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Vladimir GOLOVANOW
Dans le fil "Joyeux d'avoir été juges dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus" Lucas a posté la question suivante : "Je profite de cette phrase "le Chrétien doit aimer ses ennemis" pour poser une question qui me dérange au fond de moi. Car j'aimerais savoir ce que ça veut dire exactement cela ! Je suis désolé, mais je n'arrive pas à trouver beaucoup d'infos. Peut être je m'y prends mal..."
- Est-ce lorsque quelqu'un nous attaque verbalement, nous n'avons pas le droit de nous défendre et mieux vaut "tendre la joue" (donc ne pas répondre) ?
- Est-ce que lorsque quelqu'un est violent avec nous, nous n'avons pas le droit de lui faire face en combattant (s'il n'y a pas d'autres issu évidemment) ?
- Est-ce que les sports de combats sont autorisés à la pratique du chrétien ?
Car la loi du talion c'est bien qu'elle ne soit plus avec la Nouvelle Alliance, mais est-ce synonyme de passivité ? D'interdiction de répondre proportionnellement à une attaque ?
Dans le fil "Joyeux d'avoir été juges dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus" Lucas a posté la question suivante : "Je profite de cette phrase "le Chrétien doit aimer ses ennemis" pour poser une question qui me dérange au fond de moi. Car j'aimerais savoir ce que ça veut dire exactement cela ! Je suis désolé, mais je n'arrive pas à trouver beaucoup d'infos. Peut être je m'y prends mal..."
- Est-ce lorsque quelqu'un nous attaque verbalement, nous n'avons pas le droit de nous défendre et mieux vaut "tendre la joue" (donc ne pas répondre) ?
- Est-ce que lorsque quelqu'un est violent avec nous, nous n'avons pas le droit de lui faire face en combattant (s'il n'y a pas d'autres issu évidemment) ?
- Est-ce que les sports de combats sont autorisés à la pratique du chrétien ?
Car la loi du talion c'est bien qu'elle ne soit plus avec la Nouvelle Alliance, mais est-ce synonyme de passivité ? D'interdiction de répondre proportionnellement à une attaque ?
J'en ai donc parlé avec le prêtre qui m'avait inspiré le post sur l'exemple des apôtres et il m'a donné des pistes basées sur les Ecritures, étant donné que c'est à chacun de nous de chercher la bonne réponse en nous: »Quand on vous traduira devant les synagogues, les puissances et les autorités, ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler. Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire» (LC 12, 11-12). Cela vaut bien sur pour toutes les attaques verbales. Encore une fois, le Christ répond parfois de manière inattendue, Il ne suit pas la logique de son interlocuteur, mais Il dit ce qu'Il a à révéler ou à mettre en contradiction, et parfois il se tait…
Et face à une attaque violente, armée?
L'exemple parfait est le Christ au moment de Son procès et sur la Croix. Après avoir dit d'aimer ses ennemis et de ne pas leur résister, le Christ nous donne le fond de sa pensée: " Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait." (Mt. 5, 48). C'est bien évidemment impossible à accomplir mais c'est vers cela qu'il faut tendre: vers la perfection de Dieu! Et cet appel à la sainteté est une constante des Ecritures: «Soyez saints comme je suis saint» (Lévitique 19,2), «Vous serez pour moi des hommes saints» (Exode 22,30), Mais, à l'exemple du Saint qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, parce que moi, je suis saint» (1Pierre 1,15-16), «C'est ainsi que [Dieu] nous a créés en lui dès avant la fondation du monde pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour....» (Eph 1,4). Ainsi donc, nous appelant à être saints et parfaits comme Lui, le Christ nous donne aussi l'exemple de la réponse aux méchants: les aimer et prier pour eux "car ils ne savent pas ce qu'ils font".
Et l'apôtre nous l'explique: "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints." (Eph 6, 12-16)
La lutte n'est pas contre les hommes qui sont animés de l'esprit mauvais et qui nous veulent du mal, parce que lutter contre eux c'est encore s'armer de l'Ennemi et c'est cela qu'il veut: semer la discorde entre les hommes sans jamais apparaître au premier plan. Or ce que propose le Christ, c'est précisément de mourir et de ressusciter avec le Christ le jour de notre baptême; donc puisque nous sommes morts à cette vie, mais vivant de la vie éternelle, nous n'avons plus à défendre cette vie comme le ferait ceux qui ne sont pas baptisés.
Le problème c'est que, pour comprendre et incarner dans chaque instant de notre vie ce que signifie réellement notre baptême et notre foi, il faut du temps et de l'exercice spirituel … ce qui peut prendre toute une vie. Il faut se remettre en tout au Seigneur, être doux avec chacun et aimer son prochain, même si celui-ci nous persécute parce que nous sommes d'accord avec le Christ pour dire que nous sommes DANS le monde, mais pas DE ce monde (Jn. 17, 11-16) et que nous n'attendons qu'une chose : "que Son Règne vienne et que Sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel". Et cela veut dire que nous sommes prêts à sortir de cette vie pour l'autre à tout instant.
Bien entendu il faut du temps pour s'en détacher, pour faire "mourir le vieil homme" (Rm. 6,6) (celui qui est gouverné par le cerveau reptilien (1), qui est trompé par les démons) et finalement être capable d'accomplir c'est commandements qui sont l'expression de la perfection et de la présence en nous de l'Esprit Saint. On ne peut pas imaginer ce que c'est d'aimer son prochain comme soi-même, d'aimer Dieu, d'aimer ses ennemis, de donner sa vie pour ceux que l'on aime, de prier dans cesse ... si se n'est quand l'Esprit Saint le fera en nous. C'est pour cela que l'on doit se purifier et laisser le Saint Esprit faire son travail en nous, et cela en demandant qu'Il le fasse: "viens et fait Ta demeure en nous et purifie nous de toutes souillures" (prière à l'Esprit Saint); et c'est à nous de dénoncer ses souillures à la confession et d'essayer de ne pas les introduire de nouveau.
L'amour des ennemis demande une préparation agressive et une vigilance martiale, pas contre nos frères qui nous importunent, nous attaquent, mais contre le vrai Ennemi et les pensées qu'il amène dans le cœur. Il faut en fait plus de courage et de foi pour laisser Dieu faire Sa justice que de se faire justice soi-même. Il est dit quelque part en substance: "rend le bien pour le mal et tu accumuleras la colère de Dieu au-dessus de la tête du pêcheur". Cela peut paraître étonnant, mais essayons de comprendre pourquoi Dieu nous demande d'aimer nos ennemis :
- Pour ne pas céder aux mêmes démons qui animent nos ennemis et donc ne pas être avec eux les jouets des démons comme exposé plus haut,
- Pour permettre à celui qui fait le mal de s'en rendre compte et de s'en repentir. Pas nécessairement sur le moment, mais un jour dans sa vie (dans chacune de nos vies) il y a un moment où l'on est saisi par l'horreur d'un souvenir ou nous avons vraiment fait du mal à quelqu'un qui ne nous avait rien fait (même si on ne l'a pas fait exprès). Pour prendre des exemples extrêmes, certains tortionnaires se sont totalement repentis et ont changé de vie radicalement: " celui à qui on remet peu montre peu d'amour" (Lc 7. 47). Si deux personnes luttent l'une contre l'autre, elles peuvent se demander pardon, mais elles ont l'impression de partager les torts. Alors que si quelqu'un agresse un innocent, le jour où il s'en rend compte réellement, cela bouleverse sa vie et cela peut faire de lui un saint.
- Saint Isaac le Syrien ajoute que Dieu a une dette envers un homme qui subit la tribulation au nom du Christ (cela peut être sous forme d'agression par quelqu'un ou bien par le combat spirituel intérieur), précisément parce que ce "martyr", "témoin" au sens étymologique du mot (2), devient ainsi Son auxiliaire pour le salut du monde. Le fameux trésor que l'on amasse dans les cieux " Car où est votre trésor, là aussi sera votre cœur" (Lc. 12, 33-34)
Et les sports de combats?
Tout nous est permis, mais tout n'est pas bon. Examinez-vous et voyez quels sont les sentiments qui accompagnent votre pratique (agressivité ou paix). Les arts martiaux pratiqués sans esprit de compétition (qui est à proscrire) sont des écoles de connaissance de soi et de respect pour l'autre qui ont leur intérêt. Il est probable qu'arrivé à un certain niveau spirituel et de prière, la question se résoudra d'elle-même et que vous trouverez exactement quelle place accorder à ces pratiques. Voyez cet article "Un adepte d'art martial japonais reçoit le baptême orthodoxe" (3) qui montre comment les arts martiaux peuvent conduire au Christianisme…
.........................
(1) Dans une conception du cerveau popularisée dans les années 1960, le cerveau reptilien est notre cerveau primitif qui entraîne des comportements stéréotypés, préprogrammés. Il assure la satisfaction de nos besoins vitaux. C'est celui qui régit le fonctionnement des oiseaux, des amphibiens, des poissons et des reptiles.
(2) Martyr provient du grec ancien mártus, « témoin »
(3)
Et face à une attaque violente, armée?
L'exemple parfait est le Christ au moment de Son procès et sur la Croix. Après avoir dit d'aimer ses ennemis et de ne pas leur résister, le Christ nous donne le fond de sa pensée: " Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait." (Mt. 5, 48). C'est bien évidemment impossible à accomplir mais c'est vers cela qu'il faut tendre: vers la perfection de Dieu! Et cet appel à la sainteté est une constante des Ecritures: «Soyez saints comme je suis saint» (Lévitique 19,2), «Vous serez pour moi des hommes saints» (Exode 22,30), Mais, à l'exemple du Saint qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, parce que moi, je suis saint» (1Pierre 1,15-16), «C'est ainsi que [Dieu] nous a créés en lui dès avant la fondation du monde pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour....» (Eph 1,4). Ainsi donc, nous appelant à être saints et parfaits comme Lui, le Christ nous donne aussi l'exemple de la réponse aux méchants: les aimer et prier pour eux "car ils ne savent pas ce qu'ils font".
Et l'apôtre nous l'explique: "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints." (Eph 6, 12-16)
La lutte n'est pas contre les hommes qui sont animés de l'esprit mauvais et qui nous veulent du mal, parce que lutter contre eux c'est encore s'armer de l'Ennemi et c'est cela qu'il veut: semer la discorde entre les hommes sans jamais apparaître au premier plan. Or ce que propose le Christ, c'est précisément de mourir et de ressusciter avec le Christ le jour de notre baptême; donc puisque nous sommes morts à cette vie, mais vivant de la vie éternelle, nous n'avons plus à défendre cette vie comme le ferait ceux qui ne sont pas baptisés.
Le problème c'est que, pour comprendre et incarner dans chaque instant de notre vie ce que signifie réellement notre baptême et notre foi, il faut du temps et de l'exercice spirituel … ce qui peut prendre toute une vie. Il faut se remettre en tout au Seigneur, être doux avec chacun et aimer son prochain, même si celui-ci nous persécute parce que nous sommes d'accord avec le Christ pour dire que nous sommes DANS le monde, mais pas DE ce monde (Jn. 17, 11-16) et que nous n'attendons qu'une chose : "que Son Règne vienne et que Sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel". Et cela veut dire que nous sommes prêts à sortir de cette vie pour l'autre à tout instant.
Bien entendu il faut du temps pour s'en détacher, pour faire "mourir le vieil homme" (Rm. 6,6) (celui qui est gouverné par le cerveau reptilien (1), qui est trompé par les démons) et finalement être capable d'accomplir c'est commandements qui sont l'expression de la perfection et de la présence en nous de l'Esprit Saint. On ne peut pas imaginer ce que c'est d'aimer son prochain comme soi-même, d'aimer Dieu, d'aimer ses ennemis, de donner sa vie pour ceux que l'on aime, de prier dans cesse ... si se n'est quand l'Esprit Saint le fera en nous. C'est pour cela que l'on doit se purifier et laisser le Saint Esprit faire son travail en nous, et cela en demandant qu'Il le fasse: "viens et fait Ta demeure en nous et purifie nous de toutes souillures" (prière à l'Esprit Saint); et c'est à nous de dénoncer ses souillures à la confession et d'essayer de ne pas les introduire de nouveau.
L'amour des ennemis demande une préparation agressive et une vigilance martiale, pas contre nos frères qui nous importunent, nous attaquent, mais contre le vrai Ennemi et les pensées qu'il amène dans le cœur. Il faut en fait plus de courage et de foi pour laisser Dieu faire Sa justice que de se faire justice soi-même. Il est dit quelque part en substance: "rend le bien pour le mal et tu accumuleras la colère de Dieu au-dessus de la tête du pêcheur". Cela peut paraître étonnant, mais essayons de comprendre pourquoi Dieu nous demande d'aimer nos ennemis :
- Pour ne pas céder aux mêmes démons qui animent nos ennemis et donc ne pas être avec eux les jouets des démons comme exposé plus haut,
- Pour permettre à celui qui fait le mal de s'en rendre compte et de s'en repentir. Pas nécessairement sur le moment, mais un jour dans sa vie (dans chacune de nos vies) il y a un moment où l'on est saisi par l'horreur d'un souvenir ou nous avons vraiment fait du mal à quelqu'un qui ne nous avait rien fait (même si on ne l'a pas fait exprès). Pour prendre des exemples extrêmes, certains tortionnaires se sont totalement repentis et ont changé de vie radicalement: " celui à qui on remet peu montre peu d'amour" (Lc 7. 47). Si deux personnes luttent l'une contre l'autre, elles peuvent se demander pardon, mais elles ont l'impression de partager les torts. Alors que si quelqu'un agresse un innocent, le jour où il s'en rend compte réellement, cela bouleverse sa vie et cela peut faire de lui un saint.
- Saint Isaac le Syrien ajoute que Dieu a une dette envers un homme qui subit la tribulation au nom du Christ (cela peut être sous forme d'agression par quelqu'un ou bien par le combat spirituel intérieur), précisément parce que ce "martyr", "témoin" au sens étymologique du mot (2), devient ainsi Son auxiliaire pour le salut du monde. Le fameux trésor que l'on amasse dans les cieux " Car où est votre trésor, là aussi sera votre cœur" (Lc. 12, 33-34)
Et les sports de combats?
Tout nous est permis, mais tout n'est pas bon. Examinez-vous et voyez quels sont les sentiments qui accompagnent votre pratique (agressivité ou paix). Les arts martiaux pratiqués sans esprit de compétition (qui est à proscrire) sont des écoles de connaissance de soi et de respect pour l'autre qui ont leur intérêt. Il est probable qu'arrivé à un certain niveau spirituel et de prière, la question se résoudra d'elle-même et que vous trouverez exactement quelle place accorder à ces pratiques. Voyez cet article "Un adepte d'art martial japonais reçoit le baptême orthodoxe" (3) qui montre comment les arts martiaux peuvent conduire au Christianisme…
.........................
(1) Dans une conception du cerveau popularisée dans les années 1960, le cerveau reptilien est notre cerveau primitif qui entraîne des comportements stéréotypés, préprogrammés. Il assure la satisfaction de nos besoins vitaux. C'est celui qui régit le fonctionnement des oiseaux, des amphibiens, des poissons et des reptiles.
(2) Martyr provient du grec ancien mártus, « témoin »
(3)
Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 10 Octobre 2012 à 14:37
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Samedi 6 octobre Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, a présidé le moleben « Pour l’invocation de la Grâce du Saint Esprit » à l’Eglise des Trois Saints Docteurs à Paris.
L’action de grâce a été célébrée à l’occasion du début de l’examen par la Préfecture de Paris de la demande officielle de la Fédération de Russie visant à obtenir le permis de construction d’une église orthodoxe et d’un centre spirituel et culturel sur le quai de Branly.
L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie A. Orlov, des collaborateurs de l’ambassade russe, des paroissiens et de nombreux fidèles ont assisté à cet office solennel.
L’action de grâce a été célébrée à l’occasion du début de l’examen par la Préfecture de Paris de la demande officielle de la Fédération de Russie visant à obtenir le permis de construction d’une église orthodoxe et d’un centre spirituel et culturel sur le quai de Branly.
L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie A. Orlov, des collaborateurs de l’ambassade russe, des paroissiens et de nombreux fidèles ont assisté à cet office solennel.
В субботу, 6 октября епископ Корсунский Нестор возглавил служение молебна в Трехсвятительском храме в Париже, во время которого духовенство и прихожане храма молились о благополучном разрешении вопросов, связанных с утверждением проекта и строительства нового кафедрального храма и духовно-культурного центра на набережной Сены.
В настоящее время архитектурный проект будущего храма находится на рассмотрении в Префектуре парижского региона Иль-де-Франс.
На богослужении присутствовали Чрезвычайный и Полномочный посол Российской Федерации А. К. Орлов, а также члены рабочей группы Корсунской епархии по строительству храма.
Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
В настоящее время архитектурный проект будущего храма находится на рассмотрении в Префектуре парижского региона Иль-де-Франс.
На богослужении присутствовали Чрезвычайный и Полномочный посол Российской Федерации А. К. Орлов, а также члены рабочей группы Корсунской епархии по строительству храма.
Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
Des inconnus ont lancé des pierres, des bouteilles et des détritus contre une église orthodoxe chrétienne à Jérusalem, un nouvel acte de vandalisme visant des lieux de culte chrétiens en Israël, a indiqué la police israélienne. L'attaque contre l'église roumaine orthodoxe Saint-Georges, située tout près du grand quartier juif ultra-orthodoxe de Méa Sharim, n'a fait aucune victime, a déclaré à l'AFP une porte-parole de la police Louba Samri. La porte d'entrée de l'édifice a été endommagée, a précisé la porte-parole. La police israélienne a ouvert une enquête. Cet incident survient à la suite de profanations de monastères catholiques ces dernières semaines qui ont suscité les protestations générales des représentants religieux et des dirigeants israéliens et palestiniens. La semaine dernière, un graffiti en hébreu insultant Jésus a été tagué sur la porte d'entrée d'un couvent franciscain du Mont Sion à Jérusalem, à proximité du Cénacle, haut lieu du christianisme dans la Ville sainte.
Le 4 septembre, des extrémistes israéliens religieux présumés avaient incendié une porte du monastère de Latroun, près de Jérusalem, et inscrit des insultes antichrétiennes sur les murs. Les évêques catholiques de Terre sainte ont fait part de leur "profonde consternation face à de tels agissements" et ont appelé à "un changement du système éducatif dans certaines écoles (israéliennes) où sont enseignés le mépris et l’intolérance".
La plupart des rabbins interdisent formellement les agressions contre les chrétiens et leurs institutions, mais sans pouvoir empêcher des actes récurrents de vandalisme attribués à des jeunes appartenant aux milieux ultra-orthodoxes ou d'extrême droite. Malgré les condamnations systématiques de tels actes par les autorités israéliennes, leurs auteurs sont rarement appréhendés et traduits en justice.
Des inconnus ont lancé des pierres, des bouteilles et des détritus contre une église orthodoxe chrétienne à Jérusalem, un nouvel acte de vandalisme visant des lieux de culte chrétiens en Israël, a indiqué la police israélienne.
L'attaque contre l'église roumaine orthodoxe Saint-Georges, située tout près du grand quartier juif ultra-orthodoxe de Méa Sharim, n'a fait aucune victime, a déclaré à l'AFP une porte-parole de la police Lou...Le Figaro.lefigaro.fr/flash-actu/2012/10/08/97001-20121008FILWWW00668-vandalisme-anti-chretien-a-jerusalem.php
La plupart des rabbins interdisent formellement les agressions contre les chrétiens et leurs institutions, mais sans pouvoir empêcher des actes récurrents de vandalisme attribués à des jeunes appartenant aux milieux ultra-orthodoxes ou d'extrême droite. Malgré les condamnations systématiques de tels actes par les autorités israéliennes, leurs auteurs sont rarement appréhendés et traduits en justice.
Des inconnus ont lancé des pierres, des bouteilles et des détritus contre une église orthodoxe chrétienne à Jérusalem, un nouvel acte de vandalisme visant des lieux de culte chrétiens en Israël, a indiqué la police israélienne.
L'attaque contre l'église roumaine orthodoxe Saint-Georges, située tout près du grand quartier juif ultra-orthodoxe de Méa Sharim, n'a fait aucune victime, a déclaré à l'AFP une porte-parole de la police Lou...Le Figaro.lefigaro.fr/flash-actu/2012/10/08/97001-20121008FILWWW00668-vandalisme-anti-chretien-a-jerusalem.php
Le président Vladimir Poutine a déclaré dans une interview à la chaîne de télévision russe NTV qu'il jugeait "correcte" la décision d'un tribunal moscovite de condamner à deux ans de prison trois membres du groupe punk Pussy Riot.
"En fait, il est correct qu'elles aient été arrêtées comme il est correct que le tribunal ait pris une telle décision. Car il ne faut pas saper les fondements de la morale et des mœurs et détruire le pays. Que nous restera-t-il alors?", a annoncé le dirigeant russe.Selon ce dernier, les punkettes étaient conscientes de leurs actes. "Ma première réaction a été de demander aux fidèles de les pardonner, j'ai cru que l'affaire allait s'arrêter là", a indiqué le président.
"En fait, il est correct qu'elles aient été arrêtées comme il est correct que le tribunal ait pris une telle décision. Car il ne faut pas saper les fondements de la morale et des mœurs et détruire le pays. Que nous restera-t-il alors?", a annoncé le dirigeant russe.Selon ce dernier, les punkettes étaient conscientes de leurs actes. "Ma première réaction a été de demander aux fidèles de les pardonner, j'ai cru que l'affaire allait s'arrêter là", a indiqué le président.
Mais l'affaire a été médiatisée, puis menée au tribunal, a-t-il souligné.
"Je n'y suis pour rien. Elles ont obtenu ce qu'elles voulaient", a expliqué M.Poutine avant d'ajouter que les jeunes femmes avaient politisé exprès cette affaire.
"Selon l'expertise, tout ce qui concerne le président a été ajouté après, alors qu'elles n'avaient scandé rien de pareil dans la cathédrale", a fait savoir M.Poutine, avant d'ajouter que si c'était le cas, le but des punkettes était d'attirer l'attention et de se défendre - faire passer leur acte de hooliganisme pour une protestation. SUITE Ria novosti
"Je n'y suis pour rien. Elles ont obtenu ce qu'elles voulaient", a expliqué M.Poutine avant d'ajouter que les jeunes femmes avaient politisé exprès cette affaire.
"Selon l'expertise, tout ce qui concerne le président a été ajouté après, alors qu'elles n'avaient scandé rien de pareil dans la cathédrale", a fait savoir M.Poutine, avant d'ajouter que si c'était le cas, le but des punkettes était d'attirer l'attention et de se défendre - faire passer leur acte de hooliganisme pour une protestation. SUITE Ria novosti
Vladimir Golovanow
La résolution « Promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales grâce à une compréhension profonde des valeurs traditionnelles de l’humanité » (1) a été adoptée le 27 septembre 2012 par le Conseil de l’ONU aux droits de l’homme(2) Introduite par la Fédération de Russie cette résolution a été élaborée avec plus de 60 pays, y compris les membres de l’Organisation de la collaboration islamique et ceux de la Ligue des états arabes, et le site officiel du patriarcat de Moscou (3) ajoute que l’Église orthodoxe russe y a participé, avec d’autres religions russes traditionnelles, en prenant en compte la compréhension de la valeur des droits de l’homme dans le contexte de la dignité de la personne exposée dans le document « Principes de la doctrine de l’Église orthodoxe russe sur la dignité, la liberté et les droits de l’homme »(4) adopté au Concile épiscopal le 26 juin 2008.
La résolution « Promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales grâce à une compréhension profonde des valeurs traditionnelles de l’humanité » (1) a été adoptée le 27 septembre 2012 par le Conseil de l’ONU aux droits de l’homme(2) Introduite par la Fédération de Russie cette résolution a été élaborée avec plus de 60 pays, y compris les membres de l’Organisation de la collaboration islamique et ceux de la Ligue des états arabes, et le site officiel du patriarcat de Moscou (3) ajoute que l’Église orthodoxe russe y a participé, avec d’autres religions russes traditionnelles, en prenant en compte la compréhension de la valeur des droits de l’homme dans le contexte de la dignité de la personne exposée dans le document « Principes de la doctrine de l’Église orthodoxe russe sur la dignité, la liberté et les droits de l’homme »(4) adopté au Concile épiscopal le 26 juin 2008.
En fait le Conseil démontre l'affrontement de deux parties inconciliables comme le souligne le vote (seuls 7 états sur 47 membres se sont abstenus):
· 25 états ont voté pour (détail en (5)), dont aucun n'appartient aux états occidentaux. Ils soutiennent que la compréhension et le respect des valeurs traditionnelles favorise la promotion et la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
· 15 ont voté contre: tous les états occidentaux du Conseil ainsi que des représentants "non alignés"... (détail en (6)). Ils considèrent que les valeurs traditionnelles sont utilisées pour limiter les droits humains dans le monde.
Revenons sur ces positons de façon plus détaillée:
Contre un monopole idéologique
La résolution adoptée part du principe que les valeurs traditionnelles peuvent être utilisées pour promouvoir les droits humains et leur donner une «légitimité additionnelle». "La Russie insiste sur le fait "qu’aucun état ou groupe d’états n’a le droit de monopoliser l’interprétation des normes dans le domaine des droits de l’homme. Les tentatives d’imposer une interprétation unilatérale comme norme universelle ont des conséquences pernicieuses sur la perception du concept même des droits de l’homme, le rendant étranger à des sociétés entières ou à de larges couches de population. Au contraire, l’insistance sur le lien entre les valeurs traditionnelles et les droits de l’homme permet de contribuer à une meilleure compréhension et à une plus grande reconnaissance des droits de l’homme, favorisant la confiance et la mise en place d’un dialogue au niveau de la société internationale." (ibid. 4).
Pour ceux qui ont voté cette résolution, la compréhension et le respect des valeurs traditionnelles favorisent la promotion et la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales. La famille, la société et les établissements d’enseignement jouent un rôle important dans l’affirmation de ces valeurs et un appel à renforcer ce rôle a été lancé aux états. Les "droits de l’homme", par contre, sont «vus comme étant un concept occidental» et ne sont pas perçus comme étant «pertinents dans le contexte des communautés non-occidentales». Des valeurs traditionnelles telles que la dignité, la liberté et la responsabilité seraient au contraire partagées par l’ensemble de l’humanité (7).
Universalité des droits humains?
Les Occidentaux, au contraire, considèrent les particularismes traditionnels comme contraires au "principe d’universalité des droits humains". Pour eux la reconnaissance des valeurs traditionnelles aurait un impact négatif sur les droits humains et ils rapprochent cela de "l'ethnicisme", trop souvent utilisé par le passé pour justifier toutes sortes de répressions au nom de la coutume. Plusieurs états partisans des valeurs traditionnelles auraient montré, d'après les occidentaux, "une interprétation limitée de l’universalité des droits de l’homme" et considèreraient que ceux-ci ne valent que pour certains groupes de personnes. Ainsi pour les représentants de l’Allemagne et du Japon des valeurs traditionnelles telles que la dignité, la liberté et la responsabilité, auraient des acceptions différentes selon les régions: la dignité, par exemple, est souvent liée de manière traditionnelle aux perceptions des rôles de genre dans une société. La représentante française a souligné de son coté que la notion de famille varie d’une culture à l’autre et que ces différences doivent être respectées. Alors que la résolution demande aux états de renforcer son rôle comme véhicule de promotion des valeurs traditionnelles, il a été absolument impossible lors des négociations, d’évoquer les différentes formes que peut prendre la famille "en dehors de sa configuration traditionnelle" qui est la seule que veulent retenir les états qui ont soutenu la résolution. (ibid 7)
L'impérialisme intellectuel de l'Occident
Ainsi ce vote est très caractéristique du clivage idéologique entre l'Occident développé et pratiquement tout le reste de l'humanité (sauf ces états non développés qui votent avec les occidentaux ou s'abstiennent. Cf. 6). Cette minorité (en nombre d'états, mais aussi en nombre d'individus sur terre), prétend imposer, et nous impose déjà ici par un matraquage intellectuel permanent, des notions novatrices, fondées en fait sur un individualisme forcené ("l'épanouissement individuel" devient une fin en soi), la dislocation de la famille et l'exclusion des religions considérées comme aliénantes ("l'opium des peuples" n'est pas loin). Et le plus extraordinaire c'est que ce point de vue, clairement minoritaire dans le monde, est présenté comme "une norme universelle".
Voici par exemple ce qu'écrit "humanrights.ch" (ibid. 7): "il est du devoir du Comité consultatif de mettre tout en œuvre afin que l’universalité des droits humains ne soit pas menacé par le concept de valeur traditionnelle. De même, il est essentiel qu'aucune valeur traditionnelle, religieuse ou culturelle de quelque partie que se soit ne puisse servir à justifier la violation de droits humains.
Ceci dit, il reste utile de savoir et de comprendre ce que peuvent apporter les traditions aux droits humains. C’est aussi ce qu’ont démontré les discussions faites sur les pratiques culturelles dommageables. Le débat ne doit pas forcément conduire à la mise au ban des valeurs traditionnelles. Si les traditions peuvent, et doivent parfois, être remises en causes par les droits humains, elles peuvent également gagner une nouvelle valeur et une nouvelle légitimité à travers eux. Les représentants des traditions religieuses ont également la possibilité de les réinterpréter à travers le prisme des droits humains. Dans ce même esprit, l’on trouve aussi dans les traditions religieuses de nombreuses connexions avec les droits humains, pour une application plus avancées dans des sociétés où ils ne sont pas encore intégrés dans la culture quotidienne. Il est alors possible dans ce contexte qu’une interprétation spécifique des traditions religieuses amène à une meilleure compréhension des droits humains. Il reste cependant d’après nous erroné d’attendre qu’une vision des droits humains sous l’angle des traditions religieuses puisse apporter une reconnaissance fondamentale des premiers, ou encore moins en devenir un fondement."
* * *
(1)
(2)
(3)
(4)
(5) Ont voté pour (25): Angola, Arabie Saoudite, Bangladesh, Burkina Faso, Cameroun, Chine, Congo, Cuba, Djibouti, Équateur, Fédération de Russie, Inde, Indonésie, Jordanie, Kirghizistan, Koweït, Libye, Malaisie, Maldives, Mauritanie, Philippines, Qatar, Sénégal, Thaïlande et Uganda
(6) Ont voté contre (15): Autriche, Belgique, Botswana, Costa Rica, Espagne, États Unis, Hongrie, Italie, Maurice, Mexique, Norvège, Pologne, République tchèque, Roumanie et Suisse.
Abstentions (7): Bénin, Chili, Guatemala, Nigéria, Pérou, République de Moldavie et Uruguay.
(7)
· 25 états ont voté pour (détail en (5)), dont aucun n'appartient aux états occidentaux. Ils soutiennent que la compréhension et le respect des valeurs traditionnelles favorise la promotion et la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
· 15 ont voté contre: tous les états occidentaux du Conseil ainsi que des représentants "non alignés"... (détail en (6)). Ils considèrent que les valeurs traditionnelles sont utilisées pour limiter les droits humains dans le monde.
Revenons sur ces positons de façon plus détaillée:
Contre un monopole idéologique
La résolution adoptée part du principe que les valeurs traditionnelles peuvent être utilisées pour promouvoir les droits humains et leur donner une «légitimité additionnelle». "La Russie insiste sur le fait "qu’aucun état ou groupe d’états n’a le droit de monopoliser l’interprétation des normes dans le domaine des droits de l’homme. Les tentatives d’imposer une interprétation unilatérale comme norme universelle ont des conséquences pernicieuses sur la perception du concept même des droits de l’homme, le rendant étranger à des sociétés entières ou à de larges couches de population. Au contraire, l’insistance sur le lien entre les valeurs traditionnelles et les droits de l’homme permet de contribuer à une meilleure compréhension et à une plus grande reconnaissance des droits de l’homme, favorisant la confiance et la mise en place d’un dialogue au niveau de la société internationale." (ibid. 4).
Pour ceux qui ont voté cette résolution, la compréhension et le respect des valeurs traditionnelles favorisent la promotion et la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales. La famille, la société et les établissements d’enseignement jouent un rôle important dans l’affirmation de ces valeurs et un appel à renforcer ce rôle a été lancé aux états. Les "droits de l’homme", par contre, sont «vus comme étant un concept occidental» et ne sont pas perçus comme étant «pertinents dans le contexte des communautés non-occidentales». Des valeurs traditionnelles telles que la dignité, la liberté et la responsabilité seraient au contraire partagées par l’ensemble de l’humanité (7).
Universalité des droits humains?
Les Occidentaux, au contraire, considèrent les particularismes traditionnels comme contraires au "principe d’universalité des droits humains". Pour eux la reconnaissance des valeurs traditionnelles aurait un impact négatif sur les droits humains et ils rapprochent cela de "l'ethnicisme", trop souvent utilisé par le passé pour justifier toutes sortes de répressions au nom de la coutume. Plusieurs états partisans des valeurs traditionnelles auraient montré, d'après les occidentaux, "une interprétation limitée de l’universalité des droits de l’homme" et considèreraient que ceux-ci ne valent que pour certains groupes de personnes. Ainsi pour les représentants de l’Allemagne et du Japon des valeurs traditionnelles telles que la dignité, la liberté et la responsabilité, auraient des acceptions différentes selon les régions: la dignité, par exemple, est souvent liée de manière traditionnelle aux perceptions des rôles de genre dans une société. La représentante française a souligné de son coté que la notion de famille varie d’une culture à l’autre et que ces différences doivent être respectées. Alors que la résolution demande aux états de renforcer son rôle comme véhicule de promotion des valeurs traditionnelles, il a été absolument impossible lors des négociations, d’évoquer les différentes formes que peut prendre la famille "en dehors de sa configuration traditionnelle" qui est la seule que veulent retenir les états qui ont soutenu la résolution. (ibid 7)
L'impérialisme intellectuel de l'Occident
Ainsi ce vote est très caractéristique du clivage idéologique entre l'Occident développé et pratiquement tout le reste de l'humanité (sauf ces états non développés qui votent avec les occidentaux ou s'abstiennent. Cf. 6). Cette minorité (en nombre d'états, mais aussi en nombre d'individus sur terre), prétend imposer, et nous impose déjà ici par un matraquage intellectuel permanent, des notions novatrices, fondées en fait sur un individualisme forcené ("l'épanouissement individuel" devient une fin en soi), la dislocation de la famille et l'exclusion des religions considérées comme aliénantes ("l'opium des peuples" n'est pas loin). Et le plus extraordinaire c'est que ce point de vue, clairement minoritaire dans le monde, est présenté comme "une norme universelle".
Voici par exemple ce qu'écrit "humanrights.ch" (ibid. 7): "il est du devoir du Comité consultatif de mettre tout en œuvre afin que l’universalité des droits humains ne soit pas menacé par le concept de valeur traditionnelle. De même, il est essentiel qu'aucune valeur traditionnelle, religieuse ou culturelle de quelque partie que se soit ne puisse servir à justifier la violation de droits humains.
Ceci dit, il reste utile de savoir et de comprendre ce que peuvent apporter les traditions aux droits humains. C’est aussi ce qu’ont démontré les discussions faites sur les pratiques culturelles dommageables. Le débat ne doit pas forcément conduire à la mise au ban des valeurs traditionnelles. Si les traditions peuvent, et doivent parfois, être remises en causes par les droits humains, elles peuvent également gagner une nouvelle valeur et une nouvelle légitimité à travers eux. Les représentants des traditions religieuses ont également la possibilité de les réinterpréter à travers le prisme des droits humains. Dans ce même esprit, l’on trouve aussi dans les traditions religieuses de nombreuses connexions avec les droits humains, pour une application plus avancées dans des sociétés où ils ne sont pas encore intégrés dans la culture quotidienne. Il est alors possible dans ce contexte qu’une interprétation spécifique des traditions religieuses amène à une meilleure compréhension des droits humains. Il reste cependant d’après nous erroné d’attendre qu’une vision des droits humains sous l’angle des traditions religieuses puisse apporter une reconnaissance fondamentale des premiers, ou encore moins en devenir un fondement."
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(5) Ont voté pour (25): Angola, Arabie Saoudite, Bangladesh, Burkina Faso, Cameroun, Chine, Congo, Cuba, Djibouti, Équateur, Fédération de Russie, Inde, Indonésie, Jordanie, Kirghizistan, Koweït, Libye, Malaisie, Maldives, Mauritanie, Philippines, Qatar, Sénégal, Thaïlande et Uganda
(6) Ont voté contre (15): Autriche, Belgique, Botswana, Costa Rica, Espagne, États Unis, Hongrie, Italie, Maurice, Mexique, Norvège, Pologne, République tchèque, Roumanie et Suisse.
Abstentions (7): Bénin, Chili, Guatemala, Nigéria, Pérou, République de Moldavie et Uruguay.
(7)
Les évêques, prêtres et moines orthodoxes sont désormais autorisés à se faire élire à des postes politiques «en cas de nécessité ecclésiastique impérieuse». Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe rappelle la règle générale qui interdit aux membres du clergé de participer à l’activité des partis politiques et de se présenter aux élections. Des exceptions sont toutefois admises sur autorisation expresse du Saint-Synode et du patriarche.
Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a en effet décidé que des membres pourraient se présenter à des élections dans des instances législatives ou exécutives dans des situations exceptionnelles où une action est nécessaire contre les forces schismatiques ou non-orthodoxes qui cherchent à utiliser ces fonctions politiques pour porter atteinte à l’Eglise orthodoxe.
Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a en effet décidé que des membres pourraient se présenter à des élections dans des instances législatives ou exécutives dans des situations exceptionnelles où une action est nécessaire contre les forces schismatiques ou non-orthodoxes qui cherchent à utiliser ces fonctions politiques pour porter atteinte à l’Eglise orthodoxe.
«En cas de nécessité ecclésiastique impérieuse»
Sous la présidence du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le Saint Synode tenait le 4 octobre 2012, à la résidence patriarcale et synodale du monastère Saint-Daniel de Moscou, sa première réunion de la session d’hiver. Le Synode a notamment insisté sur l’impossibilité pour les membres du clergé de participer à l’activité des partis politiques et de se présenter aux élections.
Dans sa résolution, le Saint Synode rappelle aux archiprêtres, prêtres, moines et employés des institutions ecclésiastiques la nécessité d’appliquer partout les décisions des Conciles épiscopaux et celles du Saint Synode. Par conséquent, les hiérarques et les ecclésiastiques ne peuvent poser leur candidature aux élections de quelque organe représentatif d’aucun pays et à aucun niveau, ni être membre d’un parti politique ou occuper des fonctions ou des postes au sein de partis politiques.
Une exception est faite uniquement «en cas de nécessité ecclésiastique impérieuse, lorsqu’il s’agit de s’opposer à des forces schismatiques ou à d’autres confessions aspirant à utiliser le pouvoir électif pour lutter contre l’Eglise orthodoxe» et ce uniquement avec la bénédiction du Saint Synode, du patriarche ou du Synode d’une Eglise autonome, peut-on lire sur le site internet du Département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le DREE, présidé par le métropolite de Volokolamsk Hilarion. (Cf. www.mospat.ru).
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du DREE, a par ailleurs reçu le 3 octobre 2012 le coordinateur du groupe de la Douma d’Etat pour la défense des valeurs chrétiennes, S. Gavrilov.
Le métropolite Hilarion s’est dit satisfait de la création à la chambre basse du parlement russe d’un groupe inter-fractionnel se donnant pour objectif la défense des valeurs chrétiennes traditionnelles. Le prélat a souligné que c’était une orientation prioritaire du travail du Département des relations ecclésiastiques extérieures sur la scène internationale.
Le Groupe Helsinki de Moscou dénonce la «cléricalisation» de la Russie
De son côté, le Groupe Helsinki de Moscou (GHM), la plus ancienne organisation de défense des Droits de l’Homme opérant actuellement en Russie, a critiqué l’idée de faire élire des membres du clergé à des postes de responsabilités politiques. Lyudmila Alexeyeva, présidente du GHM, estime que la Russie devrait se développer en tant qu’Etat laïc, sans que des prêtres occupent des postes dans la structure de l’Etat. A ses yeux, ces démarches signifient que l’Eglise orthodoxe russe devient une religion d’Etat. Elle les qualifie de «pas supplémentaire en direction de la cléricalisation de notre système», rapporte l’agence de presse russe Interfax.
APIC
Sous la présidence du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le Saint Synode tenait le 4 octobre 2012, à la résidence patriarcale et synodale du monastère Saint-Daniel de Moscou, sa première réunion de la session d’hiver. Le Synode a notamment insisté sur l’impossibilité pour les membres du clergé de participer à l’activité des partis politiques et de se présenter aux élections.
Dans sa résolution, le Saint Synode rappelle aux archiprêtres, prêtres, moines et employés des institutions ecclésiastiques la nécessité d’appliquer partout les décisions des Conciles épiscopaux et celles du Saint Synode. Par conséquent, les hiérarques et les ecclésiastiques ne peuvent poser leur candidature aux élections de quelque organe représentatif d’aucun pays et à aucun niveau, ni être membre d’un parti politique ou occuper des fonctions ou des postes au sein de partis politiques.
Une exception est faite uniquement «en cas de nécessité ecclésiastique impérieuse, lorsqu’il s’agit de s’opposer à des forces schismatiques ou à d’autres confessions aspirant à utiliser le pouvoir électif pour lutter contre l’Eglise orthodoxe» et ce uniquement avec la bénédiction du Saint Synode, du patriarche ou du Synode d’une Eglise autonome, peut-on lire sur le site internet du Département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le DREE, présidé par le métropolite de Volokolamsk Hilarion. (Cf. www.mospat.ru).
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du DREE, a par ailleurs reçu le 3 octobre 2012 le coordinateur du groupe de la Douma d’Etat pour la défense des valeurs chrétiennes, S. Gavrilov.
Le métropolite Hilarion s’est dit satisfait de la création à la chambre basse du parlement russe d’un groupe inter-fractionnel se donnant pour objectif la défense des valeurs chrétiennes traditionnelles. Le prélat a souligné que c’était une orientation prioritaire du travail du Département des relations ecclésiastiques extérieures sur la scène internationale.
Le Groupe Helsinki de Moscou dénonce la «cléricalisation» de la Russie
De son côté, le Groupe Helsinki de Moscou (GHM), la plus ancienne organisation de défense des Droits de l’Homme opérant actuellement en Russie, a critiqué l’idée de faire élire des membres du clergé à des postes de responsabilités politiques. Lyudmila Alexeyeva, présidente du GHM, estime que la Russie devrait se développer en tant qu’Etat laïc, sans que des prêtres occupent des postes dans la structure de l’Etat. A ses yeux, ces démarches signifient que l’Eglise orthodoxe russe devient une religion d’Etat. Elle les qualifie de «pas supplémentaire en direction de la cléricalisation de notre système», rapporte l’agence de presse russe Interfax.
APIC
Cyril Semenoff-Tian-Chansky: Membre de l'Union des Photographes Professionnels (UPP) et de l'Association « Photographes Parisiens »
Vernissage "LE PARIS RUSSE" (Photographie patrimoniale): 19 octobre à 18h30 - Lieu de l'exposition Salle Olympe de Gouges - 15 rue Merlin Paris 75011
La présente sélection est consacrée au Paris russe, souvent méconnu des Parisiens eux-mêmes, autour de trois hauts lieux : le Pont Alexandre III, symbole de l'amitié franco-russe,la cathédrale Saint-Alexandre-de-la-Neva, premier centre de l'Eglise russe en France, et l'église Saint-Serge rue de Crimée, foyer spirituel de l'Eglise orthodoxe dans l'émigration russe.
La photographie patrimoniale a pour fonction principale d'insister sur ce qui uni le lieu et ses monuments.
L'Histoire de l'Art montre que chaque objet mobilier ou immobilier, artistique, historique, industriel, social, ne peut se comprendre qu'en relation étroite avec son environnement immédiat. La photographie patrimoniale se veut donc une forme de reportage descriptif et poétique à l'opposé du convenu et du figé. Elle s'adresse à tous ceux qui cherchent à mettre en valeur leur propriété ou le patrimoine dont ils assurent la gestion, par la qualité d'une image contextualisée, géographiquement et humainement.
Vernissage "LE PARIS RUSSE" (Photographie patrimoniale): 19 octobre à 18h30 - Lieu de l'exposition Salle Olympe de Gouges - 15 rue Merlin Paris 75011
La présente sélection est consacrée au Paris russe, souvent méconnu des Parisiens eux-mêmes, autour de trois hauts lieux : le Pont Alexandre III, symbole de l'amitié franco-russe,la cathédrale Saint-Alexandre-de-la-Neva, premier centre de l'Eglise russe en France, et l'église Saint-Serge rue de Crimée, foyer spirituel de l'Eglise orthodoxe dans l'émigration russe.
La photographie patrimoniale a pour fonction principale d'insister sur ce qui uni le lieu et ses monuments.
L'Histoire de l'Art montre que chaque objet mobilier ou immobilier, artistique, historique, industriel, social, ne peut se comprendre qu'en relation étroite avec son environnement immédiat. La photographie patrimoniale se veut donc une forme de reportage descriptif et poétique à l'opposé du convenu et du figé. Elle s'adresse à tous ceux qui cherchent à mettre en valeur leur propriété ou le patrimoine dont ils assurent la gestion, par la qualité d'une image contextualisée, géographiquement et humainement.
Cyril Semenoff-Tian-Chansky :
Elève du peintre-graveur Jeanne Esmein à Montparnasse, historien d'art diplômé d'études supérieures de l'Ecole du Louvre et de master en Histoire des Arts à l'Université de Bourgogne, ancien secrétaire général du Musée National de Céramique à Sèvres et collaborateur scientifique à la Manufacture de Sèvres puis au Château de Versailles.
Né à Neuilly d'un père russe, le géologue paléontologiste et saharien
Pierre Semenoff-Tian-Chansky (1925-2003) et d'une mère française, fille du marin et géographe Yvan Sarton du Jonchay (1899-1984
Paris - Moscou
Elève du peintre-graveur Jeanne Esmein à Montparnasse, historien d'art diplômé d'études supérieures de l'Ecole du Louvre et de master en Histoire des Arts à l'Université de Bourgogne, ancien secrétaire général du Musée National de Céramique à Sèvres et collaborateur scientifique à la Manufacture de Sèvres puis au Château de Versailles.
Né à Neuilly d'un père russe, le géologue paléontologiste et saharien
Pierre Semenoff-Tian-Chansky (1925-2003) et d'une mère française, fille du marin et géographe Yvan Sarton du Jonchay (1899-1984
Paris - Moscou
« Agir avec impudence et violence, au nom de nos croyances ou de préjugés religieux c’est sous-estimer notre propre vie et notre propre foi », déclare le Patriarcat œcuménique de Constantinople, dans un nouvel appel à la paix et au respect des différences.
Après un appel d’août dernier contre l’augmentation des violences dans le monde , le patriarcat exprime sa tristesse devant les manifestations de haine et intolérance que la presse répercute ces derniers ces derniers jours. Il appelle au respect des différences et à « reconnaître le don divin de la vie en tout homme ».
Voici le traduction de cet appel
Après un appel d’août dernier contre l’augmentation des violences dans le monde , le patriarcat exprime sa tristesse devant les manifestations de haine et intolérance que la presse répercute ces derniers ces derniers jours. Il appelle au respect des différences et à « reconnaître le don divin de la vie en tout homme ».
Voici le traduction de cet appel
Dimanche, le 9 septembre, un appel commun des évêques polonais et russes a été lu dans toutes églises de Pologne. Ce document a été signé trois semaines auparavant, au nom de l'Église catholique de Pologne et de l'Église orthodoxe de Russie, par l'archevêque Jozef Michalik, président de la conférence des évêques de Pologne, et le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Cyrille Ier, lors de sa visite historique à Varsovie. Cette Pologne et cette Russie, auxquelles on prête une méfiance réciproque notoire et fondée sur une longue expérience, engagent un processus de rapprochement.
Car, comme le relèvent les signataires, non seulement le voisinage pluriséculaire, mais également le riche héritage chrétien de l'Occident et de l'Orient réunit nos peuples frères. Je crois utile de donner quelques éclairages à cet événement majeur qui ouvre la perspective réelle d'un meilleur avenir, alors que nombreux sont ceux qui se posent la question si les affaires du monde, dont l'évolution actuelle de la Russie, vont dans la bonne direction. Faut-il considérer, au moment où la politique russe dans le monde se durcit visiblement, que l'Église prend la relève pour approcher ses voisins occidentaux ? Les changements, que nous espérons conjoncturels, laissent-ils la place à une approche plus apaisée et beaucoup plus structurelle ?
Car, comme le relèvent les signataires, non seulement le voisinage pluriséculaire, mais également le riche héritage chrétien de l'Occident et de l'Orient réunit nos peuples frères. Je crois utile de donner quelques éclairages à cet événement majeur qui ouvre la perspective réelle d'un meilleur avenir, alors que nombreux sont ceux qui se posent la question si les affaires du monde, dont l'évolution actuelle de la Russie, vont dans la bonne direction. Faut-il considérer, au moment où la politique russe dans le monde se durcit visiblement, que l'Église prend la relève pour approcher ses voisins occidentaux ? Les changements, que nous espérons conjoncturels, laissent-ils la place à une approche plus apaisée et beaucoup plus structurelle ?
En effet, la volonté manifestée de réconciliation, de nature à accompagner un processus politique déjà engagé, a son rythme propre et résiste aux interférences.
Il est difficile de ne pas voir d'emblée dans cette initiative l'influence directe de la pensée de Jean Paul II. Dès le début de son pontificat, commencé en pleine guerre froide, le pape slave considérait l'Orient et l'Occident comme les deux poumons du corps de l'Église et appelait celle-ci à respirer avec ses deux poumons. L'ancien Premier ministre polonais Tadeusz Mazowiecki estime que cette expression se rapporte à la division du christianisme, tandis que notre interprétation a été, à tort, limitée à la division de l'Europe décidée à Yalta. "Pour nous, les Polonais", dit-il, "les habitants de l'Europe centrale étaient plus attachés à l'Occident, même si nous étions aussi liés à la culture orientale.
Le pape nous appelait à respirer avec nos deux expériences, y compris celle où nous étions de l'autre côté. Mais l'expression choisie par le pape va plus loin: elle se rapporte d'abord à la situation de l'Église, à sa division. Sans doute ce problème doit-il être résolu plus largement: au niveau politique, culturel et spirituel". Il faut retenir que l'appel des évêques apporte une réponse qui embrasse ces deux dimensions, œcuménique, entre les catholiques et orthodoxes, et nationale, entre les Polonais et les Russes. Déjà difficile à imaginer, le rapprochement polono-russe peut-il créer l'opportunité de progresser dans le dialogue interconfessionnel ? En ajoutant, à quatre siècles d'un voisinage troublé, les mille années de la fracture de schisme ? Ce rapprochement ne serait-il pas le plus bel hommage à Jean-Paul II, le pape polonais ?
En effet, le texte de l'appel commun, négocié pendant trois ans, se compose de trois chapitres : Dialogue et réconciliation – Passé dans la perspective de l'avenir – Ensemble face à de nouveaux défis.
Il est révolutionnaire et courageux pour certains, dont moi-même, et insuffisant pour d'autres, car il ne règle pas tout. Chaque mot a son poids, aussi a-t-on préféré éviter d'inventorier épisodes historiques et plaintes mutuelles et les laisser aux chercheurs. D'autres regrettent que le document ne se réfère qu'aux fidèles, laisse à l'écart les non croyants et favorise un enseignement moral trop strict. Enfin, certains craignent que le rapprochement entre les frères ennemis ne se soit fait au dessus des têtes des Ukrainiens, Biélorussiens et autres voisins. En trois pages nos évêques indiquent, en revanche, un vaste programme de réconciliation à accomplir entre les deux peuples. S'avançant sur un chemin si difficile, ou tant des plaies restent encore ouvertes, ils trouvent les mots les plus simples et les plus justes en les empruntant à la prière commune à tous les chrétiens: pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Ce qu'ils proposent n'est pas un simple accommodement, mais un changement mental. SUITE Le Monde
Il est difficile de ne pas voir d'emblée dans cette initiative l'influence directe de la pensée de Jean Paul II. Dès le début de son pontificat, commencé en pleine guerre froide, le pape slave considérait l'Orient et l'Occident comme les deux poumons du corps de l'Église et appelait celle-ci à respirer avec ses deux poumons. L'ancien Premier ministre polonais Tadeusz Mazowiecki estime que cette expression se rapporte à la division du christianisme, tandis que notre interprétation a été, à tort, limitée à la division de l'Europe décidée à Yalta. "Pour nous, les Polonais", dit-il, "les habitants de l'Europe centrale étaient plus attachés à l'Occident, même si nous étions aussi liés à la culture orientale.
Le pape nous appelait à respirer avec nos deux expériences, y compris celle où nous étions de l'autre côté. Mais l'expression choisie par le pape va plus loin: elle se rapporte d'abord à la situation de l'Église, à sa division. Sans doute ce problème doit-il être résolu plus largement: au niveau politique, culturel et spirituel". Il faut retenir que l'appel des évêques apporte une réponse qui embrasse ces deux dimensions, œcuménique, entre les catholiques et orthodoxes, et nationale, entre les Polonais et les Russes. Déjà difficile à imaginer, le rapprochement polono-russe peut-il créer l'opportunité de progresser dans le dialogue interconfessionnel ? En ajoutant, à quatre siècles d'un voisinage troublé, les mille années de la fracture de schisme ? Ce rapprochement ne serait-il pas le plus bel hommage à Jean-Paul II, le pape polonais ?
En effet, le texte de l'appel commun, négocié pendant trois ans, se compose de trois chapitres : Dialogue et réconciliation – Passé dans la perspective de l'avenir – Ensemble face à de nouveaux défis.
Il est révolutionnaire et courageux pour certains, dont moi-même, et insuffisant pour d'autres, car il ne règle pas tout. Chaque mot a son poids, aussi a-t-on préféré éviter d'inventorier épisodes historiques et plaintes mutuelles et les laisser aux chercheurs. D'autres regrettent que le document ne se réfère qu'aux fidèles, laisse à l'écart les non croyants et favorise un enseignement moral trop strict. Enfin, certains craignent que le rapprochement entre les frères ennemis ne se soit fait au dessus des têtes des Ukrainiens, Biélorussiens et autres voisins. En trois pages nos évêques indiquent, en revanche, un vaste programme de réconciliation à accomplir entre les deux peuples. S'avançant sur un chemin si difficile, ou tant des plaies restent encore ouvertes, ils trouvent les mots les plus simples et les plus justes en les empruntant à la prière commune à tous les chrétiens: pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Ce qu'ils proposent n'est pas un simple accommodement, mais un changement mental. SUITE Le Monde
Phocas de Sinope, appelé parfois Phocas le jardinier, est un martyr reconnu saint par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe.
Saint Phocas naquit dans la ville de Sinope, au bord de la mer Noire, d'un père nommé Pamphile, constructeur de bateaux, et d'une mère nommée Marie. Dès qu'il sortit de l'erreur païenne, Dieu lui accorda la grâce d'accomplir des miracles. Il devint évêque de Sinope et amena, tant par ses paroles que par ses miracles, de nombreux païens à la vraie foi.
Les premières traces de son nom sont présentes dans les écrits d'Astérios d'Amasée (vers 400). En grec ancien, Phocas signifie phoque, ce qui explique peut-être que Saint Phocas soit le saint patron des marins et pêcheurs. Selon la tradition, les marins mettent de côté une part de chaque plat, appelée la portion de Saint Phocas. Cette portion est vendue à un des voyageurs, et le prix est remis au capitaine. De retour au port, l'argent est distribué aux pauvres en remerciement d'être rentrés sains et saufs. Cette tradition dérive probablement d'une tradition plus ancienne de la mer Noire basée sur l'esprit invisible de Klabautermann
Saint Phocas naquit dans la ville de Sinope, au bord de la mer Noire, d'un père nommé Pamphile, constructeur de bateaux, et d'une mère nommée Marie. Dès qu'il sortit de l'erreur païenne, Dieu lui accorda la grâce d'accomplir des miracles. Il devint évêque de Sinope et amena, tant par ses paroles que par ses miracles, de nombreux païens à la vraie foi.
Les premières traces de son nom sont présentes dans les écrits d'Astérios d'Amasée (vers 400). En grec ancien, Phocas signifie phoque, ce qui explique peut-être que Saint Phocas soit le saint patron des marins et pêcheurs. Selon la tradition, les marins mettent de côté une part de chaque plat, appelée la portion de Saint Phocas. Cette portion est vendue à un des voyageurs, et le prix est remis au capitaine. De retour au port, l'argent est distribué aux pauvres en remerciement d'être rentrés sains et saufs. Cette tradition dérive probablement d'une tradition plus ancienne de la mer Noire basée sur l'esprit invisible de Klabautermann
Selon la tradition chrétienne, Phocas était un jardinier vivant à Sinope, au bord de la mer Noire en Turquie, qui nourrissait les pauvres avec ses récoltes et qui a aidé des chrétiens persécutés
Un jour, Dieu lui révéla que le moment du Martyre était venu: «Une coupe a été préparée pour toi, tu dois maintenant la boire». Il comparut devant le gouverneur Africanus et confessa avec audace sa Foi au Christ vrai Dieu et vrai homme. Comme Africanus avait blasphémé le Nom du Christ et fait torturer le Saint, il y eut un tremblement de terre. Le gouverneur mourut. Mais, à la demande de sa femme, le Saint, miséricordieux, le releva par sa prière. Il fut conduit à l'empereur qui le fit écorcher puis jeter dans un bain surchauffé, où le Saint remit son âme à Dieu.
Après sa mort, Phocas fit encore de nombreux miracles. Au cours des persécutions ordonnées par l'empereur
Un jour, Dieu lui révéla que le moment du Martyre était venu: «Une coupe a été préparée pour toi, tu dois maintenant la boire». Il comparut devant le gouverneur Africanus et confessa avec audace sa Foi au Christ vrai Dieu et vrai homme. Comme Africanus avait blasphémé le Nom du Christ et fait torturer le Saint, il y eut un tremblement de terre. Le gouverneur mourut. Mais, à la demande de sa femme, le Saint, miséricordieux, le releva par sa prière. Il fut conduit à l'empereur qui le fit écorcher puis jeter dans un bain surchauffé, où le Saint remit son âme à Dieu.
Après sa mort, Phocas fit encore de nombreux miracles. Au cours des persécutions ordonnées par l'empereur
Traduction Elena Lavanant
La question de la participation des prêtres aux campagnes politiques et aux élections fut une nouvelle fois soulevée à la réunion du Saint Synode de l’Eglise Orthodoxe Russe. Les médias sont divisés dans leur interprétation de la décision du Synode : finalement, qu’est-ce qui a été arrêté ?
1. Il est interdit de participer aux élections
La décision du Concile des évêques de 1997 et les « Fondements de la conception sociale » de l’Eglise Orthodoxe Russe stipulent qu’il est strictement interdit aux hommes d’Eglise de présenter leur candidature aux élections à tout organe d’autorité publique de tout niveau, ainsi que d’être membre de toute organisation politique. « La participation des évêques et des prêtres à toute campagne électorale, ainsi que leur adhésion à toute association politique dont les statuts prévoient la présentation de candidatures à toute fonction publique élective de tout niveau est considérée comme inadmissible ».
La question de la participation des prêtres aux campagnes politiques et aux élections fut une nouvelle fois soulevée à la réunion du Saint Synode de l’Eglise Orthodoxe Russe. Les médias sont divisés dans leur interprétation de la décision du Synode : finalement, qu’est-ce qui a été arrêté ?
1. Il est interdit de participer aux élections
La décision du Concile des évêques de 1997 et les « Fondements de la conception sociale » de l’Eglise Orthodoxe Russe stipulent qu’il est strictement interdit aux hommes d’Eglise de présenter leur candidature aux élections à tout organe d’autorité publique de tout niveau, ainsi que d’être membre de toute organisation politique. « La participation des évêques et des prêtres à toute campagne électorale, ainsi que leur adhésion à toute association politique dont les statuts prévoient la présentation de candidatures à toute fonction publique élective de tout niveau est considérée comme inadmissible ».
2. Il est interdit non seulement de participer aux élections, mais aussi de remplir toute fonction dans un parti politique
La décision du Saint Synode du 4 octobre 2012 durcit encore cette disposition : il est interdit de participer aux élections, mais également d’adhérer à des partis ou d’y occuper des postes de consultants (rappelons qu’en 2012 le prêtre Jean Okhlobystine a commencé à collaborer avec le parti « Juste Cause » en qualité de consultant).
De même, un prêtre ne peut en aucun cas remplir quelque fonction que ce soit ou occuper un poste dans un parti, nonobstant le fait que cela puisse supposer un travail sur des bases professionnelles, ou l’adhésion à un parti.
3. Dans le cas de nécessité impérieuse dans l’intérêt de l’Eglise
Le Concile des évêques de 2011 a adopté le document intitulé « Pratique des déclarations et actes des hiérarques, du clergé et des laïques lors des campagnes électorales. Problème de la présentation par les hommes d’Eglise de leurs candidatures à des élections », conformément auquel, pour des considérations de nécessité impérieuse dans l’intérêt de l’Eglise, la participation des hommes d’Eglise aux élections à des organes du pouvoir étatique devient possible.
La nécessité impérieuse dans l’intérêt de l’Eglise apparaît périodiquement, par exemple, en Ukraine : un prêtre schismatique, en soutane et avec une croix, participe à des élections, et certaines personnes, sans se poser de questions, votent pour « le père ». Dans cette situation l’Eglise peut autoriser la participation aux élections, mais uniquement après approbation par le Synode. « Il ne serait pas raisonnable de laisser les organes de pouvoir électifs, qui embarrassaient très souvent l’Eglise orthodoxe canonique, sans la présence de ses prêtres », explique l’archiprêtre Vsévolod Tchapline.
4. Durcissement de la procédure de la participation aux élections
Le 4 octobre 2012, le Saint Synode a en fait compliqué la procédure d’obtention de l'autorisation à participer aux élections. Si les documents précédents mentionnaient la seule autorisation du Synode, désormais il impose toute une procédure : la bénédiction doit être donnée par écrit, avant son obtention il est formellement interdit de présenter sa candidature, puis le Synode peut à tout moment retirer sa bénédiction. Le postulant doit respecter la procédure suivante :
• Il doit présenter sa demande adressée au Patriarche et au Saint Synode, ou au Synode de l’Eglise autocéphale, avec justification de la nécessité de se présenter aux élections à tel ou tel organe législatif ou exécutif, tout en précisant quels groupes non confessionnels ou schismatiques projettent, et de quelle manière, d’utiliser cet organe dans leur lutte contre l’Eglise Orthodoxe.
• La demande doit être présentée impérativement avant le démarrage de la campagne électorale.
• Le postulant doit attendre la bénédiction écrite du Patriarche et du Saint Synode, ou du Synode de l’Eglise autocéphale.
• Dans le cas où le Patriarche et le Saint Synode ou le Synode de l’Eglise autocéphale considèrent comme inadmissible l’activité d’un clerc dans la fonction à laquelle il a été élu, l’Autorité Supérieure peut retirer sa bénédiction.
Ainsi, le Saint Synode a confirmé la stricte interdiction aux prêtres de participer aux élections, a interdit toute participation à l’activité des partis politiques et a durci la procédure d’obtention d’une autorisation en cas de nécessité impérieuse dans l’intérêt de l’Eglise.
Pravoslavie i Mir
Священники и выборы — разрешено или запрещено?
Le 4 octobre 2012, à la résidence patriarcale et synodale du monastère Saint-Daniel, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a présidé l’ouverture d’une séance régulière du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe.
Sont membres permanents du Saint Synode : le métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine ; le métropolite Vladimir de Saint-Pétersbourg et de Ladoga ; le métropolite Philarète de Minsk et de Sloutsk, exarque patriarcal de toute la Biélorussie ; le métropolite Juvénal de Kroutitsy et de Kolomna ; le métropolite Vladimir de Kichinev et de toute la Moldavie ; le métropolite Barsonuphe de Saransk et de Mordovie, chancelier du Patriarcat de Moscou ; le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.
Sont membres permanents du Saint Synode : le métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine ; le métropolite Vladimir de Saint-Pétersbourg et de Ladoga ; le métropolite Philarète de Minsk et de Sloutsk, exarque patriarcal de toute la Biélorussie ; le métropolite Juvénal de Kroutitsy et de Kolomna ; le métropolite Vladimir de Kichinev et de toute la Moldavie ; le métropolite Barsonuphe de Saransk et de Mordovie, chancelier du Patriarcat de Moscou ; le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.
Une décision du Saint Synode datée du 5 octobre 2011 admettait au nombre des membres permanents du Saint-Synode le métropolite Alexandre d’Astana et du Kazakhstan et le métropolite Vincent de Tachkent et de l’Ouzbekistan, décision qui devra être confirmée par le Concile épiscopal.
Sont invités à la session d’hiver (septembre-février) 2012-2013 le métropolite Vladimir d’Omsk et de Tauride ; le métropolite Benjamin de Penza et de Nijny Lomov ; l’archevêque Marc de Khoutsk et de Vinogradov ; l’archevêque Simon de Mourmansk et de Montchegorsk ; l’évêque Savva de Tiraspol et de Doubossary.
Ouvrant la séance, le Primat de l’Église orthodoxe russe a prononcé un discours d’introduction :
« Je salue cordialement tous les membres du Saint Synode, permanents et temporaires. C’est aujourd’hui notre avant-dernière réunion de l’année, le début de la saison automne-hiver. J’aimerais saluer plus particulièrement les nouveaux membres temporaires du Saint Synode qui nous ont rejoint pour cette session. Nous continuerons le travail effectué durant toute l’année, y compris l’érection de nouveaux diocèses, l’ouverture de métropoles, la résolution d’importantes question d’encadrement.
Aujourd’hui nous aurons à examiner un certain nombre de questions : il nous faudra pourvoir aux vacances sur les sièges épiscopaux ouverts dans les régions de la Fédération de Russie et discuter également de la création de deux nouvelles métropoles sur le territoire russe.
A l’ordre du jour nous avons également l’appréciation et l’examen de différents aspects des voyages du Patriarche, y compris à l’étranger. SUITE MOSPAT
Sont invités à la session d’hiver (septembre-février) 2012-2013 le métropolite Vladimir d’Omsk et de Tauride ; le métropolite Benjamin de Penza et de Nijny Lomov ; l’archevêque Marc de Khoutsk et de Vinogradov ; l’archevêque Simon de Mourmansk et de Montchegorsk ; l’évêque Savva de Tiraspol et de Doubossary.
Ouvrant la séance, le Primat de l’Église orthodoxe russe a prononcé un discours d’introduction :
« Je salue cordialement tous les membres du Saint Synode, permanents et temporaires. C’est aujourd’hui notre avant-dernière réunion de l’année, le début de la saison automne-hiver. J’aimerais saluer plus particulièrement les nouveaux membres temporaires du Saint Synode qui nous ont rejoint pour cette session. Nous continuerons le travail effectué durant toute l’année, y compris l’érection de nouveaux diocèses, l’ouverture de métropoles, la résolution d’importantes question d’encadrement.
Aujourd’hui nous aurons à examiner un certain nombre de questions : il nous faudra pourvoir aux vacances sur les sièges épiscopaux ouverts dans les régions de la Fédération de Russie et discuter également de la création de deux nouvelles métropoles sur le territoire russe.
A l’ordre du jour nous avons également l’appréciation et l’examen de différents aspects des voyages du Patriarche, y compris à l’étranger. SUITE MOSPAT
Traduction Elena Tastevin
Pour ceux qui vivent dans le monde du silence c’est souvent la seule possibilité de s’initier au chemin spirituel, démêler ses propres problèmes et recevoir un soutien moral. Le nombre de programmes de réhabilitation pour les malentendants est dérisoire. Nicolas Sokolov, psychologue et chef du centre de catéchisation pour les sourds et les malentendants auprès de la cathédrale de la Protection de la Vierge, a raconté au site « Education et Orthodoxie » les particularités du cheminement spirituel des malentendants.
Nous avons eu l’idée de célébrer la liturgie pour les personnes sourdes et malentendantes il y a 8 ans lorsqu’une jeune femme sourde est venue dans la cathédrale de la Protection de la Vierge pour se faire baptiser.Aucun clerc n’a pu lui parler du baptême, elle ne comprenait rien à ce qu’on lui disait. On s’est alors adressé au psychologue Nicolas Sokolov. Ainsi, cette jeune femme lorsque baptisée est devenue la première fidèle de la paroisse orthodoxe des personnes sourdes et malentendantes.
Pour ceux qui vivent dans le monde du silence c’est souvent la seule possibilité de s’initier au chemin spirituel, démêler ses propres problèmes et recevoir un soutien moral. Le nombre de programmes de réhabilitation pour les malentendants est dérisoire. Nicolas Sokolov, psychologue et chef du centre de catéchisation pour les sourds et les malentendants auprès de la cathédrale de la Protection de la Vierge, a raconté au site « Education et Orthodoxie » les particularités du cheminement spirituel des malentendants.
Nous avons eu l’idée de célébrer la liturgie pour les personnes sourdes et malentendantes il y a 8 ans lorsqu’une jeune femme sourde est venue dans la cathédrale de la Protection de la Vierge pour se faire baptiser.Aucun clerc n’a pu lui parler du baptême, elle ne comprenait rien à ce qu’on lui disait. On s’est alors adressé au psychologue Nicolas Sokolov. Ainsi, cette jeune femme lorsque baptisée est devenue la première fidèle de la paroisse orthodoxe des personnes sourdes et malentendantes.
Aujourd’hui la paroisse compte environ 40 personnes. Ce n’est, certes,pas beaucoup. Plusieurs années passent du moment où une personne sourde vient à l’église pour la première fois jusqu’à ce qu’elle ressente le besoin de vivre de la vie de l’église, de se confesser, de communier, de jeûner.
Aujourd’hui dans la cathédrale de la Protection de la Vierge les liturgies sont traduites. De plus, la paroisse organise des cours de catéchisme pour des adultes sourds, des cours de langue gestuelle et des pèlerinages. Un service d’assistance est mis en place pour seconder les personnes sourdes âgées, malades et solitaires.
Nous avons été les premiers dans les régions au-delà de l’Oural . Mise à part Novossibirsk, la catéchèse des personnes sourdes et malentendantes était proposée à l’époque uniquement à Saint-Pétersbourg, Moscou et Ekaterinbourg. En 2005 nous avons organisé à Novossibirsk la première conférence interrégionale d’apprentissage ainsi que nombre de séminaires pour le clergé, les séminaristes et les interprètes en langue des signes. Cela a contribué à la mise en place de centres orthodoxes pour les sourds à Tomsk, Krasnoïarsk, Barnaul, la région d’Irkoutsk et Oulan-Oude.
Malgré 10 d’expérience de catéchèse des sourds, nous avons malheureusement, beaucoup de problèmes irrésolus. D’abord, nous avons un manque d’interprètes gestuels. Outre la traduction des offcices il faut aussi traduire les cours de catéchisme, organiser des activités pour les enfants et les jeunes malentendants. Nous envisageons d’inaugurer un centre orthodoxe pour les sourds sur la rive gauche de Novossibirsk et lancer des émissions sur des sujets moraux et spirituels avec interprétation gestuelle ou sous-titres à la télévision de Novossibirsk. Actuellement, les personnes souffrant de surdité sont privées de cette possibilité.
Pravoslavie.ru В Новосибирске проводят единственные за Уралом богослужения для глухих
Aujourd’hui dans la cathédrale de la Protection de la Vierge les liturgies sont traduites. De plus, la paroisse organise des cours de catéchisme pour des adultes sourds, des cours de langue gestuelle et des pèlerinages. Un service d’assistance est mis en place pour seconder les personnes sourdes âgées, malades et solitaires.
Nous avons été les premiers dans les régions au-delà de l’Oural . Mise à part Novossibirsk, la catéchèse des personnes sourdes et malentendantes était proposée à l’époque uniquement à Saint-Pétersbourg, Moscou et Ekaterinbourg. En 2005 nous avons organisé à Novossibirsk la première conférence interrégionale d’apprentissage ainsi que nombre de séminaires pour le clergé, les séminaristes et les interprètes en langue des signes. Cela a contribué à la mise en place de centres orthodoxes pour les sourds à Tomsk, Krasnoïarsk, Barnaul, la région d’Irkoutsk et Oulan-Oude.
Malgré 10 d’expérience de catéchèse des sourds, nous avons malheureusement, beaucoup de problèmes irrésolus. D’abord, nous avons un manque d’interprètes gestuels. Outre la traduction des offcices il faut aussi traduire les cours de catéchisme, organiser des activités pour les enfants et les jeunes malentendants. Nous envisageons d’inaugurer un centre orthodoxe pour les sourds sur la rive gauche de Novossibirsk et lancer des émissions sur des sujets moraux et spirituels avec interprétation gestuelle ou sous-titres à la télévision de Novossibirsk. Actuellement, les personnes souffrant de surdité sont privées de cette possibilité.
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Les évêques orthodoxes de France ont tenu leur réunion de rentrée ce mardi 2 octobre au siège de l’Assemblée sous la présidence du métropolite Emmanuel. Plusieurs sujets étaient à l'ordre du jour de cette rencontre notamment la situation au Moyen Orient et particulièrement en Syrie, pays meurtri par les violences qui se déroulent sur son territoire, les modifications fondamentales que compte apporter le gouvernement français à la conception du mariage civil, et la question des atteintes aux symboles et référents des religions." Pour lire ce communiqué, cliquez ici.
Orthodoxie.com
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Traduction pour "Parlons d'orthodoxie" Elena Tastevin
Une fois à Jérusalem un pèlerin et un habitant du pays se sont mis à converser amicalement. L’arabe et le pèlerin européen ont évoqué les différences entre les personnes de l’Est et de l’Ouest. L’arabe a exprimé une observation curieuse : « Les hommes de l’Ouest aiment rire mais ils ne savent pas se réjouir ».
Cette remarque est très importante. Un regard extérieur nous révèle ce que nous n’apercevons plus nous-mêmes : le rire s’est pour nous substitué à la joie. Or, ils n’ont pas la même valeur.
Le rire et la joie ne sont pas équivalents. Le rire n’est qu’une manifestation de la joie. Il arrive souvent qu’un homme rit comme s’il était heureux, tant son sourire est bien travaillé. Ses yeux restent, pourtant, tristes. Le rire n’est pas la manifestation unique de la joie. A part le rire, la joie se révèle dans un sourire modeste, une chanson joyeuse, une parole encourageante, un éclat dans les yeux, un geste d’amitié et même dans des larmes. La joie avec des larmes aux yeux.
Une fois à Jérusalem un pèlerin et un habitant du pays se sont mis à converser amicalement. L’arabe et le pèlerin européen ont évoqué les différences entre les personnes de l’Est et de l’Ouest. L’arabe a exprimé une observation curieuse : « Les hommes de l’Ouest aiment rire mais ils ne savent pas se réjouir ».
Cette remarque est très importante. Un regard extérieur nous révèle ce que nous n’apercevons plus nous-mêmes : le rire s’est pour nous substitué à la joie. Or, ils n’ont pas la même valeur.
Le rire et la joie ne sont pas équivalents. Le rire n’est qu’une manifestation de la joie. Il arrive souvent qu’un homme rit comme s’il était heureux, tant son sourire est bien travaillé. Ses yeux restent, pourtant, tristes. Le rire n’est pas la manifestation unique de la joie. A part le rire, la joie se révèle dans un sourire modeste, une chanson joyeuse, une parole encourageante, un éclat dans les yeux, un geste d’amitié et même dans des larmes. La joie avec des larmes aux yeux.
Notre société est marquée par un excès de rire et un manque de joie.
Le rire est souvent grossier. L’industrie du divertissement nous sert des sarcasmes empoisonnés, des moqueries envieuses, une bouffonnerie scabreuse et des velléités de se moquer même des choses les plus saintes. L’humour raffiné, l’ironie mesurée et les aphorismes sont rares car souvent censurés.Mais que faisons-nous nous-mêmes ? Des plaisanteries dans l’internet sont méchantes, voire pécheresses. Un jeune a essayé d’accomplir un truc impressionnant sur sa planche à roulettes mais a échoué s’étant cassé la jambe et criant de douleur. « Les amis » le filmaient en plaisantant au lieu d’appeler une ambulance.
Si je télécharge ce film en ajoutant un commentaire persifleur sur le jeune, il est certain, que je réponde devant Dieu pour avoir ri sans discernement en me moquant du sang d’autrui.
D’autre part, si je suis maladivement vaniteux et me prends trop au sérieux, rire de moi-même, avoir conscience de mon ambition , de ma fausse grandeur et de mon « moi » réel serait un grand pas. Si je vois mon propre narcissisme, ma taille réelle en riant de bon cœur de mon orgueil démesuré j’avance dans le sens du repentir. Si de plus, je ne m’offense pas quand ma femme ou mon ami rit de ma vanité je m’approche de l’humilité. La désillusion à son propre égard s’exprime parfois dans le rire bien que plus souvent elle suscite des larmes. Des larmes suscitées par propres péchés engendrent la joie, la tristesse selon Dieu se transforme en joie. Toute l’Eglise fait ce cheminement chaque année. A quelle époque ? La désillusion à son propre égard s’exprime parfois dans le rire bien que plus souvent elle suscite des larmes.
Pendant le carême nous demeurons dans la tristesse du repentir, l’affliction de la semaine de la Passion, pour nous réjouir du Jésus Christ, Vainqueur du péché et de la mort à Pâques. Notre fête principale, Pâques, est un véritable triomphe universel. Jésus l’a prédit aux apôtres : « vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie » (Jn.16, 20).
Dans l’Evangile Jésus n’a jamais ri, au contraire, il a versé des larmes par amour envers Lazare décédé. Certains en font une conclusion : suivons le Seigneur, pleurons au lieu de rire. Et ils s’immergent dans le deuil et se vêtent en noir, même pour Pâques. En effet, Jésus n’a jamais ri dans le Nouveau Testament mais il se réjouissait. « Il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Luc 10, 21).
Dans l’Evangile Jésus n’a jamais ri, au contraire, il a versé des larmes par amour envers Lazare décédé.
Certains en font une conclusion : suivons le Seigneur, pleurons au lieu de rire. Et ils s’immergent dans le deuil et se vêtent en noir, même pour Pâques. En effet, Jésus n’a jamais ri dans le Nouveau Testament mais il se réjouissait. « Il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Luc 10, 21).
Et Jésus encourage ses disciples au vue des persécutions des chrétiens : « Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez… Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront…à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d’allégresse, car voici que votre récompense sera grande dans le ciel... Malheureux, vous qui riez maintenant ! Car vous connaîtrez le deuil et les larmes (Luc 6 , 21, 22-23, 25). Ainsi, Jésus ne réprouve pas le rire lui-même. Et les Saints Pères le confirment. Selon saint Philarète de Moscou, « si l’on réprouvait tout le monde pour le rire ici-bas, il n’y aurait personne à qui offrir la béatitude pour les larmes. Ainsi, « ceux qui rient » dans l’Evangile sont des personnes qui se laissent aller au plaisir sensuel… De même que des larmes ne signifient pas toujours le repentir car les fauves pleurent aussi ». L’Evangile réprouve le rire qui exprime une passion pour les plaisirs.
Des personnes spirituelles vivent la rencontre avec Jésus avec jubilation. En parlant de Jésus, Jean le Précurseur, prédicateur du repentir et grand ascète, évoque la joie qui le remplit (Jean 3, 29). « Notre joie » est la salutation que l’Eglise adresse à la Vierge en la priant de protéger tout le monde par son linceul. Jésus donne à ses ouailles la joie qui prime sur toutes les afflictions. L’apôtre écrit à Corinthe : « Je suis comblé de consolation ; je surabonde de joie dans toute notre tribulation » (2 Cor.7 , 4).
Mais revenons au rire.
L’apôtre dit que « les grossièretés, les inepties, les facéties : tout cela ne convient guère ; faites entendre plutôt des actions de grâce » (Ephésiens 5, 4). L’apôtre oppose des facéties à l’action de grâce sans évoquer le rire et le deuil à vie.
On se demande, certes, comment se réjouir alors que de mauvaises nouvelles et bien d’autres raisons incitent à se laisser aller au chagrin. L’apôtre dit : « les facéties : cela ne convient guère ; faîtes entendre plutôt des actions de grâce ». La reconnaissance remplira notre cœur d’une vraie joie. Ce ne sont pas les inepties des humoristes professionnels qui la feront jaillir. Et le chrétien pourrait percevoir l’action de grâce comme un exercice spirituel.
On sait qu’il faut accomplir des exercices spirituels et notamment celui du repentir. Quand cet exercice est fait « correctement », l’homme voit mieux ses péchés, il se confesse et le Seigneur le pardonne. Et l’homme repenti remercie Dieu pour sa grâce, générosité et amour. L’action de grâce et la joie ne contredisent pas l’esprit du repentir.
Comment faire pour susciter la joie en nous ?
Des spirituels expérimentés se réfèrent au commandement d’aimer Dieu ainsi que son prochain. Si le cœur est dépourvu de cet amour de Jésus, il faut se forcer à accomplir les œuvres de l’amour. Une telle contrainte ascétique réveillera l’amour elle-même. L’amour est similaire au feu, il s’éteint sans bonnes œuvres. Les œuvres de l’amour sont un secours actif au bien-aimé, une attitude attentive, une douceur dans la parole et la compassion. Il est possible de se contraindre à faire des œuvres de la joie et la joie viendra.
Mieux vaut ne pas faire semblant d’être heureux car l’hypocrisie ne nous convient pas. On peut se frayer le chemin vers la joie à travers des œuvres de la joie. Quelles œuvres ? Remercier Dieu pour avoir eu la possibilité de se confesser. Le repentir n’est pas une dure obligation ennuyeuse mais une opportunité heureuse de rompre avec des péchés. Un repentir sincère nous révèle la miséricorde de Dieu et la joie humaine tant désirée. Chaque jour on remercie Dieu pour le pain quotidien, pour le repos, le début d’un nouveau jour, pour la guérison et pour tout le bien dans notre vie. En rendant grâce à Dieu nous découvrons la joie.
On peut aussi trouver l’occasion de faire plaisir à une autre personne. Réjouie, elle répandrait alors de tels rayons de joie qu’ils auraient réchauffés le cœur de tout le monde autour. Et il faut remercier Dieu pour la bonne œuvre car elle le don du Créateur. Si nous rendons grâce à Dieu pour tout le bien dans notre vie, elle sera pleine de joie et de lumière.
Réjouissons-nous en Seigneur, le Christ est ressuscité !
père Pavel Serjantov
PRAVOSLAVIE.ru
Le rire est souvent grossier. L’industrie du divertissement nous sert des sarcasmes empoisonnés, des moqueries envieuses, une bouffonnerie scabreuse et des velléités de se moquer même des choses les plus saintes. L’humour raffiné, l’ironie mesurée et les aphorismes sont rares car souvent censurés.Mais que faisons-nous nous-mêmes ? Des plaisanteries dans l’internet sont méchantes, voire pécheresses. Un jeune a essayé d’accomplir un truc impressionnant sur sa planche à roulettes mais a échoué s’étant cassé la jambe et criant de douleur. « Les amis » le filmaient en plaisantant au lieu d’appeler une ambulance.
Si je télécharge ce film en ajoutant un commentaire persifleur sur le jeune, il est certain, que je réponde devant Dieu pour avoir ri sans discernement en me moquant du sang d’autrui.
D’autre part, si je suis maladivement vaniteux et me prends trop au sérieux, rire de moi-même, avoir conscience de mon ambition , de ma fausse grandeur et de mon « moi » réel serait un grand pas. Si je vois mon propre narcissisme, ma taille réelle en riant de bon cœur de mon orgueil démesuré j’avance dans le sens du repentir. Si de plus, je ne m’offense pas quand ma femme ou mon ami rit de ma vanité je m’approche de l’humilité. La désillusion à son propre égard s’exprime parfois dans le rire bien que plus souvent elle suscite des larmes. Des larmes suscitées par propres péchés engendrent la joie, la tristesse selon Dieu se transforme en joie. Toute l’Eglise fait ce cheminement chaque année. A quelle époque ? La désillusion à son propre égard s’exprime parfois dans le rire bien que plus souvent elle suscite des larmes.
Pendant le carême nous demeurons dans la tristesse du repentir, l’affliction de la semaine de la Passion, pour nous réjouir du Jésus Christ, Vainqueur du péché et de la mort à Pâques. Notre fête principale, Pâques, est un véritable triomphe universel. Jésus l’a prédit aux apôtres : « vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie » (Jn.16, 20).
Dans l’Evangile Jésus n’a jamais ri, au contraire, il a versé des larmes par amour envers Lazare décédé. Certains en font une conclusion : suivons le Seigneur, pleurons au lieu de rire. Et ils s’immergent dans le deuil et se vêtent en noir, même pour Pâques. En effet, Jésus n’a jamais ri dans le Nouveau Testament mais il se réjouissait. « Il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Luc 10, 21).
Dans l’Evangile Jésus n’a jamais ri, au contraire, il a versé des larmes par amour envers Lazare décédé.
Certains en font une conclusion : suivons le Seigneur, pleurons au lieu de rire. Et ils s’immergent dans le deuil et se vêtent en noir, même pour Pâques. En effet, Jésus n’a jamais ri dans le Nouveau Testament mais il se réjouissait. « Il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Luc 10, 21).
Et Jésus encourage ses disciples au vue des persécutions des chrétiens : « Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez… Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront…à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d’allégresse, car voici que votre récompense sera grande dans le ciel... Malheureux, vous qui riez maintenant ! Car vous connaîtrez le deuil et les larmes (Luc 6 , 21, 22-23, 25). Ainsi, Jésus ne réprouve pas le rire lui-même. Et les Saints Pères le confirment. Selon saint Philarète de Moscou, « si l’on réprouvait tout le monde pour le rire ici-bas, il n’y aurait personne à qui offrir la béatitude pour les larmes. Ainsi, « ceux qui rient » dans l’Evangile sont des personnes qui se laissent aller au plaisir sensuel… De même que des larmes ne signifient pas toujours le repentir car les fauves pleurent aussi ». L’Evangile réprouve le rire qui exprime une passion pour les plaisirs.
Des personnes spirituelles vivent la rencontre avec Jésus avec jubilation. En parlant de Jésus, Jean le Précurseur, prédicateur du repentir et grand ascète, évoque la joie qui le remplit (Jean 3, 29). « Notre joie » est la salutation que l’Eglise adresse à la Vierge en la priant de protéger tout le monde par son linceul. Jésus donne à ses ouailles la joie qui prime sur toutes les afflictions. L’apôtre écrit à Corinthe : « Je suis comblé de consolation ; je surabonde de joie dans toute notre tribulation » (2 Cor.7 , 4).
Mais revenons au rire.
L’apôtre dit que « les grossièretés, les inepties, les facéties : tout cela ne convient guère ; faites entendre plutôt des actions de grâce » (Ephésiens 5, 4). L’apôtre oppose des facéties à l’action de grâce sans évoquer le rire et le deuil à vie.
On se demande, certes, comment se réjouir alors que de mauvaises nouvelles et bien d’autres raisons incitent à se laisser aller au chagrin. L’apôtre dit : « les facéties : cela ne convient guère ; faîtes entendre plutôt des actions de grâce ». La reconnaissance remplira notre cœur d’une vraie joie. Ce ne sont pas les inepties des humoristes professionnels qui la feront jaillir. Et le chrétien pourrait percevoir l’action de grâce comme un exercice spirituel.
On sait qu’il faut accomplir des exercices spirituels et notamment celui du repentir. Quand cet exercice est fait « correctement », l’homme voit mieux ses péchés, il se confesse et le Seigneur le pardonne. Et l’homme repenti remercie Dieu pour sa grâce, générosité et amour. L’action de grâce et la joie ne contredisent pas l’esprit du repentir.
Comment faire pour susciter la joie en nous ?
Des spirituels expérimentés se réfèrent au commandement d’aimer Dieu ainsi que son prochain. Si le cœur est dépourvu de cet amour de Jésus, il faut se forcer à accomplir les œuvres de l’amour. Une telle contrainte ascétique réveillera l’amour elle-même. L’amour est similaire au feu, il s’éteint sans bonnes œuvres. Les œuvres de l’amour sont un secours actif au bien-aimé, une attitude attentive, une douceur dans la parole et la compassion. Il est possible de se contraindre à faire des œuvres de la joie et la joie viendra.
Mieux vaut ne pas faire semblant d’être heureux car l’hypocrisie ne nous convient pas. On peut se frayer le chemin vers la joie à travers des œuvres de la joie. Quelles œuvres ? Remercier Dieu pour avoir eu la possibilité de se confesser. Le repentir n’est pas une dure obligation ennuyeuse mais une opportunité heureuse de rompre avec des péchés. Un repentir sincère nous révèle la miséricorde de Dieu et la joie humaine tant désirée. Chaque jour on remercie Dieu pour le pain quotidien, pour le repos, le début d’un nouveau jour, pour la guérison et pour tout le bien dans notre vie. En rendant grâce à Dieu nous découvrons la joie.
On peut aussi trouver l’occasion de faire plaisir à une autre personne. Réjouie, elle répandrait alors de tels rayons de joie qu’ils auraient réchauffés le cœur de tout le monde autour. Et il faut remercier Dieu pour la bonne œuvre car elle le don du Créateur. Si nous rendons grâce à Dieu pour tout le bien dans notre vie, elle sera pleine de joie et de lumière.
Réjouissons-nous en Seigneur, le Christ est ressuscité !
père Pavel Serjantov
PRAVOSLAVIE.ru
La liberté est la condition sine qua non de notre salut: homélie le dimanche 30 septembre 2012 à la liturgie au Séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart.
Mc 8, 34 – 9, 1: Le Seigneur dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix et qu’il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera. Et quel avantage l’homme a-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? Que pourrait donner l’homme qui ait la valeur de sa vie ? Car si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les anges saints. » Et il leur disait : « En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Règne de Dieu venu avec puissance ».
Mc 8, 34 – 9, 1: Le Seigneur dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix et qu’il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera. Et quel avantage l’homme a-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? Que pourrait donner l’homme qui ait la valeur de sa vie ? Car si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les anges saints. » Et il leur disait : « En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Règne de Dieu venu avec puissance ».
Lorsque saint Jean Chrysostome commente ces paroles du Seigneur, il est tout admiratif de la liberté que Jésus offre à ses disciples. Ce sont les mots : « Si quelqu’un veut venir à ma suite » qui attirent surtout son attention. Et voici ce qu’il écrit à ce sujet : « Remarquez qu’en disant cela, le Christ ne nous force pas. Il ne dit pas : que vous le vouliez ou non, vous devrez souffrir pour moi. Non, mais que dit-il ? ‘Si quelqu’un veut venir à ma suite’. Je ne force personne, je ne contrains personne ; je laisse la décision à la bonne volonté de chacun. C’est pourquoi je dis : si quelqu’un veut. Je vous invite au bonheur et non pas à une existence mauvaise et pénible, je ne vous appelle pas à vous faire exécuter ou à souffrir ; ces dernières choses, on y contraint, on n’y invite pas. Ce à quoi je vous appelle est suffisamment heureux pour vous y attirer librement. En parlant ainsi, le Christ ne fait que renforcer le désir de ses disciples de le suivre. La contrainte dégoûte. Seul celui qui laisse la liberté à ses auditeurs est attirant. Un appel doux est plus efficace que la plus dure contrainte. C’est pourquoi le Christ dit : ‘si quelqu’un veut me suivre’. Grands sont les dons que je vous accorde, dit-il, ils sont de nature à vous attirer de votre plein gré. Celui qui offre de l’or ou un trésor n’a pas besoin de recourir à la contrainte. Si l’offrande de ces biens matériels ne nécessite pas la violence, combien moins la contrainte est nécessaire à celui qui offre des biens célestes. Si les caractéristiques du bien lui-même ne t’en donnent pas le désir, alors tu n’es pas digne de le recevoir. Et même si tu le reçois, sans le désirer, tu n’en connaîtras pas la valeur. C’est pourquoi le Christ ne nous force pas, mais il nous exhorte avec amour ».
SUITE Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève
SUITE Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève
Une interview de Serge Tchapnine, rédacteur en chef de « La revue du patriarcat de Moscou » (Журнал Московской Патриархии»), professeur à l’université orthodoxe Saint Tikhon, à "Pravoslavie i mir"
La machine à écrire du métropolite Serge (Starogorodsky), le premier rédacteur de la Revue du patriarcat de Moscou (Журнал Московской Патриархии)trône sur le bureau de Serge Tchapnine l’actuel tenant de cette fonction. Nous l’avons rencontré au tournage du documentaire consacré au 80 anniversaire de la revue.
Question : - Comment définir les changements survenus au cours des derniers neuf mois dans les relations entre l’Eglise et la société ?
S.T. : -Nous avons, en novembre 2011, essayé de dresser le bilan de ces vingt années de renaissance qu’a vécu notre Eglise. L’exposition « Rus orthodoxe » a pour ainsi dire parachevé cette période. Hasard ou effet de la Providence ?
La machine à écrire du métropolite Serge (Starogorodsky), le premier rédacteur de la Revue du patriarcat de Moscou (Журнал Московской Патриархии)trône sur le bureau de Serge Tchapnine l’actuel tenant de cette fonction. Nous l’avons rencontré au tournage du documentaire consacré au 80 anniversaire de la revue.
Question : - Comment définir les changements survenus au cours des derniers neuf mois dans les relations entre l’Eglise et la société ?
S.T. : -Nous avons, en novembre 2011, essayé de dresser le bilan de ces vingt années de renaissance qu’a vécu notre Eglise. L’exposition « Rus orthodoxe » a pour ainsi dire parachevé cette période. Hasard ou effet de la Providence ?
Mais une page a été tournée dans l’histoire de cette renaissance des XX-XXI siècles. Comment désigner l’étape qui commence ? Je ne le sais. Tout porte à croire que cette nouvelle étape a vocation à durer pour le moins aussi longtemps. Comme cela est de mise à l’ère numérique il est proposé à l’Eglise de se « re-identifier ». Il nous faut montrer à tous ce qui compte le plus aux yeux des chrétiens, laïcs, clercs, évêques, paroisses et monastères. L’heure du débat est venue.
Au sein de l’Eglise ce débat peut être conduit dans le cadre, récent, de l’Assemblée interconciliaire. Ce projet que nous devons au patriarche Cyrille nous a permis d’instaurer un dialogue en profondeur. L’ouverture et la franchise des discussions en étonnent plus d’un.
Mais il nous faut maintenant pouvoir amorcer un véritable dialogue avec la société. Même les forces libérales dont la disposition à l’égard de l’Eglise est plus que critique ne posent pas que des questions piégées. Il y à des interrogations honnêtes auxquelles on s’attend à des réponses tout aussi honnêtes.
Pourquoi ne pas comparer la situation actuelle à ce qui se produit lorsque quelqu’un éprouve subitement le désir de faire la connaissance de son voisin de pallier ? Une personne avec laquelle nous cohabitons depuis longtemps et que nous connaissons parfaitement d’aspect. Mais nous n’avons pas échangé. Si jusqu’à présent il suffisait d’un « Bonjour », il nous faudrait nous attarder et parler de soi-même. Nous sommes, pour commencer, irrités, voire effrayés. Le souhait de connaître son voisin n’a rien de répréhensible. La rencontre doit donc se faire dans un esprit de bienveillance. Si l’on compare le dialogue Eglise-société avec cette première conversation de voisinage comment ne pas remarquer que nous nous sommes retrouvés dans une situation plus que délicate. « Eux » ont des questions à nous poser alors que, pour l’instant, nous ne sommes pas équipés pour donner des réponses. L’irritation réciproque ne fait que s’en exacerber et les forces nécessaires à la bienveillance mutuelle nous viennent à manquer.
Comment ne pas voir que l’action publique de nombre de ceux qui ont suffisamment d’arrogance pour s’annoncer « orthodoxes » est perçue comme brutale et repoussante. L’agressivité des « activistes orthodoxes » est une réaction symétrique à la brutalité des happenings dirigés contre l’Eglise. Or, l’Evangile ignore la symétrie, tout y est asymétrique à l’extrême.
Question : - Que direz-vous de la perception qu’ont actuellement les médias de l’Eglise russe ?
S.T. : -Rien d’imprévisible dans ce que l’on peut constater. Cette vision témoigne de la crise morale et existentielle de la société laïque ainsi que chez nombre d’orthodoxes.
Question : - Peut-on parler d’une guerre de l’information contre l’Eglise ?
S.T. : - Question difficile. D’une part la séquence de certains évènements laisse penser que l’on a affaire à une sorte de préméditation. De l’autre, pour conduire une telle guerre il faut qu’il y ait un donneur d’ordres. C’est-à-dire ceux pour lesquelles ces actions sont à leur profit et qui sont disposés à y investir beaucoup d’argent. Or, il m’est aujourd’hui difficile d’identifier ce donneur d’ordre. Jamais je n’ai été enclin à accepter la théorie du complot.
Mais il est triste de voir que la simple constatation « une guerre de l’information est menée contre l’Eglise » devient pour les orthodoxes une sorte de passe-droits, d’excuse à un comportement brutal, haineux à l’égard de ceux qui sont étiquetés comme des ennemis. Ces derniers temps je repense souvent à ce qu’avait dit Saint Silouane l’Athonite « Celui qui a l’Esprit Saint en soi s’attriste nuit et jour pour tout le genre humain et son cœur s’apitoie à la vue de toute créature de Dieu, surtout des personnes qui ne connaissent pas Dieu ou qui Lui résistent.
Ces personnes vont dans les flammes et la souffrance, il faut tout le temps prier pour elles, bien plus que pour soi même. Afin qu’elles se repentissent et apprennent à connaître le Seigneur. Dieu confère une grâce immenses à Ses élus : ils sont à même d’embrasser toute la terre de leur amour. L’âme des élus de Dieu brûle du désir de voir tous les hommes atteindre le salut et contempler le Seigneur dans sa gloire ».
Question : - A quoi la société s’attend aujourd’hui de l’Eglise ?
S.T. : -Les questions que la société s’emploie à formuler risquent de paraître brutales. Aux yeux des orthodoxes elles peuvent paraître inconvenantes, primitives, voire provocatrices. Mais ce sont des questions honnêtes et il convient de leur trouver des réponses honnêtes. La société s’efforce d’appréhender correctement l’Eglise et de comprendre quelles sont les sources du prestige dont elle bénéficie. Qui parle au nom de l’Eglise ? Que dit-il ? Il nous faut trouver de nouveaux arguments, de nouvelles images, une tonalité nouvelle pour pouvoir donner les bonnes réponses. Les questions et les réponses telles qu’elle ont été formulées il y a 100 ans ou même dix ans demandent à être repensées et reformulées. L’essentiel est le sens de ce que l’on dit et non le statut ou la dignité de celui qui parle. La société a vu que les porte-parole galonnés de l’Eglise profèrent parfois des sottises.
Au sein de l’Eglise ce débat peut être conduit dans le cadre, récent, de l’Assemblée interconciliaire. Ce projet que nous devons au patriarche Cyrille nous a permis d’instaurer un dialogue en profondeur. L’ouverture et la franchise des discussions en étonnent plus d’un.
Mais il nous faut maintenant pouvoir amorcer un véritable dialogue avec la société. Même les forces libérales dont la disposition à l’égard de l’Eglise est plus que critique ne posent pas que des questions piégées. Il y à des interrogations honnêtes auxquelles on s’attend à des réponses tout aussi honnêtes.
Pourquoi ne pas comparer la situation actuelle à ce qui se produit lorsque quelqu’un éprouve subitement le désir de faire la connaissance de son voisin de pallier ? Une personne avec laquelle nous cohabitons depuis longtemps et que nous connaissons parfaitement d’aspect. Mais nous n’avons pas échangé. Si jusqu’à présent il suffisait d’un « Bonjour », il nous faudrait nous attarder et parler de soi-même. Nous sommes, pour commencer, irrités, voire effrayés. Le souhait de connaître son voisin n’a rien de répréhensible. La rencontre doit donc se faire dans un esprit de bienveillance. Si l’on compare le dialogue Eglise-société avec cette première conversation de voisinage comment ne pas remarquer que nous nous sommes retrouvés dans une situation plus que délicate. « Eux » ont des questions à nous poser alors que, pour l’instant, nous ne sommes pas équipés pour donner des réponses. L’irritation réciproque ne fait que s’en exacerber et les forces nécessaires à la bienveillance mutuelle nous viennent à manquer.
Comment ne pas voir que l’action publique de nombre de ceux qui ont suffisamment d’arrogance pour s’annoncer « orthodoxes » est perçue comme brutale et repoussante. L’agressivité des « activistes orthodoxes » est une réaction symétrique à la brutalité des happenings dirigés contre l’Eglise. Or, l’Evangile ignore la symétrie, tout y est asymétrique à l’extrême.
Question : - Que direz-vous de la perception qu’ont actuellement les médias de l’Eglise russe ?
S.T. : -Rien d’imprévisible dans ce que l’on peut constater. Cette vision témoigne de la crise morale et existentielle de la société laïque ainsi que chez nombre d’orthodoxes.
Question : - Peut-on parler d’une guerre de l’information contre l’Eglise ?
S.T. : - Question difficile. D’une part la séquence de certains évènements laisse penser que l’on a affaire à une sorte de préméditation. De l’autre, pour conduire une telle guerre il faut qu’il y ait un donneur d’ordres. C’est-à-dire ceux pour lesquelles ces actions sont à leur profit et qui sont disposés à y investir beaucoup d’argent. Or, il m’est aujourd’hui difficile d’identifier ce donneur d’ordre. Jamais je n’ai été enclin à accepter la théorie du complot.
Mais il est triste de voir que la simple constatation « une guerre de l’information est menée contre l’Eglise » devient pour les orthodoxes une sorte de passe-droits, d’excuse à un comportement brutal, haineux à l’égard de ceux qui sont étiquetés comme des ennemis. Ces derniers temps je repense souvent à ce qu’avait dit Saint Silouane l’Athonite « Celui qui a l’Esprit Saint en soi s’attriste nuit et jour pour tout le genre humain et son cœur s’apitoie à la vue de toute créature de Dieu, surtout des personnes qui ne connaissent pas Dieu ou qui Lui résistent.
Ces personnes vont dans les flammes et la souffrance, il faut tout le temps prier pour elles, bien plus que pour soi même. Afin qu’elles se repentissent et apprennent à connaître le Seigneur. Dieu confère une grâce immenses à Ses élus : ils sont à même d’embrasser toute la terre de leur amour. L’âme des élus de Dieu brûle du désir de voir tous les hommes atteindre le salut et contempler le Seigneur dans sa gloire ».
Question : - A quoi la société s’attend aujourd’hui de l’Eglise ?
S.T. : -Les questions que la société s’emploie à formuler risquent de paraître brutales. Aux yeux des orthodoxes elles peuvent paraître inconvenantes, primitives, voire provocatrices. Mais ce sont des questions honnêtes et il convient de leur trouver des réponses honnêtes. La société s’efforce d’appréhender correctement l’Eglise et de comprendre quelles sont les sources du prestige dont elle bénéficie. Qui parle au nom de l’Eglise ? Que dit-il ? Il nous faut trouver de nouveaux arguments, de nouvelles images, une tonalité nouvelle pour pouvoir donner les bonnes réponses. Les questions et les réponses telles qu’elle ont été formulées il y a 100 ans ou même dix ans demandent à être repensées et reformulées. L’essentiel est le sens de ce que l’on dit et non le statut ou la dignité de celui qui parle. La société a vu que les porte-parole galonnés de l’Eglise profèrent parfois des sottises.
Question : - Qu’est-ce qui vous a le plus attristé et le plus réconforté dans les évènements de ces derniers temps ?
S.T. : -Il m’est très triste de voir à quel point les relations entre orthodoxes se sont détériorées. C’est avec amertume que je vois des fidèles chercher des ennemis parmi les autres fidèles : délations publiques, blogs véhiculant l’hystérie et rédigés dans l’espoir que d’être lus par le patriarche qui châtiera « les coupables ». On a le sentiment, comment s’en retenir, de voir émerger une « nouvelle inquisition » orthodoxes. Tout ceci est plus que triste. C’est tout simplement répugnant.
L’éveil de l’attention et de l’intérêt à l’égard de l’Eglise ma semble être très positif. Ces dernières années avaient été sereines et comme assoupissantes. Les choses allaient comme de soi et personne n’éprouvait le désir de « scruter » l’Eglise. La situation a changé et nous voyons venir à l’Eglise des personnes qui depuis longtemps ne s’étaient pas confessées et n’avaient pas communié. C’est précisément au cours de ces derniers mois qu’elles en ont ressenti le besoin.
Question : - Quelles sont les questions auxquelles l’Eglise devrait selon vous donner aujourd’hui des réponses ?
S.T. : -Je n’ai pas d’attentes particulières. Ma vie en Eglises ces vingt dernières années a été remplie d’évènements, de découvertes, de réflexions. Je suis reconnaissant au Seigneur pour les rencontres qu’Il m’a fait faire. Les personnes auxquelles je pense ont joué dans ma vie un rôle important : l’archimandrite Sophrony Sakharov, le métropolite Antoine (Bloom), le protopresbytre Vitali Borovoï, l’archiprêtre Basile Ermakov, Anastasie Ivanovna Tzevateva et de nombreux autres. Ce qui comptait dans ces contacts n’étaient pas les questions et les réponses mais la simple possibilité d’être à coté d’elles. La notion même de « réponse » est teintée de pragmatisme. Or, ce qui importe à mes yeux n’est pas la réponse mais l’exemple. J’aspire à être le témoin et le participant d’une vie en Eglise où il n’y ait pas de hargne et d’agression.
Question : -Faut-il ou ne faut-il pas défendre l’Eglise ? Nous pensons aux calvaires mis à bas, aux scènes répugnantes qui se sont produites à proximité de la cathédrale du Christ Sauveur, etc. ?
S.T. : -Pour défendre ce qui est sacré il faut avant tout comprendre que ce sacré n’est pas « païen » ou ne relève pas de la « magie » du New Age. Seul un chrétien croyant est à même de comprendre la nature du sacré. Il ne pense qu’à être proche de Dieu et ce qui est de ce monde ne doit pas l’en empêcher.
Il y a un an et demi le ministre des Minorités du Pakistan, Shahbaz Bhatti (1968-2011), un chrétien, a été assassiné.
Il avait laissé un testament dans lequel il confessait sa foi d’une manière admirable : « On m’a proposé des postes de haute responsabilité au gouvernement, on m’a demandé d’arrêter mon combat. En y risquant ma vie mais j’ai toujours décliné ces propositions. Je ne cherche ni le pouvoir, ni la notoriété. Je n’aspire qu’à pouvoir me tenir aux pieds de Jésus-Christ pour que ma vie et mes actes témoignent en ma faveur. Ce désir est si fort en moi si que je me serai considéré heureux si Jésus accepterait le sacrifice de ma vie dans la lutte pour aider les chrétiens pauvres et persécutés de mon pays. Je veux vivre et mourir pour le Christ ».
Que ces paroles inspirent tous ceux qui défendent la foi et le sacré.
Traduction Nikita Krivocheine
"Православие и мир" Сергей Чапнин : Мне дороже всего пример радостной жизни во Христе
...................................
"Parlons d'orthodoxie"
L’Eglise, la culture et le nationalisme en Russie
La vie chrétienne en Russie : un nouveau souffle?
S.T. : -Il m’est très triste de voir à quel point les relations entre orthodoxes se sont détériorées. C’est avec amertume que je vois des fidèles chercher des ennemis parmi les autres fidèles : délations publiques, blogs véhiculant l’hystérie et rédigés dans l’espoir que d’être lus par le patriarche qui châtiera « les coupables ». On a le sentiment, comment s’en retenir, de voir émerger une « nouvelle inquisition » orthodoxes. Tout ceci est plus que triste. C’est tout simplement répugnant.
L’éveil de l’attention et de l’intérêt à l’égard de l’Eglise ma semble être très positif. Ces dernières années avaient été sereines et comme assoupissantes. Les choses allaient comme de soi et personne n’éprouvait le désir de « scruter » l’Eglise. La situation a changé et nous voyons venir à l’Eglise des personnes qui depuis longtemps ne s’étaient pas confessées et n’avaient pas communié. C’est précisément au cours de ces derniers mois qu’elles en ont ressenti le besoin.
Question : - Quelles sont les questions auxquelles l’Eglise devrait selon vous donner aujourd’hui des réponses ?
S.T. : -Je n’ai pas d’attentes particulières. Ma vie en Eglises ces vingt dernières années a été remplie d’évènements, de découvertes, de réflexions. Je suis reconnaissant au Seigneur pour les rencontres qu’Il m’a fait faire. Les personnes auxquelles je pense ont joué dans ma vie un rôle important : l’archimandrite Sophrony Sakharov, le métropolite Antoine (Bloom), le protopresbytre Vitali Borovoï, l’archiprêtre Basile Ermakov, Anastasie Ivanovna Tzevateva et de nombreux autres. Ce qui comptait dans ces contacts n’étaient pas les questions et les réponses mais la simple possibilité d’être à coté d’elles. La notion même de « réponse » est teintée de pragmatisme. Or, ce qui importe à mes yeux n’est pas la réponse mais l’exemple. J’aspire à être le témoin et le participant d’une vie en Eglise où il n’y ait pas de hargne et d’agression.
Question : -Faut-il ou ne faut-il pas défendre l’Eglise ? Nous pensons aux calvaires mis à bas, aux scènes répugnantes qui se sont produites à proximité de la cathédrale du Christ Sauveur, etc. ?
S.T. : -Pour défendre ce qui est sacré il faut avant tout comprendre que ce sacré n’est pas « païen » ou ne relève pas de la « magie » du New Age. Seul un chrétien croyant est à même de comprendre la nature du sacré. Il ne pense qu’à être proche de Dieu et ce qui est de ce monde ne doit pas l’en empêcher.
Il y a un an et demi le ministre des Minorités du Pakistan, Shahbaz Bhatti (1968-2011), un chrétien, a été assassiné.
Il avait laissé un testament dans lequel il confessait sa foi d’une manière admirable : « On m’a proposé des postes de haute responsabilité au gouvernement, on m’a demandé d’arrêter mon combat. En y risquant ma vie mais j’ai toujours décliné ces propositions. Je ne cherche ni le pouvoir, ni la notoriété. Je n’aspire qu’à pouvoir me tenir aux pieds de Jésus-Christ pour que ma vie et mes actes témoignent en ma faveur. Ce désir est si fort en moi si que je me serai considéré heureux si Jésus accepterait le sacrifice de ma vie dans la lutte pour aider les chrétiens pauvres et persécutés de mon pays. Je veux vivre et mourir pour le Christ ».
Que ces paroles inspirent tous ceux qui défendent la foi et le sacré.
Traduction Nikita Krivocheine
"Православие и мир" Сергей Чапнин : Мне дороже всего пример радостной жизни во Христе
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"Parlons d'orthodoxie"
L’Eglise, la culture et le nationalisme en Russie
La vie chrétienne en Russie : un nouveau souffle?
Le clergé orthodoxe rêve de revanche sur Saakachvili, dont il déplore les orientations pro-occidentales.
À Tbilissi
Nombreuses étaient les soutanes noires dans la marée bleue du meeting de la coalition d'opposition, samedi à Tbilissi. «Lundi, nous avons à choisir entre le diable et le Bien», résume le père Gavalda, entre deux bénédictions de manifestants. Depuis l'indépendance de la Géorgie, en 1991, le clergé orthodoxe aura rarement été aussi présent dans les rassemblements politiques. Compte tenu de l'immense respect dont jouit l'Église, voilà qui pèsera sur le scrutin. «L'Église veut sa revanche sur Saakachvili. Elle hait ses orientations pro-occidentales, les droits de l'homme, la démocratie, l'individualisme, l'Otan. Cette église, bien que nationale, veut un retour dans le giron russo-orthodoxe», résume Basile Kobakhidzé, théologien.
À Tbilissi
Nombreuses étaient les soutanes noires dans la marée bleue du meeting de la coalition d'opposition, samedi à Tbilissi. «Lundi, nous avons à choisir entre le diable et le Bien», résume le père Gavalda, entre deux bénédictions de manifestants. Depuis l'indépendance de la Géorgie, en 1991, le clergé orthodoxe aura rarement été aussi présent dans les rassemblements politiques. Compte tenu de l'immense respect dont jouit l'Église, voilà qui pèsera sur le scrutin. «L'Église veut sa revanche sur Saakachvili. Elle hait ses orientations pro-occidentales, les droits de l'homme, la démocratie, l'individualisme, l'Otan. Cette église, bien que nationale, veut un retour dans le giron russo-orthodoxe», résume Basile Kobakhidzé, théologien.
Dès l'entrée en politique de Bidzina Ivanichvili, les prêtres ont été à ses côtés. Le milliardaire a joué sur la corde ethno-religieuse pour séduire les plus de 80 % d'orthodoxes que compte un pays où se confondent identités religieuse et nationale. La rupture entre Saakachvili et l'Église a été consommée avec l'adoption en juillet 2011 d'une loi octroyant la qualité de personne juridique aux autres groupes religieux «historiquement liés à la Géorgie».
Double jeu
Depuis, l'Église ne parle plus que de la mort de l'identité ethnique et religieuse que risquerait la république caucasienne, convertie au christianisme en 330. Elle qui, déjà, demandait aux fidèles de ne pas apprendre l'anglais ou d'interdire à leurs enfants la lecture de Harry Potter… Avec le scandale des vidéos de tortures dans une prison, le thème est devenu obsessionnel.
Dans son dernier sermon, un évêque du Sud, Spyridon Abouladze, son impressionnante tiare dorée sur la tête, affirme rouge de colère que ce sont «les Américains, les Anglais et les Français», ces «gens d'au-dessus, qui ont ordonné» le viol des détenus. L'Église géorgienne tente de s'imposer comme l'arbitre du jeu politique, comme toujours lorsque celui-ci se tend. SUITE Le Figaro
Double jeu
Depuis, l'Église ne parle plus que de la mort de l'identité ethnique et religieuse que risquerait la république caucasienne, convertie au christianisme en 330. Elle qui, déjà, demandait aux fidèles de ne pas apprendre l'anglais ou d'interdire à leurs enfants la lecture de Harry Potter… Avec le scandale des vidéos de tortures dans une prison, le thème est devenu obsessionnel.
Dans son dernier sermon, un évêque du Sud, Spyridon Abouladze, son impressionnante tiare dorée sur la tête, affirme rouge de colère que ce sont «les Américains, les Anglais et les Français», ces «gens d'au-dessus, qui ont ordonné» le viol des détenus. L'Église géorgienne tente de s'imposer comme l'arbitre du jeu politique, comme toujours lorsque celui-ci se tend. SUITE Le Figaro
Le comité « Pour l’inhumation de Lénine » prépare une manifestation afin de réclamer l’enterrement de « la momie diabolique de Lénine ».
Les membres du comité russe « Pour l’inhumation de Lénine » " SITE Dehors Lénine!" organisent une manifestation pour obtenir l’enterrement du leader de la révolution.Vendredi dernier, après s’être réuni, le comité a annoncé à « Interfax-Religion » que la manifestation est planifiée pour le 4 novembre, jour de l’unité nationale, fête de l’icône de la Vierge de Kazan et 400ème anniversaire de la délivrance de la Russie du joug polonais et lituanien. Le slogan principal de la procession sera « A bas le joug du cadavre ! Dehors Lénine!» Les participants réclameront aux autorités de délivrer Moscou de la momie diabolique de Lénine ! », - a précisé l’interlocuteur de l’agence.
Les membres du comité russe « Pour l’inhumation de Lénine » " SITE Dehors Lénine!" organisent une manifestation pour obtenir l’enterrement du leader de la révolution.Vendredi dernier, après s’être réuni, le comité a annoncé à « Interfax-Religion » que la manifestation est planifiée pour le 4 novembre, jour de l’unité nationale, fête de l’icône de la Vierge de Kazan et 400ème anniversaire de la délivrance de la Russie du joug polonais et lituanien. Le slogan principal de la procession sera « A bas le joug du cadavre ! Dehors Lénine!» Les participants réclameront aux autorités de délivrer Moscou de la momie diabolique de Lénine ! », - a précisé l’interlocuteur de l’agence.
Selon ses dires, tous les moyens et les ressources du comité seront mobilisés pour préparer la manifestation.
Les représentants de toutes les couches sociales, de la femme au foyer jusqu’aux hommes d’affaires, participeront à la procession. Orthodoxes, athées ou païens, peu importe. Si quelqu’un se prononce pour que cesse le joug du cadavre et pour l’inhumation de la momie de Lénine il est le bienvenu. Selon tous les sondages, il s’agit de 70% de la population.
Intervenant à la réunion, Serge Rybko, higoumène et missionnaire connu, a précisé : « Il ne s’agit pas de politique, c’est le début de la croisade contre les forces diaboliques qui ont ligotté notre Patrie ! ».
Selon lui, les représentants du comité auront bientôt une rencontre avec des musiciens de rock connus tels que Konstantin Kintchev et d’autres ainsi qu’avec des responsables de mouvements de jeunesse.
« Ils se prononcent tous pour l’inhumation de la momie de Lénine et ils se joindront à nous ».
Le comité « Pour l’inhumation de Lénine ! » comprend plus d’une trentaine d’organisations nationalistes, cosaques et orthodoxes.
Moscou. 28 septembre. Interfax
Traduction Elena Tastevin
Les représentants de toutes les couches sociales, de la femme au foyer jusqu’aux hommes d’affaires, participeront à la procession. Orthodoxes, athées ou païens, peu importe. Si quelqu’un se prononce pour que cesse le joug du cadavre et pour l’inhumation de la momie de Lénine il est le bienvenu. Selon tous les sondages, il s’agit de 70% de la population.
Intervenant à la réunion, Serge Rybko, higoumène et missionnaire connu, a précisé : « Il ne s’agit pas de politique, c’est le début de la croisade contre les forces diaboliques qui ont ligotté notre Patrie ! ».
Selon lui, les représentants du comité auront bientôt une rencontre avec des musiciens de rock connus tels que Konstantin Kintchev et d’autres ainsi qu’avec des responsables de mouvements de jeunesse.
« Ils se prononcent tous pour l’inhumation de la momie de Lénine et ils se joindront à nous ».
Le comité « Pour l’inhumation de Lénine ! » comprend plus d’une trentaine d’organisations nationalistes, cosaques et orthodoxes.
Moscou. 28 septembre. Interfax
Traduction Elena Tastevin
Ce sera cette année le 1875e anniversaire du martyre des saintes Foi, Espérance, Charité et de leur mère Sophie, qui a eu lieu vers l’an 137. Ces saintes sont vénérées par les chrétiens de différents pays, et particulièrement en Russie. Leurs noms rappellent les vertus les plus importantes; la foi, l’espérance, la charité et la sagesse. On prie ces saintes martyres pour l’éducation des enfants, pour la paix et la concorde entre époux, et aussi entre parents et enfants.
e 30 septembre, jour de la fête des saintes martyres Foi, Espérance, Charité [en russe Vera, Nadejda, Lioubov] et de leur mère Sophie sera marquée pour la première fois par une procession orthodoxe russe avec les reliques des saintes martyres, en l’église Saint-Trophime d’Eschau, près de Strasbourg. Avec la bénédiction du patriarche de Moscou Cyrille et du métropolite de Kiev Vladimir, les vêpres le samedi 29 septembre ainsi que la Liturgie le lendemain y seront présidées par l’archevêque Antoine de Borispol (Ukraine).
e 30 septembre, jour de la fête des saintes martyres Foi, Espérance, Charité [en russe Vera, Nadejda, Lioubov] et de leur mère Sophie sera marquée pour la première fois par une procession orthodoxe russe avec les reliques des saintes martyres, en l’église Saint-Trophime d’Eschau, près de Strasbourg. Avec la bénédiction du patriarche de Moscou Cyrille et du métropolite de Kiev Vladimir, les vêpres le samedi 29 septembre ainsi que la Liturgie le lendemain y seront présidées par l’archevêque Antoine de Borispol (Ukraine).
Il est prévu que l’archevêque de Berlin Théophane (Patriarcat de Moscou) ainsi qu’un grand nombre de clercs venant de différents pays européens y participent. Des groupes de pèlerins de Russie, Ukraine, France, Allemagne et Suisse sont également attendus. Le chœur masculin « Blagozvonitsa » du monastère Zaikonospassky de Moscou, ainsi que celui de l’académie ecclésiastique de Kiev chanteront les offices, qui sont organisés par la représentation du Patriarcat de Moscou à Strasbourg. C’est aussi la première fois que les vigiles seront célébrées devant les reliques des saintes martyres.
Il est étonnant que la relique de sainte Sophie et celle de la Croix se trouvent ici ensemble: l’après-fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur, que l’Église orthodoxe fête le 27 septembre selon l’ancien calendrier, coïncide avec la date de la mémoire des saintes martyres. Aussi, l’office que l’on chante ce jour est constitué des deux événements fêtés. Le soir du 30 septembre, le chœur Blagozvonitsa déjà mentionné exécutera des chants orthodoxes en la cathédrale de Strasbourg.
Programme des célébrations : Samedi 29 septembre à 17 heures : Vêpres ; Dimanche 30 septembre : à 9h confession, à 10h Liturgie, à 12h procession.
ORTHODOXIE.COM
* * *
A Rome, les saintes vierges Foi, Espérance et Charité, qui obtinrent la couronne du martyre sous l’empereur Adrien.
Ces trois Vierges étaient sœurs. Sainte Sophie, leur mère, qui est nommée sous le 30 septembre par le martyrologe romain, leur donna probablement les noms sous lesquels elles sont connues par dévotion et par amour des vertus théologales.
Les ménologes grecs donnent aux trois sœurs les noms de Pistis, Elpis et Agapé : ce sont trois mots grecs qui répondent aux mots français : foi, espérance et charité. Il en est de même de Sophie qui signifie Sagesse. Aussi, croyons-nous volontiers que ces noms sont moins des noms propres que des noms appellatifs.
Le bréviaire de Strasbourg (1476) place la fête de sainte Sophie et de ses trois filles au 10 mai qui fut le jour de la translation de leurs reliques en Alsace.Le pape Adrien accorda ces reliques à Rémy, évêque de Strasbourg, qui les transporta dans son diocèse et les déposa (777) dans l’église abbatiale d’Eschau, qu’il venait de fonder.
On voit encore aujourd’hui, dans l’église paroissiale du même endroit, derrière le maître-autel, un tombeau de pierre, en forme de châsse, élevé sur des piliers er qu’on prétend renfermer les corps de sainte Sophie et de ses trois filles. "PO"
Il est étonnant que la relique de sainte Sophie et celle de la Croix se trouvent ici ensemble: l’après-fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur, que l’Église orthodoxe fête le 27 septembre selon l’ancien calendrier, coïncide avec la date de la mémoire des saintes martyres. Aussi, l’office que l’on chante ce jour est constitué des deux événements fêtés. Le soir du 30 septembre, le chœur Blagozvonitsa déjà mentionné exécutera des chants orthodoxes en la cathédrale de Strasbourg.
Programme des célébrations : Samedi 29 septembre à 17 heures : Vêpres ; Dimanche 30 septembre : à 9h confession, à 10h Liturgie, à 12h procession.
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A Rome, les saintes vierges Foi, Espérance et Charité, qui obtinrent la couronne du martyre sous l’empereur Adrien.
Ces trois Vierges étaient sœurs. Sainte Sophie, leur mère, qui est nommée sous le 30 septembre par le martyrologe romain, leur donna probablement les noms sous lesquels elles sont connues par dévotion et par amour des vertus théologales.
Les ménologes grecs donnent aux trois sœurs les noms de Pistis, Elpis et Agapé : ce sont trois mots grecs qui répondent aux mots français : foi, espérance et charité. Il en est de même de Sophie qui signifie Sagesse. Aussi, croyons-nous volontiers que ces noms sont moins des noms propres que des noms appellatifs.
Le bréviaire de Strasbourg (1476) place la fête de sainte Sophie et de ses trois filles au 10 mai qui fut le jour de la translation de leurs reliques en Alsace.Le pape Adrien accorda ces reliques à Rémy, évêque de Strasbourg, qui les transporta dans son diocèse et les déposa (777) dans l’église abbatiale d’Eschau, qu’il venait de fonder.
On voit encore aujourd’hui, dans l’église paroissiale du même endroit, derrière le maître-autel, un tombeau de pierre, en forme de châsse, élevé sur des piliers er qu’on prétend renfermer les corps de sainte Sophie et de ses trois filles. "PO"
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