Plateforme libre de discussion
|
Dans un quartier pittoresque de Strasbourg, au confluent de l'Ill et du canal de la Marne, à dix minutes à pied des principales institutions européennes – le Conseil de l'Europe, la Cour Européenne des droits de l'homme et le Parlement européen -- a été posée il y a un an la première pierre d'une église russe consacrée à Tous les Saints.
Elle est destinée à devenir un centre d'éducation spirituelle et un symbole de la ville, comme les cathédrales russes construites avant la révolution de 1917 à Paris, Nice et Cannes. Cette église en pierre blanche se construit dans la tradition de l'architecture en chapiteau du nord de la Russie. Sa hauteur, selon le projet, sera de 41 mètres, sa largeur de 15 mètres, sa longueur de 30 mètres elle pourra recevoir 300 fidèles. L'auteur du projet est l'architecte moscovite Dmitri Pchenitchnikov ; sa réalisation se fait sous la direction de l'architecte français Michel Arnold. Le 27 septembre, le premier office épiscopal sous les voûtes de l'église en construction a été célébré par Monseigneur Marc d’Egorievsk, responsable des établissements du Patriarcat de Moscou à l'étranger.
Dans une interview exclusive accordée à l'agence de presse RIA Novosti, il explique toute la signification que revêt cette église du Patriarcat de Moscou à Strasbourg, ainsi que les divers problèmes et perspectives liés à l'achèvement de la construction.
Elle est destinée à devenir un centre d'éducation spirituelle et un symbole de la ville, comme les cathédrales russes construites avant la révolution de 1917 à Paris, Nice et Cannes. Cette église en pierre blanche se construit dans la tradition de l'architecture en chapiteau du nord de la Russie. Sa hauteur, selon le projet, sera de 41 mètres, sa largeur de 15 mètres, sa longueur de 30 mètres elle pourra recevoir 300 fidèles. L'auteur du projet est l'architecte moscovite Dmitri Pchenitchnikov ; sa réalisation se fait sous la direction de l'architecte français Michel Arnold. Le 27 septembre, le premier office épiscopal sous les voûtes de l'église en construction a été célébré par Monseigneur Marc d’Egorievsk, responsable des établissements du Patriarcat de Moscou à l'étranger.
Dans une interview exclusive accordée à l'agence de presse RIA Novosti, il explique toute la signification que revêt cette église du Patriarcat de Moscou à Strasbourg, ainsi que les divers problèmes et perspectives liés à l'achèvement de la construction.
Monseigneur Marc, il y a un an, vous avez posé ici, à Strasbourg, la première pierre de l'Eglise de Tous les Saints, et aujourd'hui, on voit déjà ses murs et ses voûtes. Quand pouvons-nous attendre l'achèvement et la consécration de l'église ?
Il est difficile de parler de délais, quand il s'agit de la construction d'une église en l'absence d'une clarté financière complète. En fait, la construction a commencé sans une complète certitude quant à la collecte des fonds. Grâce à Dieu, nous voyons que, en dépit de considérables difficultés de financement, la construction de l'église n'a pas pris de retard significatif et, en un an, un travail considérable a été fait.
Je voudrais bien sûr que dans un an l'extérieur de l'église, au moins, ait acquis un aspect achevé, afin que toutes les communications soient installées et que le centre culturel et éducatif paroissial construit à côté ait déjà commencé à fonctionner. Mais je pense qu'il y a encore loin jusqu'à l'achèvement complet de tous les travaux de construction et de finition et la consécration de l'église, au minimum deux ans.
Et avec quels fonds la construction se fait-elle actuellement ?
Les fonds des donateurs, des bienfaiteurs.
Les donateurs, ce sont des entreprises ou des particuliers ?
Les deux.
Principalement des Russes ou des habitants locaux, des Français ?
La majeure partie de l'argent provient de Russie. Il y a, bien sûr, des donateurs français, mais peu. De l'expérience que j'ai de la construction d'églises dans différents pays, je peux dire que, par exemple, en Espagne, une entreprise locale a fait don d’un demi-million d'euros pour la construction de notre église à Madrid.
Le gouvernement russe participe-t-il directement au financement ?
Non
Et combien coûte la construction de l'église à Strasbourg ? Vous pourriez indiquer le montant, ne serait-ce qu'approximativement ?
On parle actuellement d'environ six millions d'euros. Si on considère le montant de la construction, cela revient même moins cher que de construire une église à Moscou. En tout cas pas plus cher. Alors qu'autrefois nous pensions qu'il était peu coûteux de construire en Russie et onéreux à l'étranger, maintenant c'est le contraire. Cela s'explique par des conditions climatiques plus douces à Strasbourg et par des prix de construction très élevés à Moscou.
Les fonds nécessaires sont-ils déjà réunis pour la réalisation des projets que vous avez annoncés à Strasbourg, c'est à dire l'achèvement des travaux principaux d'ici à un an ?
Nous n'avons pas de fonds disponibles. Ce peu de fonds que nous avons doit servir à payer certains travaux. Nous sommes maintenant confrontés à un problème financier : nous avons vraiment besoin d'argent, pour qu'il ne se produise pas de grand retard dans la construction. Et nous appelons tous ceux qui en ont la possibilité à faire un don pour la construction de l'église de Tous les Saints à Strasbourg, à la frontière entre la France et l'Allemagne, où se trouvent les institutions européennes les plus importantes. Nous appelons à participer à cette œuvre historique.
La construction de cette église est un symbole et une vraie nécessité.
Il y a beaucoup de gens qui ont besoin de nourriture spirituelle. Nous avons à Strasbourg deux communautés : une communauté francophone qui appartient au diocèse de Chersonèse, Patriarcat de Moscou, et la paroisse de Tous les Saints qui est directement subordonnée au Patriarche de Moscou et de toute la Russie (c’est une stavropégie). Elles rassemblent non-seulement des Russes, mais aussi des Français, des Ukrainiens et des fidèles d'autres nationalités. Les gens les plus divers se rassemblent ; il leur faut leur maison ecclésiale, leur église. Pour l'instant les locaux pour les offices sont loués et c'est, bien sûr, assez anormal. Ce sera pour tous un magnifique cadeau, lorsque s'ouvriront les portes de cette nouvelle église.
Il est difficile de parler de délais, quand il s'agit de la construction d'une église en l'absence d'une clarté financière complète. En fait, la construction a commencé sans une complète certitude quant à la collecte des fonds. Grâce à Dieu, nous voyons que, en dépit de considérables difficultés de financement, la construction de l'église n'a pas pris de retard significatif et, en un an, un travail considérable a été fait.
Je voudrais bien sûr que dans un an l'extérieur de l'église, au moins, ait acquis un aspect achevé, afin que toutes les communications soient installées et que le centre culturel et éducatif paroissial construit à côté ait déjà commencé à fonctionner. Mais je pense qu'il y a encore loin jusqu'à l'achèvement complet de tous les travaux de construction et de finition et la consécration de l'église, au minimum deux ans.
Et avec quels fonds la construction se fait-elle actuellement ?
Les fonds des donateurs, des bienfaiteurs.
Les donateurs, ce sont des entreprises ou des particuliers ?
Les deux.
Principalement des Russes ou des habitants locaux, des Français ?
La majeure partie de l'argent provient de Russie. Il y a, bien sûr, des donateurs français, mais peu. De l'expérience que j'ai de la construction d'églises dans différents pays, je peux dire que, par exemple, en Espagne, une entreprise locale a fait don d’un demi-million d'euros pour la construction de notre église à Madrid.
Le gouvernement russe participe-t-il directement au financement ?
Non
Et combien coûte la construction de l'église à Strasbourg ? Vous pourriez indiquer le montant, ne serait-ce qu'approximativement ?
On parle actuellement d'environ six millions d'euros. Si on considère le montant de la construction, cela revient même moins cher que de construire une église à Moscou. En tout cas pas plus cher. Alors qu'autrefois nous pensions qu'il était peu coûteux de construire en Russie et onéreux à l'étranger, maintenant c'est le contraire. Cela s'explique par des conditions climatiques plus douces à Strasbourg et par des prix de construction très élevés à Moscou.
Les fonds nécessaires sont-ils déjà réunis pour la réalisation des projets que vous avez annoncés à Strasbourg, c'est à dire l'achèvement des travaux principaux d'ici à un an ?
Nous n'avons pas de fonds disponibles. Ce peu de fonds que nous avons doit servir à payer certains travaux. Nous sommes maintenant confrontés à un problème financier : nous avons vraiment besoin d'argent, pour qu'il ne se produise pas de grand retard dans la construction. Et nous appelons tous ceux qui en ont la possibilité à faire un don pour la construction de l'église de Tous les Saints à Strasbourg, à la frontière entre la France et l'Allemagne, où se trouvent les institutions européennes les plus importantes. Nous appelons à participer à cette œuvre historique.
La construction de cette église est un symbole et une vraie nécessité.
Il y a beaucoup de gens qui ont besoin de nourriture spirituelle. Nous avons à Strasbourg deux communautés : une communauté francophone qui appartient au diocèse de Chersonèse, Patriarcat de Moscou, et la paroisse de Tous les Saints qui est directement subordonnée au Patriarche de Moscou et de toute la Russie (c’est une stavropégie). Elles rassemblent non-seulement des Russes, mais aussi des Français, des Ukrainiens et des fidèles d'autres nationalités. Les gens les plus divers se rassemblent ; il leur faut leur maison ecclésiale, leur église. Pour l'instant les locaux pour les offices sont loués et c'est, bien sûr, assez anormal. Ce sera pour tous un magnifique cadeau, lorsque s'ouvriront les portes de cette nouvelle église.
Quelle est la signification historique de la construction d'une église russe et d'un centre culturel à Strasbourg ?
Initialement, cette paroisse stavropégie a été créée comme un centre de l'Eglise orthodoxe russe pour la coopération avec les institutions européennes (depuis 2004 il existe une représentation du Patriarcat de Moscou auprès du Conseil de l'Europe, présidée par le recteur de l'église de Tous les Saints qui est en construction, l'higoumène Philippe (Riabykh ) – NDLR).
Il y a aussi les besoins des paroissiens russophones qui veulent que le culte orthodoxe soit célébré en slavon. Il leur faut également un bâtiment paroissial, un endroit où ils puissent se rencontrer après les offices. Cela les aide à maintenir des liens avec leur patrie. En outre, Strasbourg est un centre de pèlerinage, surtout pour les femmes qui portent le nom de Vera, Nadejda, Lioubov ou Sophie Foi, Espérance, Amour et Sophie Les reliques de ces saintes martyres ont reposé ici pendant des siècles - non loin de Strasbourg, dans la petite ville d'Eschau. Nous avons créé cette nouvelle tradition de célébrer des offices orthodoxes à Eschau les jours où l'on commémore les saintes martyres (30 septembre - NDLR).
Le centre culturel et éducatif auprès de l'église servira-t-il au développement du dialogue interreligieux et des relations entre les croyants et la communauté laïque ?
Strasbourg est un centre où sont représentées les institutions européennes avec lesquelles il est important pour les chrétiens d'avoir des relations. Et là, une coopération est indispensable entre les différentes confessions sur les questions actuelles de la société moderne.
Vous voulez parler de la défense des valeurs chrétiennes traditionnelles en Europe ?
Nous devons avant tout témoigner de nos principes, de notre expérience de la coopération et du dialogue interreligieux qui existent en Russie, parler de l'approche orthodoxe de la vie. L'Église n'est pas un membre des institutions européennes à "défendre", mais elle appelle à écouter sa voix, à prendre son expérience en considération.
Et dans quels domaines, à votre avis, l'approche de l'église est-elle aujourd'hui avant tout importante ? Le mariage homosexuel, les réfugiés, les relations interreligieuses ?
Au cours de ces dernières années, nous voyons nombre de questions très différentes. Le monde, la société s'éloignent trop aujourd'hui de l'Eglise. Et il faut sans cesse parler de beaucoup de choses fondamentales. Tout ce qui a trait à l'homme a de l'importance.
D'une part, le thème de l'homme a toujours été considéré comme très important en Europe, on parlait de la priorité de la personne. Mais d'autre part, en vertu de ce concept qui existe aujourd'hui - je dirais le concept de "l'homme sans Dieu" - la dignité de l'homme lui-même diminue. Y compris à travers les thèmes que vous avez mentionnés. A partir du moment où il n'y a plus de relations à l'homme dans une perspective chrétienne, tout le système qui existait autrefois en Europe - un système de représentation de l'homme, tout ce sur quoi se fondait le droit européen - tout cela tombe en ruines, tout simplement. Par conséquent, des questions surgissent, l'une après l'autre, et continueront à le faire.
Outre ce qui se passe à Strasbourg, une cathédrale russe est également en cours de construction à Paris Comment cela se passe-t-il ?
Paris est une grande ville, il y a là beaucoup de Russes et plusieurs paroisses russophones et francophones. Pour le nombre de croyants qui existe aujourd'hui, l'espace est absolument insuffisant dans l'église russe actuelle. Dieu veuille que soit rapidement achevée la construction de la nouvelle cathédrale, qui prendrait de l'importance aussi bien pour Paris que pour tous les Russes . La construction de l'église se poursuit bien la fondation est déjà proche de l'achèvement. Mais il y a encore beaucoup de travail en perspective.
Tous les problèmes concernant ce projet, l'architecture de l'église dont les médias ont parlé, sont-ils résolus aujourd'hui ? Et quant aux délais d'achèvement de la construction, s'agit-il d'un an ou tout de même de plusieurs années ?
Tout est déjà validé. J'espère que nous n'aurons pas besoin d'une longue période de temps pour achever la construction.
Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Lien RIA novosti
Initialement, cette paroisse stavropégie a été créée comme un centre de l'Eglise orthodoxe russe pour la coopération avec les institutions européennes (depuis 2004 il existe une représentation du Patriarcat de Moscou auprès du Conseil de l'Europe, présidée par le recteur de l'église de Tous les Saints qui est en construction, l'higoumène Philippe (Riabykh ) – NDLR).
Il y a aussi les besoins des paroissiens russophones qui veulent que le culte orthodoxe soit célébré en slavon. Il leur faut également un bâtiment paroissial, un endroit où ils puissent se rencontrer après les offices. Cela les aide à maintenir des liens avec leur patrie. En outre, Strasbourg est un centre de pèlerinage, surtout pour les femmes qui portent le nom de Vera, Nadejda, Lioubov ou Sophie Foi, Espérance, Amour et Sophie Les reliques de ces saintes martyres ont reposé ici pendant des siècles - non loin de Strasbourg, dans la petite ville d'Eschau. Nous avons créé cette nouvelle tradition de célébrer des offices orthodoxes à Eschau les jours où l'on commémore les saintes martyres (30 septembre - NDLR).
Le centre culturel et éducatif auprès de l'église servira-t-il au développement du dialogue interreligieux et des relations entre les croyants et la communauté laïque ?
Strasbourg est un centre où sont représentées les institutions européennes avec lesquelles il est important pour les chrétiens d'avoir des relations. Et là, une coopération est indispensable entre les différentes confessions sur les questions actuelles de la société moderne.
Vous voulez parler de la défense des valeurs chrétiennes traditionnelles en Europe ?
Nous devons avant tout témoigner de nos principes, de notre expérience de la coopération et du dialogue interreligieux qui existent en Russie, parler de l'approche orthodoxe de la vie. L'Église n'est pas un membre des institutions européennes à "défendre", mais elle appelle à écouter sa voix, à prendre son expérience en considération.
Et dans quels domaines, à votre avis, l'approche de l'église est-elle aujourd'hui avant tout importante ? Le mariage homosexuel, les réfugiés, les relations interreligieuses ?
Au cours de ces dernières années, nous voyons nombre de questions très différentes. Le monde, la société s'éloignent trop aujourd'hui de l'Eglise. Et il faut sans cesse parler de beaucoup de choses fondamentales. Tout ce qui a trait à l'homme a de l'importance.
D'une part, le thème de l'homme a toujours été considéré comme très important en Europe, on parlait de la priorité de la personne. Mais d'autre part, en vertu de ce concept qui existe aujourd'hui - je dirais le concept de "l'homme sans Dieu" - la dignité de l'homme lui-même diminue. Y compris à travers les thèmes que vous avez mentionnés. A partir du moment où il n'y a plus de relations à l'homme dans une perspective chrétienne, tout le système qui existait autrefois en Europe - un système de représentation de l'homme, tout ce sur quoi se fondait le droit européen - tout cela tombe en ruines, tout simplement. Par conséquent, des questions surgissent, l'une après l'autre, et continueront à le faire.
Outre ce qui se passe à Strasbourg, une cathédrale russe est également en cours de construction à Paris Comment cela se passe-t-il ?
Paris est une grande ville, il y a là beaucoup de Russes et plusieurs paroisses russophones et francophones. Pour le nombre de croyants qui existe aujourd'hui, l'espace est absolument insuffisant dans l'église russe actuelle. Dieu veuille que soit rapidement achevée la construction de la nouvelle cathédrale, qui prendrait de l'importance aussi bien pour Paris que pour tous les Russes . La construction de l'église se poursuit bien la fondation est déjà proche de l'achèvement. Mais il y a encore beaucoup de travail en perspective.
Tous les problèmes concernant ce projet, l'architecture de l'église dont les médias ont parlé, sont-ils résolus aujourd'hui ? Et quant aux délais d'achèvement de la construction, s'agit-il d'un an ou tout de même de plusieurs années ?
Tout est déjà validé. J'espère que nous n'aurons pas besoin d'une longue période de temps pour achever la construction.
Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Lien RIA novosti
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Octobre 2015 à 11:18
|
0 commentaire
|
Permalien
L’Italie n’a pas les complexes de la France pour les statistiques religieuses et l'Institut italien des statistiques ICI montre que sur les 3,639 millions de citoyens étrangers recensé en 2011-2012 2,056 millions sont Chrétiens, soit 56,4% répartis entre Orthodoxes, 27%, Catholiques 25,1% et Protestants 2,7%. Les musulmans représentent 26,3%, les bouddhistes 3% et 7,1% sont athées (cf. graphique).
Les Orthodoxes sont principalement Roumains (62,2%), les bouddhistes Chinois (63,8%), et les musulmans se répartissent entre Marocains (34,8%), Albanais (15,3%) et Tunisiens (8,3%). Remarquons que la proportion de Musulmans est plus importante chez les jeunes de moins de 24 ans (environ 30%) alors que les Chrétiens prédominent chez les plus de 25 ans (59,2%).
VG pour "PO"
VG pour "PO"
Il a été élaboré à l'initiative de l'archiprêtre Nicolas Rehbinder, recteur de la paroisse. C'est le diacre Roman Beliavsky qui a pris en charge les aspects techniques de ce travail.
Ce nouveau site est très complet, il comporte de nombreuses rubriques.
Lire aussi Le Diocèse de Chersonèse a mis en ligne un site complètement rénové et enrichi !
Ce nouveau site est très complet, il comporte de nombreuses rubriques.
Lire aussi Le Diocèse de Chersonèse a mis en ligne un site complètement rénové et enrichi !
La cathédrale orthodoxe de Genève fut le cadre d'une célébration exceptionnelle pour la fête de Notre Dame de la Protection cette année: grâce à la présence de Suisse de nombreuses délégations orthodoxes pour la Ve réunion préconciliaire la Liturgie du 14 octobre fut concélébrée par 5 évêques, dont le métropolite Hilarion de Volokolamsk, et prés de 10 prêtres des Églises de Russie (dont l'Église russe à l'étranger dont c'est la cathédrale), de Pologne et des terres tchèques et de Slovaquie.
La cathédrale orthodoxe de Genève consacrée à l’Exaltation de la Sainte Croix fut érigée en 1863-66 et est toujours restée dans l’obédience de l’Église russe à l’étranger, Église autonome au sein du patriarcat de Moscou depuis 2007. Elle est le siège de son diocèse de Genève et d’Europe occidentale.
La cathédrale orthodoxe de Genève consacrée à l’Exaltation de la Sainte Croix fut érigée en 1863-66 et est toujours restée dans l’obédience de l’Église russe à l’étranger, Église autonome au sein du patriarcat de Moscou depuis 2007. Elle est le siège de son diocèse de Genève et d’Europe occidentale.
Dans son homélie finale, le métropolite Hilarion de Volokolamsk est revenu sur les travaux de la Conférence préconciliaire pour assurer qu’il ne sera décidé d’aucune innovation : pas nouveau calendrier ni de modification concernant les règles de jeunes et respect de la règle du consensus des Églises. Et ce ne sera pas le VIII Concile œcuménique mais un Concile Panorthodoxe.
V.Golovanow Source Mospat et PHOTOS
Dans son homélie clôturant la Liturgie du 16 mars 2014 à l'église "Notre Dame – Joie de Tous les affligés" de Moscou, dont il est le recteur, Mgr Hilarion a fait un point sur la préparation du Concile Panorthodoxe après la synaxe des 6-9 mars derniers : Le Concile préparé depuis les années1960 sera un "Concile Panorthodoxe" et non le "VIII Concile Œcuménique" SUITE les mythes du Concile
V.Golovanow Source Mospat et PHOTOS
Dans son homélie clôturant la Liturgie du 16 mars 2014 à l'église "Notre Dame – Joie de Tous les affligés" de Moscou, dont il est le recteur, Mgr Hilarion a fait un point sur la préparation du Concile Panorthodoxe après la synaxe des 6-9 mars derniers : Le Concile préparé depuis les années1960 sera un "Concile Panorthodoxe" et non le "VIII Concile Œcuménique" SUITE les mythes du Concile
Chers frères et sœurs !
Nous vous rappelons que le vendredi prochain aura lieu une conférence sur la FOI avec Mgr Nestor de Chersonèse. [La conférence commencera à 19:30.]b À vendredi, Équipe de l’Association Chersonèse
Nous vous rappelons que le vendredi prochain aura lieu une conférence sur la FOI avec Mgr Nestor de Chersonèse. [La conférence commencera à 19:30.]b À vendredi, Équipe de l’Association Chersonèse
Дорогие братья и сестры!
Напоминаем вам, что в предстоящую пятницу состоится беседа с владыкой Корсунским Нестором О ВЕРЕ . Начало встречи в 19:30. Ждем вас ! Ассоциация "Корсунь"
Напоминаем вам, что в предстоящую пятницу состоится беседа с владыкой Корсунским Нестором О ВЕРЕ . Начало встречи в 19:30. Ждем вас ! Ассоциация "Корсунь"
L’Eglise orthodoxe russe prend très au sérieux le comportement anti canonique des hiérarques appartenant aux entités ecclésiales ukrainiennes du patriarcat de Constantinople aux Etats-Unis et au Canada. Le métropolite Hilarion qui conduit la délégation de l’Eglise russe à la V-ème réunion de la conférence Préconciliaire qui se tient à Chambésy a exprimé cette préoccupation.
Il a déclaré : «Ces hiérarques qui nous sont connus se rendent en Ukraine soit disant missionnés par le patriarcat de Constantinople, ne préviennent pas de leur arrivée le métropolite Onuphre représentant canonique de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, ils établissent des contacts avec des schismatiques, affirment que le patriarcat de Constantinople serait disposé à leur octroyer l’autocéphalie, ils mettent en doute les décisions canoniques généralement reconnues que le patriarcat de Constantinople a promulgué les siècles derniers, ils reçoivent avec honneur des personnes déchues de leur état clérical et excommuniées. Ces évêques les laissent célébrer dans les églises dont ils ont la charge et prient avec ces personnes.
Il a déclaré : «Ces hiérarques qui nous sont connus se rendent en Ukraine soit disant missionnés par le patriarcat de Constantinople, ne préviennent pas de leur arrivée le métropolite Onuphre représentant canonique de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, ils établissent des contacts avec des schismatiques, affirment que le patriarcat de Constantinople serait disposé à leur octroyer l’autocéphalie, ils mettent en doute les décisions canoniques généralement reconnues que le patriarcat de Constantinople a promulgué les siècles derniers, ils reçoivent avec honneur des personnes déchues de leur état clérical et excommuniées. Ces évêques les laissent célébrer dans les églises dont ils ont la charge et prient avec ces personnes.
Nous espérons que le patriarcat de Constantinople donnera son appréciation de ces comportements et fera de sorte à ce que ces hiérarques cessent de se comporter de la sorte car ils nuisent à la cause de l’unité panorthodoxe ».
Le métropolite Hilarion espère que quelles que soient les difficultés la conférence fera preuve d’unité fraternelle et préparera comme il se doit le Concile panorthodoxe appelé à renforcer l’unité de l’Eglise, ceci à une époque où l’orthodoxie en a particulièrement besoin.
interfax religion Traduction "PO"
Le métropolite Hilarion espère que quelles que soient les difficultés la conférence fera preuve d’unité fraternelle et préparera comme il se doit le Concile panorthodoxe appelé à renforcer l’unité de l’Eglise, ceci à une époque où l’orthodoxie en a particulièrement besoin.
interfax religion Traduction "PO"
Le cahier juillet-août de l'excellente revue "La Nef" vient d'être mis en ligne. Au sommaire , un dossier consacré à l'orthodoxie russe. Avec l'aimable autorisation de la rédaction de "La Nef" nous vous proposons l'article de Didier Rance
La volonté d’éradiquer toute croyance religieuse fut au cœur du projet bolchevique dès qu’il prit le pouvoir suite à un putsch en 1917. Parler d’une tentative de « déicide » n’est en rien exagéré : en 1932, Staline fit lancer comme slogan du plan quinquennal de « solution finale » de la question religieuse son « Plus de Dieu en 1937 » – l’idée même que Dieu aurait pu exister devant à cette date avoir disparu de la conscience de l’homo sovieticus. Dans les premières décennies du régime, cette éradication de Dieu dans le cœur et la conscience passa largement par celle, physique, des croyants.
Lénine écrivait ainsi le 19 mars 1922 : « Plus nous réussirons à fusiller de représentants de la bourgeoisie réactionnaire et du clergé réactionnaire, et mieux ce sera » ; et il demandait d’être implacable en ce domaine.
La volonté d’éradiquer toute croyance religieuse fut au cœur du projet bolchevique dès qu’il prit le pouvoir suite à un putsch en 1917. Parler d’une tentative de « déicide » n’est en rien exagéré : en 1932, Staline fit lancer comme slogan du plan quinquennal de « solution finale » de la question religieuse son « Plus de Dieu en 1937 » – l’idée même que Dieu aurait pu exister devant à cette date avoir disparu de la conscience de l’homo sovieticus. Dans les premières décennies du régime, cette éradication de Dieu dans le cœur et la conscience passa largement par celle, physique, des croyants.
Lénine écrivait ainsi le 19 mars 1922 : « Plus nous réussirons à fusiller de représentants de la bourgeoisie réactionnaire et du clergé réactionnaire, et mieux ce sera » ; et il demandait d’être implacable en ce domaine.
Cette persécution meurtrière s’accompagna d’ailleurs souvent de blasphèmes de profanations et de sacrilèges d’une violence inouïe. Pour n’en citer qu’un exemple, un prêtre de campagne orthodoxe fut obligé par ses bourreaux de célébrer la Divine Liturgie et fusillé sur l’autel juste après la consécration. Le même objectif déicide fut poursuivi jusque dans les dernières années du régime, quoique de façon moins sanglante.
Toutes les confessions chrétiennes ont payé d’innombrables martyrs le prix de ce projet insensé, mais l’Église orthodoxe russe du patriarcat de Moscou (comprenant une majorité de Russes, mais aussi, au total, des dizaines de millions d’Ukrainiens, Biélorusses, Baltes et autres) paya le prix le plus élevé en nombre de martyrs, car elle comptait de loin le plus grand nombre de fidèles.
L’éradication fut quasi complète à la veille de la Seconde Guerre mondiale : 99 % de ses paroisses et de ses centres qui existaient en 1917 avaient alors disparu. Le nombre exact de ses martyrs n’est pas connu (le sera-t-il jamais ?), mais il ne fait aucun doute qu’il s’élève à au moins plusieurs centaines de milliers de prêtres, moines, moniales et laïcs engagés avec leur Église, fusillés, exécutés sommairement, ou morts dans les camps du Goulag (1).
Tous les martyrs dont le nom et le témoignage sont connus seraient ici à citer, et leur mémoire honorée. Parmi ceux qui ont déjà été canonisés : le métropolite Vladimir de Kiev († 1918), proto-martyr russe du XXe siècle et celui de Petrograd, Benjamin († 1922), la Grande-Duchesse Élizabeth de Russie devenue moniale et se dévouant aux plus pauvres après l’assassinat de son mari, massacrée avec toute la famille impériale en juillet 1918 (2). S’y ajoutent, entre autres, les martyrs des exécutions de masse à Butovo près de Moscou et à Sandormorch au nord de Leningrad, tout comme les martyrs des îles Solovki.
Nombre de ces martyrs ont donné un témoignage qui ne le cède en rien à ceux des premiers chrétiens quant à l’intrépidité de la foi et au pardon des bourreaux (3). Le dernier martyr orthodoxe russe fut le P. Alexandre Men, massacré à coups de hache en septembre 1990. En bien des lieux, ces martyrs ont péri avec leurs frères orthodoxes d’autres Églises et avec des gréco-catholiques ukrainiens et russes, des catholiques latins baltes et des protestants.
Toutes les confessions chrétiennes ont payé d’innombrables martyrs le prix de ce projet insensé, mais l’Église orthodoxe russe du patriarcat de Moscou (comprenant une majorité de Russes, mais aussi, au total, des dizaines de millions d’Ukrainiens, Biélorusses, Baltes et autres) paya le prix le plus élevé en nombre de martyrs, car elle comptait de loin le plus grand nombre de fidèles.
L’éradication fut quasi complète à la veille de la Seconde Guerre mondiale : 99 % de ses paroisses et de ses centres qui existaient en 1917 avaient alors disparu. Le nombre exact de ses martyrs n’est pas connu (le sera-t-il jamais ?), mais il ne fait aucun doute qu’il s’élève à au moins plusieurs centaines de milliers de prêtres, moines, moniales et laïcs engagés avec leur Église, fusillés, exécutés sommairement, ou morts dans les camps du Goulag (1).
Tous les martyrs dont le nom et le témoignage sont connus seraient ici à citer, et leur mémoire honorée. Parmi ceux qui ont déjà été canonisés : le métropolite Vladimir de Kiev († 1918), proto-martyr russe du XXe siècle et celui de Petrograd, Benjamin († 1922), la Grande-Duchesse Élizabeth de Russie devenue moniale et se dévouant aux plus pauvres après l’assassinat de son mari, massacrée avec toute la famille impériale en juillet 1918 (2). S’y ajoutent, entre autres, les martyrs des exécutions de masse à Butovo près de Moscou et à Sandormorch au nord de Leningrad, tout comme les martyrs des îles Solovki.
Nombre de ces martyrs ont donné un témoignage qui ne le cède en rien à ceux des premiers chrétiens quant à l’intrépidité de la foi et au pardon des bourreaux (3). Le dernier martyr orthodoxe russe fut le P. Alexandre Men, massacré à coups de hache en septembre 1990. En bien des lieux, ces martyrs ont péri avec leurs frères orthodoxes d’autres Églises et avec des gréco-catholiques ukrainiens et russes, des catholiques latins baltes et des protestants.
La mémoire de tous ces martyrs est aujourd’hui évoquée par l’Église orthodoxe russe dans sa Liturgie, ses offices, ses prières, voire la dédicace de ses églises - c’est ainsi que l’église russe de Vanves s’appelle Église de la Sainte Trinité et des Nouveaux Saints Martyrs russes Et comme l’œcuménisme du martyre et du Goulag fut une des réalités fondamentales de la vie chrétienne à l’époque soviétique, il devrait unir aujourd’hui les Églises des pays issus de la défunte URSS dans la vénération commune des disciples du Christ jusqu’au don de leur vie.
............................
(1) Des chiffres divergents ont été donnés. Selon l’Institut saint Tikhon, il y aurait eu entre 500 000 et un million de martyrs orthodoxes russes ; selon Aleksander Jakovlev, président de la Commission pour la réhabilitation des victimes des répressions politiques, on aurait compté au moins 200 000 prêtres, moines et moniales martyrs, dont 85 000 prêtres fusillés pour la seule année 1937. Les chiffres plus récents sont moins élevés.
(2) Vingt et un membres de la famille impériale et de leur suite, massacrés pour la plupart en juillet 1918, ont été canonisés par l’Église Hors Frontières en 1981. Dix-neuf d’entre eux le seront par le patriarcat de Moscou dix-neuf ans plus tard (les deux autres étant un catholique et une luthérienne).
(3) Cf. Martyrs chrétiens d’URSS, éditions de l’AED, 2002.
............................
(1) Des chiffres divergents ont été donnés. Selon l’Institut saint Tikhon, il y aurait eu entre 500 000 et un million de martyrs orthodoxes russes ; selon Aleksander Jakovlev, président de la Commission pour la réhabilitation des victimes des répressions politiques, on aurait compté au moins 200 000 prêtres, moines et moniales martyrs, dont 85 000 prêtres fusillés pour la seule année 1937. Les chiffres plus récents sont moins élevés.
(2) Vingt et un membres de la famille impériale et de leur suite, massacrés pour la plupart en juillet 1918, ont été canonisés par l’Église Hors Frontières en 1981. Dix-neuf d’entre eux le seront par le patriarcat de Moscou dix-neuf ans plus tard (les deux autres étant un catholique et une luthérienne).
(3) Cf. Martyrs chrétiens d’URSS, éditions de l’AED, 2002.
Didier Rance Ancien directeur national de l'AED, l'Aide à l'Eglise en Détresse, Didier Rance est historien de formation. Il a été ordonné diacre en 1985. En 1989, après la chute du rideau de fer, Didier Rance est le premier à recueillir le témoignage des croyants qui ont survécu à la persécution. Ces martyrs qui "ouvrent les routes de l'avenir", dit-il.
Source : La Nef n°272 de juillet-août 2015
Source : La Nef n°272 de juillet-août 2015
La 5 ème réunion de la Conférence panorthodoxe préconciliaire se tient les 11-12 octobre 2015 au Centre orthodoxe du Patriarcat de Constantinople de Chambésy. L'ordre du jour comprend l'étude des projets de documents mis au point par les Commissions spéciales et l'adoption du document sur l’autocéphalie mis au point en 2009. La 4 ème réunion s’était déroulée 6 - 12 juin 2009.
Participaient à la réunion les délégations des Églises de Constantinople, Alexandrie, Jérusalem, Russie, Roumanie, Serbie, Bulgarie, Chypre, Grèce, Albanie, Pologne et Tchéquie et Slovaquie (le patriarcat d'Antioche n'est pas mentionné...)
Participaient à la réunion les délégations des Églises de Constantinople, Alexandrie, Jérusalem, Russie, Roumanie, Serbie, Bulgarie, Chypre, Grèce, Albanie, Pologne et Tchéquie et Slovaquie (le patriarcat d'Antioche n'est pas mentionné...)
Comme d'habitude, la seule information disponible provient du patriarcat de Moscou en russe et Les réunions de la V Conférence préconciliaire panorthodoxe ont commencé à Chambésy
V.G.
Молитвы и песнопения звучали на греческом, арабском, церковнославянском, сербском, албанском, чешском, французском и английском языках.
Пятое Всеправославное предсоборное совещание созвано в соответствии с решением состоявшегося в Стамбуле 6-9 марта 2014 года Собрания Предстоятелей Поместных Церквей с целью рассмотрения отредактированных Специальной межправославной комиссией проектов документов Всеправославного Собора, а также принятия проекта документа «Автономия и способ ее провозглашения», разработанного Межправославной подготовительной комиссией в 2009 году.
Работа Пятого Всеправославного предсоборного совещания начнется пленарным заседанием в понедельник 12 октября.
V.G.
Молитвы и песнопения звучали на греческом, арабском, церковнославянском, сербском, албанском, чешском, французском и английском языках.
Пятое Всеправославное предсоборное совещание созвано в соответствии с решением состоявшегося в Стамбуле 6-9 марта 2014 года Собрания Предстоятелей Поместных Церквей с целью рассмотрения отредактированных Специальной межправославной комиссией проектов документов Всеправославного Собора, а также принятия проекта документа «Автономия и способ ее провозглашения», разработанного Межправославной подготовительной комиссией в 2009 году.
Работа Пятого Всеправославного предсоборного совещания начнется пленарным заседанием в понедельник 12 октября.
Traduction Elena Tastevin
Aujourd’hui beaucoup de personnes en Russie et à l’étranger connaissent le starets Nicolas Gourianov. Il est l’un des maîtres spirituels les plus aimés et les plus vénérés qui ont soutenu l’Eglise Orthodoxe Russe à l’époque des persécutions acharnées de la foi.
Le père Nicolas appartient à la génération des confesseurs qui pour leur foi et leur fidélité à Dieu ont enduré la prison, les camps et l’exil. Libéré il a passé des années sans être connu en travaillant et en priant sur une île reculée de pêcheurs. Le père Nicolas n’a pas laissé un important héritage écrit. Ses paroles et conseils touchent, cependant, de la même manière des « simples d’esprit » et des sages. Pour beaucoup il est devenu la personne qui leur a ouvert le chemin vers Dieu.
Origines...
Un jour de mai en 1909 ou 1910 dans le village Tchoudskije Zakhodi de la région de Saint-Pétersbourg un garçon est né dans une famille de marchand. Il a été baptisé Nicolas en l’honneur de l’un des Saints les plus vénérés en Russie, Saint Nicolas le Thaumaturge de Myre. Il était le troisième fils et en apparence ressemblait à ses frères ainés mais la Providence lui a tracé un chemin très particulier.
Aujourd’hui beaucoup de personnes en Russie et à l’étranger connaissent le starets Nicolas Gourianov. Il est l’un des maîtres spirituels les plus aimés et les plus vénérés qui ont soutenu l’Eglise Orthodoxe Russe à l’époque des persécutions acharnées de la foi.
Le père Nicolas appartient à la génération des confesseurs qui pour leur foi et leur fidélité à Dieu ont enduré la prison, les camps et l’exil. Libéré il a passé des années sans être connu en travaillant et en priant sur une île reculée de pêcheurs. Le père Nicolas n’a pas laissé un important héritage écrit. Ses paroles et conseils touchent, cependant, de la même manière des « simples d’esprit » et des sages. Pour beaucoup il est devenu la personne qui leur a ouvert le chemin vers Dieu.
Origines...
Un jour de mai en 1909 ou 1910 dans le village Tchoudskije Zakhodi de la région de Saint-Pétersbourg un garçon est né dans une famille de marchand. Il a été baptisé Nicolas en l’honneur de l’un des Saints les plus vénérés en Russie, Saint Nicolas le Thaumaturge de Myre. Il était le troisième fils et en apparence ressemblait à ses frères ainés mais la Providence lui a tracé un chemin très particulier.
Des années après il deviendra l’un des rares prêtres orthodoxes ayant survécu par miracle dans les années 20-30 du XXème siècle. Parmi eux l’archimandrite du grand habit Zacharie de la Laure de la Trinité-Saint-Serge et l’archevêque du grand habit Antoine (Abachidze) de la Laure des Grottes de Kiev, le starets de Moscou, saint Alexis Metchev et l’archimandrite Séraphim (Tiapotchkin), le saint vénérable martyr Amphiloche de Potchaev et l’archimandrite Jean (Krestiankine) récemment endormi dans le Seigneur.
Ils ont tous partagé le même sort et se sont vus offerts par Dieu de rares dons spirituels. Leur clairvoyance, leur faculté de prédire le futur et de discerner le passé, le don de guérison y compris des possédés a attiré vers eux des fidèles venant de toute la Russie.
« Entre la foi et le bien-être »
Jeune, Nicolas Gourianov se distinguait par un caractère assez marqué et il a du faire un effort pour apprendre à se maîtriser. Un jour son père s’est adressé soudain à sa mère : « Ma chère Catherine, je ne sais rien sur nos fils aînés mais celui-là va te garder ». Le père de Nicolas Gourianov est décédé jeune, les frères sont morts pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Lui, il devait devenir prêtre et prendre soin non seulement de sa mère âgée mais aussi de très nombreux enfants spirituels, de centaines de pèlerins venant le voir de loin.
Etudiant de l’Université Pédagogique de Saint-Pétersbourg il a fait son choix personnel entre la foi et la vie calme promise par Staline à ceux qui respectaient les normes du système soviétique avant que les répressions de masse n’aient commencé. En 1929 il a été radié de la première année de la faculté pour avoir réprouvé publiquement la fermeture d’une église. Ainsi, l’accès à la formation supérieure lui a été interdit malgré son premier diplôme d’enseignant reçu à Gatchina en 1928. Rentré dans son village natal il est devenu lecteur à l’église. Il enseignait en même temps les mathématiques, la physique et la biologie à l’école. Il a été arrêté en 1930. La détention dans la prison de Leningrad « Kresty » et un camp dans la région de Kiev suivi de l’exil à Syktyvkar ont marqué son chemin de confesseur.
Les conditions de détention étaient inhumaines. Au-delà du cercle polaire le père Nicolas s’est retrouvé parmi ceux qui construisaient une ligne de chemin de fer. Des années après le père se rappelait les nuits où pendant de longues heures il a été obligé de rester debout dans l’eau glaciale avec d’autres prisonniers. Cette nuit de souffrance semblait sans fin. La prière le soutenait. Le lendemain matin les gardiens l’ont trouvé seul à avoir survécu, tous les autres avaient succombé.
A cause de ses jambes abîmées dans le camp le père Nicolas n’a pas été mobilisé pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Libéré il a enseigné dans des écoles de la région de Tosnen, puis dans la région de Gdov, ensuite il a été muté dans les pays baltes. Pendant la guerre un événement a déterminé toute sa future vie. Préparé par des épreuves au « chemin étroit » de serviteur de l’Eglise, le 15 février 1942 à Riga, jour de la fête de la Sainte Rencontre de Dieu, il a été ordonné prêtre. Dans un premier temps il a officié dans des églises et des monastères dans les Pays Baltes et en 1958 sur le conseil d’un starets il a demandé à être envoyé l’île reculée Talabsk. Ici, le père Nicolas a officié pendant 40 ans.
Ils ont tous partagé le même sort et se sont vus offerts par Dieu de rares dons spirituels. Leur clairvoyance, leur faculté de prédire le futur et de discerner le passé, le don de guérison y compris des possédés a attiré vers eux des fidèles venant de toute la Russie.
« Entre la foi et le bien-être »
Jeune, Nicolas Gourianov se distinguait par un caractère assez marqué et il a du faire un effort pour apprendre à se maîtriser. Un jour son père s’est adressé soudain à sa mère : « Ma chère Catherine, je ne sais rien sur nos fils aînés mais celui-là va te garder ». Le père de Nicolas Gourianov est décédé jeune, les frères sont morts pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Lui, il devait devenir prêtre et prendre soin non seulement de sa mère âgée mais aussi de très nombreux enfants spirituels, de centaines de pèlerins venant le voir de loin.
Etudiant de l’Université Pédagogique de Saint-Pétersbourg il a fait son choix personnel entre la foi et la vie calme promise par Staline à ceux qui respectaient les normes du système soviétique avant que les répressions de masse n’aient commencé. En 1929 il a été radié de la première année de la faculté pour avoir réprouvé publiquement la fermeture d’une église. Ainsi, l’accès à la formation supérieure lui a été interdit malgré son premier diplôme d’enseignant reçu à Gatchina en 1928. Rentré dans son village natal il est devenu lecteur à l’église. Il enseignait en même temps les mathématiques, la physique et la biologie à l’école. Il a été arrêté en 1930. La détention dans la prison de Leningrad « Kresty » et un camp dans la région de Kiev suivi de l’exil à Syktyvkar ont marqué son chemin de confesseur.
Les conditions de détention étaient inhumaines. Au-delà du cercle polaire le père Nicolas s’est retrouvé parmi ceux qui construisaient une ligne de chemin de fer. Des années après le père se rappelait les nuits où pendant de longues heures il a été obligé de rester debout dans l’eau glaciale avec d’autres prisonniers. Cette nuit de souffrance semblait sans fin. La prière le soutenait. Le lendemain matin les gardiens l’ont trouvé seul à avoir survécu, tous les autres avaient succombé.
A cause de ses jambes abîmées dans le camp le père Nicolas n’a pas été mobilisé pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Libéré il a enseigné dans des écoles de la région de Tosnen, puis dans la région de Gdov, ensuite il a été muté dans les pays baltes. Pendant la guerre un événement a déterminé toute sa future vie. Préparé par des épreuves au « chemin étroit » de serviteur de l’Eglise, le 15 février 1942 à Riga, jour de la fête de la Sainte Rencontre de Dieu, il a été ordonné prêtre. Dans un premier temps il a officié dans des églises et des monastères dans les Pays Baltes et en 1958 sur le conseil d’un starets il a demandé à être envoyé l’île reculée Talabsk. Ici, le père Nicolas a officié pendant 40 ans.
Dieu et l’âme
Prêtre inconnu, il suscitait la méfiance des habitants non croyants de l’île. Quelques années plus tard il a gagné le respect profond et sincère des pêcheurs. Descendu avec sa mère dans la maison la plus petite à l’extrémité du village il officiait seul, réparait la toiture de l’église, cuisait les prosphores et le restant du temps sans attendre d’être appelé rendait visite à ceux qui avaient le plus besoin de soutien. Les pêcheurs étaient souvent obligés de laisser leurs familles sans provisions pendant longtemps. Doux, le père aidait les ménages dans leurs travaux domestiques, gardait leurs enfants, soutenait les vieux et les malades. Beaucoup se souvenaient avec reconnaissance de son secours aux familles dont l’homme était porté à l’alcool. Il arrivait au père Nicolas de récupérer la bouteille d’un homme titubant et de la casser : les personnes acceptaient ses admonestations avec docilité.
Les premières années furent dures. Parfois il se sentait abattu : il officiait dans une église déserte depuis des années. La pensée de quitter cette terre le visitait. Mais un jour, lorsqu’il avait déjà fait ses valises un petit enfant ayant senti sa tristesse lui a demandé avec ferveur de ne pas partir. Le père a pris les paroles de l’enfant comme l’expression de la volonté de Dieu et comme un rappel à continuer à officier sur cette terre qu’il avait reçu d’un starets. Le père Nicolas a persévéré. Une dizaine d’années après Talabsk, île déserte à son arrivée, s’est couverte de jardins et d’îlots de verdure que le père plantait et arrosait en cherchant des centaines de seaux d’eau dans le lac.
L’aménagement d’espaces verts était l’un de ses exploit. Il ramenait des souches de ses pèlerinages sur le continent. Elles ont permis de créer le « jardin de mémoire » qui lui rappelait les endroits de sa détention. Il ne dormait presque pas : dans la journée il officiait et travaillait et la nuit il priait.
Enfin, le « sol sec » a donné ses pousses. L’attitude des pêcheurs envers le père s’est manifestée un jour lorsqu’une villageoise sous la pression de fonctionnaires a écrit une dénonciation calomnieuse contre le père. Cela le menaçait de prison. Les pêcheurs ont unanimement réprouvé cette femme. Depuis, l’église a commencé à se remplir. Dans les années 60, pendant le durcissement des persécutions contre l’église, des représentants des autorités locales ont rendu visite au père Nicolas. Grossiers, ils lui ont promis de revenir le chercher le lendemain. Le père a prié toute la nuit. Le lendemain matin la tempête a déferlé sur le lac. Elle a duré trois jours. Talabsk est devenu inaccessible. La tempête calmée, personne n’a plus importuné le père Nicolas.
Prêtre inconnu, il suscitait la méfiance des habitants non croyants de l’île. Quelques années plus tard il a gagné le respect profond et sincère des pêcheurs. Descendu avec sa mère dans la maison la plus petite à l’extrémité du village il officiait seul, réparait la toiture de l’église, cuisait les prosphores et le restant du temps sans attendre d’être appelé rendait visite à ceux qui avaient le plus besoin de soutien. Les pêcheurs étaient souvent obligés de laisser leurs familles sans provisions pendant longtemps. Doux, le père aidait les ménages dans leurs travaux domestiques, gardait leurs enfants, soutenait les vieux et les malades. Beaucoup se souvenaient avec reconnaissance de son secours aux familles dont l’homme était porté à l’alcool. Il arrivait au père Nicolas de récupérer la bouteille d’un homme titubant et de la casser : les personnes acceptaient ses admonestations avec docilité.
Les premières années furent dures. Parfois il se sentait abattu : il officiait dans une église déserte depuis des années. La pensée de quitter cette terre le visitait. Mais un jour, lorsqu’il avait déjà fait ses valises un petit enfant ayant senti sa tristesse lui a demandé avec ferveur de ne pas partir. Le père a pris les paroles de l’enfant comme l’expression de la volonté de Dieu et comme un rappel à continuer à officier sur cette terre qu’il avait reçu d’un starets. Le père Nicolas a persévéré. Une dizaine d’années après Talabsk, île déserte à son arrivée, s’est couverte de jardins et d’îlots de verdure que le père plantait et arrosait en cherchant des centaines de seaux d’eau dans le lac.
L’aménagement d’espaces verts était l’un de ses exploit. Il ramenait des souches de ses pèlerinages sur le continent. Elles ont permis de créer le « jardin de mémoire » qui lui rappelait les endroits de sa détention. Il ne dormait presque pas : dans la journée il officiait et travaillait et la nuit il priait.
Enfin, le « sol sec » a donné ses pousses. L’attitude des pêcheurs envers le père s’est manifestée un jour lorsqu’une villageoise sous la pression de fonctionnaires a écrit une dénonciation calomnieuse contre le père. Cela le menaçait de prison. Les pêcheurs ont unanimement réprouvé cette femme. Depuis, l’église a commencé à se remplir. Dans les années 60, pendant le durcissement des persécutions contre l’église, des représentants des autorités locales ont rendu visite au père Nicolas. Grossiers, ils lui ont promis de revenir le chercher le lendemain. Le père a prié toute la nuit. Le lendemain matin la tempête a déferlé sur le lac. Elle a duré trois jours. Talabsk est devenu inaccessible. La tempête calmée, personne n’a plus importuné le père Nicolas.
Starets
Depuis les années 70 des personnes de divers coins du pays se rendaient chez le père Nicolas vénéré comme starets. Les croyants comme les âmes égarées cherchaient à le voir. Oublié naguère il était désormais constamment sollicité. Etranger à la gloire il disait à ses visiteurs « Si seulement vous courriez autant à l’église comme vous courrez après moi ! » Ses dons spirituels ne pouvaient pas passer inaperçus : il appelait des personnes inconnues par leurs noms, leur faisait rappeler des péchés oubliés, prévenait des dangers, donnait des conseils, aidait à adopter les fondements chrétiens de la vie et guérissait les malades.
En priant il révélait le sort des personnes disparues. Dans les années 90, le starets du monastère Petchory, l’archimandrite Jean (Krestiankine) affirmait que le père Nicolas était « le seul starets véritablement clairvoyant sur tout le territoire de l’ex-URSS ». Il connaissait le dessein de Dieu et les guidait vers le salut.
Il ne cherchait pas à plaire et ne recevait pas tout le monde. Il renvoyait certains chez eux en disant : « A quoi bon venir ici ? ». Même certains prêtres chevronnés ne se décidaient pas à lui rendre visite. Le père Nicolas révélait la vérité. Un jour deux personnes imposantes arborant des soutanes d’apparat se sont rendues chez lui. Il leur a juste dit « Je suis assise sur un tonneau sous lequel est cachée une sourie. Mon amoureux fait partie du komsomol et moi-même du parti communiste ». Parfois, il tapait ses visiteurs sur les joues ou sur le front : il chassait ainsi des démons qu’il avait le don de voir mais les hommes ne se vexaient pas car ils sentaient l’amour du père. Il apprenait aux personnes à être sur leurs gardes et à vérifier leurs pensées pour comprendre si elles provenaient de la foi. A la question comment vivre il répondait : « Vivre comme si tu devais mourir demain ».
Sa clairvoyance est un mystère Divin. Un jour la femme d’un prêtre est venue le voir de loin. Elle était troublée car après un traumatisme elle avait si mal à la tête qu’elle avait peur de perdre la raison. Que dira le père ? A quoi doit-elle se préparer et combien de temps il lui reste à vivre. Le père l’a regardé attentivement et a dit avec amour : « Tu porteras encore la robe.. » Ses paroles prononcées avec amour sans qu’elle ait compris leur sens l’ont tout de suite réconfortée. Le père l’a ointe avec l’huile bénite et a donné sa bénédiction pour le retour. Elle a deviné alors qu’elle vivrait.
Ses bénédictions étaient opérantes. Parfois il voyait les futurs époux en deux personnes qui se connaissaient à peine, parfois une future moniale en son « nourrisson spirituel ». Un jour il a reçu une femme qui avait rencontré Dieu à travers les épreuves de la vie après une grave maladie. Elle ne connaissait Jésus que grâce à quelques livres dont un consacré aux ascètes du Caucase. Elle hésitait à demander une bénédiction pour devenir moniale. Le père l’a bénite d’aller vivre dans les montagnes du Caucase. Elle s’est réjouie comme si elle avait reçu un don précieux. Les aides du père lui ont dit que c’était inouï et que le père n’avait jamais donné à personne une telle bénédiction même aux moines ! Jusqu’à la fin de ses jours lorsqu’elle était déjà moniale elle se souvenait de la bénédiction du père. Grâce à ses prières Dieu a subvenu à ses besoins en argent, elle a trouvé des compagnons de route et un guide. Elle a pu prier dans les montagnes comme nulle part ailleurs et en était reconnaissante au père Nicolas.
Le starets prêchait qu’il fallait travailler, fuir l’oisiveté, éviter le vin, aimer ses proches, servir tout le monde. Ses simples conseils touchaient même les cœurs endurcis et fourvoyés. Les prières et les acathistes que le père chantait avec sa faible voix grêle, les souvenirs de ses enfants spirituels, ses photos rappellent aujourd’hui ce prêtre qui a porté sa croix jusqu’au bout. Malade il a refusé net de quitter le lieu de son service pour un monastère afin de continuer de secourir les milliers de personnes qui venaient le voir. L’un de ses derniers conseils aux chrétiens orthodoxes était le suivant : « Le croyant doit percevoir tout ce qui l’entoure avec beaucoup d’amour. Beaucoup d’amour ! »
"Pravoslavie i Mir" Старец Николай Гурьянов: «Помоги мне, Боже, крест свой донести» (+ Видео)
Depuis les années 70 des personnes de divers coins du pays se rendaient chez le père Nicolas vénéré comme starets. Les croyants comme les âmes égarées cherchaient à le voir. Oublié naguère il était désormais constamment sollicité. Etranger à la gloire il disait à ses visiteurs « Si seulement vous courriez autant à l’église comme vous courrez après moi ! » Ses dons spirituels ne pouvaient pas passer inaperçus : il appelait des personnes inconnues par leurs noms, leur faisait rappeler des péchés oubliés, prévenait des dangers, donnait des conseils, aidait à adopter les fondements chrétiens de la vie et guérissait les malades.
En priant il révélait le sort des personnes disparues. Dans les années 90, le starets du monastère Petchory, l’archimandrite Jean (Krestiankine) affirmait que le père Nicolas était « le seul starets véritablement clairvoyant sur tout le territoire de l’ex-URSS ». Il connaissait le dessein de Dieu et les guidait vers le salut.
Il ne cherchait pas à plaire et ne recevait pas tout le monde. Il renvoyait certains chez eux en disant : « A quoi bon venir ici ? ». Même certains prêtres chevronnés ne se décidaient pas à lui rendre visite. Le père Nicolas révélait la vérité. Un jour deux personnes imposantes arborant des soutanes d’apparat se sont rendues chez lui. Il leur a juste dit « Je suis assise sur un tonneau sous lequel est cachée une sourie. Mon amoureux fait partie du komsomol et moi-même du parti communiste ». Parfois, il tapait ses visiteurs sur les joues ou sur le front : il chassait ainsi des démons qu’il avait le don de voir mais les hommes ne se vexaient pas car ils sentaient l’amour du père. Il apprenait aux personnes à être sur leurs gardes et à vérifier leurs pensées pour comprendre si elles provenaient de la foi. A la question comment vivre il répondait : « Vivre comme si tu devais mourir demain ».
Sa clairvoyance est un mystère Divin. Un jour la femme d’un prêtre est venue le voir de loin. Elle était troublée car après un traumatisme elle avait si mal à la tête qu’elle avait peur de perdre la raison. Que dira le père ? A quoi doit-elle se préparer et combien de temps il lui reste à vivre. Le père l’a regardé attentivement et a dit avec amour : « Tu porteras encore la robe.. » Ses paroles prononcées avec amour sans qu’elle ait compris leur sens l’ont tout de suite réconfortée. Le père l’a ointe avec l’huile bénite et a donné sa bénédiction pour le retour. Elle a deviné alors qu’elle vivrait.
Ses bénédictions étaient opérantes. Parfois il voyait les futurs époux en deux personnes qui se connaissaient à peine, parfois une future moniale en son « nourrisson spirituel ». Un jour il a reçu une femme qui avait rencontré Dieu à travers les épreuves de la vie après une grave maladie. Elle ne connaissait Jésus que grâce à quelques livres dont un consacré aux ascètes du Caucase. Elle hésitait à demander une bénédiction pour devenir moniale. Le père l’a bénite d’aller vivre dans les montagnes du Caucase. Elle s’est réjouie comme si elle avait reçu un don précieux. Les aides du père lui ont dit que c’était inouï et que le père n’avait jamais donné à personne une telle bénédiction même aux moines ! Jusqu’à la fin de ses jours lorsqu’elle était déjà moniale elle se souvenait de la bénédiction du père. Grâce à ses prières Dieu a subvenu à ses besoins en argent, elle a trouvé des compagnons de route et un guide. Elle a pu prier dans les montagnes comme nulle part ailleurs et en était reconnaissante au père Nicolas.
Le starets prêchait qu’il fallait travailler, fuir l’oisiveté, éviter le vin, aimer ses proches, servir tout le monde. Ses simples conseils touchaient même les cœurs endurcis et fourvoyés. Les prières et les acathistes que le père chantait avec sa faible voix grêle, les souvenirs de ses enfants spirituels, ses photos rappellent aujourd’hui ce prêtre qui a porté sa croix jusqu’au bout. Malade il a refusé net de quitter le lieu de son service pour un monastère afin de continuer de secourir les milliers de personnes qui venaient le voir. L’un de ses derniers conseils aux chrétiens orthodoxes était le suivant : « Le croyant doit percevoir tout ce qui l’entoure avec beaucoup d’amour. Beaucoup d’amour ! »
"Pravoslavie i Mir" Старец Николай Гурьянов: «Помоги мне, Боже, крест свой донести» (+ Видео)
Durant trois siècles, les chrétiens du Japon ont été persécutés.
Tokyo. Ouverture au Japon d’une exposition consacrée à l’histoire des martyrs qui, malgré les persécutions, ont gardé la foi chrétienne. Les chrétiens au Japon ont, durant trois siècles, enduré les persécutions les plus sauvages contre leur foi, annonce Christian Today.
Le christianisme est apparu au Japon en 1549, mais les persécutions sont apparues presque immédiatement. L’exposition présente des documents d’enquêtes issus de la bibliothèque du Vatican et de ses archives secrètes contenant les aveux de chrétiens ayant vécu au Japon entre le XVIe et le XIXe siècles et ayant été victimes des persécutions, tortures et condamnations les plus diverses.
Les persécutions ont été provoquées par le capitaine d’un navire portugais naufragé sur les côtes du Japon qui voulait plaire aux autorités locales et a prétendu que les missionnaires vivant sur les îles préparaient l’invasion des Européens. C’est à ce moment qu’ont commencé les poursuites.
Tokyo. Ouverture au Japon d’une exposition consacrée à l’histoire des martyrs qui, malgré les persécutions, ont gardé la foi chrétienne. Les chrétiens au Japon ont, durant trois siècles, enduré les persécutions les plus sauvages contre leur foi, annonce Christian Today.
Le christianisme est apparu au Japon en 1549, mais les persécutions sont apparues presque immédiatement. L’exposition présente des documents d’enquêtes issus de la bibliothèque du Vatican et de ses archives secrètes contenant les aveux de chrétiens ayant vécu au Japon entre le XVIe et le XIXe siècles et ayant été victimes des persécutions, tortures et condamnations les plus diverses.
Les persécutions ont été provoquées par le capitaine d’un navire portugais naufragé sur les côtes du Japon qui voulait plaire aux autorités locales et a prétendu que les missionnaires vivant sur les îles préparaient l’invasion des Européens. C’est à ce moment qu’ont commencé les poursuites.
L’épisode le plus marquant se situe en 1597, époque où 26 martyrs chrétiens ont été crucifiés. Les chrétiens ont été soumis à d’autres supplices raffinés : ils étaient brûlés vivants ou pendus dans des latrines. Certains n’ont pu supporter la torture et se sont reniés, mais la très grande majorité est restée fidèle et a péri en martyrs.
Les persécuteurs ont imaginé un moyen tristement célèbre pour reconnaître les chrétiens : ils posaient à terre une icône du Christ ou de la Très Sainte Mère de Dieu et forçaient ceux qu’ils soupçonnaient d’être chrétiens à marcher dessus.
Ceux qui refusaient ou hésitaient étaient considérés coupables.
On sait qu’entre 1614 et 1640 au moins 6.000 chrétiens ont été persécutés pour leur foi au Japon. Dès lors on a considéré pour de nombreuses années que le christianisme avait totalement disparu du Japon, et ce jusqu’en 1865, année où le Japon ouvrit enfin ses frontières au commerce avec les étrangers. Rapidement fut construite la première église catholique et des habitants de la petite cité près de Nagasaki s’y sont rendu et ont confié au prêtre qu’eux-mêmes et leurs ancêtres ont clandestinement gardé leur foi chrétienne durant des siècles. Petit à petit, il est apparu que des milliers de chrétiens ont réussi à survivre et garder leur foi.
Lien et DIAPORAMA Traduction "PO"
Les persécuteurs ont imaginé un moyen tristement célèbre pour reconnaître les chrétiens : ils posaient à terre une icône du Christ ou de la Très Sainte Mère de Dieu et forçaient ceux qu’ils soupçonnaient d’être chrétiens à marcher dessus.
Ceux qui refusaient ou hésitaient étaient considérés coupables.
On sait qu’entre 1614 et 1640 au moins 6.000 chrétiens ont été persécutés pour leur foi au Japon. Dès lors on a considéré pour de nombreuses années que le christianisme avait totalement disparu du Japon, et ce jusqu’en 1865, année où le Japon ouvrit enfin ses frontières au commerce avec les étrangers. Rapidement fut construite la première église catholique et des habitants de la petite cité près de Nagasaki s’y sont rendu et ont confié au prêtre qu’eux-mêmes et leurs ancêtres ont clandestinement gardé leur foi chrétienne durant des siècles. Petit à petit, il est apparu que des milliers de chrétiens ont réussi à survivre et garder leur foi.
Lien et DIAPORAMA Traduction "PO"
UN SITE qui retrace l’histoire de la paroisse de la Sainte-Trinité à Vanves vient d’être mis en ligne. Fondée en 1935 par l’archimandrite Stéphane (Svetozarov) (1890-1969), la paroisse devient un centre spirituel important grâce à la présence de l’archimandrite Serge (Chévitch), qui en est responsable de 1945 à 1987.
Son fils spirituel le plus célèbre est le moine Grégoire /Kroug/ dont le travail d’iconographe parvint, grâce à l’aide du père Serge, à un niveau rarement atteint dans l’histoire de l’Église.
Vous y trouverez les icônes conservées à l’église à la page « Icônes ».
Et aussi, entre autres, une copie d’une lettre inédite de saint Silouane de l’Athos, une copie originale d’un certain nombre d’œuvres de Mère Marie Skobtsov, récemment canonisée par le Patriarcat de Constantinople, tantôt tapées à la machine, tantôt rédigées de la main de sa mère, Sophia Borissovna Pilenko, dont on trouvera la liste manuscrite.
Les autres personnalités marquantes ne sont pas oubliés.
Son fils spirituel le plus célèbre est le moine Grégoire /Kroug/ dont le travail d’iconographe parvint, grâce à l’aide du père Serge, à un niveau rarement atteint dans l’histoire de l’Église.
Vous y trouverez les icônes conservées à l’église à la page « Icônes ».
Et aussi, entre autres, une copie d’une lettre inédite de saint Silouane de l’Athos, une copie originale d’un certain nombre d’œuvres de Mère Marie Skobtsov, récemment canonisée par le Patriarcat de Constantinople, tantôt tapées à la machine, tantôt rédigées de la main de sa mère, Sophia Borissovna Pilenko, dont on trouvera la liste manuscrite.
Les autres personnalités marquantes ne sont pas oubliés.
Dans les locaux de l'église des Trois Saints Docteurs rencontre consacrée à l'AMOUR avec le père Hildo Bos - Diocèse orthodoxe russe de La Haye et des Pays-Bas. (PM)
На встрече будет организован перевод, либо с русского на французский, либо, при большинстве понимающих по-французски – с французского на русский. Так что вы можете приглашать своих франкоговорящих друзей.
"J'ai vécu la fin de la Russie impériale dans l'entourage du Tsar"
En 1911, le père G. Chavelski est nommé aumônier général des armées russes.
Jusqu'à la défaite de l'armée des volontaires contre les bolchéviks, en 1920, il dépeindra tous les événements dont il est le témoin : l'incurie des officiers, l'influence de G. Raspoutine, l'aveuglement du tsar, la fourberie des gens d'Eglise, etc.
Mémoires Proche du pouvoir comme haut dignitaire ecclésiastique et aumônier général des armées, Georges Chavelsky (1871-1951) a côtoyé quotidiennement le Tsar Nicolas II, de 1915 à la fin, en 1917. Issu de la Russie profonde, il était parvenu à ce poste prestigieux après de longues études et grâce à ses hautes qualités. « Sa juste vision des événements et de leurs acteurs, sa connaissance des hommes, sa lucidité, font de ses Mémoires une oeuvre historique majeure, affirme son traducteur.
Rien n'échappe à cet observateur et à ce travailleur infatigable : les nombreux paradoxes de la Russie prérévolutionnaire ; l'incroyable incurie des officiers, prêts à mourir pour la Russie, mais non pas à s'instruire pour remporter la victoire: l'esprit d'entreprise le plus brillant coexistant au plus haut niveau avec un mysticisme malsain ; la sénilité ou la fourberie des dirigeants de l'Église
En 1911, le père G. Chavelski est nommé aumônier général des armées russes.
Jusqu'à la défaite de l'armée des volontaires contre les bolchéviks, en 1920, il dépeindra tous les événements dont il est le témoin : l'incurie des officiers, l'influence de G. Raspoutine, l'aveuglement du tsar, la fourberie des gens d'Eglise, etc.
Mémoires Proche du pouvoir comme haut dignitaire ecclésiastique et aumônier général des armées, Georges Chavelsky (1871-1951) a côtoyé quotidiennement le Tsar Nicolas II, de 1915 à la fin, en 1917. Issu de la Russie profonde, il était parvenu à ce poste prestigieux après de longues études et grâce à ses hautes qualités. « Sa juste vision des événements et de leurs acteurs, sa connaissance des hommes, sa lucidité, font de ses Mémoires une oeuvre historique majeure, affirme son traducteur.
Rien n'échappe à cet observateur et à ce travailleur infatigable : les nombreux paradoxes de la Russie prérévolutionnaire ; l'incroyable incurie des officiers, prêts à mourir pour la Russie, mais non pas à s'instruire pour remporter la victoire: l'esprit d'entreprise le plus brillant coexistant au plus haut niveau avec un mysticisme malsain ; la sénilité ou la fourberie des dirigeants de l'Église
l'invraisemblable aveuglement du Tsar, incapable de s'entourer de sages conseillers et totalement dominé par son épouse ; la maladie du tsarévitch Alexis et la toute-puissance du sinistre Raspoutine.
Avec d'autres, le père Georges Chavelsky tint à alerter l'empereur de vive voix sur ces dysfonctionnements de l'État. Durant la guerre civile qui suivit la révolution, il tenta encore de réformer l'Église de Russie. Mais il dut se résigner à l'exil en Bulgarie. C'est là qu'il mit un point final à ses Mémoires, rédigés pour l'essentiel en 1919-1920. Ce texte, inédit en français, fut publié en russe aux États-Unis en 1954, et unanimement salué par la presse russophone américaine. « Un document précieux pour l'histoire russe. » Jean Meyendorf, Viestnik [Le Messager]. « À cela il faut ajouter les indubitables dons littéraires, qui donnent à ces mémoires une vie et une clarté que l'on ne trouve pas chez la majorité des mémorialistes qui relatent ces événements. » M. Karpovitch, Noviy Journal [La Nouvelle Revue].
..............................................
Auteur : Georges Chavelsky
Georges Chavelsky
traduits du russe par André Donzeau
Éditeur : Ed. singulières, Sète (Hérault)
Description : 400 pages; (24 x 16 cm)
Avec d'autres, le père Georges Chavelsky tint à alerter l'empereur de vive voix sur ces dysfonctionnements de l'État. Durant la guerre civile qui suivit la révolution, il tenta encore de réformer l'Église de Russie. Mais il dut se résigner à l'exil en Bulgarie. C'est là qu'il mit un point final à ses Mémoires, rédigés pour l'essentiel en 1919-1920. Ce texte, inédit en français, fut publié en russe aux États-Unis en 1954, et unanimement salué par la presse russophone américaine. « Un document précieux pour l'histoire russe. » Jean Meyendorf, Viestnik [Le Messager]. « À cela il faut ajouter les indubitables dons littéraires, qui donnent à ces mémoires une vie et une clarté que l'on ne trouve pas chez la majorité des mémorialistes qui relatent ces événements. » M. Karpovitch, Noviy Journal [La Nouvelle Revue].
..............................................
Auteur : Georges Chavelsky
Georges Chavelsky
traduits du russe par André Donzeau
Éditeur : Ed. singulières, Sète (Hérault)
Description : 400 pages; (24 x 16 cm)
Un mot du traducteur, André Donzeau
Spectateurs incrédules, nous venons d'assister à l'effondrement soudain de l'Empire soviétique.
Voici qu'après trois quarts de siècle, la révolution, selon le mot d'Alexandre Soljenitsyne, "a entraîné le peuple [russe] jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition."
A son réveil du cauchemar révolutionnaire, est-il prêt maintenant à "guérir et restaurer sa Patrie accablée" ?
C'est l'espoir qu'exprime le dernier aumônier général des Armées russes, le père Georges Chavelsky.
Cet homme hors du commun est un des rares exemples de prêtres nés d'une famille pauvre dans les profondeurs de l'immensité russe, et qui parvinrent à se hisser au poste le plus élevé auquel pouvait espérer atteindre un membre du clergé séculier.
Ses mémoires, pleins de lucidité, agrémentés de quelques traits d'humour, éclairent la fin de l'Empire des Tsars et ses principaux acteurs d'un jour impitoyable. Ils ne sont pas de ceux qui relatent la vie de leur auteur.
Le père Georges Chavelsky poursuivait un autre but : dépeindre son époque, ceux qui firent l'Histoire et en particulier le dernier Empereur de Russie, sa famille et son entourage. Son rang élevé lui permit d'être très proche du Commandant suprême des armées. C'est ainsi qu'il devint intime de l'Empereur Nicolas II, lorsque ce dernier, d'août 1915 à son abdication, en mars 1917, occupa ces fonctions.
Dès sa nomination à ses hautes fonctions de Protopresbytre des Armées, cet homme d'Eglise montra une étonnante capacité à diriger et à réorganiser une institution qui s'étendait sur toute l'immensité du territoire de l'Empire. Cette stature d'homme d'Etat apparaît dans un des premiers sermons qu'il prononça, à peine investi de ses nouvelles fonctions, en mai 1911 :
"Je n'ai jamais cherché, ni même pensé occuper un jour les hautes fonctions auxquelles je me suis vu appeler par la volonté impériale. C'est avec un certain trouble que je considère l'avenir. Si le service d'un pasteur de l'Eglise est, à l'heure actuelle, déjà en soi une lourde tâche, celui de l'homme qui se trouve placé à la tête d'un nombre immense de pasteurs doit naturellement être accablant.
Dans l'activité qui m'attend, je ne poserai pas d'autres principes que ceux dont j'ai parlé dans l'éloge funèbre de mon regretté prédécesseur. Ces principes sont l'amour et la vérité. La porte de mon appartement, de même que celle de mon coeur, sera toujours ouverte au clergé, mais j'estimerais faillir à ma tâche si, me tenant à ce poste, je ne m'efforçais de distinguer le juste du coupable.
L'armée et la marine de Russie représentent une immense école, où des centaines de milliers de Russes reçoivent une instruction et la répandent par toute la Russie, et les pasteurs ont pour tâche d'éduquer les fils dévoués de l'Eglise et de la Patrie.
Quelque modeste que soit ma personne, mon activité, en tant que Protopresbytre du clergé de l'armée et de la marine, est liée au nom du peuple russe et de ses forces armées. C'est pourquoi je vous implore... de prier pour moi le Seigneur Dieu, afin qu'Il m'aide à servir avec intelligence, bravoure et droiture le peuple russe et ses forces armées aimées du Christ."
Spectateurs incrédules, nous venons d'assister à l'effondrement soudain de l'Empire soviétique.
Voici qu'après trois quarts de siècle, la révolution, selon le mot d'Alexandre Soljenitsyne, "a entraîné le peuple [russe] jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition."
A son réveil du cauchemar révolutionnaire, est-il prêt maintenant à "guérir et restaurer sa Patrie accablée" ?
C'est l'espoir qu'exprime le dernier aumônier général des Armées russes, le père Georges Chavelsky.
Cet homme hors du commun est un des rares exemples de prêtres nés d'une famille pauvre dans les profondeurs de l'immensité russe, et qui parvinrent à se hisser au poste le plus élevé auquel pouvait espérer atteindre un membre du clergé séculier.
Ses mémoires, pleins de lucidité, agrémentés de quelques traits d'humour, éclairent la fin de l'Empire des Tsars et ses principaux acteurs d'un jour impitoyable. Ils ne sont pas de ceux qui relatent la vie de leur auteur.
Le père Georges Chavelsky poursuivait un autre but : dépeindre son époque, ceux qui firent l'Histoire et en particulier le dernier Empereur de Russie, sa famille et son entourage. Son rang élevé lui permit d'être très proche du Commandant suprême des armées. C'est ainsi qu'il devint intime de l'Empereur Nicolas II, lorsque ce dernier, d'août 1915 à son abdication, en mars 1917, occupa ces fonctions.
Dès sa nomination à ses hautes fonctions de Protopresbytre des Armées, cet homme d'Eglise montra une étonnante capacité à diriger et à réorganiser une institution qui s'étendait sur toute l'immensité du territoire de l'Empire. Cette stature d'homme d'Etat apparaît dans un des premiers sermons qu'il prononça, à peine investi de ses nouvelles fonctions, en mai 1911 :
"Je n'ai jamais cherché, ni même pensé occuper un jour les hautes fonctions auxquelles je me suis vu appeler par la volonté impériale. C'est avec un certain trouble que je considère l'avenir. Si le service d'un pasteur de l'Eglise est, à l'heure actuelle, déjà en soi une lourde tâche, celui de l'homme qui se trouve placé à la tête d'un nombre immense de pasteurs doit naturellement être accablant.
Dans l'activité qui m'attend, je ne poserai pas d'autres principes que ceux dont j'ai parlé dans l'éloge funèbre de mon regretté prédécesseur. Ces principes sont l'amour et la vérité. La porte de mon appartement, de même que celle de mon coeur, sera toujours ouverte au clergé, mais j'estimerais faillir à ma tâche si, me tenant à ce poste, je ne m'efforçais de distinguer le juste du coupable.
L'armée et la marine de Russie représentent une immense école, où des centaines de milliers de Russes reçoivent une instruction et la répandent par toute la Russie, et les pasteurs ont pour tâche d'éduquer les fils dévoués de l'Eglise et de la Patrie.
Quelque modeste que soit ma personne, mon activité, en tant que Protopresbytre du clergé de l'armée et de la marine, est liée au nom du peuple russe et de ses forces armées. C'est pourquoi je vous implore... de prier pour moi le Seigneur Dieu, afin qu'Il m'aide à servir avec intelligence, bravoure et droiture le peuple russe et ses forces armées aimées du Christ."
Ce prêtre d'extraction très humble, parvenu grâce à ses brillantes qualités à l'un des plus hauts postes de l'Empire, vit avec lucidité s'avancer la catastrophe, et tenta vainement d'ouvrir les yeux de l'Empereur. Il se heurta à chaque fois à l'obstacle de l'Impératrice, qui, dans son obstination aveugle, annihila son influence bénéfique.
Mais le père Georges Chavelsky montre surtout de remarquables qualités d'historien. Il dresse un "état des lieux" de la Russie du début de notre siècle, alors que, de réforme en réforme, grâce au dynamisme et à la clairvoyance qui animait certains hommes d'Etat, elle se transformait à pas de géant en un pays moderne et prospère.
Extraordinaire observateur de son époque, il apporte sur elle un témoignage inédit, tout à fait particulier et personnel, tour à tour stupéfait de l'état d'esprit des officiers, charmé par le premier Commandant suprême, le grand-duc Nicolas Nicolaievitch, fasciné par le tsar et la famille impériale, indigné de l'influence de Raspoutine et de ses admirateurs.
Sa juste vision des événements et de leurs acteurs, sa connaissance des hommes, sa lucidité, font de ses mémoires une œuvre historique majeure. Rien n'échappe à cet observateur et à ce travailleur infatigable : les nombreux paradoxes de la Russie pré-révolutionnaire ; l'incroyable incurie des officiers, prêts à mourir pour la Russie, mais non pas à s'instruire pour remporter la victoire ; l'esprit d'entreprise le plus brillant coexistant au plus haut niveau avec un mysticisme malsain ; la sénilité ou la fourberie des dirigeants de l'Eglise ; l'invraisemblable aveuglement du tsar, incapable de s'entourer de sages conseillers et totalement dominé par son épouse ; la maladie du tsarévitch Alexis et la toute puissance du sinistre Raspoutine.
Parus à New-York en 1954 aux éditions Tchékhov, en langue russe, les mémoires de Georges Chavelsky sont salués comme un document historique de grande valeur : "... document précieux pour l'histoire russe de la dernière période" (Jean Meyendorf, Le Messager [Viestnik] n° 36 [en russe] - Paris 1955).
"Les mémoires du père Georges Chavelsky sont un des livres les plus précieux et les plus intéressants produits par les éditions Tchékhov. On peut sans hésiter les considérer comme un document historique de première importance... Déjà, la seule position de l'auteur lui a donné la possibilité rare d'amasser le matériau de l'histoire, qu'il écrivit par la suite (déjà dans l'émigration), de la fin tragique de la monarchie russe... A cela il faut ajouter ses indubitables dons littéraires, qui donnent à ses mémoires une vie et une clarté que l'on ne trouve pas chez la majorité des mémorialistes qui relatent ces événements (M. Karpovitch, La Nouvelle Revue [Noviy Journal, en russe] New-York 1955)".
Les mémoires du père Georges Chavelsky abordent tous les événements dont il fut le témoin, depuis 1911, année de son accession à la dignité de protopresbytre, jusqu'en 1920, lorsque l'Armée des Volontaires, conduite par le général Dénikine se défait sous les coups conjugués des bolcheviks, de ses propres maladresses et de ses dissensions internes, maison divisée contre elle-même, abandonnée de ses alliés.
Ses dernières paroles sont cependant, malgré les divisions et les haines passagères, un acte de foi en la Russie éternelle.
Mais le père Georges Chavelsky montre surtout de remarquables qualités d'historien. Il dresse un "état des lieux" de la Russie du début de notre siècle, alors que, de réforme en réforme, grâce au dynamisme et à la clairvoyance qui animait certains hommes d'Etat, elle se transformait à pas de géant en un pays moderne et prospère.
Extraordinaire observateur de son époque, il apporte sur elle un témoignage inédit, tout à fait particulier et personnel, tour à tour stupéfait de l'état d'esprit des officiers, charmé par le premier Commandant suprême, le grand-duc Nicolas Nicolaievitch, fasciné par le tsar et la famille impériale, indigné de l'influence de Raspoutine et de ses admirateurs.
Sa juste vision des événements et de leurs acteurs, sa connaissance des hommes, sa lucidité, font de ses mémoires une œuvre historique majeure. Rien n'échappe à cet observateur et à ce travailleur infatigable : les nombreux paradoxes de la Russie pré-révolutionnaire ; l'incroyable incurie des officiers, prêts à mourir pour la Russie, mais non pas à s'instruire pour remporter la victoire ; l'esprit d'entreprise le plus brillant coexistant au plus haut niveau avec un mysticisme malsain ; la sénilité ou la fourberie des dirigeants de l'Eglise ; l'invraisemblable aveuglement du tsar, incapable de s'entourer de sages conseillers et totalement dominé par son épouse ; la maladie du tsarévitch Alexis et la toute puissance du sinistre Raspoutine.
Parus à New-York en 1954 aux éditions Tchékhov, en langue russe, les mémoires de Georges Chavelsky sont salués comme un document historique de grande valeur : "... document précieux pour l'histoire russe de la dernière période" (Jean Meyendorf, Le Messager [Viestnik] n° 36 [en russe] - Paris 1955).
"Les mémoires du père Georges Chavelsky sont un des livres les plus précieux et les plus intéressants produits par les éditions Tchékhov. On peut sans hésiter les considérer comme un document historique de première importance... Déjà, la seule position de l'auteur lui a donné la possibilité rare d'amasser le matériau de l'histoire, qu'il écrivit par la suite (déjà dans l'émigration), de la fin tragique de la monarchie russe... A cela il faut ajouter ses indubitables dons littéraires, qui donnent à ses mémoires une vie et une clarté que l'on ne trouve pas chez la majorité des mémorialistes qui relatent ces événements (M. Karpovitch, La Nouvelle Revue [Noviy Journal, en russe] New-York 1955)".
Les mémoires du père Georges Chavelsky abordent tous les événements dont il fut le témoin, depuis 1911, année de son accession à la dignité de protopresbytre, jusqu'en 1920, lorsque l'Armée des Volontaires, conduite par le général Dénikine se défait sous les coups conjugués des bolcheviks, de ses propres maladresses et de ses dissensions internes, maison divisée contre elle-même, abandonnée de ses alliés.
Ses dernières paroles sont cependant, malgré les divisions et les haines passagères, un acte de foi en la Russie éternelle.
Le 29 septembre, l'archevêque Marc d'Egorievsk, responsable des établissements à l’étranger du patriarcat de Moscou, en visite à Paris, s’est rendu quai Branly pour se rendre compte sur le terrain de l’état des travaux au chantier de l'église orthodoxe.
Il était accompagné par l'évêque Nestor de Chersonèse, le père Maxime Politov, secrétaire du diocèse, et le protodiacre Constantin Stepanov.
La société Bouygues, maître d’œuvre du chantier, était représentée par plusieurs collaborateurs qui ont guidé la visite.
Ils ont expliqué à la délégation russe le déroulement des travaux de finition de la façade ainsi que les projets de l’infrastructure « communications » à l’intérieur du bâtiment.
Il était accompagné par l'évêque Nestor de Chersonèse, le père Maxime Politov, secrétaire du diocèse, et le protodiacre Constantin Stepanov.
La société Bouygues, maître d’œuvre du chantier, était représentée par plusieurs collaborateurs qui ont guidé la visite.
Ils ont expliqué à la délégation russe le déroulement des travaux de finition de la façade ainsi que les projets de l’infrastructure « communications » à l’intérieur du bâtiment.
Les deux évêques ont ensuite pris part à une conférence de travail qui s’est tenue au Centre de presse. Y participaient M. Victor Sobolev, collaborateur de l’administration présidentielle ainsi que l’architecte et iconographe Alexandre Soldatov en charge de la décoration de l’intérieur de la future cathédrale.
Le lendemain Monseigneur Marc et l’évêque Nestor se sont rendus à Courbevoie où ils ont visité le Musée du Régiment des Cosaques de la Garde Impériale russe et du passé militaire russe. PHOTOS
Le lendemain Monseigneur Marc et l’évêque Nestor se sont rendus à Courbevoie où ils ont visité le Musée du Régiment des Cosaques de la Garde Impériale russe et du passé militaire russe. PHOTOS
Le cahier juillet-août de l'excellente revue "La Nef" vient d'être mis en ligne. Au sommaire , un dossier consacré à l'orthodoxie russe. Avec l'aimable autorisation de la rédaction de "La Nef" nous vous proposons l'article de Victor Loupan
***
Commençons par une mise au point. Les Églises orthodoxes sont généralement perçues comme des institutions conservatrices, passéistes, traditionalistes. Antimodernes dans leur essence, elles sont, pense-t-on, des remparts contre les dérives modernistes, indépendamment des époques. C’est aller un peu vite en besogne.
On ne le sait pas en France, mais le Concile de Moscou de 1917 fut le précurseur, en plus radical sans doute, de Vatican II. L’Église russe, comme le reste de la société, était alors balayée par les vents révolutionnaires. Et les « rénovateurs » ou « modernistes », appelés en Russie « obnovlentsy », ont été, dans les années 1920 et 1930, le bras armé du NKVD au sein de l’Église. Ce qui restait alors de l’Église russe, après la répression sauvage bolchevique, a lutté de toutes ses forces contre ses rénovateurs-là. Le futur patriarche Serge était de ceux qui ont combattu ce modernisme à la fois « guébiste » et occidentaliste. Je voudrais rappeler ici, que pour le grand penseur orthodoxe russe Nicolas Berdiaev, le bolchevisme était l’expression la plus radicale de l’occidentalisme russe.
***
Commençons par une mise au point. Les Églises orthodoxes sont généralement perçues comme des institutions conservatrices, passéistes, traditionalistes. Antimodernes dans leur essence, elles sont, pense-t-on, des remparts contre les dérives modernistes, indépendamment des époques. C’est aller un peu vite en besogne.
On ne le sait pas en France, mais le Concile de Moscou de 1917 fut le précurseur, en plus radical sans doute, de Vatican II. L’Église russe, comme le reste de la société, était alors balayée par les vents révolutionnaires. Et les « rénovateurs » ou « modernistes », appelés en Russie « obnovlentsy », ont été, dans les années 1920 et 1930, le bras armé du NKVD au sein de l’Église. Ce qui restait alors de l’Église russe, après la répression sauvage bolchevique, a lutté de toutes ses forces contre ses rénovateurs-là. Le futur patriarche Serge était de ceux qui ont combattu ce modernisme à la fois « guébiste » et occidentaliste. Je voudrais rappeler ici, que pour le grand penseur orthodoxe russe Nicolas Berdiaev, le bolchevisme était l’expression la plus radicale de l’occidentalisme russe.
Ainsi, l’Église orthodoxe sortie des répressions de masse, et qu’on accusait, en Occident, d’être « soviétique », soumise au pouvoir communiste, collaboratrice (en rappelant cela, je bats aussi ma coulpe), avait non seulement survécu par miracle au massacre d’un pouvoir athée sanguinaire, mais aussi, en son sein même, au combat contre les « rénovateurs ». Nous qui la critiquions à l’époque soviétique, oubliions alors que le rejet du modernisme dont le communisme était une des variantes, faisait partie de son ADN, si on veut bien m’autoriser cette métaphore biologique.
À la chute du communisme en 1991, un autre modernisme athée a déferlé sur la Russie, le modernisme libéral. La violence, la pornographie, le culte de l’argent, la dépravation morale ont rempli l’espace laissé vacant par le communisme. Le mal est soudain devenu le bien. Des « évangélisateurs » américains louches se sont mis à louer des stades, à monopoliser à coups de millions de dollars les chaînes de télévision. Des « guérisseurs extrasensoriels » prenaient possession des âmes de millions de personnes désœuvrées, plongées dans la misère matérielle et le désarroi moral. Le règne du mal était partout, présenté, naturellement, comme étant celui du bien. Les sondages de l’époque montraient que la prostitution était considérée comme le métier le plus prestigieux chez les femmes.
La société russe post-soviétique, prude, patriarcale et, au fond, innocente, était tombée dans les bras du Démon, sans même s’en rendre compte. Un démon beau, souriant de ses belles dents blanches, un démon qui expliquait que rien n’était sacré, que tout était permis, possible. Qu’il suffisait de laisser faire et de se laisser aller à toutes les libertés, à tous les caprices.
À la chute du communisme en 1991, un autre modernisme athée a déferlé sur la Russie, le modernisme libéral. La violence, la pornographie, le culte de l’argent, la dépravation morale ont rempli l’espace laissé vacant par le communisme. Le mal est soudain devenu le bien. Des « évangélisateurs » américains louches se sont mis à louer des stades, à monopoliser à coups de millions de dollars les chaînes de télévision. Des « guérisseurs extrasensoriels » prenaient possession des âmes de millions de personnes désœuvrées, plongées dans la misère matérielle et le désarroi moral. Le règne du mal était partout, présenté, naturellement, comme étant celui du bien. Les sondages de l’époque montraient que la prostitution était considérée comme le métier le plus prestigieux chez les femmes.
La société russe post-soviétique, prude, patriarcale et, au fond, innocente, était tombée dans les bras du Démon, sans même s’en rendre compte. Un démon beau, souriant de ses belles dents blanches, un démon qui expliquait que rien n’était sacré, que tout était permis, possible. Qu’il suffisait de laisser faire et de se laisser aller à toutes les libertés, à tous les caprices.
Dans cette violence sanglante, car le sang, évidemment, coulait à flots, l’Église s’est trouvée seule, vraiment très seule, pour dire ce qui était le beau, le bon et le vrai.
Près de vingt-cinq ans sont passés depuis cette époque noire. Époque inintelligible, car d’un côté, un chrétien ne pouvait pas ne pas se réjouir de la chute du pouvoir athée qui a donné en 70 ans plus de martyrs de la foi que durant toute l’histoire de la chrétienté.
Mais de l’autre, il ne pouvait accepter le viol organisé de l’âme humaine conséquent à la chute du communisme. Aujourd’hui, l’Église russe est à nouveau accusée en Europe de soutenir le pouvoir. D’être « du côté de Poutine ». Ceux qui le font ignorent la théologie orthodoxe dite de la « symphonie des pouvoirs », autrement dit de la répartition des tâches, des rôles si je puis dire, entre le pouvoir temporel et le pouvoir intemporel.
Il se fait que le pouvoir russe actuel, qu’on peut critiquer par ailleurs, respecte officiellement les préceptes de l’Église. Le président Poutine qui, je le rappelle, vient de divorcer, est un chrétien avoué et pratiquant.
Les positions très critiques de l’Église orthodoxe russe sur les transgressions sociétales promues actuellement en Europe, sont très proches de celles du pape et de l’Église catholique. La différence essentielle étant que l’Église catholique est en opposition frontale par rapport aux « valeurs » libérales promues dans l’UE (« mariage » homosexuel, euthanasie, promotion du divorce et de l’avortement, idéologie transgressive, pornographie généralisée, démantèlement de la protection sociale), alors que l’Église russe est soutenue par le pouvoir dans la défense des valeurs chrétiennes traditionnelles. Cette différence est de taille.
Source : La Nef n°272 de juillet-août 2015
Près de vingt-cinq ans sont passés depuis cette époque noire. Époque inintelligible, car d’un côté, un chrétien ne pouvait pas ne pas se réjouir de la chute du pouvoir athée qui a donné en 70 ans plus de martyrs de la foi que durant toute l’histoire de la chrétienté.
Mais de l’autre, il ne pouvait accepter le viol organisé de l’âme humaine conséquent à la chute du communisme. Aujourd’hui, l’Église russe est à nouveau accusée en Europe de soutenir le pouvoir. D’être « du côté de Poutine ». Ceux qui le font ignorent la théologie orthodoxe dite de la « symphonie des pouvoirs », autrement dit de la répartition des tâches, des rôles si je puis dire, entre le pouvoir temporel et le pouvoir intemporel.
Il se fait que le pouvoir russe actuel, qu’on peut critiquer par ailleurs, respecte officiellement les préceptes de l’Église. Le président Poutine qui, je le rappelle, vient de divorcer, est un chrétien avoué et pratiquant.
Les positions très critiques de l’Église orthodoxe russe sur les transgressions sociétales promues actuellement en Europe, sont très proches de celles du pape et de l’Église catholique. La différence essentielle étant que l’Église catholique est en opposition frontale par rapport aux « valeurs » libérales promues dans l’UE (« mariage » homosexuel, euthanasie, promotion du divorce et de l’avortement, idéologie transgressive, pornographie généralisée, démantèlement de la protection sociale), alors que l’Église russe est soutenue par le pouvoir dans la défense des valeurs chrétiennes traditionnelles. Cette différence est de taille.
Source : La Nef n°272 de juillet-août 2015
Victor Loupan journaliste, écrivain, ancien grand reporter au "Figaro magazine", membre du Conseil pour la culture du patriarche de Moscou, président du comité éditorial et rédacteur en chef de "La pensée russe", journal de référence de l’émigration russe en Europe, fondé à Paris en 1947 et de son supplément Le messager orthodoxe. Producteur et animateur des émissions "Lumière de l’Orthodoxie", Écrans et Toiles et Surexposition, il participe régulièrement au Débat de la semaine sur Radio Notre Dame. Il est également réalisateur de films documentaires pour la télévision et auteur de nombreux ouvrages. Dernier livre paru: "Les derniers jours de Jésus" - L'œuvre éditions, 2012.
«Que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé» (Jean 17)
C'est par cette citation bien connue que commence le communiqué de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France consacré aux 50 ans de la "Levée de Anathèmes" et au message qui lui est consacré par les membres du "Comité Mixte de dialogue catholique-orthodoxe de France".
Ce Comité est un organisme dont on connait bien peu de choses*. La délégation orthodoxe est conduite par le métropolite de France Emmanuel, patriarcat de Constantinople, et le patriarcat de Moscou est représenté par le père Hiéromoine Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire orthodoxe russe à Épinay-sous-Sénart et secrétaire du diocèse de Chersonèse aux relations avec les Églises, la presse et la société
C'est par cette citation bien connue que commence le communiqué de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France consacré aux 50 ans de la "Levée de Anathèmes" et au message qui lui est consacré par les membres du "Comité Mixte de dialogue catholique-orthodoxe de France".
Ce Comité est un organisme dont on connait bien peu de choses*. La délégation orthodoxe est conduite par le métropolite de France Emmanuel, patriarcat de Constantinople, et le patriarcat de Moscou est représenté par le père Hiéromoine Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire orthodoxe russe à Épinay-sous-Sénart et secrétaire du diocèse de Chersonèse aux relations avec les Églises, la presse et la société
Communiqué CEF – AEOF – Paris le 30 septembre 2015
"Il y a cinquante ans, le 7 décembre 1965 à la veille de la clôture du Concile Vatican II, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras 1er par une déclaration commune, levaient les anathèmes en vigueur depuis le schisme de 1054. L’année 2015 est donc une année particulière, une année anniversaire symbolisant une étape importante dans l’évolution des relations entre l’Église de Rome et l’Église de Constantinople.
Afin de marquer cette date, un message (ci-après) a été rédigé par les membres du Comité Mixte de dialogue catholique-orthodoxe de France. Une célébration des vêpres orthodoxes présidée par le Métropolite Emmanuel de la Métropole Grecque-Orthodoxe de France et Président de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (AEOF) en présence de Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris, aura lieu à la cathédrale Notre-Dame le dimanche 4 octobre à 17h."
Les membres du comité mixte se réjouissent « des jalons importants posés par le texte de la Commission mixte internationale de dialogue entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe sur les “conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Église” » par le document de Ravennes, en 2007, sans ignorer « les difficultés de réception de ce document ». (**)
« Plus largement, nous sommes conscients des obstacles qui se dressent encore sur le chemin de la communion espérée, poursuivent-ils. Cependant, nous sommes convaincus qu’il nous faut aller de l’avant sur ce chemin. Nous y sommes spécialement encouragés par le pape François et le patriarche œcuménique Bartholomée qui, lors de leur rencontre à Constantinople le 30 novembre 2014, ont exprimé leur commune intention “d’intensifier [leurs] efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes”. »
« Nos Églises doivent tout faire pour retrouver entre elles une véritable unité »
Décrivant la situation de l’Europe « marquée par la poursuite d’un conflit en Ukraine», de la société française « fragmentée et meurtrie, aspirant à la paix sociale », et du Proche-Orient « dévasté par la montée de l’extrémisme islamiste et la persécution des chrétiens », ils se disent « convaincus que nos Églises doivent tout faire pour retrouver entre elles une véritable unité et fraternité dans le Christ ».
«NOUS NE POUVONS PAS NOUS DEROBER A L’EXIGENCE QUI SE FONDE ULTIMEMENT SUR LA VOLONTE MEME DU SAUVEUR : “Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé” », ajoutent-ils.
D'après: PDF et La Croix
(*) Les membres du Comité Mixte de dialogue catholique-orthodoxe en France :
- Membres catholiques : Monseigneur Roland Minnerath, Monseigneur Maalouf Charbel, Père Didier Berthet, Père Michel Fédou, Père Emmanuel Gougaud, Père Philippe Molac, Père Laurent Villemin ;
- membres orthodoxes : Monseigneur Emmanuel, Monseigneur Job, Père Jean Boboc, Archiprêtre Christos Filiotis, Hiéromoine Justin Jeremic, Hiéromoine Alexandre Siniakov, Prof. Michel Stavrou.
(**) Note de V. Golovanow: l'Église russe a très clairement rejeté ce document!
"Il y a cinquante ans, le 7 décembre 1965 à la veille de la clôture du Concile Vatican II, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras 1er par une déclaration commune, levaient les anathèmes en vigueur depuis le schisme de 1054. L’année 2015 est donc une année particulière, une année anniversaire symbolisant une étape importante dans l’évolution des relations entre l’Église de Rome et l’Église de Constantinople.
Afin de marquer cette date, un message (ci-après) a été rédigé par les membres du Comité Mixte de dialogue catholique-orthodoxe de France. Une célébration des vêpres orthodoxes présidée par le Métropolite Emmanuel de la Métropole Grecque-Orthodoxe de France et Président de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (AEOF) en présence de Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris, aura lieu à la cathédrale Notre-Dame le dimanche 4 octobre à 17h."
Les membres du comité mixte se réjouissent « des jalons importants posés par le texte de la Commission mixte internationale de dialogue entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe sur les “conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Église” » par le document de Ravennes, en 2007, sans ignorer « les difficultés de réception de ce document ». (**)
« Plus largement, nous sommes conscients des obstacles qui se dressent encore sur le chemin de la communion espérée, poursuivent-ils. Cependant, nous sommes convaincus qu’il nous faut aller de l’avant sur ce chemin. Nous y sommes spécialement encouragés par le pape François et le patriarche œcuménique Bartholomée qui, lors de leur rencontre à Constantinople le 30 novembre 2014, ont exprimé leur commune intention “d’intensifier [leurs] efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes”. »
« Nos Églises doivent tout faire pour retrouver entre elles une véritable unité »
Décrivant la situation de l’Europe « marquée par la poursuite d’un conflit en Ukraine», de la société française « fragmentée et meurtrie, aspirant à la paix sociale », et du Proche-Orient « dévasté par la montée de l’extrémisme islamiste et la persécution des chrétiens », ils se disent « convaincus que nos Églises doivent tout faire pour retrouver entre elles une véritable unité et fraternité dans le Christ ».
«NOUS NE POUVONS PAS NOUS DEROBER A L’EXIGENCE QUI SE FONDE ULTIMEMENT SUR LA VOLONTE MEME DU SAUVEUR : “Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé” », ajoutent-ils.
D'après: PDF et La Croix
(*) Les membres du Comité Mixte de dialogue catholique-orthodoxe en France :
- Membres catholiques : Monseigneur Roland Minnerath, Monseigneur Maalouf Charbel, Père Didier Berthet, Père Michel Fédou, Père Emmanuel Gougaud, Père Philippe Molac, Père Laurent Villemin ;
- membres orthodoxes : Monseigneur Emmanuel, Monseigneur Job, Père Jean Boboc, Archiprêtre Christos Filiotis, Hiéromoine Justin Jeremic, Hiéromoine Alexandre Siniakov, Prof. Michel Stavrou.
(**) Note de V. Golovanow: l'Église russe a très clairement rejeté ce document!
Du 25 septembre au 3 octobre dernier le hiéromoine Alexis (Dumond), diocèse de Chersonèse, aumônier de la Légion Étrangère, a rendu une visite pastorale au 2e Régiment aéroporté, unité d'élite de la Légion Étrangère. Le père Alexis, bilingue franco-russe, a été accrédité par le Ministère de la défense en tant qu’aumônier orthodoxe de la Légion Étrangère.
Le 29 septembre l’Église commémorait Saint Archange Michel de Hohneck, patron des troupes aéroportées. Parmi les fidèles assistant à la Divine liturgie il y avait nombre de légionnaires venus des pays de l'espace post soviétique ainsi que des paras vétérans du 63e régiment de parachutistes ayant fait ses armes en Serbie.
Le 29 septembre l’Église commémorait Saint Archange Michel de Hohneck, patron des troupes aéroportées. Parmi les fidèles assistant à la Divine liturgie il y avait nombre de légionnaires venus des pays de l'espace post soviétique ainsi que des paras vétérans du 63e régiment de parachutistes ayant fait ses armes en Serbie.
Près de 50 militaires ont prié à la Divine liturgie célébrée dans le cantonnement du régiment le jour de la fête de l'Invention de la Sainte Croix. Ils venaient de Russie, d'Ukraine, du Belarus, de Serbie, de Bulgarie, de Géorgie, de Moldova et de Roumanie.
Le père Alexis a pu pendant cette semaine visiter les familles des légionnaires, il a confessé les fidèles et célébré des moleben. Lien
Le Primat de l’Église orthodoxe russe a dit espérer que la participation de la Fédération de Russie à la résolution du conflit syrien apporterait la paix civile tant attendue dans la région.
« L’Église orthodoxe russe s’était adressée à plusieurs reprises aux dirigeants russes, à ceux d’autres pays et aux organisations internationales, les appelant à ne pas rester indifférents aux souffrances de la population civile de Syrie et des autres pays de la région » a rappelé le Patriarche.
« Nous savons, non par ouï-dire, mais par nos échanges personnels avec les leaders religieux du Proche Orient, dans quelle situation catastrophique sont les gens que les extrémistes et les terroristes prennent pour cible » a-t-il ajouté.
« L’Église orthodoxe russe s’était adressée à plusieurs reprises aux dirigeants russes, à ceux d’autres pays et aux organisations internationales, les appelant à ne pas rester indifférents aux souffrances de la population civile de Syrie et des autres pays de la région » a rappelé le Patriarche.
« Nous savons, non par ouï-dire, mais par nos échanges personnels avec les leaders religieux du Proche Orient, dans quelle situation catastrophique sont les gens que les extrémistes et les terroristes prennent pour cible » a-t-il ajouté.
Suivant Sa Sainteté le Patriarche, les orthodoxes apprennent avec douleur les multiples cas de violence faite aux chrétiens de la région, les enlèvements et les assassinats impitoyables d’évêques ou de moines, la destruction barbare d’églises antiques.
« Les musulmans souffrent tout autant dans ces régions sacrées pour les représentants de toutes les religions abrahamiques » a déclaré le Patriarche.
« Malheureusement, le processus politique n’a apporté aucun soulagement au sort des innocents, et il est devenu nécessaire de les défendre militairement » a constaté le Primat de l’Église russe.
« La Fédération de Russie a pris la responsabilité de décider d’employer ses forces armées pour défendre le peuple syrien des malheurs apportés par le déchaînement du terrorisme. Nous pensons que cette décision permettra de rapprocher la paix et la justice sur cette terre antique » a souligné le Patriarche.
« Souhaitant la paix aux peuples de Syrie, d’Irak et des autres pays du Proche Orient, nous prions pour que ce cruel conflit local ne dégénère pas en une guerre généralisée, pour que l’emploi de la force n’entraîne pas la mort de la population civile, et pour que tous les militaires russes reviennent vivants chez eux » a conclu Sa Sainteté le Patriarche.
Service de presse du Patriarche de Moscou et de toute la Russie
« Les musulmans souffrent tout autant dans ces régions sacrées pour les représentants de toutes les religions abrahamiques » a déclaré le Patriarche.
« Malheureusement, le processus politique n’a apporté aucun soulagement au sort des innocents, et il est devenu nécessaire de les défendre militairement » a constaté le Primat de l’Église russe.
« La Fédération de Russie a pris la responsabilité de décider d’employer ses forces armées pour défendre le peuple syrien des malheurs apportés par le déchaînement du terrorisme. Nous pensons que cette décision permettra de rapprocher la paix et la justice sur cette terre antique » a souligné le Patriarche.
« Souhaitant la paix aux peuples de Syrie, d’Irak et des autres pays du Proche Orient, nous prions pour que ce cruel conflit local ne dégénère pas en une guerre généralisée, pour que l’emploi de la force n’entraîne pas la mort de la population civile, et pour que tous les militaires russes reviennent vivants chez eux » a conclu Sa Sainteté le Patriarche.
Service de presse du Patriarche de Moscou et de toute la Russie
Les 26 et 27 septembre derniers des offices solennels ont été célébrés à l’église Saint Trophime pour commémorer les quatre saintes martyres. C’est avec la bénédiction du patriarche Cyrille que ces offices ont été présidés par l’archevêque Marc d’Egorievsk responsable des instituions à l’étranger du patriarcat de Moscou. Cette fête est célébrée le 30 septembre. Les pèlerins étant très nombreux les offices ont décalés aux samedi et dimanche derniers.
Le 26 septembre l’archevêque Marc a conduit l’offices des matines, lui concélébraient l’higoumène Philippe (Riabych) recteur du métochion- stavropygiale de Tous les Saints à Strasbourg ainsi que le père Eugène Makouchkine. Lors de ces vêpres les fidèles ont pu vénérer une parcelle de la Sainte Croix qui se trouve depuis le XIX siècle dans l’église saint Trophime.
Le 26 septembre l’archevêque Marc a conduit l’offices des matines, lui concélébraient l’higoumène Philippe (Riabych) recteur du métochion- stavropygiale de Tous les Saints à Strasbourg ainsi que le père Eugène Makouchkine. Lors de ces vêpres les fidèles ont pu vénérer une parcelle de la Sainte Croix qui se trouve depuis le XIX siècle dans l’église saint Trophime.
Le dimanche 27 septembre à l’église Saint Trophime qui préserve depuis plusieurs centenaires les reliques des quatre Saintes Martyres une liturgie a été célébrée pour commémorer l’Invention de la Sainte Croix. Il est étonnant que la relique de sainte Sophie et celle de la Croix se trouvent ici ensemble: l’après-fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur, que l’Église orthodoxe fête le 27 septembre selon l’ancien calendrier, coïncide avec la date de la mémoire des saintes martyres. De très nombreux pèlerins sont venus se joindre aux fidèles de la paroisse.
Concélébraient des prêtres venus de nombreux pays d’Europe ainsi que de Russie.
La chorale de l’Académie de musique religieuse de Moscou a chanté la liturgie. Les prières ont été dites en slavon d’église, en géorgien, en grec et en français.
M. Yves Sublon, maire d’Eschau, s’est adressé aux fidèles. Il était accompagné par son adjoint aux affaires culturelles, M. Marc Kleinbeck.
Après l’office une impressionnante procession a accompagné les icônes des quatre Sainte Martyres.
L’archevêque Marc a prononcé une homélie. L’abbé Fabrice Rebel, recteur de l’église Saint Trophime, s’est également adressé aux fidèles. Il s’est dit disposé à continuer d’assister à l’avenir les pèlerins orthodoxes dans l’espoir qu’ils se renforceront dans leur foi lors de ces pèlerinages.
Lien ICI Traduction "PO"
Concélébraient des prêtres venus de nombreux pays d’Europe ainsi que de Russie.
La chorale de l’Académie de musique religieuse de Moscou a chanté la liturgie. Les prières ont été dites en slavon d’église, en géorgien, en grec et en français.
M. Yves Sublon, maire d’Eschau, s’est adressé aux fidèles. Il était accompagné par son adjoint aux affaires culturelles, M. Marc Kleinbeck.
Après l’office une impressionnante procession a accompagné les icônes des quatre Sainte Martyres.
L’archevêque Marc a prononcé une homélie. L’abbé Fabrice Rebel, recteur de l’église Saint Trophime, s’est également adressé aux fidèles. Il s’est dit disposé à continuer d’assister à l’avenir les pèlerins orthodoxes dans l’espoir qu’ils se renforceront dans leur foi lors de ces pèlerinages.
Lien ICI Traduction "PO"
Supérieur: archimandrite Martin (de Caflisch) Juridiction: Eglise orthodoxe russe - Patriarcat de Moscou - Diocèse de Chersonèse
Monastère fondé en 1995 par Mgr Serafim (Rodionoff), Archevêque de Zurich et fils spirituel de saint Silouane de l’Athos. Eglise consacrée en 2001 par Mgr Innokenty (Vassiliev), Archevêque de Chersonèse.
Premier monastère orthodoxe en Suisse, il a pour mission de faire rayonner et de témoigner la foi orthodoxe.
Depuis le milieu du village, suivre la route qui descend dans la direction Les Granges/Lucens. Le monastère (maison blanche aux volets verts) est signalé par une grande croix russe en bois.
Monastère fondé en 1995 par Mgr Serafim (Rodionoff), Archevêque de Zurich et fils spirituel de saint Silouane de l’Athos. Eglise consacrée en 2001 par Mgr Innokenty (Vassiliev), Archevêque de Chersonèse.
Premier monastère orthodoxe en Suisse, il a pour mission de faire rayonner et de témoigner la foi orthodoxe.
Depuis le milieu du village, suivre la route qui descend dans la direction Les Granges/Lucens. Le monastère (maison blanche aux volets verts) est signalé par une grande croix russe en bois.
Cher Monseigneur, bénissez !
Chers Pères,
Chers Frères et Soeurs,
Chers Amis,
Voilà quelques photos du 20ème anniversaire de la fondation de notre monastère.
C'est un modeste témoignage de notre reconnaissance à tous ceux qui ont prié, participé et travaillé pour faire de ce jour, un jour inoubliable. Notre reconnaissance va bien sûr à notre cher évêque et au clergé venu en nombre malgré la proximité de la fête de l'Exaltation de la Croix.
Chers Pères,
Chers Frères et Soeurs,
Chers Amis,
Voilà quelques photos du 20ème anniversaire de la fondation de notre monastère.
C'est un modeste témoignage de notre reconnaissance à tous ceux qui ont prié, participé et travaillé pour faire de ce jour, un jour inoubliable. Notre reconnaissance va bien sûr à notre cher évêque et au clergé venu en nombre malgré la proximité de la fête de l'Exaltation de la Croix.
Enfin et surtout, notre reconnaissance va au Seigneur tout-puissant, à Sa mère toute-sainte, aux anges et aux saints qui ont béni notre témoignage de foi, malgré nos faiblesses, durant ces 20 années. Puissions-nous être toujours digne de notre vocation dans ce beau coin du Pays de Vaud.
Bien à vous en Christ notre joie,
+ Archimandrite Martin et la communauté monastique de Dompierre
Samedi 26 septembre dernier, le monastère Sainte-Trinité de Dompierre a fêté le vingtième anniversaire de sa fondation. Mgr Nestor de Chersonèse est venu célébrer la Divine Liturgie et féliciter la communauté et son supérieur, l’archimandrite Martin (de Caflisch), entouré d’une centaine de fidèles et de pèlerins venus entre autres de Suisse, de France, de Russie, d’Ukraine, de l’ex-Yougoslavie, d’Angleterre et de Roumanie.
Bien à vous en Christ notre joie,
+ Archimandrite Martin et la communauté monastique de Dompierre
Samedi 26 septembre dernier, le monastère Sainte-Trinité de Dompierre a fêté le vingtième anniversaire de sa fondation. Mgr Nestor de Chersonèse est venu célébrer la Divine Liturgie et féliciter la communauté et son supérieur, l’archimandrite Martin (de Caflisch), entouré d’une centaine de fidèles et de pèlerins venus entre autres de Suisse, de France, de Russie, d’Ukraine, de l’ex-Yougoslavie, d’Angleterre et de Roumanie.
За богослужением молились духовник цистерцианского аббатства Фий-Дье священник Бенуа-Мари, представители местных протестантских деноминаций, межконфессиональных советов региона Во, православные паломники из Франции, России, Украины, Румынии, Великобритании и Сербии.
По окончании Литургии епископ Нестор наградил архиерейскими грамотами ктитров и прихожан Троицкого монастыря.
По окончании Литургии епископ Нестор наградил архиерейскими грамотами ктитров и прихожан Троицкого монастыря.
Parmi les invités étaient présents des clercs du patriarcat de Moscou (P. Mikhail Zeman, P. Maxime Politov, P. Dimitri Mottier, P. Alexis Sobolev et P. Michel Vernaz), du patriarcat de Serbie (P. Bogoljub Popovic et P. Pierre Méan), ainsi que du patriarcat d’Alexandrie (P. Antonios Garana). Etaient également présents M. Jean-Louis Chancerel (patriarcat de Roumanie), vice-président de la communauté des églises chrétiennes du canton de Vaud, le père Benoît-Marie, aumônier de l’abbaye cistercienne de la Fille-Dieu (Eglise catholique), le pasteur M. Hoegger (Eglise évangélique réformée), M. Gino Driussi du conseil œcuménique de Suisse italienne et Mme V. Paccaud (commune de Dompierre).
Après la Liturgie, les participants ont prié sur la tombe du fondateur du monastère, l’archevêque Serafim (Rodionoff) de Zurich. La journée s’est poursuivie par un repas festif servi dans une atmosphère de joie et de reconnaissance.
Après la Liturgie, les participants ont prié sur la tombe du fondateur du monastère, l’archevêque Serafim (Rodionoff) de Zurich. La journée s’est poursuivie par un repas festif servi dans une atmosphère de joie et de reconnaissance.
Монастырь основан в 1995 году митр. Серафимом (Родионовым), став первым православным монастырем в современной Швейцарии. Монастырские постройки были возведены в XIX-XX вв. Монастырский храм в честь Святой Троицы был освящен архиеп. Иннокентием (Васильевым) в 2001 году. Ссылка
Архимандрит Мартин (де Кафлиш) - в миру Мартин Кристиан де Кафлиш - настоятель общины в честь Пресвятой Троицы в Домпьер (Швейцария). Он также окормляет приход во имя святого мученика Маврикия Аламейского в Пайерн.
Архимандрит Мартин (де Кафлиш) - в миру Мартин Кристиан де Кафлиш - настоятель общины в честь Пресвятой Троицы в Домпьер (Швейцария). Он также окормляет приход во имя святого мученика Маврикия Аламейского в Пайерн.
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones