ходить строем, не возражать и коллективно думать. Мы любили Германию так сильно, что никогда не задавали себе вопросов, “за что и почему” мы любим нашу родину? С приходом Гитлера нас стали учить и объяснять “как и за что” мы должны любить нашу родину».
Удивительная проницательность юной души сочеталась с недоумением, как все это могло произойти с великим немецким народом. Почему?
Ганс Шоль писал отцу: «Скажи, отец, а Фюрер знает о существовании концентрационных лагерей? Он знает, как в молодежных отрядах следят за партийной дисциплиной? Знает ли он, что душевнобольных детей увозят из клиник в неизвестном направлении? Почему тем, кто освобождается из лагерей, запрещено под страхом смертной казни рассказывать, что они пережили? Почему и как такое правительство и такой лидер смогли укрепиться в нашей стране?»
Отец Ганса и Софи, Роберт Шоль был по профессии налоговым советником. В начале 30 -х годов он увлекался идеями «великой Германии» и даже вступил в одну из национал - социалистических организаций. Но довольно быстро понял, что политические взгляды и идеи фашизма ему как верующему протестант у совершенно чужды. Он не боялся прямо говорить с Софи и Ганс ом о том, что происходит с народом, когда главным для него становятся богатство и сила: «Германия пережила страшные годы бедности, безработицы и унижений. Великая страна практически к началу тридцатых годов перестала существовать как великая держава. Фюрер сумел возродить экономику, остановил инфляцию, бедность отступила, люди поверили ему и его партии. Вы родились сразу после Первой мировой войны, выросли в бедной, но свободной стране, оглянитесь вокруг, сегодня -- нас стали уважать и бояться. Это кое кому придает уверенность... Но мы не животные, а потому материальное благополучие не может нас сделать счастливыми. С патриотическими песнями на устах и стройными рядами Фюрер и его партийцы поведут молодежь на смерть, и вы будете обязаны служить не Господу, а дьяволу...»
Листовки с цитатами из классиков
Содержание и стиль листовок «Белой розы» были необычны. В них, конечно, встречались слова «Свобода! Долой Гитлера! Гитлер -- массовый убийца!», но в основном тексты изобиловали выдержками из классиков -- Аристотеля, Гете, а также текстов Священного Писания. Задача состояла в том, чтобы немецкая интеллигенция осознала положение, в котором пребывает Германия, поняла, какую опасность гитлеровский режим несет миру. Это была попытка разбудить сознание, воззвать к совести.
Первый текст листовки «Белой розы» с цитатами из немецкого поэта XIX века Готфрида Келлера звучал так: «Опустевшая земля проросла бурьяном, народ пребывает в состоянии позора, преступники торжествуют. Слишком поздно мы вспомнили утраченные истины: все добрые люди рассеялись, а имя злым легион».
«Студенты! На нас смотрит немецкий народ! По Гете, у германской нации трагическая суть, ее судьба во многом подобна судьбе греков и евреев. Сейчас немцы подобны толпе безвольных трусливых людей, послушных воле любого хозяина, они готовы к тому, чтобы их согнали в стадо и повели в бездну. Они уже наполовину в этой пропасти. Сегодня в результате постоянного насилия власти над совестью каждый человек молчит или лжет».
«Горе постигло дома русских, польских, немецких крестьян, некому утешить плачущих матерей. Гитлер отнял у них самое дорогое, подверг их детей абсурдной смерти и продолжает нагло их обманывать. Каждое слово, произносимое Гитлером, есть ложь. Когда он говорит “мир” -- он думает о войне. Когда, богохульствуя, он ссылается на Всемогущего, он думает о силах зла, о падшем ангеле и о сатане. Его рот есть зловонная адова пасть, его мощь обращена на погибель».
Листовки «Белой розы» перепечатывают на машинке, рассылают наугад, бросают в почтовые ящики, но уже следующие, размноженные на ротаторах, члены «Белой розы» Александр, Ганс и Вилли в чемоданах развозят по всей Германии. Вскоре к ним присоединяется сестра Ганса Софи. Поступив в Мюнхенский университет, она быстро осваивается в кругу друзей своего брата и становится одним из самых активных членов «Белой розы». 27 июля 1942 года она пишет подруге: «Ганс на прошлой неделе попал на Восточный фронт, в Россию со всеми остальными, которые в течение прошедших недель и месяцев стали мне друзьями».
«Когда кончится война, я вернусь в Россию»
Летом 1942 года в деятельности «Белой розы» наступает пауза: ее организаторы Ганс Шоль и Александр Шморель как студенты-медики посланы на Восточный (русский) фронт. Они оказались в Гжатске, в медбатальоне, где работали санитарами. В письмах с фронта Александр старался рассказать своему отцу, что он видит и как воспринимает Россию: «Сегодня мы с Гансом были в церкви. Нас окружала толпа молящихся стариков, женщин и детей. Как они молились! Как пели! Удивительно, что за все годы страшной богоборческой власти у этого народа осталась вера. Ее не смогли убить ни репрессии, ни лагеря. Когда кончится война, я вернусь в Россию...»
«Господь, Создатель наш! Ты сотворил не только прекрасный мир, но и человечество, но сейчас я вижу, как это человечество ужасно, оно разрушает не только Твое создание, но и уничтожает себя. Мой пессимизм усиливается, я бы хотел освободиться от этого, потому что жить с этим греховно. Немцы -- конченая нация... Помоги нам, Господи, и защити детей Твоих! -- молился Ганс на страницах своего дневника. -- Я в России, мы с Александром работаем с утра до ночи. Хороним, перевязываем раненых, ездим по селам, где очень много инфекционных больных. Моя душа страдает, я больше не думаю о прекрасном искусстве, Достоевском и Генделе... Я окружен красивейшей природой, березы в своем предсмертном, траурном уборе из прозрачной золотой листвы трепещут на холодном ветру, но вот-вот их прихватит морозом, и листья опадут... но воспоминание о красоте останется в нас навсегда. Что останется от нас? Я заметил, что личность, не только у нас, но и здесь, в России, стирается, превращается в чистый гладкий лист».
Ганс Шоль писал своей младшей сестре Инге1: «После войны я обязательно повезу тебя в Россию. Ты полюбишь эту страну так же сильно, как и я». Эти же самые слова в лагере смерти Равесбрюк говорила мать Мария (Скобцова): «Если выживу, вернусь в Россию и буду бродить по дорогам».
Смертники
После трехмесячного пребывания на фронте Александр Шморель и Ганс Шоль возвращаются в Мюнхен. «Белая роза» устанавливает контакты с подпольными организациями в других городах Германии. Поражение вермахта под Сталинградом удвоило силы европейского Сопротивления, и члены «Белой розы» стали продумывать политическую концепцию свободной Германии. Казалось, что победа близка! Но 18 февраля 1943 года, в то время когда очередные листовки были разбросаны по всему Мюнхенскому университету, здание оцепляют солдаты, молодых людей арестовывают, увозят в тюрьму, и уже на следующий день их судит знаменитый Volksgericht (Народный трибунал), чрезвычайный суд вермахта, занимавшийся делами о государственной измене, шпионаже и других политических преступлениях.
«Мои любимые родители! -- пишет в день объявления приговора Ганс. -- Я полон сил и спокойствия. Приму еще Святые Тайны и блаженно отойду. Дам еще прочитать себе 90-й псалом. Благодарю вас, что вы мне подарили столь богатую жизнь...»
Из воспоминаний сокамерников Софи и Ганса Шоль и Александра Шмореля2:
«Твои руки дрожали, когда ты в камере перечитывала смертный приговор, а закончив, тихо сказала “Спасибо Господи!” За что ты благодарила Бога? Наверное, за то, что, несмотря на многочасовые допросы, ты никого не выдала, точно так же держался и твой брат Ганс. Каждый раз как он возвращался в камеру, он подходил к окну, улыбался и говорил, что “они” так ничего и не узнали. А ты смотрела на “них” своими большими карими глазами и была похожа на олененка, которого немного испугал шум в лесу, но который быстро оправился от страха и готов опять прыгнуть в неизвестность, в стихию свободы. Когда к тебе на допросе обратился один из следователей, сказав, что “по молодости вы не понимали, что творите беззаконие, выступаете против своей великой нации и Фюрера”, ты тихо ответила, что если выйдешь на волю, то начнешь все с начала».
Из камеры смертников за одиннадцать дней до казни Александр Шморель пишет своей сестре: «... Господи, слава Тебе! Мы никого не выдали. Возблагодарим Господа за силы, которые он нам дает в борьбе с сатаной. Пусть мы погибнем, но зато у многих немцев откроются, наконец, глаза.
… Ты, вероятно, удивишься, если я напишу тебе, что внутренне я становлюсь с каждым днем все спокойнее, даже радостнее и веселее, что мое настроение в основном лучше, чем оно было раньше, на свободе! Откуда это? Я хочу сейчас рассказать тебе обо всем: все это страшное «несчастье» было необходимо, чтобы наставить меня на правильный путь -- и потому, на самом деле, оно вовсе не было несчастьем. Я радуюсь всему и благодарю Бога за то, что мне было это дано -- понять указание перста Господня и через это выйти на правильный путь. Что знал я до сих пор о вере, о настоящей, глубокой вере, об истине, последней и единственной, о Боге? Очень мало! Сейчас, однако, я дозрел до того, что даже в моем теперешнем положении я весел, спокоен и обнадежен -- будь что будет. Я надеюсь, что вы также прошли схожий путь и что вы со мной вместе, после глубокой боли разлуки, пришли к тому состоянию, чтобы за все возблагодарить Господа. Все это несчастье было необходимо, чтобы открыть мне глаза -- но и не только мне, но и всем нам, всем тем, кого оно постигло , -- в том числе и нашей семье».
В одном из последних текстов «Белой розы» приводятся слова поэта XIX века Новалиса, которые и сегодня звучат пророчески: «В Европе будет продолжать литься кровь, пока нации не осознают своего собственного безумия, пока народы не вернутся к своим древним алтарям, мирному труду и не восславят мира на недавних полях битв. Религия и только религия может помочь проснуться европейскому сознанию и стать гарантом прав народов . И только тогда на наших землях воссияет новым светом христианство, и именно оно принесет нам мир».
22 февраля 1943 года Ганс и Софи Шоль и Кристоф Пробс были гильотинированы. Александр Шморель и профессор Курт Хубер были арестованы чуть позже и казнены 13 июля, Вилли Граф казнен 12 октября. Александр Шморель канонизирован в Германии Русской Зарубежной Церковью.
Сноски
1. Inga Scholl. La rose blanche. Six allemands contre le nazisme, Les éditions de minuit, Paris,2008 (Инга Шоль. Белая роза. Шесть немцев против нацизма) Назад
2. Hans et Sophie Scholl. Lettres et carnets, Tallandier, Paris, 2008 (Ганс и Софи Шоль. Письма и дневники) Назад
Об авторе
Ксения КРИВОШЕИНА родилась 1945 году в Ленинграде. Художник, литератор, общественный деятель. С 1980 года живет и работает в Париже. П ублик овалась (рассказы, эссе, романы) в издательствах «Искусство», «Логос», «Христианская библиотека», «Сатис», а также в журналах «Звезда», «Знамя», «Новой журнал», «Нева» и проч. Автор сайта «Мать Мария (Скобцова)», где собраны уникальные материалы по Серебряному веку, русской эмиграции, архивные фотографии и документы по Сопротивлению во Франции.
Культура
автор: Ксения Кривошеина
8 May 2009,
До недавнего времени в России существовало мнение, что Движение Сопротивления во время войны 1941-1945 годов в Европе велось исключительно коммунистическим подпольем. Знания о «другом» Сопротивлении замалчивались, потому что эти группы были сформированы не коммунистами, а христианами.
«Мы были такие разные»
«Белая роза» не была организацией в полном смысле слова -- она представляла собой группу единомышленников, которых связывала личная дружба и готовность сопротивляться режиму.
Александр Шморель, русский по матери, немец по отцу, православный по вере, как личную трагедию переживал тот факт, что народы этих стран уничтожают друг друга. Его дед по матери был православным священником. Во время гражданской войны семья бежала в Баварию, в Мюнхен, -- тогда Александру было два года. Здесь он вырос, поступил в университет. В университете встретил друзей, с которыми читал и обсуждал книги религиозно-философского содержания. Круг единомышленников постоянно расширялся . Одним из них становится профессор Курт Хубер, известный своими критическими высказываниями в адрес режима. В своем кругу молодые люди находят отдушину от угнетающей атмосферы войны и диктатуры, но вместе с тем растет чувство необходимости действовать против внешнего разрушения страны и внутреннего разложения людей, искалеченности ума и совести. Весной 1942 года Ганс Шоль находит в своем почтовом ящике листовку с проповедью католического епископа Мюнстерского фон Галена, открыто выступающего против нацистов. Так рождается идея именно листовками призывать людей к сопротивлению.
Почему «Белая роза» стала символом группы? В дневниковых записях молодых людей, основавших движение, этому нет четкого объяснения. До сих пор строятся догадки: или на это их натолкнул роман Достоевского «Братья Карамазовы», где на гроб Илюшечки была положена белая роза, символ возрождения и вечной жизни, а может быть, название повест и известного писателя Травена «Белая роза» (1929), в которой он рассказывает о народном движении в Мексике. Нельзя исключить и «Божественную комедию» Данте. «Небесная роза» Данте уже стала однажды символом молодежной группы Bundisch Jugend в начале тридцатых годов. Членом этой группы был и Ганс Шоль, вплоть до 1933 года, когда пришедшие к власти национал-социалисты ее запретили.
За очень короткий срок с весны 1942 года члены «Белой розы» нашли помощников и единомышленников как в студенческой среде, так и среди профессуры. Были написаны и распространены десятки тысяч листовок по всей Германии.
В Германии в 1943 году была раскрыта антифашистская организация «Белая роза». Ее члены, пятеро студентов Мюнхенского университета -- Ганс и Софи Шоль, Александр Шморель, Кристоф Пробс, Вилли Граф, а также их учитель, профессор Курт Хубер -- были казнены.
Кто были эти люди? Они вышли не из пролетарской среды, где классовая борьба горячила кровь, а конспиративная жизнь была нормой. Все члены «Белой розы» принадлежали буржуазной среде, были богаты, образованны и успешны. Всех объединяли христианские принципы жизни и вера в Бога. Ганс и Софи Шоль были протестанты, Вилли Граф -- католик, Александр Шморель -- православный, Кристоф Пробс был верующим, но некрещеным. Накануне казни он попросил о крещении, но ему было в этом отказано.
По рассказам своих друзей, они были веселыми, а по фотографиям, дошедшим до нас, и очень красивыми молодыми людьми. На медицинском факультете Мюнхенского университета их свели общие интересы: музыка, литература, политика. Они зачитывались Гете и Достоевским, ходили на концерты Генделя и на воскресную мессу, молились и читали св. Августина... но вдруг оказалось, что все это ни к чему.
Софии Шоль пишет: «Мы и наши друзья были такие разные, в чем, казалось, и кроется богатство человеческой личности, и вот оказалось, что именно в этом и есть главная опасность для нации, для национальной идеи. Как-то незаметно нас всех поставили под знамена, научили маршировать, ходить строем, не возражать и коллективно думать. Мы любили Германию так сильно, что никогда не задавали себе вопросов, “за что и почему” мы любим нашу родину? С приходом Гитлера нас стали учить и объяснять “как и за что” мы должны любить нашу родину».
Удивительная проницательность юной души сочеталась с недоумением, как все это могло произойти с великим немецким народом. Почему?
Ганс Шоль писал отцу: «Скажи, отец, а Фюрер знает о существовании концентрационных лагерей? Он знает, как в молодежных отрядах следят за партийной дисциплиной? Знает ли он, что душевнобольных детей увозят из клиник в неизвестном направлении? Почему тем, кто освобождается из лагерей, запрещено под страхом смертной казни рассказывать, что они пережили? Почему и как такое правительство и такой лидер смогли укрепиться в нашей стране?»
Отец Ганса и Софи, Роберт Шоль был по профессии налоговым советником. В начале 30 -х годов он увлекался идеями «великой Германии» и даже вступил в одну из национал - социалистических организаций. Но довольно быстро понял, что политические взгляды и идеи фашизма ему как верующему протестант у совершенно чужды. Он не боялся прямо говорить с Софи и Ганс ом о том, что происходит с народом, когда главным для него становятся богатство и сила: «Германия пережила страшные годы бедности, безработицы и унижений. Великая страна практически к началу тридцатых годов перестала существовать как великая держава. Фюрер сумел возродить экономику, остановил инфляцию, бедность отступила, люди поверили ему и его партии. Вы родились сразу после Первой мировой войны, выросли в бедной, но свободной стране, оглянитесь вокруг, сегодня -- нас стали уважать и бояться. Это кое кому придает уверенность... Но мы не животные, а потому материальное благополучие не может нас сделать счастливыми. С патриотическими песнями на устах и стройными рядами Фюрер и его партийцы поведут молодежь на смерть, и вы будете обязаны служить не Господу, а дьяволу...»
Листовки с цитатами из классиков
Содержание и стиль листовок «Белой розы» были необычны. В них, конечно, встречались слова «Свобода! Долой Гитлера! Гитлер -- массовый убийца!», но в основном тексты изобиловали выдержками из классиков -- Аристотеля, Гете, а также текстов Священного Писания. Задача состояла в том, чтобы немецкая интеллигенция осознала положение, в котором пребывает Германия, поняла, какую опасность гитлеровский режим несет миру. Это была попытка разбудить сознание, воззвать к совести.
Первый текст листовки «Белой розы» с цитатами из немецкого поэта XIX века Готфрида Келлера звучал так: «Опустевшая земля проросла бурьяном, народ пребывает в состоянии позора, преступники торжествуют. Слишком поздно мы вспомнили утраченные истины: все добрые люди рассеялись, а имя злым легион».
«Студенты! На нас смотрит немецкий народ! По Гете, у германской нации трагическая суть, ее судьба во многом подобна судьбе греков и евреев. Сейчас немцы подобны толпе безвольных трусливых людей, послушных воле любого хозяина, они готовы к тому, чтобы их согнали в стадо и повели в бездну. Они уже наполовину в этой пропасти. Сегодня в результате постоянного насилия власти над совестью каждый человек молчит или лжет».
«Горе постигло дома русских, польских, немецких крестьян, некому утешить плачущих матерей. Гитлер отнял у них самое дорогое, подверг их детей абсурдной смерти и продолжает нагло их обманывать. Каждое слово, произносимое Гитлером, есть ложь. Когда он говорит “мир” -- он думает о войне. Когда, богохульствуя, он ссылается на Всемогущего, он думает о силах зла, о падшем ангеле и о сатане. Его рот есть зловонная адова пасть, его мощь обращена на погибель».
Листовки «Белой розы» перепечатывают на машинке, рассылают наугад, бросают в почтовые ящики, но уже следующие, размноженные на ротаторах, члены «Белой розы» Александр, Ганс и Вилли в чемоданах развозят по всей Германии. Вскоре к ним присоединяется сестра Ганса Софи. Поступив в Мюнхенский университет, она быстро осваивается в кругу друзей своего брата и становится одним из самых активных членов «Белой розы». 27 июля 1942 года она пишет подруге: «Ганс на прошлой неделе попал на Восточный фронт, в Россию со всеми остальными, которые в течение прошедших недель и месяцев стали мне друзьями».
«Когда кончится война, я вернусь в Россию»
Летом 1942 года в деятельности «Белой розы» наступает пауза: ее организаторы Ганс Шоль и Александр Шморель как студенты-медики посланы на Восточный (русский) фронт. Они оказались в Гжатске, в медбатальоне, где работали санитарами. В письмах с фронта Александр старался рассказать своему отцу, что он видит и как воспринимает Россию: «Сегодня мы с Гансом были в церкви. Нас окружала толпа молящихся стариков, женщин и детей. Как они молились! Как пели! Удивительно, что за все годы страшной богоборческой власти у этого народа осталась вера. Ее не смогли убить ни репрессии, ни лагеря. Когда кончится война, я вернусь в Россию...»
«Господь, Создатель наш! Ты сотворил не только прекрасный мир, но и человечество, но сейчас я вижу, как это человечество ужасно, оно разрушает не только Твое создание, но и уничтожает себя. Мой пессимизм усиливается, я бы хотел освободиться от этого, потому что жить с этим греховно. Немцы -- конченая нация... Помоги нам, Господи, и защити детей Твоих! -- молился Ганс на страницах своего дневника. -- Я в России, мы с Александром работаем с утра до ночи. Хороним, перевязываем раненых, ездим по селам, где очень много инфекционных больных. Моя душа страдает, я больше не думаю о прекрасном искусстве, Достоевском и Генделе... Я окружен красивейшей природой, березы в своем предсмертном, траурном уборе из прозрачной золотой листвы трепещут на холодном ветру, но вот-вот их прихватит морозом, и листья опадут... но воспоминание о красоте останется в нас навсегда. Что останется от нас? Я заметил, что личность, не только у нас, но и здесь, в России, стирается, превращается в чистый гладкий лист».
Ганс Шоль писал своей младшей сестре Инге1: «После войны я обязательно повезу тебя в Россию. Ты полюбишь эту страну так же сильно, как и я». Эти же самые слова в лагере смерти Равесбрюк говорила мать Мария (Скобцова): «Если выживу, вернусь в Россию и буду бродить по дорогам».
Смертники
После трехмесячного пребывания на фронте Александр Шморель и Ганс Шоль возвращаются в Мюнхен. «Белая роза» устанавливает контакты с подпольными организациями в других городах Германии. Поражение вермахта под Сталинградом удвоило силы европейского Сопротивления, и члены «Белой розы» стали продумывать политическую концепцию свободной Германии. Казалось, что победа близка! Но 18 февраля 1943 года, в то время когда очередные листовки были разбросаны по всему Мюнхенскому университету, здание оцепляют солдаты, молодых людей арестовывают, увозят в тюрьму, и уже на следующий день их судит знаменитый Volksgericht (Народный трибунал), чрезвычайный суд вермахта, занимавшийся делами о государственной измене, шпионаже и других политических преступлениях.
«Мои любимые родители! -- пишет в день объявления приговора Ганс. -- Я полон сил и спокойствия. Приму еще Святые Тайны и блаженно отойду. Дам еще прочитать себе 90-й псалом. Благодарю вас, что вы мне подарили столь богатую жизнь...»
Из воспоминаний сокамерников Софи и Ганса Шоль и Александра Шмореля2:
«Твои руки дрожали, когда ты в камере перечитывала смертный приговор, а закончив, тихо сказала “Спасибо Господи!” За что ты благодарила Бога? Наверное, за то, что, несмотря на многочасовые допросы, ты никого не выдала, точно так же держался и твой брат Ганс. Каждый раз как он возвращался в камеру, он подходил к окну, улыбался и говорил, что “они” так ничего и не узнали. А ты смотрела на “них” своими большими карими глазами и была похожа на олененка, которого немного испугал шум в лесу, но который быстро оправился от страха и готов опять прыгнуть в неизвестность, в стихию свободы. Когда к тебе на допросе обратился один из следователей, сказав, что “по молодости вы не понимали, что творите беззаконие, выступаете против своей великой нации и Фюрера”, ты тихо ответила, что если выйдешь на волю, то начнешь все с начала».
Из камеры смертников за одиннадцать дней до казни Александр Шморель пишет своей сестре: «... Господи, слава Тебе! Мы никого не выдали. Возблагодарим Господа за силы, которые он нам дает в борьбе с сатаной. Пусть мы погибнем, но зато у многих немцев откроются, наконец, глаза.
… Ты, вероятно, удивишься, если я напишу тебе, что внутренне я становлюсь с каждым днем все спокойнее, даже радостнее и веселее, что мое настроение в основном лучше, чем оно было раньше, на свободе! Откуда это? Я хочу сейчас рассказать тебе обо всем: все это страшное «несчастье» было необходимо, чтобы наставить меня на правильный путь -- и потому, на самом деле, оно вовсе не было несчастьем. Я радуюсь всему и благодарю Бога за то, что мне было это дано -- понять указание перста Господня и через это выйти на правильный путь. Что знал я до сих пор о вере, о настоящей, глубокой вере, об истине, последней и единственной, о Боге? Очень мало! Сейчас, однако, я дозрел до того, что даже в моем теперешнем положении я весел, спокоен и обнадежен -- будь что будет. Я надеюсь, что вы также прошли схожий путь и что вы со мной вместе, после глубокой боли разлуки, пришли к тому состоянию, чтобы за все возблагодарить Господа. Все это несчастье было необходимо, чтобы открыть мне глаза -- но и не только мне, но и всем нам, всем тем, кого оно постигло , -- в том числе и нашей семье».
В одном из последних текстов «Белой розы» приводятся слова поэта XIX века Новалиса, которые и сегодня звучат пророчески: «В Европе будет продолжать литься кровь, пока нации не осознают своего собственного безумия, пока народы не вернутся к своим древним алтарям, мирному труду и не восславят мира на недавних полях битв. Религия и только религия может помочь проснуться европейскому сознанию и стать гарантом прав народов . И только тогда на наших землях воссияет новым светом христианство, и именно оно принесет нам мир».
22 февраля 1943 года Ганс и Софи Шоль и Кристоф Пробс были гильотинированы. Александр Шморель и профессор Курт Хубер были арестованы чуть позже и казнены 13 июля, Вилли Граф казнен 12 октября. Александр Шморель канонизирован в Германии Русской Зарубежной Церковью.
Сноски
1. Inga Scholl. La rose blanche. Six allemands contre le nazisme, Les éditions de minuit, Paris,2008 (Инга Шоль. Белая роза. Шесть немцев против нацизма) Назад
2. Hans et Sophie Scholl. Lettres et carnets, Tallandier, Paris, 2008 (Ганс и Софи Шоль. Письма и дневники) Назад
Об авторе
Ксения КРИВОШЕИНА родилась 1945 году в Ленинграде. Художник, литератор, общественный деятель. С 1980 года живет и работает в Париже. П ублик овалась (рассказы, эссе, романы) в издательствах «Искусство», «Логос», «Христианская библиотека», «Сатис», а также в журналах «Звезда», «Знамя», «Новой журнал», «Нева» и проч. Автор сайта «Мать Мария (Скобцова)», где собраны уникальные материалы по Серебряному веку, русской эмиграции, архивные фотографии и документы по Сопротивлению во Франции.
Abba Bané demanda un jour à abba Abraham: "Est-ce qu'un homme comme Adam dans le paradis a encore besoin de prendre conseil?" Et celui-ci lui dit: "Oui, Bané, car si Adam avait demandé conseil aux anges: "Est-ce que je mangerai de l'arbre?", ils lui auraient dit: "Non". (p. 74)
Il a dit encore: "Il y a un homme qui paraît se taire et son cœur condamne les autres; un tel homme parle sans cesse. Au contraire, il en est un autre qui parle du matin au soir, et qui pourtant garde le silence, parce qu'il ne dit rien qui n'ait une utilité spirituelle. (p. 79)
Il a dit encore: "Il y a un homme qui paraît se taire et son cœur condamne les autres; un tel homme parle sans cesse. Au contraire, il en est un autre qui parle du matin au soir, et qui pourtant garde le silence, parce qu'il ne dit rien qui n'ait une utilité spirituelle. (p. 79)
Voici un film qui nous en dit sur la foi, l'orthodoxie en Russie et le martyre plus que vingt thèses traitant du droit canon!
Pour visionner cliquer sur le lien, la projection démarre toute seule.
Très beau et douloureux, aide à la compréhension. Basé sur une autobiographie de l'écrivain. Le film n'a été programmé par les chaînes russes qu'une seule fois, de nuit, ceci en 1991.
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Très beau et douloureux, aide à la compréhension. Basé sur une autobiographie de l'écrivain. Le film n'a été programmé par les chaînes russes qu'une seule fois, de nuit, ceci en 1991.
Hier, l'assemblée générale extraordinaire de la paroisse des Saints-Archanges (9 bis, rue Jean de Beauvais, Paris 5e), a décidé à l'unanimité de passer sous la juridiction du métropolite Joseph (métropole orthodoxe roumaine de l'Europe occidentale et méridionale).
L'« Église roumaine de Paris » (paroisse fondée en 1853) s'est séparée du patriarcat de Roumanie en 1948, au moment de l'installation du communisme dans ce pays. Le 10 mai 2009 a été la dernière étape et l'aboutissement de plusieurs années de dialogue et marque la réconciliation définitive de la communauté avec l'Église orthodoxe de Roumanie. Lors de la divine liturgie présidée par le métropolite Joseph, entouré par 8 prêtres et 3 diacres, le diacre Jean Boboc a été ordonné prêtre pour cette église.
Sources: Orthodoxie.com Église des Saints Archanges (en roumain).
L'« Église roumaine de Paris » (paroisse fondée en 1853) s'est séparée du patriarcat de Roumanie en 1948, au moment de l'installation du communisme dans ce pays. Le 10 mai 2009 a été la dernière étape et l'aboutissement de plusieurs années de dialogue et marque la réconciliation définitive de la communauté avec l'Église orthodoxe de Roumanie. Lors de la divine liturgie présidée par le métropolite Joseph, entouré par 8 prêtres et 3 diacres, le diacre Jean Boboc a été ordonné prêtre pour cette église.
Sources: Orthodoxie.com Église des Saints Archanges (en roumain).
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