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Le président du comité législatif du parlement de Saint-Pétersbourg a présenté un projet de loi interdisant la publicité de guérisseurs et de sorciers.
Dans l’immédiat, Vitaly Milonov présentera au parlement de la ville un projet de loi qui limiterait l’activité des occultistes, annoncent LifeNews. Le projet de Milonov prévoit des amendements importants dans le code administratif et pénal envers les pratiquants des « services occultes ».
Notamment, la pratique d’ensorcellements, de guérisons de « mauvais œil », de viciation sera considérée comme une fraude et punie selon la loi. La publicité des « services occultes » doit être également limitée : les amendements toucheront les lois sur les médias et la publicité. « Le « guérisseur » doit porter l’entière responsabilité pour son travail avec le client, y compris en cas de la mort de décès de celui-ci. Ainsi nous pourrons mettre fin au désir de tromper les gens parmi ceux qui parlent à des « esprits » », a expliqué M. Milonov.
Dans l’immédiat, Vitaly Milonov présentera au parlement de la ville un projet de loi qui limiterait l’activité des occultistes, annoncent LifeNews. Le projet de Milonov prévoit des amendements importants dans le code administratif et pénal envers les pratiquants des « services occultes ».
Notamment, la pratique d’ensorcellements, de guérisons de « mauvais œil », de viciation sera considérée comme une fraude et punie selon la loi. La publicité des « services occultes » doit être également limitée : les amendements toucheront les lois sur les médias et la publicité. « Le « guérisseur » doit porter l’entière responsabilité pour son travail avec le client, y compris en cas de la mort de décès de celui-ci. Ainsi nous pourrons mettre fin au désir de tromper les gens parmi ceux qui parlent à des « esprits » », a expliqué M. Milonov.
L'association du droit de la consommation « Contrôle social » prend aussi part à l’élaboration des lois qui traitent des services occultes et élabore des propositions pour la Douma d’Etat,. « Si nous ne pouvons pas procéder à une interdiction totale de l’activité occulte, il faudra la limiter dans les normes du droit. Le thème d’interdiction de la publicité de ces services dans les médias reste actuellement très présent. L’activité de la plupart de ces « guérisseurs » relève de l’article 159 du droit pénal de Russie concernant la fraude . Tout cela sera inscrit dans notre projet de loi », affirme le président de la société M. Anchakov.
Selon lui, le plus nocif dans cette activité est le fait que, à cause de l’ignorance des gens, ces sorciers ont la possibilité de piller les personnes qui sont moins protégées et se trouvent dans des conditions difficiles. « Le contrat qu’ils concluent avec le client est tel qu’il est quasiment impossible ensuite de les poursuivre en justice, disent LifeNews . En outre, dans en cas de décès du client à la suite "des soins" du guérisseur nous ne pouvons rien faire, ni prouver. »
M. Milonov et M. Anchakov ont déjà trouvé un soutien pour leurs initiatives parmi les clercs de l’Eglise Orthodoxe Russe.
Traduction Dimitri Garmonov
Russkaya liniya
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LA MAGIE ET LE MAGISME ; COMMENT SE MANIFESTENT- ILS DANS NOTRE VIE
Selon lui, le plus nocif dans cette activité est le fait que, à cause de l’ignorance des gens, ces sorciers ont la possibilité de piller les personnes qui sont moins protégées et se trouvent dans des conditions difficiles. « Le contrat qu’ils concluent avec le client est tel qu’il est quasiment impossible ensuite de les poursuivre en justice, disent LifeNews . En outre, dans en cas de décès du client à la suite "des soins" du guérisseur nous ne pouvons rien faire, ni prouver. »
M. Milonov et M. Anchakov ont déjà trouvé un soutien pour leurs initiatives parmi les clercs de l’Eglise Orthodoxe Russe.
Traduction Dimitri Garmonov
Russkaya liniya
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LA MAGIE ET LE MAGISME ; COMMENT SE MANIFESTENT- ILS DANS NOTRE VIE
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Octobre 2012 à 23:31
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Le Département des établissements à l'étranger du Patriarcat de Moscou vient de mettre cette Carte en ligne: DIOCÈSES et VILLES
Intervention le 23 octobre de Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk Président du DREE du patriarcat de Moscou, au III Comité de l’Assemblée Générale de l’ONU réunie en session à New York
Monsieur le Président,
Je représente à cette tribune de la prestigieuse organisation internationale que sont les Nations Unies l’Eglise orthodoxe russe qui compte de nombreux millions de fidèles dans le monde entier. La défense des droits de l’homme dans diverses régions du monde est l’une des orientations essentielles des organisations internationales parmi lesquelles l’ONU occupe une place primordiale. La liberté de confesser sa foi est l’un des droits fondamentaux de l’homme. Notre Eglise se prononce immuablement contre la discrimination, les persécutions et la violence sous des prétextes religieux quelles qu’en soient les formes. Nous sommes aujourd’hui les témoins de très fréquentes violations de la liberté de religion et de manifestations de violence à l’égard de communautés ou de groupes ethniques et religieux dans le monde entier.
Monsieur le Président,
Je représente à cette tribune de la prestigieuse organisation internationale que sont les Nations Unies l’Eglise orthodoxe russe qui compte de nombreux millions de fidèles dans le monde entier. La défense des droits de l’homme dans diverses régions du monde est l’une des orientations essentielles des organisations internationales parmi lesquelles l’ONU occupe une place primordiale. La liberté de confesser sa foi est l’un des droits fondamentaux de l’homme. Notre Eglise se prononce immuablement contre la discrimination, les persécutions et la violence sous des prétextes religieux quelles qu’en soient les formes. Nous sommes aujourd’hui les témoins de très fréquentes violations de la liberté de religion et de manifestations de violence à l’égard de communautés ou de groupes ethniques et religieux dans le monde entier.
Je tiens tout particulièrement à attirer votre attention sur les persécutions et les discriminations dont sont victimes les chrétiens qui constituent de nos jours le groupe cible par excellence de ces violences. Un chrétien meurt pour sa foi toutes les cinq minutes, je m’en réfère à M. Massimo Introvigne, représentant de l’OSCE. L’organisation humanitaire Open Doors estime que plus de 100 millions de chrétiens sont aujourd’hui l’objet de persécutions. Voilà des chiffres qui devraient inciter la communauté internationale à réfléchir et à parler de la discrimination des chrétiens. Une action résolue s’impose en leur défense.
Révolutions, heurts armés, conflits politiques, rivalités économiques, tel est le tableau que nous observons au Proche Orient et en Asie. Ces bouleversements sociétaux dans les régions en question entraînent des déséquilibres dans les rapports inter-religieux multiséculaires qui s’y étaient établis. Ces rapports permettaient auparavant la coexistence pacifique de diverses communautés confessionnelles, de la religion de la majorité et de celles des minorités. Nous constatons aujourd’hui qu’une partie de la majorité religieuse se radicalise. Cela se répercute sur le climat social et d’autant plus quand des groupes radicaux se trouvent à même de prendre le contrôle politique, voire de modifier la législation en vigueur.
La situation des minorités religieuses s’en trouve dramatiquement détériorée. Je pense en premier aux chrétiens dans des pays qu’ils habitent depuis des siècles et qu’ils considèrent légitimement être leurs patries.
Depuis toujours notre Eglise entretient des relations étroites et fraternelles avec les anciennes Eglises chrétiennes du Proche Orient. Ces derniers temps les évêques et les croyants de ces Eglises nous font parvenir des informations terribles quant à la discrimination et à la violence que les chrétiens subissent là-bas sous diverses formes. En ma qualité de représentant de l’Eglise orthodoxe russe je me dois d’élever de cette prestigieuse tribune ma voix en défense de mes frères chrétiens. Notre Eglise a, dans plusieurs déclarations et messages, exprimé l’inquiétude qu’elle éprouve à constater la dégradation de la situation des chrétiens dans de nombreuses régions du monde. Nous avons réuni fin 2011 à Moscou une conférence internationale dont le thème était « La liberté de religion : discriminations des chrétiens dans le monde ». Nous avons l’intention d’organiser en 2013 un forum international à ce sujet et nous y inviterons des personnalités religieuses de premier plan.
La situation que vivent les chrétiens un peu partout dans le monde est tout simplement consternante. En voici quelques exemples.
L’année dernière les chrétiens représentaient 10% de la population de la Syrie. Des dizaines de milliers de chrétiens sont de nos jours victimes de l’intolérance religieuse dans ce pays déchiré par la guerre. Leurs temples et leurs sanctuaires sont détruits. Les chrétiens doivent quitter leurs maisons sans l’espoir d’y revenir alors que ces demeures sont démantelées ou occupées par des représentants radicaux de la religion majoritaire. 50.000 chrétiens au moins ont du abandonner la ville de Homs sous la menace.
Il y a quelques minutes le distingué représentant de l’Egypte a déclaré que « les pays arabes respectent la liberté d’opinion. Mais pas celle qui attise la haine à l’égard de quiconque ni celle qui est dirigée contre telle ou telle confession ou culture. Cependant nous respectons la liberté d’opinion qui dissuade l’extrémisme et la haine ». Nous constatons un exode massif des chrétiens coptes en Egypte avec ses 80 millions d’habitants dont 8 millions au moins de chrétiens. Cette tragédie a pour cause des persécutions d’ordre religieux qui sont devenues systématiques. Nous appelons le gouvernement de ce pays à faire tout son possible pour mettre fin aux persécutions et protéger les chrétiens de la haine et de la violence.
Plus de la moitié des 60 mille chrétiens que comptait la Libye ont du fuir le pays pendant la guerre civile.
Près d’un million et demi de chrétiens vivaient en Irak jusqu’en 2003. Actuellement ils ne représentent qu’un dixième de la population, tous les autres ont soit été tués, soit ont du émigrer. Au Pakistan, au Soudan et en Algérie les chrétiens n’ont plus aucun recours juridique et sont l’objet de persécutions en conformité avec la législation en vigueur dans ces pays.
C’est au Pakistan que nous constatons les souffrances les plus terribles et les plus cruelles que doivent éprouver les chrétiens. L’inaction des autorités fait que les criminels restent impunis. Une liste des exemples les plus parlants de violence à l’égard des enfants et des adolescents de familles pakistanaises chrétiennes a été publiée en août dernier. La Commission de défense des droits de l’homme du Pakistan fait savoir que les cas de rapt de jeunes filles sont en recrudescence dans ce pays, les victimes de ces enlèvements sont forcées à se convertir à l’islam. Près de 1.800 rapts ont été constatés en 2011. Une vague de manifestations antichrétiennes a déferlé dans le pays ces derniers mois.
Des dizaines de milliers de chrétiens fuient le Mali pour chercher refuge en Algérie et en Mauritanie car ils sont persécutés par les islamistes radicaux du Nord du Mali. Au Nigeria la secte islamiste radicale « boko haram » continue à exterminer les chrétiens.
Nous entendons souvent dire qu’il est indispensable de faciliter l’émigration dans des pays tiers des chrétiens soumis aux persécutions. C’est là une mesure extrême à laquelle on peut avoir recours lorsque c’est le seul moyen de sauver des vies. Or, une telle politique ferait le jeu de ceux qui persécutent les hétérodoxes car leur objectif consiste précisément à évincer la population chrétienne et à l’inciter à émigrer.
Tout doit être entrepris pour que les chrétiens se sentent en sécurité dans les terres qu’ils habitent depuis des siècles, les terres de leurs ancêtres. Les organisations internationales peuvent être en cela extrêmement efficaces.
L’introduction dans le glossaire international du terme « christianophobie » (en 2009, à la Conférence de l’ONU sur la lutte contre le racisme) a été plus qu’opportune. Les représentants de l’Eglise orthodoxe russe avaient alors insisté sur l’acceptation de ce terme. Nous voyons aujourd’hui, hélas, qu’ils avaient tout à fait raison. Mais ce n’est que partiellement que ce mot décrit la tragédie humanitaire qui a lieu aux yeux du monde entier. Il aurait fallu parler non de « christianophobie » mais de persécutions du christianisme qui ces dernières années se déploient d’une manière massive.
Les mécanismes internationaux de protection des minorités religieuses permettent de mettre en place des centres de collecte et d’étude des informations portant sur la discrimination religieuse dans divers pays et régions du monde. Il s’agit de la persécution des personnes comme des communautés.
Les organisations internationales, les Nations Unies en premier, se doivent d’accorder leur attention à ces données. Les informations concrètes portant sur les violations des droits des chrétiens et diverses formes de violence à leur égard permettront aux représentants autorisés de l’ONU de traiter de ces problèmes avec les représentants des pays où sont constatées des manifestations de haine à l’égard des chrétiens.
Chaque cas de violence et de persécution des croyants doit devenir l’objet d’une procédure judiciaire dans les instances nationales comme internationales.
Ainsi, en janvier 2012 l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté une résolution sur la défense des chrétiens et la garantie de la liberté de conscience. Ce texte condamne les meurtres et la discrimination des chrétiens dans divers pays, en particulier en Egypte, au Nigeria, au Pakistan, en Iran, en Irak et dans les Philippines. La résolution propose la mise en place de procédures de suivi des phénomènes de discriminations religieuses. Ce suivi permettrait de faire de sorte à ce que le soutien politique et l’aide économique ne soient accordés qu’aux pays qui garantissent la sécurité des minorités religieuses. Le Parlement européen a également alors adopté une résolution allant dans ce sens. La Commission des questions politiques de l’APCE réunie le 15 novembre 2011 à Paris a adopté une déclaration à propos des actes de violence commis à l’égard des chrétiens en Egypte.
Cependant nous ne voyons pas en 2012, alors que la fréquence et l’ampleur des persécutions antichrétiennes sont devenues encore plus importantes de réaction adéquate de la part des organismes internationaux. Tous les Etats doivent octroyer à leurs ressortissants le droit de pratiquer librement leur religion, d’éduquer leurs enfants dans leur foi et d’exprimer et de défendre ouvertement leur identité sans être l’objet de persécutions.
Afin de surmonter les tendances négatives dans le domaine de la liberté de religion il nous faut unir nos efforts et agir de concert avec les organismes internationaux, les associations publiques et religieuses, avec tous les hommes de bonne volonté.
J’espère que les Nations Unies, organisation respectée dans le monde entier, accordera l’attention indispensable au problème de la persécution des chrétiens dans le monde moderne et élèvera sa voix en la défense des victimes afin que la communauté mondiale mette en place des procédures efficaces pour combattre les discriminations en fonction des appartenances religieuses.
Traduction Nikita Krivocheine
Mospat
Révolutions, heurts armés, conflits politiques, rivalités économiques, tel est le tableau que nous observons au Proche Orient et en Asie. Ces bouleversements sociétaux dans les régions en question entraînent des déséquilibres dans les rapports inter-religieux multiséculaires qui s’y étaient établis. Ces rapports permettaient auparavant la coexistence pacifique de diverses communautés confessionnelles, de la religion de la majorité et de celles des minorités. Nous constatons aujourd’hui qu’une partie de la majorité religieuse se radicalise. Cela se répercute sur le climat social et d’autant plus quand des groupes radicaux se trouvent à même de prendre le contrôle politique, voire de modifier la législation en vigueur.
La situation des minorités religieuses s’en trouve dramatiquement détériorée. Je pense en premier aux chrétiens dans des pays qu’ils habitent depuis des siècles et qu’ils considèrent légitimement être leurs patries.
Depuis toujours notre Eglise entretient des relations étroites et fraternelles avec les anciennes Eglises chrétiennes du Proche Orient. Ces derniers temps les évêques et les croyants de ces Eglises nous font parvenir des informations terribles quant à la discrimination et à la violence que les chrétiens subissent là-bas sous diverses formes. En ma qualité de représentant de l’Eglise orthodoxe russe je me dois d’élever de cette prestigieuse tribune ma voix en défense de mes frères chrétiens. Notre Eglise a, dans plusieurs déclarations et messages, exprimé l’inquiétude qu’elle éprouve à constater la dégradation de la situation des chrétiens dans de nombreuses régions du monde. Nous avons réuni fin 2011 à Moscou une conférence internationale dont le thème était « La liberté de religion : discriminations des chrétiens dans le monde ». Nous avons l’intention d’organiser en 2013 un forum international à ce sujet et nous y inviterons des personnalités religieuses de premier plan.
La situation que vivent les chrétiens un peu partout dans le monde est tout simplement consternante. En voici quelques exemples.
L’année dernière les chrétiens représentaient 10% de la population de la Syrie. Des dizaines de milliers de chrétiens sont de nos jours victimes de l’intolérance religieuse dans ce pays déchiré par la guerre. Leurs temples et leurs sanctuaires sont détruits. Les chrétiens doivent quitter leurs maisons sans l’espoir d’y revenir alors que ces demeures sont démantelées ou occupées par des représentants radicaux de la religion majoritaire. 50.000 chrétiens au moins ont du abandonner la ville de Homs sous la menace.
Il y a quelques minutes le distingué représentant de l’Egypte a déclaré que « les pays arabes respectent la liberté d’opinion. Mais pas celle qui attise la haine à l’égard de quiconque ni celle qui est dirigée contre telle ou telle confession ou culture. Cependant nous respectons la liberté d’opinion qui dissuade l’extrémisme et la haine ». Nous constatons un exode massif des chrétiens coptes en Egypte avec ses 80 millions d’habitants dont 8 millions au moins de chrétiens. Cette tragédie a pour cause des persécutions d’ordre religieux qui sont devenues systématiques. Nous appelons le gouvernement de ce pays à faire tout son possible pour mettre fin aux persécutions et protéger les chrétiens de la haine et de la violence.
Plus de la moitié des 60 mille chrétiens que comptait la Libye ont du fuir le pays pendant la guerre civile.
Près d’un million et demi de chrétiens vivaient en Irak jusqu’en 2003. Actuellement ils ne représentent qu’un dixième de la population, tous les autres ont soit été tués, soit ont du émigrer. Au Pakistan, au Soudan et en Algérie les chrétiens n’ont plus aucun recours juridique et sont l’objet de persécutions en conformité avec la législation en vigueur dans ces pays.
C’est au Pakistan que nous constatons les souffrances les plus terribles et les plus cruelles que doivent éprouver les chrétiens. L’inaction des autorités fait que les criminels restent impunis. Une liste des exemples les plus parlants de violence à l’égard des enfants et des adolescents de familles pakistanaises chrétiennes a été publiée en août dernier. La Commission de défense des droits de l’homme du Pakistan fait savoir que les cas de rapt de jeunes filles sont en recrudescence dans ce pays, les victimes de ces enlèvements sont forcées à se convertir à l’islam. Près de 1.800 rapts ont été constatés en 2011. Une vague de manifestations antichrétiennes a déferlé dans le pays ces derniers mois.
Des dizaines de milliers de chrétiens fuient le Mali pour chercher refuge en Algérie et en Mauritanie car ils sont persécutés par les islamistes radicaux du Nord du Mali. Au Nigeria la secte islamiste radicale « boko haram » continue à exterminer les chrétiens.
Nous entendons souvent dire qu’il est indispensable de faciliter l’émigration dans des pays tiers des chrétiens soumis aux persécutions. C’est là une mesure extrême à laquelle on peut avoir recours lorsque c’est le seul moyen de sauver des vies. Or, une telle politique ferait le jeu de ceux qui persécutent les hétérodoxes car leur objectif consiste précisément à évincer la population chrétienne et à l’inciter à émigrer.
Tout doit être entrepris pour que les chrétiens se sentent en sécurité dans les terres qu’ils habitent depuis des siècles, les terres de leurs ancêtres. Les organisations internationales peuvent être en cela extrêmement efficaces.
L’introduction dans le glossaire international du terme « christianophobie » (en 2009, à la Conférence de l’ONU sur la lutte contre le racisme) a été plus qu’opportune. Les représentants de l’Eglise orthodoxe russe avaient alors insisté sur l’acceptation de ce terme. Nous voyons aujourd’hui, hélas, qu’ils avaient tout à fait raison. Mais ce n’est que partiellement que ce mot décrit la tragédie humanitaire qui a lieu aux yeux du monde entier. Il aurait fallu parler non de « christianophobie » mais de persécutions du christianisme qui ces dernières années se déploient d’une manière massive.
Les mécanismes internationaux de protection des minorités religieuses permettent de mettre en place des centres de collecte et d’étude des informations portant sur la discrimination religieuse dans divers pays et régions du monde. Il s’agit de la persécution des personnes comme des communautés.
Les organisations internationales, les Nations Unies en premier, se doivent d’accorder leur attention à ces données. Les informations concrètes portant sur les violations des droits des chrétiens et diverses formes de violence à leur égard permettront aux représentants autorisés de l’ONU de traiter de ces problèmes avec les représentants des pays où sont constatées des manifestations de haine à l’égard des chrétiens.
Chaque cas de violence et de persécution des croyants doit devenir l’objet d’une procédure judiciaire dans les instances nationales comme internationales.
Ainsi, en janvier 2012 l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté une résolution sur la défense des chrétiens et la garantie de la liberté de conscience. Ce texte condamne les meurtres et la discrimination des chrétiens dans divers pays, en particulier en Egypte, au Nigeria, au Pakistan, en Iran, en Irak et dans les Philippines. La résolution propose la mise en place de procédures de suivi des phénomènes de discriminations religieuses. Ce suivi permettrait de faire de sorte à ce que le soutien politique et l’aide économique ne soient accordés qu’aux pays qui garantissent la sécurité des minorités religieuses. Le Parlement européen a également alors adopté une résolution allant dans ce sens. La Commission des questions politiques de l’APCE réunie le 15 novembre 2011 à Paris a adopté une déclaration à propos des actes de violence commis à l’égard des chrétiens en Egypte.
Cependant nous ne voyons pas en 2012, alors que la fréquence et l’ampleur des persécutions antichrétiennes sont devenues encore plus importantes de réaction adéquate de la part des organismes internationaux. Tous les Etats doivent octroyer à leurs ressortissants le droit de pratiquer librement leur religion, d’éduquer leurs enfants dans leur foi et d’exprimer et de défendre ouvertement leur identité sans être l’objet de persécutions.
Afin de surmonter les tendances négatives dans le domaine de la liberté de religion il nous faut unir nos efforts et agir de concert avec les organismes internationaux, les associations publiques et religieuses, avec tous les hommes de bonne volonté.
J’espère que les Nations Unies, organisation respectée dans le monde entier, accordera l’attention indispensable au problème de la persécution des chrétiens dans le monde moderne et élèvera sa voix en la défense des victimes afin que la communauté mondiale mette en place des procédures efficaces pour combattre les discriminations en fonction des appartenances religieuses.
Traduction Nikita Krivocheine
Mospat
V.G.
L'adoption de la dernière résolution du Conseil de l’ONU aux droits de l’homme ne fait pas les grands titres et pour cause: ce vote a vu la majorité des états, réunis autour d'une proposition élaborée avec l'Eglise orthodoxe russe, imposer une position en faveur des valeurs traditionnelles contre l'opposition des occidentaux, minoritaires mais soutenus par la Pensée Unique qui contrôle le "main stream" des médias. Les voila donc qui font silence. Mais pour ma part je pense intéressant d'aller plus loin et de mieux comprendre la position de l'Eglise russe dans ce domaine, puisqu'elle commence ainsi à faire sentir son influence largement au delà des frontières de la Russie et même de l'Orthodoxie. Pourtant cette position, soigneusement élaborée depuis la fin des années 1990, reste plutôt mal connue.
Une analyse magistrale en avait été proposée en 2009 dans une publication peu diffusée de notre compatriote, le professeur grenoblois Alexandre Bourmeyster (*).
L'adoption de la dernière résolution du Conseil de l’ONU aux droits de l’homme ne fait pas les grands titres et pour cause: ce vote a vu la majorité des états, réunis autour d'une proposition élaborée avec l'Eglise orthodoxe russe, imposer une position en faveur des valeurs traditionnelles contre l'opposition des occidentaux, minoritaires mais soutenus par la Pensée Unique qui contrôle le "main stream" des médias. Les voila donc qui font silence. Mais pour ma part je pense intéressant d'aller plus loin et de mieux comprendre la position de l'Eglise russe dans ce domaine, puisqu'elle commence ainsi à faire sentir son influence largement au delà des frontières de la Russie et même de l'Orthodoxie. Pourtant cette position, soigneusement élaborée depuis la fin des années 1990, reste plutôt mal connue.
Une analyse magistrale en avait été proposée en 2009 dans une publication peu diffusée de notre compatriote, le professeur grenoblois Alexandre Bourmeyster (*).
Partant des "Fondements de l’enseignement de l’Église orthodoxe russe[1]", adoptés en 2008, et des textes du métropolite de Smolensk Cyrille (devenu le patriarche Cyrille I) qui ont précédé, Alexandre Bourmeyster analyse la position de l'EOR sur les droits et libertés de l'homme, le rôle de l'Eglise et de l'état, le libéralisme moral les questions d'éthique, etc. Il donne une vision très claire et précise de chacun des sujets en citant de larges extraits de textes de Mgr Cyrile et des "Fondements". Il le fait avec une grande connaissance de l'Eglise russe et de ses positions de principe. On note toutefois à la fin une digression qui me parait inutile: s'éloignant du sujet des droits humains, le professeur Bourmeyster entreprend de critiquer les relations spécifiques entre l'Eglise et le pouvoir soviétique, et il reprend là l'argument du "sergianisme", que l'Eglise Hors Frontière avait largement développé pour attaquer le patriarcat au siècle dernier et qu'elle semble avoir mis de côté après la réunification de 2007.
Malgré cette digression le texte dans son ensemble présente un très grand intérêt pour qui veut connaitre et comprendre l'action de l'EOR; j'en propose, en "bonnes feuilles", l'introduction et la conclusion.
Introduction de la publication du professeur Alexandre BOURMEYSTER
Le pape Jean-Paul II, au cours de ses déplacements et dans son activité doctrinale, aspirait à renforcer les valeurs traditionnelles de l’Église catholique dans le monde moderne. Dans sa confrontation avec le communisme, il n’avait pas hésité à brandir les « droits de l’homme », une notion hérétique encore peu auparavant, et avait rassemblé autour de lui l’intelligentsia laïque polonaise. Dans un contexte, certes, très différent, le métropolite Cyrille de Smolensk et Kaliningrad, promu depuis patriarche de Moscou, avait entrepris une ouverture semblable dans ses fonctions de président du département des Relations extérieures du patriarcat de Moscou. Il a développé les contacts médiatiques avec la population en Russie, en particulier avec la jeunesse ; à l’étranger, en dehors des canaux œcuméniques de jadis, il a multiplié les interviews, les conférences, traitant notamment des droits de l’homme et de la responsabilité éthique ; il a manifesté en outre le souci de rassembler la diaspora russe et, plus généralement, les orthodoxes en Occident autour du patriarcat de Moscou. Il y a partiellement réussi par la réunification avec l’Église orthodoxe russe hors des frontières.
Le métropolite Cyrille a joué incontestablement un rôle moteur dans l’effort d’insertion de l’Église orthodoxe dans le monde moderne, sans pour cela céder sur des questions doctrinales, comme l’ecclésiologie institutionnelle. À le lire et à l’entendre, on se demande parfois, si dans ses plaidoyers, il est question des droits de l’homme ou des droits de l’Église. Bien entendu, il est loisible de présupposer que ce sont les mêmes. Pour échapper à un exposé académique et ennuyeux où seraient confrontés des préceptes spirituels, des règles canoniques, à des principes laïcs, séculiers, je me propose de m’interroger sur l’identité de l’antagoniste auquel l’Église orthodoxe oppose ses valeurs traditionnelles :
Les" Fondements de l’enseignement de l’Église orthodoxe russe"[1] est le document qui pose ouvertement la question des droits de l’homme en relation avec l’enseignement orthodoxe. Il a été adopté au concile des évêques en 2008. Accessible par Internet, il est destiné aux séminaires du patriarcat et aux paroisses, en vue d’une coordination dans la réflexion et dans l’action des frères orthodoxes. En préambule, il constate que la promotion des droits de l’homme peut servir au développement de la personne et de la société, mais qu’en pratique, la référence à ces droits entraîne parfois des divergences avec l’enseignement chrétien. Les chrétiens se trouvent alors contraints par les structures politiques et sociales à penser et agir contrairement aux préceptes divins, au détriment de leur Salut. Le document se propose de rappeler les thèses essentielles de l’enseignement chrétien et de les confronter avec la théorie des droits de l’homme.
Suite ICI
Conclusion de la publication du professeur Alexandre BOURMEYSTER
Au XIXe siècle, l’EOR n’était pas à l’écoute de ses « réformateurs », Kireïevski, Khomiakov, Soloviev et d’autres encore, dans leur opposition aux idéalistes et aux nihilistes. Quand l’athéisme militant des bolcheviks entreprit de l’anéantir, il ne lui resta plus que le choix entre le martyre, l’affirmation de sa foi et le pacte avec l’ennemi, le diable. Les pages sombres et opaques du sergianisme ont été occultées lors de la « réconciliation » entre le patriarcat et l’Église hors des frontières. Pour le métropolite Cyrille, la confrontation avec le communisme appartient au passé. L’Église a survécu au communisme, désormais elle est confrontée à un autre ennemi, autrement redoutable. Il est clairement désigné, c’est le libéralisme, et à travers lui, l’Église réformée. Au nom de la liberté, face au monopole de Rome, elle aurait joué le rôle du « cheval de Troie » en introduisant l’ennemi au sein de la chrétienté pour la détruire. L’Église catholique, elle, n’est qu’un « concurrent », parfois arrogant, sur des terres canoniques orthodoxes.
Compte tenu de l’ampleur des tâches qui lui sont dévolues, accabler une Église officielle, parce qu’elle est trop proche du pouvoir politique serait injuste et excessif. En réalité, elle est loin d’avoir reconquis la place qu’elle avait avant la révolution et elle le sait. La Sainte Russie est une utopie aussi inaccessible que l’Avenir radieux. L’EOR ne cessera de se heurter à l’incompréhension et à l’hostilité d’une partie de l’opinion tant qu’elle feindra d’ignorer que son véritable antagoniste, l’ennemi caché, c’est le Prince de ce Monde, le Grand Tentateur.
* * *
(*) Note du rédacteur: Alexandre (Sacha) Bourmeyster, fils d’émigrés russes né en 1930, est un éminent slaviste; professeur émérite de russe, il a dirigé le Centre d’Études Slaves Contemporaines (CESC) à l’Université de Grenoble. Il a rédigé de nombreux ouvrages et publications, en russe et en français, sur l’analyse du discours politique soviétique en Russie, l'histoire de la Russie au XXe siècle, la place de l'Eglise et de la religion en Russie… cf. ICI .
Note de l'auteur:
[1] Основы учения русской православной церкви о достоинстве, свободе и правах человека, Архирейский Собор Русской Православной Церкви, 2008, официальный сайт Московского Патриархата [Les Fondements de l’enseignement de l’Église orthodoxe russe au sujet de la dignité, de la liberté et des droits de l’homme, concile des évêques de l’Église orthodoxe russe, 2008, site officiel du patriarcat de Moscou]:ICI ; http://www.mospat.ru/fr/documents/dignity-freedom-rights/introduction/
Malgré cette digression le texte dans son ensemble présente un très grand intérêt pour qui veut connaitre et comprendre l'action de l'EOR; j'en propose, en "bonnes feuilles", l'introduction et la conclusion.
Introduction de la publication du professeur Alexandre BOURMEYSTER
Le pape Jean-Paul II, au cours de ses déplacements et dans son activité doctrinale, aspirait à renforcer les valeurs traditionnelles de l’Église catholique dans le monde moderne. Dans sa confrontation avec le communisme, il n’avait pas hésité à brandir les « droits de l’homme », une notion hérétique encore peu auparavant, et avait rassemblé autour de lui l’intelligentsia laïque polonaise. Dans un contexte, certes, très différent, le métropolite Cyrille de Smolensk et Kaliningrad, promu depuis patriarche de Moscou, avait entrepris une ouverture semblable dans ses fonctions de président du département des Relations extérieures du patriarcat de Moscou. Il a développé les contacts médiatiques avec la population en Russie, en particulier avec la jeunesse ; à l’étranger, en dehors des canaux œcuméniques de jadis, il a multiplié les interviews, les conférences, traitant notamment des droits de l’homme et de la responsabilité éthique ; il a manifesté en outre le souci de rassembler la diaspora russe et, plus généralement, les orthodoxes en Occident autour du patriarcat de Moscou. Il y a partiellement réussi par la réunification avec l’Église orthodoxe russe hors des frontières.
Le métropolite Cyrille a joué incontestablement un rôle moteur dans l’effort d’insertion de l’Église orthodoxe dans le monde moderne, sans pour cela céder sur des questions doctrinales, comme l’ecclésiologie institutionnelle. À le lire et à l’entendre, on se demande parfois, si dans ses plaidoyers, il est question des droits de l’homme ou des droits de l’Église. Bien entendu, il est loisible de présupposer que ce sont les mêmes. Pour échapper à un exposé académique et ennuyeux où seraient confrontés des préceptes spirituels, des règles canoniques, à des principes laïcs, séculiers, je me propose de m’interroger sur l’identité de l’antagoniste auquel l’Église orthodoxe oppose ses valeurs traditionnelles :
Les" Fondements de l’enseignement de l’Église orthodoxe russe"[1] est le document qui pose ouvertement la question des droits de l’homme en relation avec l’enseignement orthodoxe. Il a été adopté au concile des évêques en 2008. Accessible par Internet, il est destiné aux séminaires du patriarcat et aux paroisses, en vue d’une coordination dans la réflexion et dans l’action des frères orthodoxes. En préambule, il constate que la promotion des droits de l’homme peut servir au développement de la personne et de la société, mais qu’en pratique, la référence à ces droits entraîne parfois des divergences avec l’enseignement chrétien. Les chrétiens se trouvent alors contraints par les structures politiques et sociales à penser et agir contrairement aux préceptes divins, au détriment de leur Salut. Le document se propose de rappeler les thèses essentielles de l’enseignement chrétien et de les confronter avec la théorie des droits de l’homme.
Suite ICI
Conclusion de la publication du professeur Alexandre BOURMEYSTER
Au XIXe siècle, l’EOR n’était pas à l’écoute de ses « réformateurs », Kireïevski, Khomiakov, Soloviev et d’autres encore, dans leur opposition aux idéalistes et aux nihilistes. Quand l’athéisme militant des bolcheviks entreprit de l’anéantir, il ne lui resta plus que le choix entre le martyre, l’affirmation de sa foi et le pacte avec l’ennemi, le diable. Les pages sombres et opaques du sergianisme ont été occultées lors de la « réconciliation » entre le patriarcat et l’Église hors des frontières. Pour le métropolite Cyrille, la confrontation avec le communisme appartient au passé. L’Église a survécu au communisme, désormais elle est confrontée à un autre ennemi, autrement redoutable. Il est clairement désigné, c’est le libéralisme, et à travers lui, l’Église réformée. Au nom de la liberté, face au monopole de Rome, elle aurait joué le rôle du « cheval de Troie » en introduisant l’ennemi au sein de la chrétienté pour la détruire. L’Église catholique, elle, n’est qu’un « concurrent », parfois arrogant, sur des terres canoniques orthodoxes.
Compte tenu de l’ampleur des tâches qui lui sont dévolues, accabler une Église officielle, parce qu’elle est trop proche du pouvoir politique serait injuste et excessif. En réalité, elle est loin d’avoir reconquis la place qu’elle avait avant la révolution et elle le sait. La Sainte Russie est une utopie aussi inaccessible que l’Avenir radieux. L’EOR ne cessera de se heurter à l’incompréhension et à l’hostilité d’une partie de l’opinion tant qu’elle feindra d’ignorer que son véritable antagoniste, l’ennemi caché, c’est le Prince de ce Monde, le Grand Tentateur.
* * *
(*) Note du rédacteur: Alexandre (Sacha) Bourmeyster, fils d’émigrés russes né en 1930, est un éminent slaviste; professeur émérite de russe, il a dirigé le Centre d’Études Slaves Contemporaines (CESC) à l’Université de Grenoble. Il a rédigé de nombreux ouvrages et publications, en russe et en français, sur l’analyse du discours politique soviétique en Russie, l'histoire de la Russie au XXe siècle, la place de l'Eglise et de la religion en Russie… cf. ICI .
Note de l'auteur:
[1] Основы учения русской православной церкви о достоинстве, свободе и правах человека, Архирейский Собор Русской Православной Церкви, 2008, официальный сайт Московского Патриархата [Les Fondements de l’enseignement de l’Église orthodoxe russe au sujet de la dignité, de la liberté et des droits de l’homme, concile des évêques de l’Église orthodoxe russe, 2008, site officiel du patriarcat de Moscou]:ICI ; http://www.mospat.ru/fr/documents/dignity-freedom-rights/introduction/
Xenia Krivochéine: "La Beauté sauve le monde? ou " L'art de rien"
Londres (Reuters) – Une galerie d'art à Birmingham présente une version radicale de l'art conceptuel n'exposant absolument rien sur ses 230 mètres carrés. Ni peinture, ni sculpture, rien que des murs blancs sont proposés au regard des visiteurs de la Custard Factory, rapporte la presse de mardi. Cette "exposition à composer dans sa tête" et dont le seul catalogue est constitué de quelques phrases écrites sur des morceaux de papier ou des tickets de bus, a suscité des réactions pour le moins mitigées.C'est une manière de tester la réaction des gens, d'analyser les questions qu'elle soulève", a expliqué Stuart Tait, le co-organisateur de l'exposition.
Il est devenu manifestement futile de nos jours de répéter après Dostoïevski "La beauté sauvera la monde !". On est plutôt enclin à se demander si il y a un salut pour la beauté? La Beauté qui est une notion, par excellence, complexe et difficilement définissable. L'humanité lui a conféré un riche sens philosophique, ces derniers siècles des appréciations objectives se sont constituées, des objets de la Beauté ont pu être définis. Les enfants sont capables de très bien dessiner, ils différencient parfaitement le beau du laid. Leur sensibilité encore non corrompue leur permet de séparer le vrai du faux, la vérité du mensonge. C'est sous la pression de "l'environnement" que, devenus adultes, ils perdent cette immunité naturelle. Je suis à peu près convaincue de ce que chacun d'entre nous naît avec une perception quasi-infaillible de la Beauté.
Londres (Reuters) – Une galerie d'art à Birmingham présente une version radicale de l'art conceptuel n'exposant absolument rien sur ses 230 mètres carrés. Ni peinture, ni sculpture, rien que des murs blancs sont proposés au regard des visiteurs de la Custard Factory, rapporte la presse de mardi. Cette "exposition à composer dans sa tête" et dont le seul catalogue est constitué de quelques phrases écrites sur des morceaux de papier ou des tickets de bus, a suscité des réactions pour le moins mitigées.C'est une manière de tester la réaction des gens, d'analyser les questions qu'elle soulève", a expliqué Stuart Tait, le co-organisateur de l'exposition.
Il est devenu manifestement futile de nos jours de répéter après Dostoïevski "La beauté sauvera la monde !". On est plutôt enclin à se demander si il y a un salut pour la beauté? La Beauté qui est une notion, par excellence, complexe et difficilement définissable. L'humanité lui a conféré un riche sens philosophique, ces derniers siècles des appréciations objectives se sont constituées, des objets de la Beauté ont pu être définis. Les enfants sont capables de très bien dessiner, ils différencient parfaitement le beau du laid. Leur sensibilité encore non corrompue leur permet de séparer le vrai du faux, la vérité du mensonge. C'est sous la pression de "l'environnement" que, devenus adultes, ils perdent cette immunité naturelle. Je suis à peu près convaincue de ce que chacun d'entre nous naît avec une perception quasi-infaillible de la Beauté.
Si l'homme moderne n'ose pas, équipé comme il l'est d'un regard "éduqué" affirmer que Raphaël est plus beau que Picasso, il reste à même de distinguer un être beau d'un être laid ou un paysage splendide d'une terne banlieue…
Pourtant l'écrasante majorité de la population est privée de toute perception esthétique. L'architecture bétonnière, les cités anonymes, le prêt à porter soldé, la littérature de gare, les séries à la télé… châtrent l'homme de la faculté de percevoir le Beau.
Qui a maintenant le désir et le temps d'aller dans les concerts et les musées? Quant à "la masse", elle n'en éprouve même pas le désir?
Cela posé, nous voyons que les amateurs, éclairés ou "spontanés" sont foule pour passer des heures à admirer, à contempler, à s'imprégner de la beauté que véhiculent des installations constituées, à titre d' exemple, par des cuvettes de WC en quinconce (Ilya Kabakov)… C'est aux guichets du Louvre, de l'Ermitage, du Prado que l'on trouve de longues file d'attente de spectateurs mus par l'amour du beau et par une certaine empathie…
Le terrible XX siècle, celui que nous avons "fait", a "démonté" les vues et les goûts accumulées par l'humanité. Il m'est évident que le Créateur, la foi qu'il suscite qui sont à la source de toute œuvre plastique, littéraire ou musicale. L'ensemble des Muses, la peinture, la poésie, l'architecture, la musique par elles inspirées ont œuvré à trouver le juste rapport entre la beauté divine et la beauté "idéale". Car c'est bien en cela qu'est l'essence et le fondement de l'Art qui "s'occupe" de la Beauté tandis que l'Esthétique ordonnance la philosophie des arts.
Le siècle qui vient de s'achever s'est débarrassé des valeurs éternelles et nous a apporté "les spécificités" de son regard subjectif, le culte du Moi, le blasphème à l'égard de l'essence même du Beau, de tout ce qui pouvait encore survivre dans ce monde sans Dieu.
Comment ne pas mettre en rapport cette décomposition de l'âme et l'idée communiste qui a pris forme au XX e siècle?
Bolcheviks, trotskistes, tout ce concert de forces destructrices étaient possédés par l'idée de construire "le paradis sur terre", de l'utopie dans l'égalité et le bonheur, d'installer leur beauté à eux. Ils n'ont pas mal réussi.
Le mal de la propagande destructrice athée a trouvé à se loger dans les Arts et à polluer les esprits de plusieurs générations, ceci dans le monde entier.Quoi de plus éloquent que Sartre disant que pour lui "tout anticommuniste est un chien !"La Terreur en France est peu de choses par comparaison à la révolution bolchevik qui a vraiment excellé dans la destruction et le pillage des églises, la profanation des saintes reliques, les bûchers d'icônes ! Le communisme et ses "merveilleux" idéaux d'avenir radieux a exterminé non seulement ses ennemis visibles, ceux qui exprimaient leur refus par des mots mais aussi ses ennemis "muets", tout ce qui est beau. Les premiers étaient fusillés et déportés, les seconds incendiés, dynamités… De nouvelles idoles, étalons de la beauté nouvelle, étaient érigés sur les ruines des monuments détruits.
Malheureusement cette esthétique fondée sur la destruction et la mise en place de valeurs inédites à partir de zéro n'est pas restée entièrement stérile. Pablo Picasso a été perçu comme le vecteur de cette nouvelle beauté; il suffit aujourd'hui d'un simple regard sur ce qui nous entoure pour constater que les manifestations du mal et de la laideur sous des aspects attrayants sont devenues banales.Tel un dragon fulminant la civilisation moderne dévore tout sur son chemin.
L'homme ne vit que par sa peur du lendemain.
L'absence de Dieu a plongé les âmes dans la solitude, nos sentiments sont réduits à la frayeur quotidienne de l'Apocalypse. .. La misère de l'esprit a émoussé le potentiel des créateurs. Ceux qui étaient à même d'admirer leur œuvre ont été voués au même sort. Ce n'est plus que dans les Musées que nous pouvons, au XX e siècle, nous délecter d'exemples d'amour et de sollicitude à l'égard de la Beauté. Ce que nous présentent les galeries nous laisse souvent l'impression d'avoir été nargués. Vers la fin du millénaire les innombrables manifestes de la révolution esthétique, toutes les écoles et chapelles nouvelles dont il se faisaient les chantres ont commencé à manifester des signes d'essoufflement, à donner des ratés. Etant allé aux extrêmes, ayant pour ainsi dire mis leurs tripes à l'air pour les faire admirer les artistes ne savaient plus quoi entreprendre pour se rendre intéressants et aimés non seulement par eux-mêmes mais aussi par le public. Toutes les écoles d'art, de métier dans le sens noble du mot ont disparu, l'amateurisme et l'auto expression sans bornes sont venues s'y substituer, ceci dans le vain calcul de réinventer la bicyclette…
A quoi doit s'attendre l'humanité dans le siècle qui vient de commencer, la Beauté trouvera-t-elle le fil d'Ariane qui la guidera vers la sortie du labyrinthe-impasse où elle s'est enfermée? La destructrice idéologie communiste, en pleine décadence, cherche fébrilement où désormais se loger…Le Mal, s'il détecte un lieu inoccupé se précipite pour l'investir, s'y incorporer.Il est rapidement allé se loger dans le fanatisme islamique avec sa kyrielle d'actes terroristes, sa volonté d' anéantir tout ce qui ne lui appartient pas. L'exécution au mortier des Bouddhas millénaires afghans ressemble furieusement au dynamitage d'églises par les bolcheviks dans les années trente.
C'est au XX e siècle qu'a vu le jour la muse du Septième art, celle du cinématographe. L'émergence de la télévision, la marche triomphale de la photographie et du cinéma ont fait reculer les six Muses "primaires" dans leurs derniers retranchements. Les films documentaires, la facilité avec laquelle on tire au polaroïd un portrait, un paysage ou une nature-morte avaient déjà plongé dans une profonde crise la peinture réaliste de la fin du XIX e siècle. Les actualités, puis la télévision ont placé le monde devant le reflet de la violence, des guerres, du naturalisme, de l'inhumanité et de la dépravation "en temps réel". Les metteurs en scène du cinéma ont damé le pion à leurs collègues du théâtre ce qui n'a rien d'étonnant. Le théâtre et ses conventions assez restrictives ne peuvent rivaliser avec les effets monstrueux du grand écran.
Le grand et le petit écrans ont conduit les humains à cesser de lire, de comprendre et d'écrire des poèmes tandis que la musique classique, l'opéra et le théâtre sont devenus des objets de luxe élitaire. Comment trouver des mots pour expliquer ce que je ressens à la vue des musées modernes d'art moderne bâtis en fonction de la taille des œuvres qui ont vocation à y être montrées? Des musées aux salles vides dans lesquelles les pas des rares visiteurs font écho. Le début de ce texte donne de cela un parfait exemple.
Quelle tristesse que de constater que l'Esprit et l'Imagination sont en chute libre…
Ces belles qualités que nous a conférées le Créateur ont, grâce l'inspiration et au savoir-faire, ont produit tout l'Art du passé. Il ne reste aujourd'hui qu'à faire contempler des murs vides, témoins de la vacuité de nos âmes.Vouloir faire plaisir provient de la décadence de l'art (murs vides = absence de tout art), de sa complète paupérisation spirituelle, souvent de sa simple non-existence. C'est la vérité et la vie même que cette tendance ont mis aux abonnés absents!
La Beauté, l'Esthétique ne peuvent et ne doivent se limiter à être une source de plaisir, dans ses manifestations les meilleures l'art demande de l'effort, de la persévérance, de la souffrance et de la compassion, de l'inspiration, enfin, chez celui qui crée l'œuvre d'art.
Toute tentative de donner une définition à la beauté n'a avec l'esthétique qu'un rapport indirect. Cependant Beauté, Esthétique, Art sont trois catégories inséparables l'une de l'autre. Afin de pouvoir ne fût-ce qu'approcher la définition de ce qui est objectivement beau il aurait été nécessaire d'analyser l'ensemble des œuvres du passé, du présent et, bien sûr, de l'avenir, ce qui est impossible. Cependant le cadre, à la fois abstrait et précis qui est celui de la beauté peut nous indiquer le degré de "conformité" de telle ou telle Ecole, tel ou autre siècle, pays, compositeur, peintre ou architecte.
Flaubert disait que chaque atome contient des éléments de beauté. Dès le XIX e siècle la nature et son esthétique sont présents dans la vie de chaque artiste. La Nature est belle totalement, sans exception et sans restriction. L'artiste se doit d'apprendre à la contempler et à choisir. La beauté de l'art est, selon les critères de l'esthétique, inférieure à celle de la réalité.
Emile Zola disait que les goûts du XIX e siècle ont été le début de la fin et l'impasse du XX e siècle. Zola et ses amis réalistes estimaient que l'indifférence à l'égard du sujet sert de point de départ au réalisme. Cette approche aide à mieux comprendre bien des choses qui se sont passées plus tard.
Le divorce de l'art et du sacré a été marqué par une grave crise de la Beauté.
L'artiste, son œuvre se détachent de leur conscience religieuse et sont voués à une longue errance avant de pouvoir retrouver à nouveau l'orientation perdue. Or, c'est dans une perception affective et idéale de la beauté que se fonde cette orientation. Je reste persuadée, et cela d'autant plus de nos jours, que celui qui a fait escale, qui a ralenti son cheminement dans la vie afin de parachever ses perceptions artistiques trouvera immuablement sa récompense. Pour en revenir au début de mon exposition sur la chute et la dégradation de l'Esthétique de la beauté j'aimerai revenir à des évènements d'il y a deux mille ans.
C'est la Foi qui a formé l'Art
A partir du IX e siècle, quand la basilique Sainte Sophie est érigée à Constantinople commence l'époque la plus fructueuse, la plus belle de l'architecture, de la mosaïque, de la peinture mondiale. Cette époque dure jusqu'à la construction de Saint Pierre de Rome. A la Renaissance les artistes se sont souvenus de l'architecture grecque, de la section d'or, de ses autres critères. Giotto, Fra Angelico, Fra Filippo Lippi et Boticelli atteignent la perfection dans la réunion de l'Art, de la Foi et de la Beauté. C'est pratiquement en même temps que Dante conduit la poésie vers ses cimes les plus élevées. Mais, et j'insiste, ces cimes ont marqué le début et le début de la fin de la perfection de la Beauté pure des formes qui, toujours pendant la Renaissance, commence à perdre de sa cohérence et se lance à la recherche d'un sens nouveau pour l'Art, comme pour la vie.
Cette sémantique de la Beauté (et de son inutilité) conduit vers cet engouement à l'égard de la beauté du réel, à "l'indifférence envers le sujet" dont parle Zola. L'étape suivante de cette recherche, c'est peut être une coïncidence, est l'apparition au XIX e siècle de la photographie. La photographie qui n'est pas, comme nous le savons, "œuvre manuelle" donc manifestation suprême de l'énergie vitale. La photo résulte plutôt "d'un flash" de la perception, d'une mise en cadre, d'une impression, d'un moulage de "la vie". .. L'Esthétique de la Beauté qui a été celle du Créateur a toujours été le résultat d'une excitation suprême des forces spirituelles. Et, bien sûr, de la tension, de l'émotion, de l'émerveillement et de l'inspiration du créateur…La psychologie de la création, qu'il s'agisse de l'artiste ou du spectateur, se résume au plaisir le plus intense possible ainsi qu'à l'extension de ses forces spirituelles, au dépassement de soi. L'appareil photo ou la camera ne sont pas à même de se substituer chez l'artiste ni à son âme, ni à ses émotions, ni remplacer ses pinceaux, ses couleurs, sa mobilisation intellectuelle et émotionnelle.
Autre coïncidence fatale pour la Beauté, je l'ai déjà mentionné au début, - c'est simultanément que prend forme l'idéologie du communisme matérialiste destructeur.
Les résultats, la production de ce système ne sont comparable qu'aux articles les plus rudimentaires des "arts premiers". Nous voyons s'épanouir la chorale d'amateurs et le "kozatchok", la décoration décorative, les incantations militaro-patriotiques, la chanson de parti, d'usine, de kolkhoz, les feux de joie, l'adoration des idoles (Lénine, Staline, Hitler). L'homme premier se laissait aller à la force incantatoire des danses et des rythmes. Il en est de même de l'art du XX e siècle, rythme d'envoûtement à base de refrains ouvriers ou militaires qui électrise la masse dans le triomphe du principe ludique le plus primitif.
Le philosophe Buchner a montré que les chants et les danses ont émergé du travail même, que c'étaient des chants de travail ayant les rythmes du travail. Les rites shamaniques de chasse, de pêche, de travaux des champs ont la même portée. "Rien de plus utile pour l'homme primitif, -selon Nietzsche -, que les rythmes, car sans les rythmes il n'était rien, avec eux il devient une quasi-divinité".
Souvenons-nous des marches nazies, les hymnes et les rengaines militaires de l'URSS, comme c'est ressemblant?
Pourtant l'écrasante majorité de la population est privée de toute perception esthétique. L'architecture bétonnière, les cités anonymes, le prêt à porter soldé, la littérature de gare, les séries à la télé… châtrent l'homme de la faculté de percevoir le Beau.
Qui a maintenant le désir et le temps d'aller dans les concerts et les musées? Quant à "la masse", elle n'en éprouve même pas le désir?
Cela posé, nous voyons que les amateurs, éclairés ou "spontanés" sont foule pour passer des heures à admirer, à contempler, à s'imprégner de la beauté que véhiculent des installations constituées, à titre d' exemple, par des cuvettes de WC en quinconce (Ilya Kabakov)… C'est aux guichets du Louvre, de l'Ermitage, du Prado que l'on trouve de longues file d'attente de spectateurs mus par l'amour du beau et par une certaine empathie…
Le terrible XX siècle, celui que nous avons "fait", a "démonté" les vues et les goûts accumulées par l'humanité. Il m'est évident que le Créateur, la foi qu'il suscite qui sont à la source de toute œuvre plastique, littéraire ou musicale. L'ensemble des Muses, la peinture, la poésie, l'architecture, la musique par elles inspirées ont œuvré à trouver le juste rapport entre la beauté divine et la beauté "idéale". Car c'est bien en cela qu'est l'essence et le fondement de l'Art qui "s'occupe" de la Beauté tandis que l'Esthétique ordonnance la philosophie des arts.
Le siècle qui vient de s'achever s'est débarrassé des valeurs éternelles et nous a apporté "les spécificités" de son regard subjectif, le culte du Moi, le blasphème à l'égard de l'essence même du Beau, de tout ce qui pouvait encore survivre dans ce monde sans Dieu.
Comment ne pas mettre en rapport cette décomposition de l'âme et l'idée communiste qui a pris forme au XX e siècle?
Bolcheviks, trotskistes, tout ce concert de forces destructrices étaient possédés par l'idée de construire "le paradis sur terre", de l'utopie dans l'égalité et le bonheur, d'installer leur beauté à eux. Ils n'ont pas mal réussi.
Le mal de la propagande destructrice athée a trouvé à se loger dans les Arts et à polluer les esprits de plusieurs générations, ceci dans le monde entier.Quoi de plus éloquent que Sartre disant que pour lui "tout anticommuniste est un chien !"La Terreur en France est peu de choses par comparaison à la révolution bolchevik qui a vraiment excellé dans la destruction et le pillage des églises, la profanation des saintes reliques, les bûchers d'icônes ! Le communisme et ses "merveilleux" idéaux d'avenir radieux a exterminé non seulement ses ennemis visibles, ceux qui exprimaient leur refus par des mots mais aussi ses ennemis "muets", tout ce qui est beau. Les premiers étaient fusillés et déportés, les seconds incendiés, dynamités… De nouvelles idoles, étalons de la beauté nouvelle, étaient érigés sur les ruines des monuments détruits.
Malheureusement cette esthétique fondée sur la destruction et la mise en place de valeurs inédites à partir de zéro n'est pas restée entièrement stérile. Pablo Picasso a été perçu comme le vecteur de cette nouvelle beauté; il suffit aujourd'hui d'un simple regard sur ce qui nous entoure pour constater que les manifestations du mal et de la laideur sous des aspects attrayants sont devenues banales.Tel un dragon fulminant la civilisation moderne dévore tout sur son chemin.
L'homme ne vit que par sa peur du lendemain.
L'absence de Dieu a plongé les âmes dans la solitude, nos sentiments sont réduits à la frayeur quotidienne de l'Apocalypse. .. La misère de l'esprit a émoussé le potentiel des créateurs. Ceux qui étaient à même d'admirer leur œuvre ont été voués au même sort. Ce n'est plus que dans les Musées que nous pouvons, au XX e siècle, nous délecter d'exemples d'amour et de sollicitude à l'égard de la Beauté. Ce que nous présentent les galeries nous laisse souvent l'impression d'avoir été nargués. Vers la fin du millénaire les innombrables manifestes de la révolution esthétique, toutes les écoles et chapelles nouvelles dont il se faisaient les chantres ont commencé à manifester des signes d'essoufflement, à donner des ratés. Etant allé aux extrêmes, ayant pour ainsi dire mis leurs tripes à l'air pour les faire admirer les artistes ne savaient plus quoi entreprendre pour se rendre intéressants et aimés non seulement par eux-mêmes mais aussi par le public. Toutes les écoles d'art, de métier dans le sens noble du mot ont disparu, l'amateurisme et l'auto expression sans bornes sont venues s'y substituer, ceci dans le vain calcul de réinventer la bicyclette…
A quoi doit s'attendre l'humanité dans le siècle qui vient de commencer, la Beauté trouvera-t-elle le fil d'Ariane qui la guidera vers la sortie du labyrinthe-impasse où elle s'est enfermée? La destructrice idéologie communiste, en pleine décadence, cherche fébrilement où désormais se loger…Le Mal, s'il détecte un lieu inoccupé se précipite pour l'investir, s'y incorporer.Il est rapidement allé se loger dans le fanatisme islamique avec sa kyrielle d'actes terroristes, sa volonté d' anéantir tout ce qui ne lui appartient pas. L'exécution au mortier des Bouddhas millénaires afghans ressemble furieusement au dynamitage d'églises par les bolcheviks dans les années trente.
C'est au XX e siècle qu'a vu le jour la muse du Septième art, celle du cinématographe. L'émergence de la télévision, la marche triomphale de la photographie et du cinéma ont fait reculer les six Muses "primaires" dans leurs derniers retranchements. Les films documentaires, la facilité avec laquelle on tire au polaroïd un portrait, un paysage ou une nature-morte avaient déjà plongé dans une profonde crise la peinture réaliste de la fin du XIX e siècle. Les actualités, puis la télévision ont placé le monde devant le reflet de la violence, des guerres, du naturalisme, de l'inhumanité et de la dépravation "en temps réel". Les metteurs en scène du cinéma ont damé le pion à leurs collègues du théâtre ce qui n'a rien d'étonnant. Le théâtre et ses conventions assez restrictives ne peuvent rivaliser avec les effets monstrueux du grand écran.
Le grand et le petit écrans ont conduit les humains à cesser de lire, de comprendre et d'écrire des poèmes tandis que la musique classique, l'opéra et le théâtre sont devenus des objets de luxe élitaire. Comment trouver des mots pour expliquer ce que je ressens à la vue des musées modernes d'art moderne bâtis en fonction de la taille des œuvres qui ont vocation à y être montrées? Des musées aux salles vides dans lesquelles les pas des rares visiteurs font écho. Le début de ce texte donne de cela un parfait exemple.
Quelle tristesse que de constater que l'Esprit et l'Imagination sont en chute libre…
Ces belles qualités que nous a conférées le Créateur ont, grâce l'inspiration et au savoir-faire, ont produit tout l'Art du passé. Il ne reste aujourd'hui qu'à faire contempler des murs vides, témoins de la vacuité de nos âmes.Vouloir faire plaisir provient de la décadence de l'art (murs vides = absence de tout art), de sa complète paupérisation spirituelle, souvent de sa simple non-existence. C'est la vérité et la vie même que cette tendance ont mis aux abonnés absents!
La Beauté, l'Esthétique ne peuvent et ne doivent se limiter à être une source de plaisir, dans ses manifestations les meilleures l'art demande de l'effort, de la persévérance, de la souffrance et de la compassion, de l'inspiration, enfin, chez celui qui crée l'œuvre d'art.
Toute tentative de donner une définition à la beauté n'a avec l'esthétique qu'un rapport indirect. Cependant Beauté, Esthétique, Art sont trois catégories inséparables l'une de l'autre. Afin de pouvoir ne fût-ce qu'approcher la définition de ce qui est objectivement beau il aurait été nécessaire d'analyser l'ensemble des œuvres du passé, du présent et, bien sûr, de l'avenir, ce qui est impossible. Cependant le cadre, à la fois abstrait et précis qui est celui de la beauté peut nous indiquer le degré de "conformité" de telle ou telle Ecole, tel ou autre siècle, pays, compositeur, peintre ou architecte.
Flaubert disait que chaque atome contient des éléments de beauté. Dès le XIX e siècle la nature et son esthétique sont présents dans la vie de chaque artiste. La Nature est belle totalement, sans exception et sans restriction. L'artiste se doit d'apprendre à la contempler et à choisir. La beauté de l'art est, selon les critères de l'esthétique, inférieure à celle de la réalité.
Emile Zola disait que les goûts du XIX e siècle ont été le début de la fin et l'impasse du XX e siècle. Zola et ses amis réalistes estimaient que l'indifférence à l'égard du sujet sert de point de départ au réalisme. Cette approche aide à mieux comprendre bien des choses qui se sont passées plus tard.
Le divorce de l'art et du sacré a été marqué par une grave crise de la Beauté.
L'artiste, son œuvre se détachent de leur conscience religieuse et sont voués à une longue errance avant de pouvoir retrouver à nouveau l'orientation perdue. Or, c'est dans une perception affective et idéale de la beauté que se fonde cette orientation. Je reste persuadée, et cela d'autant plus de nos jours, que celui qui a fait escale, qui a ralenti son cheminement dans la vie afin de parachever ses perceptions artistiques trouvera immuablement sa récompense. Pour en revenir au début de mon exposition sur la chute et la dégradation de l'Esthétique de la beauté j'aimerai revenir à des évènements d'il y a deux mille ans.
C'est la Foi qui a formé l'Art
A partir du IX e siècle, quand la basilique Sainte Sophie est érigée à Constantinople commence l'époque la plus fructueuse, la plus belle de l'architecture, de la mosaïque, de la peinture mondiale. Cette époque dure jusqu'à la construction de Saint Pierre de Rome. A la Renaissance les artistes se sont souvenus de l'architecture grecque, de la section d'or, de ses autres critères. Giotto, Fra Angelico, Fra Filippo Lippi et Boticelli atteignent la perfection dans la réunion de l'Art, de la Foi et de la Beauté. C'est pratiquement en même temps que Dante conduit la poésie vers ses cimes les plus élevées. Mais, et j'insiste, ces cimes ont marqué le début et le début de la fin de la perfection de la Beauté pure des formes qui, toujours pendant la Renaissance, commence à perdre de sa cohérence et se lance à la recherche d'un sens nouveau pour l'Art, comme pour la vie.
Cette sémantique de la Beauté (et de son inutilité) conduit vers cet engouement à l'égard de la beauté du réel, à "l'indifférence envers le sujet" dont parle Zola. L'étape suivante de cette recherche, c'est peut être une coïncidence, est l'apparition au XIX e siècle de la photographie. La photographie qui n'est pas, comme nous le savons, "œuvre manuelle" donc manifestation suprême de l'énergie vitale. La photo résulte plutôt "d'un flash" de la perception, d'une mise en cadre, d'une impression, d'un moulage de "la vie". .. L'Esthétique de la Beauté qui a été celle du Créateur a toujours été le résultat d'une excitation suprême des forces spirituelles. Et, bien sûr, de la tension, de l'émotion, de l'émerveillement et de l'inspiration du créateur…La psychologie de la création, qu'il s'agisse de l'artiste ou du spectateur, se résume au plaisir le plus intense possible ainsi qu'à l'extension de ses forces spirituelles, au dépassement de soi. L'appareil photo ou la camera ne sont pas à même de se substituer chez l'artiste ni à son âme, ni à ses émotions, ni remplacer ses pinceaux, ses couleurs, sa mobilisation intellectuelle et émotionnelle.
Autre coïncidence fatale pour la Beauté, je l'ai déjà mentionné au début, - c'est simultanément que prend forme l'idéologie du communisme matérialiste destructeur.
Les résultats, la production de ce système ne sont comparable qu'aux articles les plus rudimentaires des "arts premiers". Nous voyons s'épanouir la chorale d'amateurs et le "kozatchok", la décoration décorative, les incantations militaro-patriotiques, la chanson de parti, d'usine, de kolkhoz, les feux de joie, l'adoration des idoles (Lénine, Staline, Hitler). L'homme premier se laissait aller à la force incantatoire des danses et des rythmes. Il en est de même de l'art du XX e siècle, rythme d'envoûtement à base de refrains ouvriers ou militaires qui électrise la masse dans le triomphe du principe ludique le plus primitif.
Le philosophe Buchner a montré que les chants et les danses ont émergé du travail même, que c'étaient des chants de travail ayant les rythmes du travail. Les rites shamaniques de chasse, de pêche, de travaux des champs ont la même portée. "Rien de plus utile pour l'homme primitif, -selon Nietzsche -, que les rythmes, car sans les rythmes il n'était rien, avec eux il devient une quasi-divinité".
Souvenons-nous des marches nazies, les hymnes et les rengaines militaires de l'URSS, comme c'est ressemblant?
La musique à l'occasion des fêtes, ses paroles, ses vocalises était l'apothéose des rythmes incantatoires. Les rites festifs sont un concentré de l'art primitif. L'art devient apparent et visible dans l'extase festive, les interprètes et les spectateurs connaissent un véritable état fusionnel.
Il en était de même en Grèce antique, le spectateur faisait siennes les émotions des acteurs et participait pleinement, dans cet élan, à l'action théâtrale. Si étrange que cela paraisse la mentalité de l'homo sovieticus était très ressemblante à celle des gens du Moyen-Age, l'expressivité artistique devenait un objectif en soi pour l'homme festif, les gens vivaient d'une fête à l'autre, se préparant à de nouveaux hymnes, chants et danses .
Tout ceci est présent dans l'œuvre de Maïakovsky, Tatlin, Leger, Picasso et de nombreux autres prosateurs, peintres et poètes et compositeurs dans le monde entier. Avec l'avènement du communisme ils s'étaient attelés à la glorification des travailleurs, "de la fraternité et de l'égalité" avec leurs spectateurs dans le rythme de leurs vers et de leur prose. Comment s'imaginer l'esthétique du futur en partant de l'analyse de l'art de maintenant? C'est Kant qui a adjoint à la catégorie de Beauté celle "d'élévation". Il a établi que notre raison qui pense et contemple est faite de sorte qu'elle donne à l'homme "la possibilité" ou "la chance" de s'élever au-dessus de ses frayeurs et de sa misère. En se réappropriant la faculté de contempler, l'homme peut à nouveau éprouver du plaisir et donc se trouver une place dans le champ de l'esthétique du beau.
Nous sommes aujourd'hui privés de tout plaisir provenant de la contemplation de la production artistique, qu'elle soit auditive ou visuelle.Nous sommes obnubilés par la peur d'exister, par la démonstration quotidienne des souffrances des autres, nous sommes oppressés par les films d'épouvante, les cimaises vides, les installations, les monstres des défilés de mode, femmes ou hommes, à l'expression sépulcrale," les venus et les apollons " d'aujourd'hui. .. L'homme vaque à son quotidien tandis que sa Volonté est totalement bridée, alors que c'est la Volonté qui, dans une grande mesure, est le moteur de l'existence humaine.
L'homme moderne a l'impression que ses choix sont manipulés par des forces obscures.
Aliéné de sa volonté l'homme tombe dans un état d'attente, d'incompréhension des idées et des formes. S'il a un penchant pour la philosophie, l'homme aspire aux idées pures, le génie, veut maîtriser les idées et les formes, l'étape suivante étant naturellement la conscience de l'Esprit, de Dieu, de la Foi.
Je reste persuadée que si l'humanité n'aboutit pas à cette prise de conscience, la Beauté ne sera plus des nôtres dans l'avenir.
Cet article fait partie de:
"Hybris- Titanique XX siècle"
Il en était de même en Grèce antique, le spectateur faisait siennes les émotions des acteurs et participait pleinement, dans cet élan, à l'action théâtrale. Si étrange que cela paraisse la mentalité de l'homo sovieticus était très ressemblante à celle des gens du Moyen-Age, l'expressivité artistique devenait un objectif en soi pour l'homme festif, les gens vivaient d'une fête à l'autre, se préparant à de nouveaux hymnes, chants et danses .
Tout ceci est présent dans l'œuvre de Maïakovsky, Tatlin, Leger, Picasso et de nombreux autres prosateurs, peintres et poètes et compositeurs dans le monde entier. Avec l'avènement du communisme ils s'étaient attelés à la glorification des travailleurs, "de la fraternité et de l'égalité" avec leurs spectateurs dans le rythme de leurs vers et de leur prose. Comment s'imaginer l'esthétique du futur en partant de l'analyse de l'art de maintenant? C'est Kant qui a adjoint à la catégorie de Beauté celle "d'élévation". Il a établi que notre raison qui pense et contemple est faite de sorte qu'elle donne à l'homme "la possibilité" ou "la chance" de s'élever au-dessus de ses frayeurs et de sa misère. En se réappropriant la faculté de contempler, l'homme peut à nouveau éprouver du plaisir et donc se trouver une place dans le champ de l'esthétique du beau.
Nous sommes aujourd'hui privés de tout plaisir provenant de la contemplation de la production artistique, qu'elle soit auditive ou visuelle.Nous sommes obnubilés par la peur d'exister, par la démonstration quotidienne des souffrances des autres, nous sommes oppressés par les films d'épouvante, les cimaises vides, les installations, les monstres des défilés de mode, femmes ou hommes, à l'expression sépulcrale," les venus et les apollons " d'aujourd'hui. .. L'homme vaque à son quotidien tandis que sa Volonté est totalement bridée, alors que c'est la Volonté qui, dans une grande mesure, est le moteur de l'existence humaine.
L'homme moderne a l'impression que ses choix sont manipulés par des forces obscures.
Aliéné de sa volonté l'homme tombe dans un état d'attente, d'incompréhension des idées et des formes. S'il a un penchant pour la philosophie, l'homme aspire aux idées pures, le génie, veut maîtriser les idées et les formes, l'étape suivante étant naturellement la conscience de l'Esprit, de Dieu, de la Foi.
Je reste persuadée que si l'humanité n'aboutit pas à cette prise de conscience, la Beauté ne sera plus des nôtres dans l'avenir.
Cet article fait partie de:
"Hybris- Titanique XX siècle"
A Chicago, le métropolite de Volokolamsk célèbrera la Divine liturgie à la paroisse de l’Église russe hors frontières. A Philadelphie, il visitera l’université de Villanova avant de revenir à New York pour participer à une réunion du Conseil de tutelle du séminaire Saint-Vladimir /OCA/
Le 22 octobre 2012, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou est arrivé à New York pour une visite effectuée avec la bénédiction du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. Le consul général de Russie à New York, I. Goloubovsky, l’adjoint du représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU S. Karev et le conseiller principal de la Représentation permanente de la Fédération de Russie auprès de l’ONU G. Loukiantsev ont accueilli le métropolite à l’aéroport..
Le 22 octobre 2012, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou est arrivé à New York pour une visite effectuée avec la bénédiction du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. Le consul général de Russie à New York, I. Goloubovsky, l’adjoint du représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU S. Karev et le conseiller principal de la Représentation permanente de la Fédération de Russie auprès de l’ONU G. Loukiantsev ont accueilli le métropolite à l’aéroport..
Pendant son séjour à New York, Mgr Hilarion interviendra à la réunion du III Comité de l’ONU, rencontrera le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Ban Ki-moon et le président de la 67e Assemblée générale de l’ONY, Vuk Jeremic.
Le président du DREE séjournera au séminaire de Nashotah House où il participera à la session du dialogue anglican-orthodoxe aux États-Unis et interviendra au cours de la réception académique. A Chicago, le métropolite de Volokolamsk célèbrera la Divine liturgie à la paroisse de l’Église russe hors frontières. A Philadelphie, il visitera l’université de Villanova avant de revenir à New York pour participer à une réunion du Conseil de tutelle du séminaire Saint-Vladimir.
Le métropolite Hilarion est accompagné de L. Sevastianov, directeur exécutif de la Fondation caritative Saint-Grégoire-le-Théologien, du hiérodiacre Ioann (Kopeïkine) et de M. Palassio, du DREE.
Mospat.ru
Le président du DREE séjournera au séminaire de Nashotah House où il participera à la session du dialogue anglican-orthodoxe aux États-Unis et interviendra au cours de la réception académique. A Chicago, le métropolite de Volokolamsk célèbrera la Divine liturgie à la paroisse de l’Église russe hors frontières. A Philadelphie, il visitera l’université de Villanova avant de revenir à New York pour participer à une réunion du Conseil de tutelle du séminaire Saint-Vladimir.
Le métropolite Hilarion est accompagné de L. Sevastianov, directeur exécutif de la Fondation caritative Saint-Grégoire-le-Théologien, du hiérodiacre Ioann (Kopeïkine) et de M. Palassio, du DREE.
Mospat.ru
V.GOLOVANOW
J'avais écrit à propos de la paroisse moldave(1) "Encore une fois, voici la démonstration du "multinationalisme" dont fait preuve l'Eglise russe contrairement aux accusations dont on l'accable... " et je vous livre une opinion largement répandue parmi les Orthodoxes de France sur ce sujet; ma réponse suit:
Citation :
"Là, Vladimir, tu y va fort avec ta "démonstration du multinationalisme dont fait preuve l'Eglise russe". Allons, allons, le problème n'est pas là, mais bien inverse! En multipliant les églises sous son omophore l'Église russe renforce sa position prédominante sur un territoire qui n'est pas le sien pour bloquer à la fois les revendications de Constantinople (qui si elles sont plus légitimes ne sont pas plus souhaitables) et la possibilité simple de faire une église orthodoxe d'Europe de l'Ouest qui aurait à sa tête les évêques actuels s’ils le souhaitent, mais déconnectés de leur église nationale respective pour faire ne structure autonome, puis autocéphale. Il faudra que certains d'entre eux bien sûr renoncent à leur égo et ne soit plus évêque à Paris, mais en province puis qu’alors chaque évêque aura son diocèse sans empiéter sur celui des autres: toutes les paroisses de Lyon n'auront plus qu'un seul évêque et tout le clergé de Lyon le commémorera, et plus aucune paroissien ne restera un dimanche sans liturgie ;-)
J'avais écrit à propos de la paroisse moldave(1) "Encore une fois, voici la démonstration du "multinationalisme" dont fait preuve l'Eglise russe contrairement aux accusations dont on l'accable... " et je vous livre une opinion largement répandue parmi les Orthodoxes de France sur ce sujet; ma réponse suit:
Citation :
"Là, Vladimir, tu y va fort avec ta "démonstration du multinationalisme dont fait preuve l'Eglise russe". Allons, allons, le problème n'est pas là, mais bien inverse! En multipliant les églises sous son omophore l'Église russe renforce sa position prédominante sur un territoire qui n'est pas le sien pour bloquer à la fois les revendications de Constantinople (qui si elles sont plus légitimes ne sont pas plus souhaitables) et la possibilité simple de faire une église orthodoxe d'Europe de l'Ouest qui aurait à sa tête les évêques actuels s’ils le souhaitent, mais déconnectés de leur église nationale respective pour faire ne structure autonome, puis autocéphale. Il faudra que certains d'entre eux bien sûr renoncent à leur égo et ne soit plus évêque à Paris, mais en province puis qu’alors chaque évêque aura son diocèse sans empiéter sur celui des autres: toutes les paroisses de Lyon n'auront plus qu'un seul évêque et tout le clergé de Lyon le commémorera, et plus aucune paroissien ne restera un dimanche sans liturgie ;-)
Que la vie est belle et simple si on applique les canons, pas de scandale juridique pour des questions de propriété (sans relancer la question qui a raison, cette question ne se posera tout simple plus: une église sur un territoire dépend du diocèse gérant se territoire)." Fin de citation
Réponse: la question de l'organisation de la diaspora a été largement traitée sur "PO" (2) et nous pourrons probablement y revenir après le prochain colloque de Saint Serge (3), puisque ce point est à l'ordre du jour. Mais je voudrais faire deux remarques:
1.Le "multinationalisme" de l'Eglise russe: j'avais posté il y a deux semaines une information sur la construction d'une église spécifique à Moscou pour la diaspora bulgare (4). Dans ma conclusion je disais presque mot pour mot la même chose que dans ce commentaire 1… mais mon ami n'a pas réagi. Pourquoi? La réponse me semble être dans son texte: "sur un territoire qui n'est pas le sien" ("renforce sa position prédominante" à propos de la place de l'Eglise en France ou à Paris ne me parait d'ailleurs pas vraiment justifié…). On en revient bien évidement à ces notions de "territoire canonique" et "Eglise territoriale" que nous avons tant de mal à appliquer à la diaspora.
Il me semble pourtant que la position de l'Eglise russe sur ce sujet est particulièrement claire: respectant totalement le principe du "territoire canonique", elle considère de son devoir d'assurer la pastoral de ses ouailles en "terre de mission", où se trouve de fait la diaspora. Elle le fait en respectant scrupuleusement les particularités culturelles des croyants: Bulgares à Moscou ou Moldaves à Paris, l'Eglise russe respecte leurs particularismes… et les Français ont été les premiers à en bénéficier puisque c'est dans une paroisse de l'Eglise russe, alors située rue de la Montagne Sainte Geneviève à Paris(5), qu'ont été célébrés les premiers offices en français dès les années 1930. C'est donc bien cette attention toute spéciale à d'assurer la pastorale en respectant les particularités culturelles des fidèles qui assure le rayonnement et la présence de l'Eglise russe sur tous les continents (plus de 30 nations étaient représentées à son dernier concile local, les citoyens russes étant en minorité!)
2."Les revendications" de Constantinople sur la diaspora: ce point là aussi a été largement traité sur PO et le meilleur exposé sur les positions opposées des patriarcats de Moscou et Constantinople sur ce sujet me semble se trouver dans la lettre du Patriarche de Moscou Alexis II au Patriarche Œcuménique Bartholomée datée du 18 mars 2003 (6). Les arguments canoniques échangés sont très sérieux et j'imagine que le colloque de Saint Serge va, là aussi, permettre d'aller plus loin. Je voudrais juste rajouter que, tout au long du XXe siècle, Constantinople a plutôt montré un esprit de division de la diaspora que de rassemblement: c'est la création d'une métropole grecque sous son omophore en 1921 qui a brisé l'unité de l'Orthodoxie en Amérique, jusqu'alors représentée par la seule métropole de l'Eglise russe qui regroupait tous les orthodoxes de nationalités différentes (Russes, Ukrainiens, Serbes, Albanais, Arabes, Aléoutes, Indiens, Africains, Anglais), y compris également les grecs orthodoxes, qui tous recevaient l'antimansion pour leurs paroisses de la part des évêques russes. C'est de la même façon que les métropoles grecques se sont implantées en Europe occidentales où il n'y avait auparavant que des diocèses de l'Eglise russe … il est vrai déjà divisés en 3 juridictions.
Le foisonnement actuel des paroisses de différentes juridictions chez nous prouve d'abord le dynamisme de l'Orthodoxie, essentiellement portée par les vagues successives d'émigrés (7) qui restent attachés à leurs Eglises-mères respectives, et le prochain concile ne pourra pas l'ignorer car c'est là l'expression du Peuple de Dieu qui porte la Vérité de l'Orthodoxie(8). Par contre, et là j'irai dans le même sens que mes interlocuteirs, une plus grande coordination entre nos évêques, en particulier concernant les ouvertures de paroisses, la catéchèse… et plus généralement notre témoignage orthodoxe, permettrait certainement des avancées communes encore plus grande. L'AEOF peut en être un embryon… encore faudrait-il qu'elle se saisisse des problèmes concrets qui se posent…
.............................
(1)
(2) J'avais personnellement traité du projet d'Eglise locale dont rêve, que je considère comme utopique, mon ami dans une petite analyse il y a deux ans et demie: ICI et aussi ICI
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
(8) "Ni patriarche ni concile ne pourraient parmi nous introduire un enseignement nouveau, car le gardien de la religion est le corps même de l'Eglise, c'est à dire le peuple (laos) même" écrivent les patriarches orthodoxes au Pape Pie IX en 1848. (Cf. 'L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles', Mgr Kalistos Ware, Cerf 2002, p. 324).
Réponse: la question de l'organisation de la diaspora a été largement traitée sur "PO" (2) et nous pourrons probablement y revenir après le prochain colloque de Saint Serge (3), puisque ce point est à l'ordre du jour. Mais je voudrais faire deux remarques:
1.Le "multinationalisme" de l'Eglise russe: j'avais posté il y a deux semaines une information sur la construction d'une église spécifique à Moscou pour la diaspora bulgare (4). Dans ma conclusion je disais presque mot pour mot la même chose que dans ce commentaire 1… mais mon ami n'a pas réagi. Pourquoi? La réponse me semble être dans son texte: "sur un territoire qui n'est pas le sien" ("renforce sa position prédominante" à propos de la place de l'Eglise en France ou à Paris ne me parait d'ailleurs pas vraiment justifié…). On en revient bien évidement à ces notions de "territoire canonique" et "Eglise territoriale" que nous avons tant de mal à appliquer à la diaspora.
Il me semble pourtant que la position de l'Eglise russe sur ce sujet est particulièrement claire: respectant totalement le principe du "territoire canonique", elle considère de son devoir d'assurer la pastoral de ses ouailles en "terre de mission", où se trouve de fait la diaspora. Elle le fait en respectant scrupuleusement les particularités culturelles des croyants: Bulgares à Moscou ou Moldaves à Paris, l'Eglise russe respecte leurs particularismes… et les Français ont été les premiers à en bénéficier puisque c'est dans une paroisse de l'Eglise russe, alors située rue de la Montagne Sainte Geneviève à Paris(5), qu'ont été célébrés les premiers offices en français dès les années 1930. C'est donc bien cette attention toute spéciale à d'assurer la pastorale en respectant les particularités culturelles des fidèles qui assure le rayonnement et la présence de l'Eglise russe sur tous les continents (plus de 30 nations étaient représentées à son dernier concile local, les citoyens russes étant en minorité!)
2."Les revendications" de Constantinople sur la diaspora: ce point là aussi a été largement traité sur PO et le meilleur exposé sur les positions opposées des patriarcats de Moscou et Constantinople sur ce sujet me semble se trouver dans la lettre du Patriarche de Moscou Alexis II au Patriarche Œcuménique Bartholomée datée du 18 mars 2003 (6). Les arguments canoniques échangés sont très sérieux et j'imagine que le colloque de Saint Serge va, là aussi, permettre d'aller plus loin. Je voudrais juste rajouter que, tout au long du XXe siècle, Constantinople a plutôt montré un esprit de division de la diaspora que de rassemblement: c'est la création d'une métropole grecque sous son omophore en 1921 qui a brisé l'unité de l'Orthodoxie en Amérique, jusqu'alors représentée par la seule métropole de l'Eglise russe qui regroupait tous les orthodoxes de nationalités différentes (Russes, Ukrainiens, Serbes, Albanais, Arabes, Aléoutes, Indiens, Africains, Anglais), y compris également les grecs orthodoxes, qui tous recevaient l'antimansion pour leurs paroisses de la part des évêques russes. C'est de la même façon que les métropoles grecques se sont implantées en Europe occidentales où il n'y avait auparavant que des diocèses de l'Eglise russe … il est vrai déjà divisés en 3 juridictions.
Le foisonnement actuel des paroisses de différentes juridictions chez nous prouve d'abord le dynamisme de l'Orthodoxie, essentiellement portée par les vagues successives d'émigrés (7) qui restent attachés à leurs Eglises-mères respectives, et le prochain concile ne pourra pas l'ignorer car c'est là l'expression du Peuple de Dieu qui porte la Vérité de l'Orthodoxie(8). Par contre, et là j'irai dans le même sens que mes interlocuteirs, une plus grande coordination entre nos évêques, en particulier concernant les ouvertures de paroisses, la catéchèse… et plus généralement notre témoignage orthodoxe, permettrait certainement des avancées communes encore plus grande. L'AEOF peut en être un embryon… encore faudrait-il qu'elle se saisisse des problèmes concrets qui se posent…
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(1)
(2) J'avais personnellement traité du projet d'Eglise locale dont rêve, que je considère comme utopique, mon ami dans une petite analyse il y a deux ans et demie: ICI et aussi ICI
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
(8) "Ni patriarche ni concile ne pourraient parmi nous introduire un enseignement nouveau, car le gardien de la religion est le corps même de l'Eglise, c'est à dire le peuple (laos) même" écrivent les patriarches orthodoxes au Pape Pie IX en 1848. (Cf. 'L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles', Mgr Kalistos Ware, Cerf 2002, p. 324).
Voici le texte du discours prononcé le 16 octobre par Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, au synode des évêques catholiques en présence du pape Benoît XVI :
Votre Sainteté, Vos Excellences,
Je m’adresse à vous au nom de Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou, ainsi qu’au nom de l’Eglise orthodoxe russe en vous disant : «Que Dieu le Père et le Seigneur Jésus Christ vous accordent grâce et paix » (Th,1,2)
Cette session du Synode des évêques de l’Eglise catholique romaine se tient alors qu’est célébré le 50 anniversaire du début des travaux du II Concile du Vatican. Elle est consacrée à un sujet d’actualité pour tous les chrétiens, celui de la nouvelle évangélisation et de la propagation du message du Christ dans le monde. Il y a un demi siècle les pères du Concile étaient parfaitement conscients d’une plus grande efficacité de la mission si elle menée dans un contexte de coopération plus étroite entre les diverses confessions chrétiennes.
Votre Sainteté, Vos Excellences,
Je m’adresse à vous au nom de Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou, ainsi qu’au nom de l’Eglise orthodoxe russe en vous disant : «Que Dieu le Père et le Seigneur Jésus Christ vous accordent grâce et paix » (Th,1,2)
Cette session du Synode des évêques de l’Eglise catholique romaine se tient alors qu’est célébré le 50 anniversaire du début des travaux du II Concile du Vatican. Elle est consacrée à un sujet d’actualité pour tous les chrétiens, celui de la nouvelle évangélisation et de la propagation du message du Christ dans le monde. Il y a un demi siècle les pères du Concile étaient parfaitement conscients d’une plus grande efficacité de la mission si elle menée dans un contexte de coopération plus étroite entre les diverses confessions chrétiennes.
Vatican II a grandement contribué à l’approfondissement du dialogue inter chrétien. Il a marqué le début des relations officielles entre l’Eglise catholique romaine et les Eglises orthodoxes. Notre présence aujourd’hui parmi vous en en atteste. Il nous incombe de continuer à réfléchir de concert aux problèmes de notre temps.
La chasse au plaisir et à l’enrichissement irresponsable aux dépens des couches pauvres ont marqué ces dernières décennies le développement des sociétés européennes et américaine. L’égoïsme et l’individualisme ont à la longue provoqué une crise non seulement dans les relations humaines mais ont aussi influencé en mal la politique et l’économie. La société séculaire a oublié Dieu et se leurre en croyant que les basses motivations du lucre lui permettront de gérer l’amélioration du bien-être général et d’aboutir ainsi à un monde de prospérité et d’équité. Cependant, l’expérience tragique du XX siècle a clairement montré que répudier Dieu et Ses commandements n’apporte pas le bonheur aux hommes. Au contraire cette attitude amène les souffrances et les malheurs. La crise qui frappe actuellement de nombreux pays montre que la société séculaire a fait le mauvais choix de son modèle de développement.
L’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique romaine, fidèles à la mission qui leur a été assignée par le Christ, témoignent inlassablement de la vérité et dénoncent le monde « en fait de péché, en fait de justice et en fait de jugement » (Jn, 16,8). Nos Eglises sont de plus en plus conscientes de la nécessité d’unir leurs efforts afin que soient mieux entendues les réponses chrétiennes aux défis de la société moderne. Ces dernières années nos Eglises ont fructueusement coopéré dans le cadre du forum Orthodoxe-Catholique. Nous pourrons continuer, j’en suis persuadé, à agir encore mieux ensemble afin de trouver des réponses concertées aux nouveaux défis, voire aux nouvelles menaces du siècle.
Je profite de cette occasion pour appeler nos frères catholiques à mettre en place un front commun de défense de la foi chrétienne dans les pays où elle est opprimée et persécutée. Nous voyons aujourd’hui les tenants du sécularisme et de l’athéisme en Europe s’appliquer à évincer la foi chrétienne : les symboles chrétiens deviennent l’objet d’interdits, la vision traditionnelle chrétienne du mariage comme une union entre un homme et une femme est attaquée, la valeur de la vie humaine est mise en doute ceci depuis son début et jusqu’à sa fin naturelle.
L’existence même des Eglises chrétiennes est menacée dans certaines parties du monde. Dans les pays dits du « printemps arabe » des millions de chrétiens encourent de cruelles persécutions. Ils doivent quitter des terres qu’ils ont habitées depuis de nombreux siècles. Il y avait encore il y a peu près de un million et demi de chrétiens en Irak, il n’en reste aujourd’hui que près de 150.000. Les autres ont été soit exterminés, soit chassés. En Egypte, en Libye, en Afghanistan, au Pakistan, au Nigeria, en Inde, en Indonésie ainsi que dans d’autres pays du Proche Orient les persécutions des chrétiens se font de plus en plus cruelles.
La catastrophe humanitaire que vit actuellement la Syrie nous est profondément douloureuse. Les islamistes radicaux, soutenus par certains pays occidentaux, veulent s’y emparer du pouvoir politique. Là où ils ont déjà réussi à le faire les chrétiens sont persécutés et exterminés. Les communautés chrétiennes de Syrie et du Proche Orient implorent notre aide. Les médias occidentaux ne prêtent aucune attention à cette clameur. Les hommes politiques préfèrent ne pas voir cette vague de persécutions d’une force inouïe. Notre devoir est d’appeler sans relâche les dirigeants politiques, les organisations internationales et les médias à ne pas fermer les yeux la tragédie humanitaire dont nous sommes tous témoins. Les orthodoxes et les catholiques du monde entier doivent élever leur voix en défense des chrétiens et de leur héritage au Proche Orient.
Ce n’est qu’en unissant nos forces que nous serons à même de défendre la foi chrétienne, de surmonter la crise et de faire entendre notre témoignage commun et de porter le message de l’évangile « mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un » (Jn, 17, 20-21).
Je vous souhaite l’aide de Dieu, la paix ainsi que le succès de vos travaux.
Traduction Nikita Krivocheine
MOSPAT
La chasse au plaisir et à l’enrichissement irresponsable aux dépens des couches pauvres ont marqué ces dernières décennies le développement des sociétés européennes et américaine. L’égoïsme et l’individualisme ont à la longue provoqué une crise non seulement dans les relations humaines mais ont aussi influencé en mal la politique et l’économie. La société séculaire a oublié Dieu et se leurre en croyant que les basses motivations du lucre lui permettront de gérer l’amélioration du bien-être général et d’aboutir ainsi à un monde de prospérité et d’équité. Cependant, l’expérience tragique du XX siècle a clairement montré que répudier Dieu et Ses commandements n’apporte pas le bonheur aux hommes. Au contraire cette attitude amène les souffrances et les malheurs. La crise qui frappe actuellement de nombreux pays montre que la société séculaire a fait le mauvais choix de son modèle de développement.
L’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique romaine, fidèles à la mission qui leur a été assignée par le Christ, témoignent inlassablement de la vérité et dénoncent le monde « en fait de péché, en fait de justice et en fait de jugement » (Jn, 16,8). Nos Eglises sont de plus en plus conscientes de la nécessité d’unir leurs efforts afin que soient mieux entendues les réponses chrétiennes aux défis de la société moderne. Ces dernières années nos Eglises ont fructueusement coopéré dans le cadre du forum Orthodoxe-Catholique. Nous pourrons continuer, j’en suis persuadé, à agir encore mieux ensemble afin de trouver des réponses concertées aux nouveaux défis, voire aux nouvelles menaces du siècle.
Je profite de cette occasion pour appeler nos frères catholiques à mettre en place un front commun de défense de la foi chrétienne dans les pays où elle est opprimée et persécutée. Nous voyons aujourd’hui les tenants du sécularisme et de l’athéisme en Europe s’appliquer à évincer la foi chrétienne : les symboles chrétiens deviennent l’objet d’interdits, la vision traditionnelle chrétienne du mariage comme une union entre un homme et une femme est attaquée, la valeur de la vie humaine est mise en doute ceci depuis son début et jusqu’à sa fin naturelle.
L’existence même des Eglises chrétiennes est menacée dans certaines parties du monde. Dans les pays dits du « printemps arabe » des millions de chrétiens encourent de cruelles persécutions. Ils doivent quitter des terres qu’ils ont habitées depuis de nombreux siècles. Il y avait encore il y a peu près de un million et demi de chrétiens en Irak, il n’en reste aujourd’hui que près de 150.000. Les autres ont été soit exterminés, soit chassés. En Egypte, en Libye, en Afghanistan, au Pakistan, au Nigeria, en Inde, en Indonésie ainsi que dans d’autres pays du Proche Orient les persécutions des chrétiens se font de plus en plus cruelles.
La catastrophe humanitaire que vit actuellement la Syrie nous est profondément douloureuse. Les islamistes radicaux, soutenus par certains pays occidentaux, veulent s’y emparer du pouvoir politique. Là où ils ont déjà réussi à le faire les chrétiens sont persécutés et exterminés. Les communautés chrétiennes de Syrie et du Proche Orient implorent notre aide. Les médias occidentaux ne prêtent aucune attention à cette clameur. Les hommes politiques préfèrent ne pas voir cette vague de persécutions d’une force inouïe. Notre devoir est d’appeler sans relâche les dirigeants politiques, les organisations internationales et les médias à ne pas fermer les yeux la tragédie humanitaire dont nous sommes tous témoins. Les orthodoxes et les catholiques du monde entier doivent élever leur voix en défense des chrétiens et de leur héritage au Proche Orient.
Ce n’est qu’en unissant nos forces que nous serons à même de défendre la foi chrétienne, de surmonter la crise et de faire entendre notre témoignage commun et de porter le message de l’évangile « mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un » (Jn, 17, 20-21).
Je vous souhaite l’aide de Dieu, la paix ainsi que le succès de vos travaux.
Traduction Nikita Krivocheine
MOSPAT
C’est avec la bénédiction du patriarche Cyrille que tous les évêques de l’Eglise russe qui assument leur mission en dehors du territoire canonique de l’Eglise russe se réunissent à Londres les 19-21 octobre 2012.
Cette conférence se tient dans le cadre des solennités prévues à l’occasion du cinquième anniversaire de la signature de l’Acte de réunion canonique entre les deux branches de l’Eglise russe.
La conférence sera présidée par Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du DREE du patriarcat de Moscou. Mgr Hilarion séjournera à Londres du 17 au 22 octobre.
Cette conférence se tient dans le cadre des solennités prévues à l’occasion du cinquième anniversaire de la signature de l’Acte de réunion canonique entre les deux branches de l’Eglise russe.
La conférence sera présidée par Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du DREE du patriarcat de Moscou. Mgr Hilarion séjournera à Londres du 17 au 22 octobre.
Avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, la conférence de tous les évêques de l’Église russe exerçant leur ministère hors des frontières canoniques de l’Église russe a débuté à Londres le 19 octobre 2012. Elle est dédiée au 5e anniversaire de la signature de l’Acte d’union canonique.
Après une prière commune devant l’icône de la Mère de Dieu de la racine de Koursk, spécialement amenée à Londres, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a ouvert la conférence, saluant l’assemblée au nom du Patriarche Cyrille. Le métropolite Hilarion a ensuite prononcé un discours d’introduction. « Dans l’unité canonique recouvrée, on ne peut pas ne pas discerner la main salutrice de Dieu, conduisant les deux parties sur la voie du dialogue et du respect mutuel, de l’établissement d’une collaboration constructive et, finalement, de la réconciliation pour parvenir à une pleine unité fraternelle les uns avec les autres » a dit en particulier le président du DREE.
Le métropolite Hilarion d’Amérique de l’Est et de New York, Premier Hiérarque de l’Église russe hors-frontières s’est adressé à son tour aux participants de la conférence, soulignant que les hiérarques à l’étranger avaient une double tâche : assurer la pastorale des anciens résidents de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie demeurant à l’étranger et manifester la vérité de l’Orthodoxie au monde, être missionnaire au sein des populations locales de leurs pays de résidence.
Tous les participants de la rencontre sont ensuite intervenus pour décrire la situation dans leurs régions, s’arrêtant plus spécialement sur les rapports entre les diocèses et les paroisses, ainsi que sur l’analyse du bilan des cinq années écoulées depuis le rétablissement de l’unité. L’archevêque Marc de Berlin, d’Allemagne et de Grande-Bretagne, l’archevêque Cyrille de San Fransisco et d’Amérique de l’Ouest, l’archevêque Gabriel de Montréal et du Canada, l’archevêque Marc d’Egorievsk, l’archevêque Élisée de Souroge, l’archevêque Anatole de Kertch, l’archevêque Michel de Genève et d’Europe de l’Ouest, l’évêque Job de Kachira, l’évêque Agapit de Stuttgart, l’évêque Pierre de Cleveland, l’évêque Jean de Caracas et d’Amérique du Sud, l’évêque Georges de Mayfield, l’évêque Nestor de Chersonèse ont donné leur opinion sur ces thèmes.
La conférence poursuivra ses travaux conformément à l’ordre du jour chargé approuvé par ses membres.
Le sercrétariat de la conférence se compose de l’archiprêtre Nicolas Balachov, de l’archiprêtre Alexandre Lebedev, de l’archiprêtre Seraphim Gan et de l’archiprêtre Mikhaïl Doudko.
La conférence se déroule avec le soutien financier de la Fondation caritative Saint-Grégoire-le-Théologien et du diocèse de Souroge.
Mospat ru suite ICI + PHOTOS et "PO"
Après une prière commune devant l’icône de la Mère de Dieu de la racine de Koursk, spécialement amenée à Londres, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a ouvert la conférence, saluant l’assemblée au nom du Patriarche Cyrille. Le métropolite Hilarion a ensuite prononcé un discours d’introduction. « Dans l’unité canonique recouvrée, on ne peut pas ne pas discerner la main salutrice de Dieu, conduisant les deux parties sur la voie du dialogue et du respect mutuel, de l’établissement d’une collaboration constructive et, finalement, de la réconciliation pour parvenir à une pleine unité fraternelle les uns avec les autres » a dit en particulier le président du DREE.
Le métropolite Hilarion d’Amérique de l’Est et de New York, Premier Hiérarque de l’Église russe hors-frontières s’est adressé à son tour aux participants de la conférence, soulignant que les hiérarques à l’étranger avaient une double tâche : assurer la pastorale des anciens résidents de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie demeurant à l’étranger et manifester la vérité de l’Orthodoxie au monde, être missionnaire au sein des populations locales de leurs pays de résidence.
Tous les participants de la rencontre sont ensuite intervenus pour décrire la situation dans leurs régions, s’arrêtant plus spécialement sur les rapports entre les diocèses et les paroisses, ainsi que sur l’analyse du bilan des cinq années écoulées depuis le rétablissement de l’unité. L’archevêque Marc de Berlin, d’Allemagne et de Grande-Bretagne, l’archevêque Cyrille de San Fransisco et d’Amérique de l’Ouest, l’archevêque Gabriel de Montréal et du Canada, l’archevêque Marc d’Egorievsk, l’archevêque Élisée de Souroge, l’archevêque Anatole de Kertch, l’archevêque Michel de Genève et d’Europe de l’Ouest, l’évêque Job de Kachira, l’évêque Agapit de Stuttgart, l’évêque Pierre de Cleveland, l’évêque Jean de Caracas et d’Amérique du Sud, l’évêque Georges de Mayfield, l’évêque Nestor de Chersonèse ont donné leur opinion sur ces thèmes.
La conférence poursuivra ses travaux conformément à l’ordre du jour chargé approuvé par ses membres.
Le sercrétariat de la conférence se compose de l’archiprêtre Nicolas Balachov, de l’archiprêtre Alexandre Lebedev, de l’archiprêtre Seraphim Gan et de l’archiprêtre Mikhaïl Doudko.
La conférence se déroule avec le soutien financier de la Fondation caritative Saint-Grégoire-le-Théologien et du diocèse de Souroge.
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"L’entretien avec le Pontife a porté sur de nombreuses questions.Le thème de la profanation des sanctuaires religieux dans différents pays, et plus particulièrement des actes de vandalisme qui ont eu lieu à l’église du Christ Sauveur a également été abordé. Le Pape Benoît XVI a exprimé sa solidarité avec la position de l’Église orthodoxe russe. Il a dit son indignation devant la réaction de certains médias à ces évènements."
Le 16 octobre 2012, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a rencontré le Pape Benoît XVI.
La rencontre avait lieu au Vatican, après la session ordinaire du Synode des évêques de l’Église catholique romaine au cours de laquelle le métropolite Hilarion a prononcé un message. Le président du DREE a transmis au pape Benoît XVI les meilleurs vœux du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. De son côté, le pape de Rome a souhaité aide de Dieu et succès au Primat de l’Église orthodoxe russe.
Le 16 octobre 2012, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a rencontré le Pape Benoît XVI.
La rencontre avait lieu au Vatican, après la session ordinaire du Synode des évêques de l’Église catholique romaine au cours de laquelle le métropolite Hilarion a prononcé un message. Le président du DREE a transmis au pape Benoît XVI les meilleurs vœux du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. De son côté, le pape de Rome a souhaité aide de Dieu et succès au Primat de l’Église orthodoxe russe.
L’entretien avec le Pontife a porté sur de nombreuses questions. Répondant au chef de l’Église catholique romaine, le métropolite Hilarion lui a parlé de la position actuelle de l’Église orthodoxe russe, de la façon dont se déroule le processus d’élection des évêques et la création des nouvelles métropoles, des écoles religieuses et des monastères, de l’élargissement de l’activité missionnaire et catéchétique de l’Église, de l’enseignement des Bases de la culture religieuse et de l’éthique séculière dans les écoles, de l’ouverture de chaires de théologie dans les établissements d’enseignement supérieur publics.
Le métropolite a parlé au Pontife du travail de la Commission synodale biblique et théologique du Patriarcat de Moscou dont il est le Président et de sa rencontre avec le nouveau Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’archevêque Gerhard Ludwig Müller, qui avait eu lieu dans la journée. Il a dit espérer dans le développement de relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine dans le domaine des recherches théologiques.
Le thème de la profanation des sanctuaires religieux dans différents pays, et plus particulièrement des actes de vandalisme qui ont eu lieu à l’église du Christ Sauveur a également été abordé. Le Pape Benoît XVI a exprimé sa solidarité avec la position de l’Église orthodoxe russe. Il a dit son indignation devant la réaction de certains médias à ces évènements.
L’un des principaux thèmes de l’entretien aura également été les persécutions contre les chrétiens dans différentes parties du monde. Le métropolite Hilarion a souligné que la défense de la population chrétienne dans les pays du Moyen Orient et d’autres pays où ils subissent des discriminations et des répressions est l’une des tâches communes aux orthodoxes et des catholiques.
A l’issue de la rencontre, le métropolite Hilarion a offert au pape Benoît XVI une icône de la « Descente aux enfers » écrite par l’archidiacre Alexis Trounine
Ensuite, le président du DREE a présenté au Pontife les personnes qui l’accompagnaient : le hiéromoine Antoine (Sevriouk), secrétaire de l’Administration des paroisses du Patriarcat de Moscou en Italie et le diacre Alexis Dikarev, du Secrétariat du DREE aux relations interchrétiennes.
MOSPAT ru
Le métropolite a parlé au Pontife du travail de la Commission synodale biblique et théologique du Patriarcat de Moscou dont il est le Président et de sa rencontre avec le nouveau Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’archevêque Gerhard Ludwig Müller, qui avait eu lieu dans la journée. Il a dit espérer dans le développement de relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine dans le domaine des recherches théologiques.
Le thème de la profanation des sanctuaires religieux dans différents pays, et plus particulièrement des actes de vandalisme qui ont eu lieu à l’église du Christ Sauveur a également été abordé. Le Pape Benoît XVI a exprimé sa solidarité avec la position de l’Église orthodoxe russe. Il a dit son indignation devant la réaction de certains médias à ces évènements.
L’un des principaux thèmes de l’entretien aura également été les persécutions contre les chrétiens dans différentes parties du monde. Le métropolite Hilarion a souligné que la défense de la population chrétienne dans les pays du Moyen Orient et d’autres pays où ils subissent des discriminations et des répressions est l’une des tâches communes aux orthodoxes et des catholiques.
A l’issue de la rencontre, le métropolite Hilarion a offert au pape Benoît XVI une icône de la « Descente aux enfers » écrite par l’archidiacre Alexis Trounine
Ensuite, le président du DREE a présenté au Pontife les personnes qui l’accompagnaient : le hiéromoine Antoine (Sevriouk), secrétaire de l’Administration des paroisses du Patriarcat de Moscou en Italie et le diacre Alexis Dikarev, du Secrétariat du DREE aux relations interchrétiennes.
MOSPAT ru
Le métropolite Hilarion, président du département des relations ecclésiales extérieures, s’est rendu en visite à Rome pour participer en tant qu’observateur à la réunion du Synode des évêques catholiques.
Mardi dernier le site du département des relations ecclésiastiques extérieures a annoncé que dans des rencontres sont planifiées le cadre de la visite avec le pape Benoît XVI et le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.
Les médias attendent depuis longtemps une rencontre du patriarche de Moscou et de toute la Russie avec le Pape de Rome. Le Patriarcat de Moscou précise que cette question n’est pas à l’ordre du jour. Une telle rencontre ne serait envisageable que lorsque les divergences entre les deux Eglises seront surmontées en particulier en ce qui concerne les séquelles des manifestations violentes des greco-catholiques en Ukraine.
Mardi dernier le site du département des relations ecclésiastiques extérieures a annoncé que dans des rencontres sont planifiées le cadre de la visite avec le pape Benoît XVI et le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.
Les médias attendent depuis longtemps une rencontre du patriarche de Moscou et de toute la Russie avec le Pape de Rome. Le Patriarcat de Moscou précise que cette question n’est pas à l’ordre du jour. Une telle rencontre ne serait envisageable que lorsque les divergences entre les deux Eglises seront surmontées en particulier en ce qui concerne les séquelles des manifestations violentes des greco-catholiques en Ukraine.
Le Synode de Rome qui se tient du 7 au 28 octobre est consacré au 50ème anniversaire du Concile de Vatican II (11 octobre 1962). Il est consacré à la mission dans les conditions de sécularisme. 400 participants du Synode comprennent 262 hiérarques catholiques et 140 experts, observateurs et représentants des Eglises non catholiques.
Le Synode des évêques est une institution permanente de l’Eglise catholique romaine fondée par le pape Paul VI le 15 septembre 1965. Sa vocation consistait à poursuivre l’activité conciliaire après la fin du Concile Vatican II. Le Synode représente une assemblée des représentants du l’évêché catholique convoquée environ tous les trois ans. Il a un statut consultatif qui présente au Pape ses propositions et recommandations.
lien BOGOSLOV.ru
Traduction E.T.
Le Synode des évêques est une institution permanente de l’Eglise catholique romaine fondée par le pape Paul VI le 15 septembre 1965. Sa vocation consistait à poursuivre l’activité conciliaire après la fin du Concile Vatican II. Le Synode représente une assemblée des représentants du l’évêché catholique convoquée environ tous les trois ans. Il a un statut consultatif qui présente au Pape ses propositions et recommandations.
lien BOGOSLOV.ru
Traduction E.T.
Retour au calendrier Julien, pour Pâques
Le patriarcat latin de Jérusalem annonce la célébration de Pâques à la même date par catholiques et ortodoxes en 2013 dans cet article de Christophe Lafontaine.
Dans deux ans, tous les catholiques de rite oriental et latin des diocèses de Terre Sainte adopteront le calendrier julien (celui des orthodoxes) après la rédaction du décret définitif et son approbation de la part du Saint-Siège. En attendant, les évêques des Eglises catholiques de Terre Sainte ont le choix de commencer l’expérience dès 2013. C’est le cas du Patriarcat latin de Jérusalem.
Le patriarcat latin de Jérusalem annonce la célébration de Pâques à la même date par catholiques et ortodoxes en 2013 dans cet article de Christophe Lafontaine.
Dans deux ans, tous les catholiques de rite oriental et latin des diocèses de Terre Sainte adopteront le calendrier julien (celui des orthodoxes) après la rédaction du décret définitif et son approbation de la part du Saint-Siège. En attendant, les évêques des Eglises catholiques de Terre Sainte ont le choix de commencer l’expérience dès 2013. C’est le cas du Patriarcat latin de Jérusalem.
Suite à une directive de l’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte (AOCTS), cette décision marque le signe d’un pas concret dans l’œcuménisme. Elle émane aussi d’une pression de la part des fidèles. De fait, nombreuses sont les familles chrétiennes en Terre Sainte qui sont issues de mariages mixtes entre catholiques, orthodoxes et protestants. Beaucoup de leurs membres ne pouvaient pas fêter Pâques le même jour puisque les catholiques suivent le calendrier grégorien et les orthodoxes, le julien. Le Concile de Nicée établit que Pâques doit tomber le dimanche après la pleine lune qui suit l’équinoxe du printemps. Le calendrier grégorien a été conçu au XVème siècle pour corriger la dérive séculaire du calendrier julien alors en usage. Certaines églises orthodoxes n’ont pas adopté la réforme du calendrier initiée par le Pape catholique Grégoire XIII en 1582. Elles utilisent donc encore le calendrier julien. D’où le décalage.
Qui dit unification dit ajustements
Dans le diocèse du Patriarcat latin, la Jordanie, Chypre et une grande majorité de la Palestine avaient déjà tenté auparavant l’expérience de l’unification des dates sur le calendrier julien. Avec succès. La nouveauté concerne principalement les paroisses du Patriarcat qui se trouvent en Israël. Au global pour Pâques 2013, la majorité des Eglises catholiques devraient se joindre à cette décision et célébrer Pâques le 5 mai. Exceptions faites à Jérusalem et dans la région de Bethléem en raison du Statu Quo.....SUITE Zenit
Qui dit unification dit ajustements
Dans le diocèse du Patriarcat latin, la Jordanie, Chypre et une grande majorité de la Palestine avaient déjà tenté auparavant l’expérience de l’unification des dates sur le calendrier julien. Avec succès. La nouveauté concerne principalement les paroisses du Patriarcat qui se trouvent en Israël. Au global pour Pâques 2013, la majorité des Eglises catholiques devraient se joindre à cette décision et célébrer Pâques le 5 mai. Exceptions faites à Jérusalem et dans la région de Bethléem en raison du Statu Quo.....SUITE Zenit
V.G.
Une conférence pastorale commune des diocèses d’Amérique orientale de l’Église orthodoxe russe hors-frontières et du Patriarcat de Moscou à été organisée du 11 au 13 octobre 2012 pour fêter le 5e anniversaire de la réunification de l’Église orthodoxe russe. Elle s'est tenue dans la salle de la paroisse de Notre Dame de toute Protection, dont c'était la fête à Nyack (État de New York).
La conférence a donné lieu à exposés pastoraux dont l'un des thèmes principaux était "le rôle le l'Eglise Russe dans l'avenir de l'Orthodoxie" et, dans le communiqué final, les participants ont "clairement affirmé leur soutien à l'Assemblée Canoniques des évêques d'Amérique du Nord et élevé leurs prières pour que son action plaise à Dieu". Les participants ont aussi condamné "le modernisme". Puis ils ont confirmé leur mission de soutien pastoral à la multitude de ceux qui viennent ici en provenance des pays de l'ex-URSS, mais aussi d'accueil pour les milliers d'américains qui viennent dans nos paroisses et aiment l'antique Orthodoxie." Et ils ont affirmé en conclusion "nous sommes membres de deux branches de l'unique Eglise locale orthodoxe russe, nous éparons en ce jour avec une volonté renouvelée de renforcer l'unité acquise il y a cinq ans."
Une conférence pastorale commune des diocèses d’Amérique orientale de l’Église orthodoxe russe hors-frontières et du Patriarcat de Moscou à été organisée du 11 au 13 octobre 2012 pour fêter le 5e anniversaire de la réunification de l’Église orthodoxe russe. Elle s'est tenue dans la salle de la paroisse de Notre Dame de toute Protection, dont c'était la fête à Nyack (État de New York).
La conférence a donné lieu à exposés pastoraux dont l'un des thèmes principaux était "le rôle le l'Eglise Russe dans l'avenir de l'Orthodoxie" et, dans le communiqué final, les participants ont "clairement affirmé leur soutien à l'Assemblée Canoniques des évêques d'Amérique du Nord et élevé leurs prières pour que son action plaise à Dieu". Les participants ont aussi condamné "le modernisme". Puis ils ont confirmé leur mission de soutien pastoral à la multitude de ceux qui viennent ici en provenance des pays de l'ex-URSS, mais aussi d'accueil pour les milliers d'américains qui viennent dans nos paroisses et aiment l'antique Orthodoxie." Et ils ont affirmé en conclusion "nous sommes membres de deux branches de l'unique Eglise locale orthodoxe russe, nous éparons en ce jour avec une volonté renouvelée de renforcer l'unité acquise il y a cinq ans."
La conférence a été clôturée par une Liturgie solennelle concélébrée dans l’église des Trois-Hiérarques à Garfield, New Jersey. Présidée les métropolites Hilarion de New York et Paul de Riazan, l’archevêque Justinien (administrateur des paroisses patriarcales russes aux États-Unis), les évêques Georges de Mayfield et Jérôme de Manhattan, vicaires du métropolite Hilarion pour l’Amérique occidentale, elle a été concélébrée par 124 prêtres et diacres; prés de 500 fidèles participaient dont 300 ont communié et prés d'un millier de fidèles sont venus vénérer l’icône myroblite de la Mère de Dieu d’Hawaï après l’office. Cette icône est particulièrement significative car "le suintement de la myrrhe a commencé le jour même de la signature de l'acte de réunification de l'Eglise russe confirmant ainsi que cette réunification plait à Dieu" dir le communiqué final.
Source:ICI et Photos
Source:ICI et Photos
Les chiffres
Le centre Levada procède tous les 18 mois depuis 2007 à un sondage sur l'appartenance religieuses des Russes (1) et "Interfax religion" livre (2) les résultats du dernier sondage réalisé en septembre 2012, Je les donne ci-dessous en les comparant au dernier sondage IFOP-La Croix sur "Les Français et le catholicisme" (3).
Les réponses à la première question du sondage "Levada", "à quelle religion appartenez-vous" donnent le tableau suivant:
- Orthodoxie largement en tête et en progression régulière: 79% des habitants de la Fédération se disent Orthodoxes (76% en 2010, 73% en 2009, 69% en 2007). En France, 80% des sondés sont baptisés catholiques (90% en 1961)
Le centre Levada procède tous les 18 mois depuis 2007 à un sondage sur l'appartenance religieuses des Russes (1) et "Interfax religion" livre (2) les résultats du dernier sondage réalisé en septembre 2012, Je les donne ci-dessous en les comparant au dernier sondage IFOP-La Croix sur "Les Français et le catholicisme" (3).
Les réponses à la première question du sondage "Levada", "à quelle religion appartenez-vous" donnent le tableau suivant:
- Orthodoxie largement en tête et en progression régulière: 79% des habitants de la Fédération se disent Orthodoxes (76% en 2010, 73% en 2009, 69% en 2007). En France, 80% des sondés sont baptisés catholiques (90% en 1961)
- Islam en 2ème position et stable à 6% (après une baisse à 4% en 2009)
- "Ne se rattache à aucune religion" en baisse continue à 7% (10% en 2010, 16% en 2007)
- Athées stable à un niveau bas: 5%, contre 5-6% en 2007-2010),
- Les 3% restants se partagent entre les autres religions (catholiques, protestants, juifs, bouddhistes font moins de 1% chacun) et les "sans réponse".
Les comportements
70% des sondés fréquentent des offices religieux de plusieurs fois par semaine (5%) à plusieurs fois par an (23%) alors que 29% ne vont jamais à un office religieux. Notons que 6% des Français vont à la messe tous les dimanches (35% en 1961) alors que 36% n'y vont jamais (32% en 1961) (ibid 3)… Les comportements seraient-ils en train de se croiser? (commentaire VG!)
En tous cas, 48% des sondés considèrent que c'est en s'adressant à la religion et à l'Eglise que le pays peut actuellement trouver les forces nécessaires à son redressement spirituel (34% ne sont pas d'accord). Une majorité de 51% ne doute pas que l'Eglise participe à l'activité des instituts de gouvernement: 10% pensent que cette implication est "très importante" et 41% "assez importante"; seuls 31% pensent que cette participation est "insignifiante ou peu importante".
Le patriarche et l'Eglise russe
Il est jugé positivement par la majorité. 50% le considèrent "intelligent", 30% "respectable", 28% "fort"", 23% "honnête", 21% "remarquable", 17% " désintéressé " et si 56% pensent acceptable de critiquer le patriarche, la majorité a une bonne impression de l'Eglise russe et 20% considèrent que ces critiques viennent de ceux qui s'opposent à l'Eglise russe.
En fait, toujours d'après le Centre Levada, 69% des sondés approuvent l'action du patriarche (contre 28% qui désapprouvent) et 73% approuvent l'action de l'Eglise (contre 24% qui désapprouvent)
(1)
(2)
(3)
Vladimir Golovanow
- "Ne se rattache à aucune religion" en baisse continue à 7% (10% en 2010, 16% en 2007)
- Athées stable à un niveau bas: 5%, contre 5-6% en 2007-2010),
- Les 3% restants se partagent entre les autres religions (catholiques, protestants, juifs, bouddhistes font moins de 1% chacun) et les "sans réponse".
Les comportements
70% des sondés fréquentent des offices religieux de plusieurs fois par semaine (5%) à plusieurs fois par an (23%) alors que 29% ne vont jamais à un office religieux. Notons que 6% des Français vont à la messe tous les dimanches (35% en 1961) alors que 36% n'y vont jamais (32% en 1961) (ibid 3)… Les comportements seraient-ils en train de se croiser? (commentaire VG!)
En tous cas, 48% des sondés considèrent que c'est en s'adressant à la religion et à l'Eglise que le pays peut actuellement trouver les forces nécessaires à son redressement spirituel (34% ne sont pas d'accord). Une majorité de 51% ne doute pas que l'Eglise participe à l'activité des instituts de gouvernement: 10% pensent que cette implication est "très importante" et 41% "assez importante"; seuls 31% pensent que cette participation est "insignifiante ou peu importante".
Le patriarche et l'Eglise russe
Il est jugé positivement par la majorité. 50% le considèrent "intelligent", 30% "respectable", 28% "fort"", 23% "honnête", 21% "remarquable", 17% " désintéressé " et si 56% pensent acceptable de critiquer le patriarche, la majorité a une bonne impression de l'Eglise russe et 20% considèrent que ces critiques viennent de ceux qui s'opposent à l'Eglise russe.
En fait, toujours d'après le Centre Levada, 69% des sondés approuvent l'action du patriarche (contre 28% qui désapprouvent) et 73% approuvent l'action de l'Eglise (contre 24% qui désapprouvent)
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Vladimir Golovanow
Dimanche dernier, à Lyon nous avons solennellement commémoré notre fête paroissiale: notre paroisse est en effet consacrée à Notre Dame de Toute Protection (Pokrov). C'est la plus ancienne paroisse orthodoxe de Lyon, fondée en 1924, et nous fêtions donc justement son 88ème anniversaire!
La divine Liturgie a été présidée par notre évêque, Mgr Nestor, et concélébrée par les pères Joseph Pavlinciuc et Nicolas Soldatenkov. Nous avons aussi eu la joie d'accueillir aux vigiles de la veille le père Mihnea Pop, recteur de la Paroisse des Saints-Archanges-Michel-et-Gabriel (Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale) et le père Quentin de Castelbajac, recteur de la paroisse de Saint Jean le Russe (Diocèse de Genève et d'Europe Occidentale de l'Eglise Russe Hors Frontière - Patriarcat de Moscou), nous a rejoint pour la procession solennelle qui a clôturé la célébration. Nous étions plus de quatre-vingt personnes, serrées dans notre petite église, et la fête a continué par des agapes fraternelles dans la salle prêtée pour l'occasion par l'école catholique voisine.
La divine Liturgie a été présidée par notre évêque, Mgr Nestor, et concélébrée par les pères Joseph Pavlinciuc et Nicolas Soldatenkov. Nous avons aussi eu la joie d'accueillir aux vigiles de la veille le père Mihnea Pop, recteur de la Paroisse des Saints-Archanges-Michel-et-Gabriel (Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale) et le père Quentin de Castelbajac, recteur de la paroisse de Saint Jean le Russe (Diocèse de Genève et d'Europe Occidentale de l'Eglise Russe Hors Frontière - Patriarcat de Moscou), nous a rejoint pour la procession solennelle qui a clôturé la célébration. Nous étions plus de quatre-vingt personnes, serrées dans notre petite église, et la fête a continué par des agapes fraternelles dans la salle prêtée pour l'occasion par l'école catholique voisine.
Ainsi c'est une vielle dame très dynamique que notre paroisse, puisque d'année en année nous voyons augmenter le nombre des paroissiens et, ce qui était particulièrement remarquable dimanche dernier, nous y voyons maintenant plusieurs familles avec de jeunes enfants (cette année a d'ailleurs vu la naissance d'un petit cours de catéchisme après les Liturgies…).
Il faut aussi remarquer la grande diversité des paroissiens: à côté du noyau des anciens, qui ont maintenu cette paroisse vivante à travers bien des vicissitudes comme l'a souligné Mgr Nestor, il y a de plus en plus de jeunes couples fraichement arrivés de Russie, des couples mixtes, des Géorgiens, Ukrainiens, Moldaves… et, en nette minorité, quelques Français de souche. Tous sont unis dans une même ferveur pour la prière et le même plaisir d'être ensemble pour les agapes et nous voyons, avec les autres paroisses, que l'Orthodoxie progresse à Lyon et que nous pouvons en témoigner ensemble comme l'a souligné le père Quentin.
D'après le père Joseph Pavlinciuc
Traduction et adaptation V. Golovanow
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"PO" LE GASCON: Un aristocrate français parle de sa paroisse orthodoxe.
Grandiose cérémonie unitaire à Lyon
Il faut aussi remarquer la grande diversité des paroissiens: à côté du noyau des anciens, qui ont maintenu cette paroisse vivante à travers bien des vicissitudes comme l'a souligné Mgr Nestor, il y a de plus en plus de jeunes couples fraichement arrivés de Russie, des couples mixtes, des Géorgiens, Ukrainiens, Moldaves… et, en nette minorité, quelques Français de souche. Tous sont unis dans une même ferveur pour la prière et le même plaisir d'être ensemble pour les agapes et nous voyons, avec les autres paroisses, que l'Orthodoxie progresse à Lyon et que nous pouvons en témoigner ensemble comme l'a souligné le père Quentin.
D'après le père Joseph Pavlinciuc
Traduction et adaptation V. Golovanow
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"PO" LE GASCON: Un aristocrate français parle de sa paroisse orthodoxe.
Grandiose cérémonie unitaire à Lyon
Par Jérôme Faas - La façade latérale située dans la rue François-Le-Fort a été maculée de peinture. Plusieurs inscriptions ont été sprayées sur le trottoir.
L'archevêque Michel se déclare «attristé et préoccupé» par des actes qu'il qualifie de «lâches». Il est 10 heures lundi matin quand l'homme découvre la façade de l'église russe orthodoxe souillée sur plusieurs mètres carrés.
«La volonté de nuire est évidente.» De la peinture couleur sang y a été projetée durant la nuit. De plus petits impacts roses, bleus et violets complètent le tableau. Une goupille est retrouvée sur le muret d'enceinte. Sur le trottoir, des inscriptions ont été sprayées en rose: «solidarité révolutionnaire», «grève vos barrières tortionnaires» et «la paix sociale c'est ripou».
L'archevêque Michel se déclare «attristé et préoccupé» par des actes qu'il qualifie de «lâches». Il est 10 heures lundi matin quand l'homme découvre la façade de l'église russe orthodoxe souillée sur plusieurs mètres carrés.
«La volonté de nuire est évidente.» De la peinture couleur sang y a été projetée durant la nuit. De plus petits impacts roses, bleus et violets complètent le tableau. Une goupille est retrouvée sur le muret d'enceinte. Sur le trottoir, des inscriptions ont été sprayées en rose: «solidarité révolutionnaire», «grève vos barrières tortionnaires» et «la paix sociale c'est ripou».
Premières déprédations en 150 ans
Les faits se seraient produits entre dimanche à 23 heures et lundi à 6 heures du matin, affirment les occupants d'un immeuble de bureaux donnant sur le lieu de culte, rue François-Le-Fort. L'un d'eux explique avoir quitté les lieux à 23 h, justement, sans avoir rien remarqué. Ce matin, à l'arrivée des employés, les dégâts étaient faits.
C'est la première fois que cette église vieille de 150 ans et classée à l'inventaire des monuments subit des déprédations. L'archevêque Michel relève cependant qu'il y a quelques temps, des croix gammées avaient été peintes sur la plaque en métal située sur le portail.
«C'est l'église qui est visée», plus que le pouvoir russe
En l'absence de revendications, il ne formule aucune hypothèse. Tout au plus dit-il avoir le sentiment que «c'est l'église qui est visée», plus que le pouvoir russe. Une patrouille de police, croisée quelques minutes auparavant, avançait elle le lien avec Moscou ou les Pussy Riot, sans certitude aucune. Sur le mur du 18, rue François-Le-Fort, se détache l'inscription «pouvoir assassin».
L'archevêque Michel relève surtout que «partout sur le globe», les divers lieux de culte sont la cible d'individus sans scrupules. «C'est une série de choses qui se reproduisent. Ce sont des actes qui ont l'air spontanés, qui ne sont pas revendiqués. Ils sont lâches. Rien ne peut défendre leurs auteurs.»
PHOTOS et Lien "20 minutes"
Les faits se seraient produits entre dimanche à 23 heures et lundi à 6 heures du matin, affirment les occupants d'un immeuble de bureaux donnant sur le lieu de culte, rue François-Le-Fort. L'un d'eux explique avoir quitté les lieux à 23 h, justement, sans avoir rien remarqué. Ce matin, à l'arrivée des employés, les dégâts étaient faits.
C'est la première fois que cette église vieille de 150 ans et classée à l'inventaire des monuments subit des déprédations. L'archevêque Michel relève cependant qu'il y a quelques temps, des croix gammées avaient été peintes sur la plaque en métal située sur le portail.
«C'est l'église qui est visée», plus que le pouvoir russe
En l'absence de revendications, il ne formule aucune hypothèse. Tout au plus dit-il avoir le sentiment que «c'est l'église qui est visée», plus que le pouvoir russe. Une patrouille de police, croisée quelques minutes auparavant, avançait elle le lien avec Moscou ou les Pussy Riot, sans certitude aucune. Sur le mur du 18, rue François-Le-Fort, se détache l'inscription «pouvoir assassin».
L'archevêque Michel relève surtout que «partout sur le globe», les divers lieux de culte sont la cible d'individus sans scrupules. «C'est une série de choses qui se reproduisent. Ce sont des actes qui ont l'air spontanés, qui ne sont pas revendiqués. Ils sont lâches. Rien ne peut défendre leurs auteurs.»
PHOTOS et Lien "20 minutes"
Traduction Elena Tastevin
Suite à la manifestation du groupe « Pussy Riot » qui a eu tant de retentissement, le Patriarche Cyrille a rappelé les liens entre la liberté et la morale. Il a rejeté les reproches selon lesquels l’Eglise serait contre la liberté d’expression.
« On continue délibérément d’accuser l’Eglise d’être contre la liberté d’expression prétendant que la tradition ecclésiale excluerait le pluralisme. Cela ne correspond pas à la réalité »,- a dit le patriarche vendredi, au début de la réunion du Conseil suprême ecclésiastique.
Il a poursuivi : « Sans liberté d’expression l’orthodoxie se serait appauvrie de centaines d’ouvrages théologiques. Sans liberté d’expression créative tant d’icônes et de belles églises n’auraient pas existé. La liberté d’expression et de création sont des valeurs essentielles. Comme la liberté au sens large elles sont inaliénables de l’image divine dans la nature humaine. Or, toute liberté peut être transformée en mal.Toute la société, tous les fidèles doivent chercher le juste milieu entre les actes arbitraires et la restriction de la liberté. Notre Patrie est passé par cela au XX siècle », - a dit le primat.
Suite à la manifestation du groupe « Pussy Riot » qui a eu tant de retentissement, le Patriarche Cyrille a rappelé les liens entre la liberté et la morale. Il a rejeté les reproches selon lesquels l’Eglise serait contre la liberté d’expression.
« On continue délibérément d’accuser l’Eglise d’être contre la liberté d’expression prétendant que la tradition ecclésiale excluerait le pluralisme. Cela ne correspond pas à la réalité »,- a dit le patriarche vendredi, au début de la réunion du Conseil suprême ecclésiastique.
Il a poursuivi : « Sans liberté d’expression l’orthodoxie se serait appauvrie de centaines d’ouvrages théologiques. Sans liberté d’expression créative tant d’icônes et de belles églises n’auraient pas existé. La liberté d’expression et de création sont des valeurs essentielles. Comme la liberté au sens large elles sont inaliénables de l’image divine dans la nature humaine. Or, toute liberté peut être transformée en mal.Toute la société, tous les fidèles doivent chercher le juste milieu entre les actes arbitraires et la restriction de la liberté. Notre Patrie est passé par cela au XX siècle », - a dit le primat.
La déclaration adoptée à la réunion précédente du Conseil suprême ecclésiastique concernant le sacrilège dans la cathédrale du Christ le Sauveur a affirmé qu’il est inadmissible d’humilier les sentiments religieux des croyants.
Le patriarche a indiqué que ce problème est lié à la perception de la liberté de l’homme et a rappelé qu’en 2008 l’Eglise russe avait élaboré les Fondements de l’enseignement sur la dignité, la liberté et les droits de l’homme.
« Les dispositions de ce texte sont d’actualité. Le document souligne sans équivoque l’importance de ces notions (liberté, dignité et droits de l’homme). Il affirme qu’elles sont bénéfiques à la personnalité uniquement dans un cadre moral ».
Le patriarche est persuadé que les appels au déchaînement des passions humaines sont dangereux pour la personnalité et la société. Les affirmations selon lesquelles « le départage entre le mal et le bien, la créativité et le manque décadent de goût sont tellement compliqué qu’il faut préférer le laisser-faire », sont dangereuses.
« La dignité de l’homme est partie intégrante de sa vie spirituelle, elle exclut le recours à la liberté et à la créativité à des fins destructives. La dignité de l’homme implique le respect de ses sanctuaires, de la mémoire de ses proches et de l’histoire de son peuple. Le croyant orthodoxe ne se moquera pas des symboles d’autres religions car se moquer des sanctuaires des autres est un comportement honteux ».
« Nous nous attendons à une telle attitude de la part de tous nos compatriotes qu’ils soient croyants ou pas. Si quelqu’un l’enfreint, il se met en dehors de la société. Au nom de son propre salut une telle approche doit être adoptée aussi bien par la société que par l’Etat »,- a dit le patriarche Cyrille.
Il a conseillé aux fidèles orthodoxes d’apprendre à « défendre leurs droits civiques et leurs convictions religieuses avec dignité ». « Il convient à l’Eglise de participer à une telle discussion et de veiller à ce que la défense des sentiments des croyants ainsi que des athées soient basée sur la loi et la morale ».
Interfax religion
Le patriarche a indiqué que ce problème est lié à la perception de la liberté de l’homme et a rappelé qu’en 2008 l’Eglise russe avait élaboré les Fondements de l’enseignement sur la dignité, la liberté et les droits de l’homme.
« Les dispositions de ce texte sont d’actualité. Le document souligne sans équivoque l’importance de ces notions (liberté, dignité et droits de l’homme). Il affirme qu’elles sont bénéfiques à la personnalité uniquement dans un cadre moral ».
Le patriarche est persuadé que les appels au déchaînement des passions humaines sont dangereux pour la personnalité et la société. Les affirmations selon lesquelles « le départage entre le mal et le bien, la créativité et le manque décadent de goût sont tellement compliqué qu’il faut préférer le laisser-faire », sont dangereuses.
« La dignité de l’homme est partie intégrante de sa vie spirituelle, elle exclut le recours à la liberté et à la créativité à des fins destructives. La dignité de l’homme implique le respect de ses sanctuaires, de la mémoire de ses proches et de l’histoire de son peuple. Le croyant orthodoxe ne se moquera pas des symboles d’autres religions car se moquer des sanctuaires des autres est un comportement honteux ».
« Nous nous attendons à une telle attitude de la part de tous nos compatriotes qu’ils soient croyants ou pas. Si quelqu’un l’enfreint, il se met en dehors de la société. Au nom de son propre salut une telle approche doit être adoptée aussi bien par la société que par l’Etat »,- a dit le patriarche Cyrille.
Il a conseillé aux fidèles orthodoxes d’apprendre à « défendre leurs droits civiques et leurs convictions religieuses avec dignité ». « Il convient à l’Eglise de participer à une telle discussion et de veiller à ce que la défense des sentiments des croyants ainsi que des athées soient basée sur la loi et la morale ».
Interfax religion
Le 9 octobre 2012, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou est arrivé au Mont Athos avec un groupe de pèlerins. Il est accompagné entre autres de l’archevêque Théognoste de Serguiev-Possad, président du Département synodal aux affaires des monastères, l’évêque Théophilacte de Dmitrov, le père Cyrille Tatarka, secrétaire du diocèse de Hongrie (Église orthodoxe russe), le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), le hiérodiacre Ioann (Kopeïkine), A. Tchouriakov ainsi que plusieurs laïcs de Russie et de Grande-Bretagne.
Au début de leur séjour, les pèlerins ont visité le monastère russe Saint-Pantéléïmon du Mont Athos. Au débarcadère, le métropolite Hilarion était attendu par la communauté monastique et son confesseur, le hiéromoine Macaire. Les pèlerins ont vénéré les reliques conservées au monastère, dont le pas de l’apôtre André et les reliques de saint Silouane l’Athonite, qui avait travaillé en son temps au moulin du monastère. Le métropolite Hilarion s’est adressé à la communauté :
« Très révérend père, chers frères, c’est avec une grande joie que je passe aujourd’hui encore le seuil du saint monastère du mégalomartyr et saint guérisseur Pantéléimon, auquel je me rends à chacune de mes visites sur l’Athos.
Au début de leur séjour, les pèlerins ont visité le monastère russe Saint-Pantéléïmon du Mont Athos. Au débarcadère, le métropolite Hilarion était attendu par la communauté monastique et son confesseur, le hiéromoine Macaire. Les pèlerins ont vénéré les reliques conservées au monastère, dont le pas de l’apôtre André et les reliques de saint Silouane l’Athonite, qui avait travaillé en son temps au moulin du monastère. Le métropolite Hilarion s’est adressé à la communauté :
« Très révérend père, chers frères, c’est avec une grande joie que je passe aujourd’hui encore le seuil du saint monastère du mégalomartyr et saint guérisseur Pantéléimon, auquel je me rends à chacune de mes visites sur l’Athos.
Le moanstère Saint-Pantéléimon est le gardien des antiques traditions mises en place ici par les moines russes qui ont vécu durant des siècles sur le Mont Athos. Chaque fois que nous venons à ce saint monastère, nous nous tournons vers son histoire, vers ses sanctuaires et nous vénérons avec dévotion les reliques du mégalomartyr Pantéléimon qui nous donne la guérison de nos maladies et nous soutient sur le chemin de notre vie.
Chers frères, vous remplissez ici un ministère particulier, car vous priez pour le monde entier, pour toute l’Église. Vous priez plus particulièrement pour notre Église russe qui renaît aujourd’hui ; elle vit dans différents pays et dans différentes conditions, parfois difficiles.
J’aimerais vous transmettre à tous la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. Il est souvent venu en ce saint monastère et son cœur en ressent tous les soucis, toutes les afflictions. Le Patriarche Cyrille prend part aux destinées du monastère Saint-Pantéléimon comme en témoigne la création d’un conseil public de tutelle du monastère qu’il préside lui-même, espérant se rendre prochainement au Mont Athos et visiter ce saint monastère.
Nous demandons vos saintes prières, nous vous demandons de ne pas oublier dans vos prières l’Église russe et les pèlerins qui viennent ici chaque jour et de continuer comme par le passé à soutenir de votre prière et de votre aide spirituelle tous ceux qui viennent du monde entier dans ce monastère. Que le Seigneur vous aide, chers frères, dans vos labeurs, et qu’il vous garde pour de longues années. »
Après un bref repas, le président du DREE s’est entretenu avec l’archimandrite Jérémie, higoumène du monastère Saint-Pantéléimon. Achevant l’entretien, le métropolite a fait cadeau au monastère de trois exemplaires de la nouvelle édition complète du ménologe.
Ensuite, le métropolite Hilarion et l’évêque Théophilacte accompagnés des autres pèlerins ont visité Karyes, centre administratif de l’Athos, dans l’église duquel ils ont vénéré l’image miraculeuse de la Mère de Dieu « Axion esti ». Au siège de la Sainte épistasie, organe de direction des monastères athonites, les pèlerins ont rencontré le protoepistate, cette année le moine Maxime, représentant du monastère de l’Iveron. Au cours de l’entretien fraternel, le père Maxime a annoncé qu’au milieu du mois d’octobre de cette année, l’image « Axion esti » serait transportée pour quelques jours à Salonique et présentée à la vénération des fidèles, soulignant que la communauté athonite serait heureuse si des pèlerins de Russie pouvaient venir vénérer l’icône. Des cadeaux ont été échangés en souvenir.
Ensuite, le groupe s’est dirigé vers le monastère de l’Iveron où le métropolite Hilarion a lu en grec l’acathiste à la Mère de Dieu devant son image miraculeuse. Les pèlerins ont été reçus par l’higoumène du monastère, l’archimandrite Nathanaël. Pendant l’entretien, le métropolite et le père Nathanaël ont échangé sur l’orthodoxie contemporaine. Ils se sont en particulier intéressés à la situation critique des chrétiens du Moyen Orient, pour lesquels prient avec une ferveur particulière les moines du Mont Athos.
Les pèlerins ont poursuivi leur route vers le monastère Konstamonitou où ils ont vénéré l’image de la Mère de Dieu dite « de tendresse » (Eleïoussa), une antique icône de saint Etienne et les nombreuses reliques conservées au monastère.
Le soir, le groupe est arrivé au monastère serbe de Chilandar où il a été reçu par l’higoumène Méthode et la communauté monastique. Les pèlerins ont vénéré l’icône de la Mère de Dieu « aux trois mains » et assisté aux complies.
Le 10 octobre, le métropolite Hilarion présidera la Divine liturgie au monastère de Chilandar. Ensuite le groupe présidé par le président du DREE visitera le monastère bulgare du Zographou.
Mospat
Chers frères, vous remplissez ici un ministère particulier, car vous priez pour le monde entier, pour toute l’Église. Vous priez plus particulièrement pour notre Église russe qui renaît aujourd’hui ; elle vit dans différents pays et dans différentes conditions, parfois difficiles.
J’aimerais vous transmettre à tous la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. Il est souvent venu en ce saint monastère et son cœur en ressent tous les soucis, toutes les afflictions. Le Patriarche Cyrille prend part aux destinées du monastère Saint-Pantéléimon comme en témoigne la création d’un conseil public de tutelle du monastère qu’il préside lui-même, espérant se rendre prochainement au Mont Athos et visiter ce saint monastère.
Nous demandons vos saintes prières, nous vous demandons de ne pas oublier dans vos prières l’Église russe et les pèlerins qui viennent ici chaque jour et de continuer comme par le passé à soutenir de votre prière et de votre aide spirituelle tous ceux qui viennent du monde entier dans ce monastère. Que le Seigneur vous aide, chers frères, dans vos labeurs, et qu’il vous garde pour de longues années. »
Après un bref repas, le président du DREE s’est entretenu avec l’archimandrite Jérémie, higoumène du monastère Saint-Pantéléimon. Achevant l’entretien, le métropolite a fait cadeau au monastère de trois exemplaires de la nouvelle édition complète du ménologe.
Ensuite, le métropolite Hilarion et l’évêque Théophilacte accompagnés des autres pèlerins ont visité Karyes, centre administratif de l’Athos, dans l’église duquel ils ont vénéré l’image miraculeuse de la Mère de Dieu « Axion esti ». Au siège de la Sainte épistasie, organe de direction des monastères athonites, les pèlerins ont rencontré le protoepistate, cette année le moine Maxime, représentant du monastère de l’Iveron. Au cours de l’entretien fraternel, le père Maxime a annoncé qu’au milieu du mois d’octobre de cette année, l’image « Axion esti » serait transportée pour quelques jours à Salonique et présentée à la vénération des fidèles, soulignant que la communauté athonite serait heureuse si des pèlerins de Russie pouvaient venir vénérer l’icône. Des cadeaux ont été échangés en souvenir.
Ensuite, le groupe s’est dirigé vers le monastère de l’Iveron où le métropolite Hilarion a lu en grec l’acathiste à la Mère de Dieu devant son image miraculeuse. Les pèlerins ont été reçus par l’higoumène du monastère, l’archimandrite Nathanaël. Pendant l’entretien, le métropolite et le père Nathanaël ont échangé sur l’orthodoxie contemporaine. Ils se sont en particulier intéressés à la situation critique des chrétiens du Moyen Orient, pour lesquels prient avec une ferveur particulière les moines du Mont Athos.
Les pèlerins ont poursuivi leur route vers le monastère Konstamonitou où ils ont vénéré l’image de la Mère de Dieu dite « de tendresse » (Eleïoussa), une antique icône de saint Etienne et les nombreuses reliques conservées au monastère.
Le soir, le groupe est arrivé au monastère serbe de Chilandar où il a été reçu par l’higoumène Méthode et la communauté monastique. Les pèlerins ont vénéré l’icône de la Mère de Dieu « aux trois mains » et assisté aux complies.
Le 10 octobre, le métropolite Hilarion présidera la Divine liturgie au monastère de Chilandar. Ensuite le groupe présidé par le président du DREE visitera le monastère bulgare du Zographou.
Mospat
Un document qui est tombé entre mes mains me fait reprendre un sujet que j’ai déjà traité auparavant.
La municipalité de Moscou en la personne de A.Tchistiakov, président du comité des relations sociales de Moscou, refuse de renommer la station du métro « Voïkovskaïa ». Une lettre à ce propos en date du 8 novembre 2011 № 5467/11 a été envoyée à A.Kouznetsova, membre du groupe d’initiative demandant de renommer la station. La municipalité de Moscou a trouvé un tel changement « prématuré ». Nous serions très reconnaissants à la municipalité et au comité des relations sociales de planifier ce moment tant attendu. La date n’est pas obligatoire mais ayez l’obligeance de fixer au moins une année. Nous allons attendre sans vous ennuyer davantage si nous recevons une réponse claire et nette le changement aura lieu une telle année (bien entendu, il faut l’envisager dans le cadre du mandat actuel vu que malheureusement dans notre pays il n’est pas de coutume de tenir les promesses de ses prédécesseurs).
La municipalité de Moscou en la personne de A.Tchistiakov, président du comité des relations sociales de Moscou, refuse de renommer la station du métro « Voïkovskaïa ». Une lettre à ce propos en date du 8 novembre 2011 № 5467/11 a été envoyée à A.Kouznetsova, membre du groupe d’initiative demandant de renommer la station. La municipalité de Moscou a trouvé un tel changement « prématuré ». Nous serions très reconnaissants à la municipalité et au comité des relations sociales de planifier ce moment tant attendu. La date n’est pas obligatoire mais ayez l’obligeance de fixer au moins une année. Nous allons attendre sans vous ennuyer davantage si nous recevons une réponse claire et nette le changement aura lieu une telle année (bien entendu, il faut l’envisager dans le cadre du mandat actuel vu que malheureusement dans notre pays il n’est pas de coutume de tenir les promesses de ses prédécesseurs).
L’argument littéral de la « prématurité » est le suivant. « Le changement de nom des stations du métro est admis (référence à la loi de 1997) dans des cas exceptionnels, pour reprendre le nom d’usage ayant une portée culturelle et historique particulière ».
Il se peut que certains l’ignorent mais le métro de Moscou, à la différence de ceux de Paris, New York, Athènes, Vienne et Londres a été construit assez tardivement. A la deuxième partie du XX siècle, c’est-à-dire du temps des bolcheviks. Par conséquent, nous pouvons parler de la reprise des « noms d’usage » dans le cas des villes et des rues. Ils ne concernent pas le métro. Il est question de l’utilité de perpétuer les noms des leaders du régime déchu.
Je rétorque tout de suite aux discours indignés qui arguent du droit des bolcheviks pour la simple raison que ce sont eux qui ont creusé le métro. Ce ne sont pas les bolcheviks mais des ouvriers qui l’ont construit. Certains prétendent que si ce n’était le coup d’Etat de 1917 les moscovites se seraient toujours déplacés en fiacre. Or, les besoins objectifs de la mégapole auraient commandé la construction du métro à tout régime. Les recoins les plus éloignés du pays auraient eu l’électricité au XX siècle sous n’importe quelle autorité. Par conséquent, en 1935 le pouvoir a utilisé les besoins objectifs de la ville à sa convenance en leur conférant une forme idéologique : les noms, le décor.
Les « cas exceptionnels » portent à réfléchir.
Quel cas est le plus « exceptionnel », celui de Gorki ou de Voïkov ? Moi, j’aurais choisi Pechkov en dépit de l’aversion. Pechkov, lui non plus ne narguait les biens pillés mais pour le reste il écrivait essentiellement des livres. Il s’est lié avec les bourreaux mais ne fusillait pas lui-même les innocents. Il n’a pas achevé des jeunes filles à la baïonnette. Il n’a pas enlevé les bijoux des doigts qui étaient encore chauds. Je pense, bien sûr, à la famille impériale.
Si nous y rajoutons le fait que ces personnes inoffensives sont saintes pour des millions de citoyens de la Fédération de Russie on peut presque ériger un nouveau monument à Gorki-Pechkov, tant il a l’air gentil à côté de tout cela.
Le pouvoir est entre vos mains et vous pouvez écrire tout ce que vous voulez mais de fait, l’orthodoxie est notre religion. Le nom de Voïkov sur la carte de Moscou est un affront à nos sentiments religieux.
Quelle est la raison pour laquelle très honoré A.Tchistiakov ne classe pas Voïkov parmi les « cas exceptionnels » à la différence de Gorki? En effet, la station Gorki a changé de nom en même temps que la rue. Est-ce parce que le centre-ville doit être présentable alors que les quartiers éloignés peuvent attendre ? C’est inconséquent. Le nom de Lénine décore toujours une station du métro centre-ville. « La bibliothèque Lénine ». Mais la bibliothèque elle-même s’est débarrassée de ce nom depuis longtemps. Le nom souterrain n’est attaché à rien. Bref, le cas n’est pas « exceptionnel ». Ce n’est pas logique.
« La station « Voïkovskaïa » a été inauguré en 1964.
Elle se trouvait à proximité des voies portant le même nom et d’une ancienne fonderie de Moscou au nom de Voïkov », - commente son refus A.Tchistiakov. Mais, depuis 1995 l’usine ne porte plus ce nom !
Si vous avez peur de « Nikolaïevskay » ou « Koverdinskaya », nommez la station «Tchougounoliteïnaya » (fonderie).
Un de ces jours mon invité à la radio était l’historien V.Khandorine. Nous avons parlé du sort du monument à Koltchak.
Vladimir Gennadievitch a mentionné que les opposants se sont référés au fait que « Koltchak n’a pas été réhabilité ». Or, le terme de réhabilitation a apparu à l’époque du dégel de Khrouchtchev. Le dégel de Khrouchtchev était une sorte de tentative de concilier le génie et la scélératesse : garder le pouvoir soviétique mais nourrir l’ogre avec du maïs. La tentative n’a pas manqué d’échouer. Le maïs n’est pas adapté à la diète des anthropophages. Le terme de « réhabilitation » se rapportait aux victimes (le Seigneur connaît leur nombre) qui n’ont rien fait contre le régime. Il est obsolète. Le fait qu’il est temps de rendre hommage à la mémoire de Koltchak n’implique pas qu’il faut le « réhabiliter ». Il faut simplement le reconnaître en tant que héros.
Pour cela il convient de reconnaître juridiquement que la Fédération de Russie est l’héritière de l’URSS et non pas de l’Empire Russe. Il est clair pourquoi cela a été formulé ainsi dans les années 90. Pourquoi devons-nous prendre ces intérêts dépassés en compte aujourd’hui.
« Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et maison sur maison s’écroule » (Luc 11 :17). Vous proposez d’attendre qu’un jour par miracle personne ne sympathisera avec Pinkus Vainer alias Voikov suite à l’enseignement nébuleux de l’histoire dans les écoles? Cela n’arrivera jamais. L’absence d’idéologie ébranle le pays. Le dégel s’est mal terminé. Ceux qui se sont confortablement installés aujourd’hui sur deux chaises doivent s’en souvenir. Il n’y a que deux chemins : en avant vers la nouvelle construction du pays (qui freine depuis déjà deux décennies) ou en arrière vers l’isolation avec une économie de camp.
Le groupe d’initiative qui a collecté des signatures pour renommer la station est désespéré. Attendez ! Le combat n’est pas terminé.
Revue "Expert", - Еще раз о «Войковской»
Traduction Elena Tastevin
Il se peut que certains l’ignorent mais le métro de Moscou, à la différence de ceux de Paris, New York, Athènes, Vienne et Londres a été construit assez tardivement. A la deuxième partie du XX siècle, c’est-à-dire du temps des bolcheviks. Par conséquent, nous pouvons parler de la reprise des « noms d’usage » dans le cas des villes et des rues. Ils ne concernent pas le métro. Il est question de l’utilité de perpétuer les noms des leaders du régime déchu.
Je rétorque tout de suite aux discours indignés qui arguent du droit des bolcheviks pour la simple raison que ce sont eux qui ont creusé le métro. Ce ne sont pas les bolcheviks mais des ouvriers qui l’ont construit. Certains prétendent que si ce n’était le coup d’Etat de 1917 les moscovites se seraient toujours déplacés en fiacre. Or, les besoins objectifs de la mégapole auraient commandé la construction du métro à tout régime. Les recoins les plus éloignés du pays auraient eu l’électricité au XX siècle sous n’importe quelle autorité. Par conséquent, en 1935 le pouvoir a utilisé les besoins objectifs de la ville à sa convenance en leur conférant une forme idéologique : les noms, le décor.
Les « cas exceptionnels » portent à réfléchir.
Quel cas est le plus « exceptionnel », celui de Gorki ou de Voïkov ? Moi, j’aurais choisi Pechkov en dépit de l’aversion. Pechkov, lui non plus ne narguait les biens pillés mais pour le reste il écrivait essentiellement des livres. Il s’est lié avec les bourreaux mais ne fusillait pas lui-même les innocents. Il n’a pas achevé des jeunes filles à la baïonnette. Il n’a pas enlevé les bijoux des doigts qui étaient encore chauds. Je pense, bien sûr, à la famille impériale.
Si nous y rajoutons le fait que ces personnes inoffensives sont saintes pour des millions de citoyens de la Fédération de Russie on peut presque ériger un nouveau monument à Gorki-Pechkov, tant il a l’air gentil à côté de tout cela.
Le pouvoir est entre vos mains et vous pouvez écrire tout ce que vous voulez mais de fait, l’orthodoxie est notre religion. Le nom de Voïkov sur la carte de Moscou est un affront à nos sentiments religieux.
Quelle est la raison pour laquelle très honoré A.Tchistiakov ne classe pas Voïkov parmi les « cas exceptionnels » à la différence de Gorki? En effet, la station Gorki a changé de nom en même temps que la rue. Est-ce parce que le centre-ville doit être présentable alors que les quartiers éloignés peuvent attendre ? C’est inconséquent. Le nom de Lénine décore toujours une station du métro centre-ville. « La bibliothèque Lénine ». Mais la bibliothèque elle-même s’est débarrassée de ce nom depuis longtemps. Le nom souterrain n’est attaché à rien. Bref, le cas n’est pas « exceptionnel ». Ce n’est pas logique.
« La station « Voïkovskaïa » a été inauguré en 1964.
Elle se trouvait à proximité des voies portant le même nom et d’une ancienne fonderie de Moscou au nom de Voïkov », - commente son refus A.Tchistiakov. Mais, depuis 1995 l’usine ne porte plus ce nom !
Si vous avez peur de « Nikolaïevskay » ou « Koverdinskaya », nommez la station «Tchougounoliteïnaya » (fonderie).
Un de ces jours mon invité à la radio était l’historien V.Khandorine. Nous avons parlé du sort du monument à Koltchak.
Vladimir Gennadievitch a mentionné que les opposants se sont référés au fait que « Koltchak n’a pas été réhabilité ». Or, le terme de réhabilitation a apparu à l’époque du dégel de Khrouchtchev. Le dégel de Khrouchtchev était une sorte de tentative de concilier le génie et la scélératesse : garder le pouvoir soviétique mais nourrir l’ogre avec du maïs. La tentative n’a pas manqué d’échouer. Le maïs n’est pas adapté à la diète des anthropophages. Le terme de « réhabilitation » se rapportait aux victimes (le Seigneur connaît leur nombre) qui n’ont rien fait contre le régime. Il est obsolète. Le fait qu’il est temps de rendre hommage à la mémoire de Koltchak n’implique pas qu’il faut le « réhabiliter ». Il faut simplement le reconnaître en tant que héros.
Pour cela il convient de reconnaître juridiquement que la Fédération de Russie est l’héritière de l’URSS et non pas de l’Empire Russe. Il est clair pourquoi cela a été formulé ainsi dans les années 90. Pourquoi devons-nous prendre ces intérêts dépassés en compte aujourd’hui.
« Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et maison sur maison s’écroule » (Luc 11 :17). Vous proposez d’attendre qu’un jour par miracle personne ne sympathisera avec Pinkus Vainer alias Voikov suite à l’enseignement nébuleux de l’histoire dans les écoles? Cela n’arrivera jamais. L’absence d’idéologie ébranle le pays. Le dégel s’est mal terminé. Ceux qui se sont confortablement installés aujourd’hui sur deux chaises doivent s’en souvenir. Il n’y a que deux chemins : en avant vers la nouvelle construction du pays (qui freine depuis déjà deux décennies) ou en arrière vers l’isolation avec une économie de camp.
Le groupe d’initiative qui a collecté des signatures pour renommer la station est désespéré. Attendez ! Le combat n’est pas terminé.
Revue "Expert", - Еще раз о «Войковской»
Traduction Elena Tastevin
Du 18 au 20 octobre 2012 un colloque est organisé par l’Institut Saint-Serge et le Centre de recherches œcuméniques de l’Université Catholique de Leuven en partenariat avec la Revue de théologie orthodoxe Contacts et le Collège des Bernardins (Paris).
Durant ce colloque, seront abordés quelques-uns des thèmes majeurs qui avaient été retenus lors de la première Conférence orthodoxe préconcilaire en 1976 et qui demeurent tout à fait pertinents aujourd’hui encore. Ce colloque proposera une réflexion académique et sera nourri des contributions de divers théologiens s’exprimant tous à titre personnel. Les échanges auront lieu avec la présence active de spécialistes de la théologie orthodoxe issus d’autres confessions chrétiennes. Cela permettra une interaction fructueuse dans un esprit d’ouverture œcuménique.
Pour consulter le programme en français et pour télécharger le bulletin d'inscription cliquez ici
Durant ce colloque, seront abordés quelques-uns des thèmes majeurs qui avaient été retenus lors de la première Conférence orthodoxe préconcilaire en 1976 et qui demeurent tout à fait pertinents aujourd’hui encore. Ce colloque proposera une réflexion académique et sera nourri des contributions de divers théologiens s’exprimant tous à titre personnel. Les échanges auront lieu avec la présence active de spécialistes de la théologie orthodoxe issus d’autres confessions chrétiennes. Cela permettra une interaction fructueuse dans un esprit d’ouverture œcuménique.
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