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'OLTR avait proposé l'éditorial de 2016: "Le Concile orthodoxe de 2016" Suite aux derniers événements en lien avec ce concile, Séraphin Rehbinder propose une réflexion sur ce sujet.
Réactions au grand concile panorthodoxe
Parmi les réactions aux épreuves que traverse la préparation du grand concile panorthodoxe, il en est qui essayent de les expliquer par des raisons tout à fait extérieures à notre foi. A vrai dire, je n’apprécie pas cette façon de considérer l’Eglise comme un groupe d’éléments quasi étatiques qui nous est extérieur et dont on peut analyser la géopolitique. Je n’aime pas cette attitude car nous sommes membres de l’Eglise du Christ que nous aimons et en laquelle nous croyons.
Je préfère, pour ma part, examiner les choses sous l’angle des efforts humains tentés pour manifester l’unité des Eglises orthodoxes autocéphales. Ces efforts ont été initiés par le Patriarche de Constantinople, il y a une cinquantaine d’années. Soulignons, tout de suite, que ce faisant, il était parfaitement dans son rôle. L’empereur, autorité temporelle qui convoquait les conciles œcuméniques, n’existe plus.
Réactions au grand concile panorthodoxe
Parmi les réactions aux épreuves que traverse la préparation du grand concile panorthodoxe, il en est qui essayent de les expliquer par des raisons tout à fait extérieures à notre foi. A vrai dire, je n’apprécie pas cette façon de considérer l’Eglise comme un groupe d’éléments quasi étatiques qui nous est extérieur et dont on peut analyser la géopolitique. Je n’aime pas cette attitude car nous sommes membres de l’Eglise du Christ que nous aimons et en laquelle nous croyons.
Je préfère, pour ma part, examiner les choses sous l’angle des efforts humains tentés pour manifester l’unité des Eglises orthodoxes autocéphales. Ces efforts ont été initiés par le Patriarche de Constantinople, il y a une cinquantaine d’années. Soulignons, tout de suite, que ce faisant, il était parfaitement dans son rôle. L’empereur, autorité temporelle qui convoquait les conciles œcuméniques, n’existe plus.
Et le Patriarche de Constantinople ne peut se substituer à lui pour convoquer un concile mais il peut, dans le cadre de sa primauté d’honneur et de service entre des égaux, proposer à ses frères, les autres primats des Eglises orthodoxes, de se réunir en concile.
La proposition du patriarche Athenagoras fut acceptée unanimement par toutes les Eglises et un travail important et utile fut entamé au niveau de chaque Eglise et en commun, sur tous les sujets que l’on avait estimé possible de mettre à l’ordre du jour du concile. Des textes intéressants ont été produits et discutés. Ainsi, la préparation du concile se poursuivait à un rythme irrégulier, avec des périodes d’avancée et des périodes de stagnation.
Il y a quelques années, Sa Sainteté le patriarche Bartholomée a décidé de faire avancer les choses pour que le concile projeté puisse effectivement se tenir. Le rythme des réunions préparatoires s’accéléra et plusieurs synaxes (réunions) des primats de toutes les Eglises eurent lieu. Puis, une date fut fixée pour la réunion de ce grand concile pan orthodoxe qui devait manifester, rappelons-le, l’unité de l’Eglise Orthodoxe.
Mais plus la date fixée approchait, plus les orthodoxes de toutes les Eglises réalisaient l’importance de l’évènement. Et il est apparu que certaines différences de vues n’ont pu être aplanies aux cours des réunions préparatoires. Le patriarcat d’Antioche, qui est en désaccord avec celui de Jérusalem sur une question de respect de son territoire canonique a le premier fait clairement part de son refus de participer au concile si ce différent n’était pas réglé. Mais d’autres Eglises (patriarcat de Bulgarie, de Serbie [1], de Géorgie) ont aussi fait part de leur refus de participer au concile, si les vues qu’ils avaient exprimées lors des différentes réunions préparatoires n’étaient prises en compte par le concile.
Le patriarcat de Moscou a manifesté à plusieurs reprises son souci de voir respecté le principe d’unanimité dans le déroulement du concile et a insisté pour que la position de chaque Eglise, quelle que soit sa taille ou son histoire, soit prise en compte, pour éviter tout risque de schisme. Ce patriarcat a fait un effort tout particulier pour diffuser les textes adoptés lors des différentes réunions. Devant les difficultés actuelles, il a tenté de provoquer une nouvelle réunion des primats pour trouver une solution à la nouvelle situation. N’ayant pas réussi dans cette tentative, il a annoncé qu’il renonçait à participer.
Il semble bien que le patriarcat de Constantinople va ouvrir le concile en l’absence des Eglises qui ont renoncé à participer. Dans ce cas, ou bien ce concile va surtout témoigner de l’absence d’unité de l’Orthodoxie, ou bien il faudra considérer que la rencontre de Crète n’est que l’ouverture d’un temps conciliaire qui verra plusieurs sessions et finira par aplanir les difficultés actuelles.
Bien entendu, les ennemis de l’Eglise vont élaborer toutes sortes de théories explicatives dont le dénominateur commun est que la foi en Christ n’y joue aucun rôle. Gardons-nous de nous laisser contaminer par cet esprit païen et continuons de prier pour que nos évêques sachent, en fin de compte, manifester notre unité dans la foi, qui est réelle et dont nous avons l’expérience.
Séraphin Rehbinder
Président de l’OLTR
En ce dimanche de Pentecôte, 19 juin 2016.
[1] Au sujet de l'Eglise de Serbie.
En définitive, l'Eglise de Serbie décida de participer au Concile mais, dans sa déclaration du 15 juin 2016 posa des conditions très claires, non remplies à ce jour, pour ne pas quitter le concile avant son terme. Très précisément cette déclaration indique :
« Si les Églises présentes au Concile, et en tête le patriarche œcuménique, persistent à considérer que les Églises absentes boycottent sans raison valables le travail du Concile et si elles refusent de prendre en considération les questions, les problèmes et les désaccords, les représentants de l'Élise orthodoxe serbe seront malheureusement dans l'obligation de quitter le Concile et ainsi de se joindre aux Églises absentes.
Cela n'est pas une menace ni un chantage, mais une mise en œuvre cohérente de la position et de la décision de l'Assemblée des évêques orthodoxes de l'Église serbe du 7 juin dernier. Dans un esprit de responsabilité ecclésiale et pastorale, nous exposons nos positions avec espoir dans l'action sanctifiante de l'Esprit Saint. »
***
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Lire aussi Plusieures publications sur "PO" consacrées aux problèmes de la diaspora russe en France
La proposition du patriarche Athenagoras fut acceptée unanimement par toutes les Eglises et un travail important et utile fut entamé au niveau de chaque Eglise et en commun, sur tous les sujets que l’on avait estimé possible de mettre à l’ordre du jour du concile. Des textes intéressants ont été produits et discutés. Ainsi, la préparation du concile se poursuivait à un rythme irrégulier, avec des périodes d’avancée et des périodes de stagnation.
Il y a quelques années, Sa Sainteté le patriarche Bartholomée a décidé de faire avancer les choses pour que le concile projeté puisse effectivement se tenir. Le rythme des réunions préparatoires s’accéléra et plusieurs synaxes (réunions) des primats de toutes les Eglises eurent lieu. Puis, une date fut fixée pour la réunion de ce grand concile pan orthodoxe qui devait manifester, rappelons-le, l’unité de l’Eglise Orthodoxe.
Mais plus la date fixée approchait, plus les orthodoxes de toutes les Eglises réalisaient l’importance de l’évènement. Et il est apparu que certaines différences de vues n’ont pu être aplanies aux cours des réunions préparatoires. Le patriarcat d’Antioche, qui est en désaccord avec celui de Jérusalem sur une question de respect de son territoire canonique a le premier fait clairement part de son refus de participer au concile si ce différent n’était pas réglé. Mais d’autres Eglises (patriarcat de Bulgarie, de Serbie [1], de Géorgie) ont aussi fait part de leur refus de participer au concile, si les vues qu’ils avaient exprimées lors des différentes réunions préparatoires n’étaient prises en compte par le concile.
Le patriarcat de Moscou a manifesté à plusieurs reprises son souci de voir respecté le principe d’unanimité dans le déroulement du concile et a insisté pour que la position de chaque Eglise, quelle que soit sa taille ou son histoire, soit prise en compte, pour éviter tout risque de schisme. Ce patriarcat a fait un effort tout particulier pour diffuser les textes adoptés lors des différentes réunions. Devant les difficultés actuelles, il a tenté de provoquer une nouvelle réunion des primats pour trouver une solution à la nouvelle situation. N’ayant pas réussi dans cette tentative, il a annoncé qu’il renonçait à participer.
Il semble bien que le patriarcat de Constantinople va ouvrir le concile en l’absence des Eglises qui ont renoncé à participer. Dans ce cas, ou bien ce concile va surtout témoigner de l’absence d’unité de l’Orthodoxie, ou bien il faudra considérer que la rencontre de Crète n’est que l’ouverture d’un temps conciliaire qui verra plusieurs sessions et finira par aplanir les difficultés actuelles.
Bien entendu, les ennemis de l’Eglise vont élaborer toutes sortes de théories explicatives dont le dénominateur commun est que la foi en Christ n’y joue aucun rôle. Gardons-nous de nous laisser contaminer par cet esprit païen et continuons de prier pour que nos évêques sachent, en fin de compte, manifester notre unité dans la foi, qui est réelle et dont nous avons l’expérience.
Séraphin Rehbinder
Président de l’OLTR
En ce dimanche de Pentecôte, 19 juin 2016.
[1] Au sujet de l'Eglise de Serbie.
En définitive, l'Eglise de Serbie décida de participer au Concile mais, dans sa déclaration du 15 juin 2016 posa des conditions très claires, non remplies à ce jour, pour ne pas quitter le concile avant son terme. Très précisément cette déclaration indique :
« Si les Églises présentes au Concile, et en tête le patriarche œcuménique, persistent à considérer que les Églises absentes boycottent sans raison valables le travail du Concile et si elles refusent de prendre en considération les questions, les problèmes et les désaccords, les représentants de l'Élise orthodoxe serbe seront malheureusement dans l'obligation de quitter le Concile et ainsi de se joindre aux Églises absentes.
Cela n'est pas une menace ni un chantage, mais une mise en œuvre cohérente de la position et de la décision de l'Assemblée des évêques orthodoxes de l'Église serbe du 7 juin dernier. Dans un esprit de responsabilité ecclésiale et pastorale, nous exposons nos positions avec espoir dans l'action sanctifiante de l'Esprit Saint. »
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Juin 2016 à 10:10
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Le 19 juin 2016, fête de la Sainte Trinité, Monseigneur Nestor a présidé la divine liturgie à l’église-cathédrale des Trois Saints Docteurs à Paris. De nombreux clercs lui ont concélébré.
Deux ordinations ont été célébrées ce jour-là.
Le diacre Georges Shesko a été ordonné prêtre, tandis que Marc A. est devenu diacre.
A la fin de la liturgie Monseigneur Nestor a prononcé une homélie consacrée à la signification de la fête du Saint Esprit et à la naissance salvatrice de l’Église du Christ.
Deux ordinations ont été célébrées ce jour-là.
Le diacre Georges Shesko a été ordonné prêtre, tandis que Marc A. est devenu diacre.
A la fin de la liturgie Monseigneur Nestor a prononcé une homélie consacrée à la signification de la fête du Saint Esprit et à la naissance salvatrice de l’Église du Christ.
L’évêque a félicité les deux clercs qui venaient d’être ordonnés et leur a rappelé l’importance et les difficultés de la mission qui sera la leur. Le père Nicolas Rehbinder, recteur de la paroisse a, au nom de la communauté, remis des cadeaux aux deux clercs. Lien et Photos
19.06.2016 © RIA Novosti. Guennadij Mel’nik
KOLIMVARI (Crète, Grèce), 19 juin. La convocation du grand et saint Concile des Églises orthodoxes a été décidée à l’unanimité des quatorze Églises locales, pour modifier son statut il faut le même consensus, a déclaré, dans une interview à RIA Novosti, l’archevêque Job de Telmessos, représentant du Patriarcat de Constantinople au secrétariat panorthodoxe.
Dans l’Église orthodoxe russe, on soulignait les efforts accomplis pour convoquer le Concile.
Avant, plusieurs Églises avaient proposé de reporter la tenue du Concile, pour d’autres il fallait à sa place réunir une conférence inter-orthodoxe. « La convocation du Concile a été décidée à l’unanimité lors de la synaxe des primats à Chambésy en 2016. Pour le reporter ou modifier le statut de concile convoqué il faut le même consensus. Certaines Églises ont, à la dernière minute, présenté des propositions pour reporter ou modifier le statut du concile, mais n’ont pas été unanimement acceptées. Aussi le concile se réunira et l’on verra quelles seront ses conclusions » a déclaré l’archevêque Job.
Il n’aurait aucune affirmation officielle que se tiendra en Crète ne serait-ce que la première session du concile qui durerait plusieurs mois ou jusqu’en 2017.
KOLIMVARI (Crète, Grèce), 19 juin. La convocation du grand et saint Concile des Églises orthodoxes a été décidée à l’unanimité des quatorze Églises locales, pour modifier son statut il faut le même consensus, a déclaré, dans une interview à RIA Novosti, l’archevêque Job de Telmessos, représentant du Patriarcat de Constantinople au secrétariat panorthodoxe.
Dans l’Église orthodoxe russe, on soulignait les efforts accomplis pour convoquer le Concile.
Avant, plusieurs Églises avaient proposé de reporter la tenue du Concile, pour d’autres il fallait à sa place réunir une conférence inter-orthodoxe. « La convocation du Concile a été décidée à l’unanimité lors de la synaxe des primats à Chambésy en 2016. Pour le reporter ou modifier le statut de concile convoqué il faut le même consensus. Certaines Églises ont, à la dernière minute, présenté des propositions pour reporter ou modifier le statut du concile, mais n’ont pas été unanimement acceptées. Aussi le concile se réunira et l’on verra quelles seront ses conclusions » a déclaré l’archevêque Job.
Il n’aurait aucune affirmation officielle que se tiendra en Crète ne serait-ce que la première session du concile qui durerait plusieurs mois ou jusqu’en 2017.
« C’est ce que j’ai lu dans la presse, moi je n’ai aucune information officielle. Il faut comprendre qu’un concile ce n’est pas seulement un événement, c’est aussi un processus qui a commencé il y a 50 ans quand a commencé a collationner des thèmes, à les élaborer, à préparer les documents. Aujourd’hui l’événement aura lieu. Ensuite il y aura les processus de réception du concile. »
L’archevêque a souligné que de nombreuses Églises ont insisté sur la nécessité de tenir plus fréquemment de tels conciles. « Ce n’est pas un événement unique, ni le dernier. Il faut voir cela comme un processus qui a commencé et qui va se poursuivre. » Certains disent que c’est une première session, d’autres que c’est un premier concile qui est le début d’une série de conciles qui se réuniront dans l’avenir.
À la question : est-ce que les décisions du concile seront des obligations pour les Églises qui n’y ont pas participé, l’archevêque a répondu : « Premièrement, le Concile a été convoqué à l’unanimité. Ensuite si des Églises décident de ne pas s’y rendre, elles prennent la responsabilité de leur absence. Elles ne peuvent interdire aux autres Églises de se réunir. »
Il a rappelé que dans l’histoire il y a eu de nombreux conciles, y compris œcuméniques, qui se sont réunis en l’absence de certaines Églises, par exemple, le quatrième Concile œcuménique a débuté en l’absence de l’Église d’Antioche. « Le processus de réception du concile est très important. Nous verrons comment ce concile sera reçu. »
De son côté, l’Église orthodoxe russe a souligné qu’à la synaxe des primats des Églises orthodoxes à Chambésy en janvier 2016 la décision de réunir le Concile panorthodoxe en Crète n’a pas été prise et signée à l’unanimité de toutes les Églises locales.
L’archevêque a souligné que de nombreuses Églises ont insisté sur la nécessité de tenir plus fréquemment de tels conciles. « Ce n’est pas un événement unique, ni le dernier. Il faut voir cela comme un processus qui a commencé et qui va se poursuivre. » Certains disent que c’est une première session, d’autres que c’est un premier concile qui est le début d’une série de conciles qui se réuniront dans l’avenir.
À la question : est-ce que les décisions du concile seront des obligations pour les Églises qui n’y ont pas participé, l’archevêque a répondu : « Premièrement, le Concile a été convoqué à l’unanimité. Ensuite si des Églises décident de ne pas s’y rendre, elles prennent la responsabilité de leur absence. Elles ne peuvent interdire aux autres Églises de se réunir. »
Il a rappelé que dans l’histoire il y a eu de nombreux conciles, y compris œcuméniques, qui se sont réunis en l’absence de certaines Églises, par exemple, le quatrième Concile œcuménique a débuté en l’absence de l’Église d’Antioche. « Le processus de réception du concile est très important. Nous verrons comment ce concile sera reçu. »
De son côté, l’Église orthodoxe russe a souligné qu’à la synaxe des primats des Églises orthodoxes à Chambésy en janvier 2016 la décision de réunir le Concile panorthodoxe en Crète n’a pas été prise et signée à l’unanimité de toutes les Églises locales.
L’archiprêtre Nicolas Balachov, adjoint du président des relations ecclésiastiques extérieures, au cours de la conférence de presse à MIA « La Russie aujourd’hui » a présenté les copies des documents d’où est absente la signature du Patriarcat d’Antioche.
Comme l’a précisé Nicolas Balachov :
« Dès le départ, le Métropolite Isaac, représentant l’Église d’Antioche, a écrit sur le document "L’Église d’Antioche n’est pas d’accord avec le contenu de ce document, nous refusons de le signer".
Jean X, Patriarche d’Antioche, n’assistait pas à la synaxe de Chambésy en raison du désaccord de son Église avec celle de Jérusalem à propos du statut juridictionnel des paroisses orthodoxes du Qatar.
Ria Novosti Traduction "PO"
Comme l’a précisé Nicolas Balachov :
« Dès le départ, le Métropolite Isaac, représentant l’Église d’Antioche, a écrit sur le document "L’Église d’Antioche n’est pas d’accord avec le contenu de ce document, nous refusons de le signer".
Jean X, Patriarche d’Antioche, n’assistait pas à la synaxe de Chambésy en raison du désaccord de son Église avec celle de Jérusalem à propos du statut juridictionnel des paroisses orthodoxes du Qatar.
Ria Novosti Traduction "PO"
Monseigneur Job de Telmessos, représentant du patriarche de Constantinople, a précisé dans le cadre d’une interview : « La question ukrainienne est absente de l’ordre du jour du Concile. Il est d’ailleurs impossible d’amender cet ordre du jour. Je n’exclus pas que lorsque le patriarche Bartholomé recevra la missive des députés ukrainiens il la soumettra à l’examen du Saint Synode. Rien d’extraordinaire à cette procédure de par ailleurs appliquée en tout ce qui concerne les questions importantes ».
Il avait été annoncé la semaine dernière que la Rada (Parlement) d’Ukraine a adopté une missive adressée au patriarche Bartholomé dans laquelle elle le priait de publier un Tomos octroyant l’autocéphalie à l’église orthodoxe en Ukraine et de reconnaître invalide l’Acte de 1686 en vertu duquel « et ceci en violation des canons » la métropole de Kiev avait été incorporée au patriarcat de Moscou.
Interfax religion // "PO"
Interfax religion // "PO"
V. Golovanow
Au village de Bouranovo, rien n’a vraiment changé depuis plus d’un siècle, écrivait 'Russia Beyond the Headlines' il y a quatre ans. Les habitants vont chercher l’eau au puits, coupent leur bois pour chauffer le poêle, élèvent des vaches et des cochons, entretiennent leur potager pour vivre… Mais ce village d'Oudmourtie (république de la Fédération de Russie située 1000 Km à l'est de Moscou) est brusquement apparu sous le feu des projecteurs lorsque le "chœur des grand-mères" de ce village, les “Bouranovskie Babouchki”, a gagné la deuxième place du concours "Eurovision 2012"
Au village de Bouranovo, rien n’a vraiment changé depuis plus d’un siècle, écrivait 'Russia Beyond the Headlines' il y a quatre ans. Les habitants vont chercher l’eau au puits, coupent leur bois pour chauffer le poêle, élèvent des vaches et des cochons, entretiennent leur potager pour vivre… Mais ce village d'Oudmourtie (république de la Fédération de Russie située 1000 Km à l'est de Moscou) est brusquement apparu sous le feu des projecteurs lorsque le "chœur des grand-mères" de ce village, les “Bouranovskie Babouchki”, a gagné la deuxième place du concours "Eurovision 2012"
Et il en est résulté un changement concret: une église a été construite dans le village. Les membres de cette chorale, dont l'âge allait de 44 à 76 ans, avaient toujours déclaré que leur but était de récolter l'argent nécessaire à la construction d'une église dans ce village, qui n'en avait plus depuis la fin des années 1930, quand l'ancienne église avait été détruite par le pouvoir bolchévique, et elles ont tenu parole en consacrant leurs honoraires à ce projet.
L'église, commencée en 2011 dès la perception des premiers cachets, a été achevée fin 2014; une première Liturgie a été célébrée à la Pentecôte il y a un an et la grande consécration aura lieu à la Pentecôte 2016… Source
Nous célébrons aujourd’hui, chers frères, chers sœurs, la fête de la Très Sainte Trinité, jour où le Saint Esprit est descendu sur les apôtres. Nous percevons dans sa plénitude notre foi authentique en le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Nous bénissons le Royaume de la Sainte Trinité au début de chacune des liturgies que nous officions. Royaume que chacun d’entre nous a vocation à aimer, à invoquer et à appeler de tous ses vœux. L’année liturgique abonde en fêtes. Mais celle de la Sainte Trinité y a par son immense portée une place toute spéciale.
Lorsque nous célébrons la Nativité ou la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ il nous est donné de nous réjouir de savoir que la nature humaine est mystiquement liée à la nature Divine : cela nous laisse espérer que nous sommes tous comme apparentés à Notre Seigneur Jésus-Christ. En effet, si Dieu est né incarné cela est pour nous la source d’un immense espoir : le Seigneur est avec nous, Dieu est avec nous ! La Résurrection du Christ porte le même espoir, la même espérance de salut.
Lorsque nous célébrons la Nativité ou la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ il nous est donné de nous réjouir de savoir que la nature humaine est mystiquement liée à la nature Divine : cela nous laisse espérer que nous sommes tous comme apparentés à Notre Seigneur Jésus-Christ. En effet, si Dieu est né incarné cela est pour nous la source d’un immense espoir : le Seigneur est avec nous, Dieu est avec nous ! La Résurrection du Christ porte le même espoir, la même espérance de salut.
La fête de la Sainte Trinité est essentiellement celle de la force de Dieu et de Sa grâce. L’Esprit est descendu sur les hommes, la grâce Divine s’est intégrée au monde par l’effet des souffrances acceptées par Jésus pour sauver le genre humain. Jésus a par Sa prière supplié le Père d’envoyer le Saint Esprit sur les hommes, pêcheurs et indignes que nous sommes. Nous célébrons aujourd’hui l’invitation à rejoindre le Royaume de Dieu, le Royaume du Père, du Fils et du Saint Esprit. Cette grâce qui nous permet de suivre le Sauveur, de suivre la Foi accomplissant ainsi notre salut, cheminant ainsi sur une voie qui nous est propre.
Nous disons de cette fête qu’elle marque la fondation de l’Eglise, sa naissance en tant qu’institution humaine de la conciliarité. La Très sainte Trinité est le symbole de l’entité physique et spirituelle des hommes, des fidèles orthodoxes tout particulièrement. Il est possible, nous le savons, malheureusement, de séjourner en Eglise seulement par les apparences. Nous pouvons nous considérer comme étant chrétiens tout en ne faisant pas partie de l’équipage de la nef du salut : authentique Eglise de l’Esprit. Il nous arrive souvent de penser de nous-mêmes que nous sommes de bons paroissiens, nous assistons aux offices, nous prions, nous faisons carême alors qu’en réalité nous nous tenons très loin, perdus dans les vagues de l’océan qu’est la vie. Souvent la vie dans le monde nous absorbe à un tel point que notre nef de salut ne tient plus le cap du havre auquel nous aspirons. Nous avons perdu nos repères, nous nous sentons déboussolés et nous risquons de faire naufrage.
Nous célébrons aujourd’hui la naissance de l’Eglise, de cette Eglise qui sauve les hommes grâce à la communauté des saints. Le métropolite Benjamin Fedtchenkov , fondateur et premier recteur de notre paroisse écrivait à propos de cette fête : « Nombreux sont ceux dont la foi se réduit aux rites, qui croient qu’il suffit d’accomplir ce qui est prescrit par les aspects traditionnels et pour ainsi dire extérieurs de l’Eglise. Ils espèrent l’aide Divine simplement en réponse à l’observance d’un rite ou d’une tradition. Souvent, ces personnes savent tant bien que mal comment se comporter lorsque à l’église. Ils disent aimer le Christ et croire en Lui. En réalité ils se trompent car ils ne comprennent pas que la foi ne se réduit pas à l’observance des rites. Elles font abstraction de la vie spirituelle et ne peuvent donc se pénétrer de l’essence de la Très Sainte orthodoxe Trinité ». Le métropolite Benjamin voulait dire que le croyant orthodoxe doit nettement sentir et prendre conscience « de la nécessité de bâtir notre salut. L’édification de notre salut est dans la synthèse indissoluble de l’action intérieure et de l’action physique, dans la recherche constante du Saint Esprit ».
Nous disons de cette fête qu’elle marque la fondation de l’Eglise, sa naissance en tant qu’institution humaine de la conciliarité. La Très sainte Trinité est le symbole de l’entité physique et spirituelle des hommes, des fidèles orthodoxes tout particulièrement. Il est possible, nous le savons, malheureusement, de séjourner en Eglise seulement par les apparences. Nous pouvons nous considérer comme étant chrétiens tout en ne faisant pas partie de l’équipage de la nef du salut : authentique Eglise de l’Esprit. Il nous arrive souvent de penser de nous-mêmes que nous sommes de bons paroissiens, nous assistons aux offices, nous prions, nous faisons carême alors qu’en réalité nous nous tenons très loin, perdus dans les vagues de l’océan qu’est la vie. Souvent la vie dans le monde nous absorbe à un tel point que notre nef de salut ne tient plus le cap du havre auquel nous aspirons. Nous avons perdu nos repères, nous nous sentons déboussolés et nous risquons de faire naufrage.
Nous célébrons aujourd’hui la naissance de l’Eglise, de cette Eglise qui sauve les hommes grâce à la communauté des saints. Le métropolite Benjamin Fedtchenkov , fondateur et premier recteur de notre paroisse écrivait à propos de cette fête : « Nombreux sont ceux dont la foi se réduit aux rites, qui croient qu’il suffit d’accomplir ce qui est prescrit par les aspects traditionnels et pour ainsi dire extérieurs de l’Eglise. Ils espèrent l’aide Divine simplement en réponse à l’observance d’un rite ou d’une tradition. Souvent, ces personnes savent tant bien que mal comment se comporter lorsque à l’église. Ils disent aimer le Christ et croire en Lui. En réalité ils se trompent car ils ne comprennent pas que la foi ne se réduit pas à l’observance des rites. Elles font abstraction de la vie spirituelle et ne peuvent donc se pénétrer de l’essence de la Très Sainte orthodoxe Trinité ». Le métropolite Benjamin voulait dire que le croyant orthodoxe doit nettement sentir et prendre conscience « de la nécessité de bâtir notre salut. L’édification de notre salut est dans la synthèse indissoluble de l’action intérieure et de l’action physique, dans la recherche constante du Saint Esprit ».
Dieu est venu dans ce monde et y a souffert pour nous donner l’Esprit Saint, l’Esprit Saint qui est présent avec nous ici et maintenant. Il nous unit, il nous pénètre ! Il ne suffit pas d’acquérir l’Esprit, il nous faut L’invoquer et L’appeler, disaient sans cesse les ascètes orthodoxes.
Comment pourrions-nous recevoir l’Esprit Saint si nous ne donnons rien de nous-mêmes, si nous ne renonçons à rien pour être plus proches de Dieu ? Il nous faut avant de proclamer notre amour de Dieu, avant de s’adresser à Lui, il nous faut Lui donner notre cœur, il nous faut bâtir notre vie de sorte à être d’authentiques chrétiens, ceci en tout, même dans les choses qui nous paraissent insignifiantes. Notre foi, cela va sans dire, est hésitante, elle est faible. Elle n’est souvent qu’à peine tiède. Voilà pourquoi nous évoquons Dieu seulement lorsque la vie nous est difficile, lorsque nous éprouvons de la peine et du chagrin. Mais même en ces moments critiques nous ne faisons que supplier le Seigneur oubliant de Le remercier. Il nous est indispensable de faire l’apprentissage de la gratitude !
Prions donc aujourd’hui tous ensemble chacun pour tous et tous pour chacun !
Prions qu’en cette sainte journée le Seigneur s’emploie à donner à Ses fidèles la communion avec l’Esprit Saint.
Que chacun d’entre nous s’incline de tout son cœur devant le Saint Esprit pour chacun d’entre nous en s’exclamant : en Vérité je crois en Toi, en tout ce que Tu as créé !
Amen
Traduction "PO"
Comment pourrions-nous recevoir l’Esprit Saint si nous ne donnons rien de nous-mêmes, si nous ne renonçons à rien pour être plus proches de Dieu ? Il nous faut avant de proclamer notre amour de Dieu, avant de s’adresser à Lui, il nous faut Lui donner notre cœur, il nous faut bâtir notre vie de sorte à être d’authentiques chrétiens, ceci en tout, même dans les choses qui nous paraissent insignifiantes. Notre foi, cela va sans dire, est hésitante, elle est faible. Elle n’est souvent qu’à peine tiède. Voilà pourquoi nous évoquons Dieu seulement lorsque la vie nous est difficile, lorsque nous éprouvons de la peine et du chagrin. Mais même en ces moments critiques nous ne faisons que supplier le Seigneur oubliant de Le remercier. Il nous est indispensable de faire l’apprentissage de la gratitude !
Prions donc aujourd’hui tous ensemble chacun pour tous et tous pour chacun !
Prions qu’en cette sainte journée le Seigneur s’emploie à donner à Ses fidèles la communion avec l’Esprit Saint.
Que chacun d’entre nous s’incline de tout son cœur devant le Saint Esprit pour chacun d’entre nous en s’exclamant : en Vérité je crois en Toi, en tout ce que Tu as créé !
Amen
Traduction "PO"
Pour nos lecteurs russophones: un texte admirable de la moniale Marie consacré à dix icônes de la Sainte Trinité - Site Pravoslavie i Mir Троица, 10 икон Святой Троицы
Sa Sainteté Bartholomée, archevêque de Constantinople Nouvelle Rome et Patriarche œcuménique,
Leurs Saintetés et Béatitudes les Primats des Saintes Églises de Dieu, Les archipasteurs, pasteurs, moines et laïcs rassemblés à l’île de Crète
Sainteté, Patriarche Bartholomée, Saintetés et Béatitudes, honorables représentants des Églises orthodoxes locales,
Au nom de l’Église orthodoxe russe, au nom des fidèles orthodoxes de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie, de Moldavie et des autres pays composant le vaste troupeau du Patriarcat de Moscou, je vous salue cordialement.
Tous ensemble, frères, nous formons le Corps du Christ (I Cor, 12, 27). Nous avons reçu le don inestimable de l’unité de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ Lui-même. La préservation de ce don est l’une de nos tâches principales, l’un des commandements que le Sauveur nous a donnés (Jn 17, 21).
Leurs Saintetés et Béatitudes les Primats des Saintes Églises de Dieu, Les archipasteurs, pasteurs, moines et laïcs rassemblés à l’île de Crète
Sainteté, Patriarche Bartholomée, Saintetés et Béatitudes, honorables représentants des Églises orthodoxes locales,
Au nom de l’Église orthodoxe russe, au nom des fidèles orthodoxes de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie, de Moldavie et des autres pays composant le vaste troupeau du Patriarcat de Moscou, je vous salue cordialement.
Tous ensemble, frères, nous formons le Corps du Christ (I Cor, 12, 27). Nous avons reçu le don inestimable de l’unité de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ Lui-même. La préservation de ce don est l’une de nos tâches principales, l’un des commandements que le Sauveur nous a donnés (Jn 17, 21).
Ne soyons pas troublés par le fait que les avis des Églises-sœurs sur la convocation du Saint et Grand Concile se sont partagés. Selon l’apôtre Paul, « il faut bien qu’il y ait aussi parmi vous des scissions, pour permettre aux hommes éprouvés de se manifester parmi vous » (I Cor, 11, 19). Pendant la préparation au Concile, semblables scissions sont apparues entre nous, mais nous ne devons pas leur permettre d’affaiblir l’unité que le Seigneur nous commande de garder, ni de se transformer en conflit inter-ecclésial ou d’introduire la division et le trouble dans nos rangs. Nous restons une seule famille orthodoxe, et en même temps nous portons la responsabilité du destin de la Sainte Orthodoxie.
J’en suis profondément convaincu : les Églises, aussi bien celles qui ont décidé de venir en Crète, que celles qui s’en sont abstenu, ont pris leur décision en conscience, c’est pourquoi il convient de considérer leur position avec respect.
L’Église orthodoxe russe est toujours partie de la conviction que la voix de toute Église orthodoxe locale, petite ou grande, ancienne ou récente, ne doit pas être négligée. L’absence d’accord de l’Église d’Antioche à la convocation du Concile signifie que nous ne sommes pas parvenus à un consensus panorthodoxe. Nous ne pouvons ignorer les voix des Églises de Géorgie, de Serbie et de Bulgarie, qui se sont prononcées en faveur d’un report de la date du Concile.
Je crois qu’avec de la bonne volonté, la rencontre de Crète peut constituer un pas important vers la résolution des désaccords existants. Elle peut apporter sa contribution à la préparation de ce Saint et Grand Concile qui unira toutes les Églises orthodoxes autocéphales locales sans exception et sera le reflet de l’unité de la Sainte Église orthodoxe du Christ, ce pour quoi ont prié et ce qu’ont attendu nos prédécesseurs endormis dans le Seigneur.
Soyez assurés que nos prières vous accompagnerons durant les jours de travail qui vous attendent.
Avec toute mon affection en Christ,
+ CYRILLE,
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
J’en suis profondément convaincu : les Églises, aussi bien celles qui ont décidé de venir en Crète, que celles qui s’en sont abstenu, ont pris leur décision en conscience, c’est pourquoi il convient de considérer leur position avec respect.
L’Église orthodoxe russe est toujours partie de la conviction que la voix de toute Église orthodoxe locale, petite ou grande, ancienne ou récente, ne doit pas être négligée. L’absence d’accord de l’Église d’Antioche à la convocation du Concile signifie que nous ne sommes pas parvenus à un consensus panorthodoxe. Nous ne pouvons ignorer les voix des Églises de Géorgie, de Serbie et de Bulgarie, qui se sont prononcées en faveur d’un report de la date du Concile.
Je crois qu’avec de la bonne volonté, la rencontre de Crète peut constituer un pas important vers la résolution des désaccords existants. Elle peut apporter sa contribution à la préparation de ce Saint et Grand Concile qui unira toutes les Églises orthodoxes autocéphales locales sans exception et sera le reflet de l’unité de la Sainte Église orthodoxe du Christ, ce pour quoi ont prié et ce qu’ont attendu nos prédécesseurs endormis dans le Seigneur.
Soyez assurés que nos prières vous accompagnerons durant les jours de travail qui vous attendent.
Avec toute mon affection en Christ,
+ CYRILLE,
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
L'Eglise orthodoxe russe ne participera pas au Concile panorthodoxe de Crète et appellera le Patriarche de Constantinople à reporter la tenue du concile. Cette décision a été prise lors d'une session extraordinaire du Saint-Synode.
L'Archiprêtre Serge Pravdolioubov
La décision prise aujourd'hui par le Saint-Synode est la bienvenue. Je la considère comme parfaitement fondée, très claire et très importante, elle confirme que chaque Eglise orthodoxe a le droit de professer la foi orthodoxe, sans aucune pression venue d'en haut. Cette décision est une profession de foi, qui se reflète dans le Credo. En adoptant une telle décision, l'Eglise professe, comme face à la mort, ouvertement, ce qu'elle pense. Cette même profession de foi, je l'ai vue dans la décision du Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe bulgare et dans la lettre du monastère de Grigoriou. Cette profession de foi totalement libre de toute contrainte, parle du triomphe de l'Orthodoxie beaucoup plus que ne le ferait une unité contrainte, de façade. Ici l'Orthodoxie ne capitule pas, mais s'accomplit
L'Archiprêtre Serge Pravdolioubov
La décision prise aujourd'hui par le Saint-Synode est la bienvenue. Je la considère comme parfaitement fondée, très claire et très importante, elle confirme que chaque Eglise orthodoxe a le droit de professer la foi orthodoxe, sans aucune pression venue d'en haut. Cette décision est une profession de foi, qui se reflète dans le Credo. En adoptant une telle décision, l'Eglise professe, comme face à la mort, ouvertement, ce qu'elle pense. Cette même profession de foi, je l'ai vue dans la décision du Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe bulgare et dans la lettre du monastère de Grigoriou. Cette profession de foi totalement libre de toute contrainte, parle du triomphe de l'Orthodoxie beaucoup plus que ne le ferait une unité contrainte, de façade. Ici l'Orthodoxie ne capitule pas, mais s'accomplit
On peut supposer que les questions graves et très importantes soulevées au Saint-Synode seront prises en considération par le Patriarcat œcuménique. Et avec le temps, l'attitude générale de contrainte à l'égard de toutes sortes d'innovations sera changée. Quant à l'Orthodoxie, apostolique, conciliaire, elle restera intacte.
Je suis heureux de la décision du Saint-Synode, car je craignais qu'il y ait une unification générale. Je rends grâce à Dieu que nos évêques orthodoxes dans les différentes Eglises, dans des circonstances différentes, tiennent et conservent la Foi orthodoxe intacte, comme elle l’était dans les temps anciens et subsiste jusqu'à ce jour. Je salue profondément le Saint-Synode et le Patriarche pour la décision qui a été prise. Seigneur, gloire à Toi!
Entretien Maria Stroganoff Lien
Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Je suis heureux de la décision du Saint-Synode, car je craignais qu'il y ait une unification générale. Je rends grâce à Dieu que nos évêques orthodoxes dans les différentes Eglises, dans des circonstances différentes, tiennent et conservent la Foi orthodoxe intacte, comme elle l’était dans les temps anciens et subsiste jusqu'à ce jour. Je salue profondément le Saint-Synode et le Patriarche pour la décision qui a été prise. Seigneur, gloire à Toi!
Entretien Maria Stroganoff Lien
Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Des répons pour le repos des âmes ont été incorporés dans l'ordo des offices.
Ces prières disent: "Prions à nouveau pour le repos des âmes des serviteurs de Dieu, victimes innocentes mises à mort pendant les années noires, ayant souffert et été torturées, ayant connu une mort terrible dans la déportation. Toi, Seigneur, Tu les connais par leur nom".
Le Conseil pour la vénération de la mémoire des Nouveaux martyrs du Patriarche a formulé une proposition dans ces sens en décembre 2012. Lien Interfax et PO
Lire aussi Témoins de Lumière : l’archipel des Solovki et Butovo, Golgothas russes
Ces prières disent: "Prions à nouveau pour le repos des âmes des serviteurs de Dieu, victimes innocentes mises à mort pendant les années noires, ayant souffert et été torturées, ayant connu une mort terrible dans la déportation. Toi, Seigneur, Tu les connais par leur nom".
Le Conseil pour la vénération de la mémoire des Nouveaux martyrs du Patriarche a formulé une proposition dans ces sens en décembre 2012. Lien Interfax et PO
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Le père Georges Kotchetkov, recteur de l’institut Saint Philarète, vient de commenter la situation autour du Concile panorthodoxe prévu du 16 au 26 juin 2016 dans l’île de Crête :
« Il nous faut faire renaître la notion fondamentale de conciliarité ecclésiale et chercher de nouvelles voies de sa mise en œuvre, en commençant par « la base », par les relations réelles qui se sont tissées entre les fidèles.
Les préparatifs au Сoncile panorthodoxe ont pris plus de 50 ans. Ce Сoncile devait devenir la première depuis plus de mille ans réunion des primats et des représentants des Eglises orthodoxes.
Les Eglises de Serbie, de Bulgarie, de Géorgie ainsi que le patriarcat d’Antioche ont déjà dit ne pas souhaiter participer. Le lundi 13 juin le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a également « constaté l’impossibilité étant donné la non participation de plusieurs Eglises pour l’Eglise orthodoxe russe de participer au Сoncile de Crête ».
« Il nous faut faire renaître la notion fondamentale de conciliarité ecclésiale et chercher de nouvelles voies de sa mise en œuvre, en commençant par « la base », par les relations réelles qui se sont tissées entre les fidèles.
Les préparatifs au Сoncile panorthodoxe ont pris plus de 50 ans. Ce Сoncile devait devenir la première depuis plus de mille ans réunion des primats et des représentants des Eglises orthodoxes.
Les Eglises de Serbie, de Bulgarie, de Géorgie ainsi que le patriarcat d’Antioche ont déjà dit ne pas souhaiter participer. Le lundi 13 juin le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a également « constaté l’impossibilité étant donné la non participation de plusieurs Eglises pour l’Eglise orthodoxe russe de participer au Сoncile de Crête ».
Le monde orthodoxe débat de l’opportunité de la tenue d’un Сoncile panorthodoxe.
Il est fort difficile de faire des pronostics. Je pense que les immenses difficultés que présentent la convocation et les modalités de la tenue d’un Concile ainsi que des procédures de l’adoption de décisions, de même que l’émiettement de la vie ecclésiale nous incitent à revoir la notion même de conciliarité. Rappelons qu’avant le Premier Concile œcuménique la conciliarité et la catholicité de l’Eglise étaient perçus comme une cohérence interne de l’Eglise, comme une vie commune en l’Esprit, comme « l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix » (Ep, 4,3).
A partir du Premier Сoncile œcuménique ces sens sont modifiés car la notion de conciliarité a été réduite à la tenue même des conciles. Cette notion ne trouvait son expression que dans la convocation des conciles. Or, depuis que l’époque Constantinienne, marquée par « la symphonie » de l’Eglise et de l’Etat, a pris fin la conciliarité ne peut être déterminée exclusivement par la tenue des conciles. Il nous faut revenir à ce concept tel qu’il était entendu avant le Premier concile. Cela rendra possible le retour à une unité authentique, aujourd’hui inexistante.
Même si le Concile panorthodoxe se réunissait dans une semaine on ne saurait dire qu’il s’agit d’un Concile œcuménique. La tradition nous dit que les Conciles œcuméniques sont au nombre de sept et il nous pour cela rendre gloire à Dieu. L’histoire de ces Conciles est plus que complexe, elle n’est pas univoque. Elle reste dans l’ensemble d’une très grande importance pour l’entité de l’Eglise ainsi que pour l’ensemble des fidèles.
Cette époque est de fait révolue, il nous faut aujourd’hui chercher de nouvelles expressions de la conciliarité et de sa mise en œuvre.
Commençons par la conciliarité « sur le terrain », par la base. Elle émanerait des croyants, fidèles au Christ et à l’Eglise et s’aimant entre eux. Lorsque la conciliarité jaillira des sucs vivant de la Grâce elle sera reçue dans une appréhension nouvelle, elle deviendra forte et aidera les hommes à surmonter toutes les tentations de division, d’individualisation, de phylétisme (amour exclusif des siens, de son peuple et de personne d’autre). Il est à regretter que l’ensemble des nations modernes sont sujettes à cette déviation, dans des mesures et dans des formes diverses.
Personne n’est à l’abri du phylétisme, ne nous faisons pas d’illusions à ce sujet. L’un des conciles réunis à Constantinople a d’ailleurs condamné le phénomène du phylétisme.
Nous nous sommes privés de ce que le Christ nous avait apporté, le don d’une vie en commun, le don de la vie du nouveau peuple de Dieu. L’humanité éprouve la tentation de répudier ce don de Dieu, d’en faire « abstraction » tout en montrant du doigt les défauts et les péchés de tel ou tel chrétien ou de telle ou telle entité chrétienne. On s’est mis à estimer que le christianisme n’améliore en rien ce monde et qu’il n’est plus à même d’apporter quoi que ce soit à l’humanité : c’est une contre-vérité absolue, c’est un blasphème à l’égard de Dieu et de Son Eglise.
Afin de démentir ces allégations il nous faut changer nous-mêmes, il nous faut trouver une nouvelle vision du mystère de l’Eglise, faire vivre ce mystère en nous et par nous. Les chrétiens doivent vivre en communauté et dans le service de Dieu, aspirer à créer des fraternités, des cellules et autres formes d’union. Mettons nous à percevoir la volonté de Dieu mieux que toute structure ecclésiale statique et tributaire en même temps des circonstances extérieures.
Perpétuer d’une manière automatique la tenue de Conciles œcuméniques ou panorthodoxes est impossible car la vie a pris de nouvelles orientations. Si nous tentons de faire revenir artificiellement la vie à ce qu’elle était auparavant, à faire revivre le principe de la symphonie entre l’Eglise et l’Etat les résultats en sont incongrus, voire discréditant pour l’Eglise. L’époque Constantinienne dans l’histoire de l’Eglise est révolue, l’union inébranlable de l’Eglise et de l’Etat doit cesser d’être car devenue de nos jours non agréable à Dieu.
PSMB Священник Георгий Кочетков: эпоха Вселенских соборов закончилась, нужно искать новые пути соборности
Traduction Nikita Krivocheine
Il est fort difficile de faire des pronostics. Je pense que les immenses difficultés que présentent la convocation et les modalités de la tenue d’un Concile ainsi que des procédures de l’adoption de décisions, de même que l’émiettement de la vie ecclésiale nous incitent à revoir la notion même de conciliarité. Rappelons qu’avant le Premier Concile œcuménique la conciliarité et la catholicité de l’Eglise étaient perçus comme une cohérence interne de l’Eglise, comme une vie commune en l’Esprit, comme « l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix » (Ep, 4,3).
A partir du Premier Сoncile œcuménique ces sens sont modifiés car la notion de conciliarité a été réduite à la tenue même des conciles. Cette notion ne trouvait son expression que dans la convocation des conciles. Or, depuis que l’époque Constantinienne, marquée par « la symphonie » de l’Eglise et de l’Etat, a pris fin la conciliarité ne peut être déterminée exclusivement par la tenue des conciles. Il nous faut revenir à ce concept tel qu’il était entendu avant le Premier concile. Cela rendra possible le retour à une unité authentique, aujourd’hui inexistante.
Même si le Concile panorthodoxe se réunissait dans une semaine on ne saurait dire qu’il s’agit d’un Concile œcuménique. La tradition nous dit que les Conciles œcuméniques sont au nombre de sept et il nous pour cela rendre gloire à Dieu. L’histoire de ces Conciles est plus que complexe, elle n’est pas univoque. Elle reste dans l’ensemble d’une très grande importance pour l’entité de l’Eglise ainsi que pour l’ensemble des fidèles.
Cette époque est de fait révolue, il nous faut aujourd’hui chercher de nouvelles expressions de la conciliarité et de sa mise en œuvre.
Commençons par la conciliarité « sur le terrain », par la base. Elle émanerait des croyants, fidèles au Christ et à l’Eglise et s’aimant entre eux. Lorsque la conciliarité jaillira des sucs vivant de la Grâce elle sera reçue dans une appréhension nouvelle, elle deviendra forte et aidera les hommes à surmonter toutes les tentations de division, d’individualisation, de phylétisme (amour exclusif des siens, de son peuple et de personne d’autre). Il est à regretter que l’ensemble des nations modernes sont sujettes à cette déviation, dans des mesures et dans des formes diverses.
Personne n’est à l’abri du phylétisme, ne nous faisons pas d’illusions à ce sujet. L’un des conciles réunis à Constantinople a d’ailleurs condamné le phénomène du phylétisme.
Nous nous sommes privés de ce que le Christ nous avait apporté, le don d’une vie en commun, le don de la vie du nouveau peuple de Dieu. L’humanité éprouve la tentation de répudier ce don de Dieu, d’en faire « abstraction » tout en montrant du doigt les défauts et les péchés de tel ou tel chrétien ou de telle ou telle entité chrétienne. On s’est mis à estimer que le christianisme n’améliore en rien ce monde et qu’il n’est plus à même d’apporter quoi que ce soit à l’humanité : c’est une contre-vérité absolue, c’est un blasphème à l’égard de Dieu et de Son Eglise.
Afin de démentir ces allégations il nous faut changer nous-mêmes, il nous faut trouver une nouvelle vision du mystère de l’Eglise, faire vivre ce mystère en nous et par nous. Les chrétiens doivent vivre en communauté et dans le service de Dieu, aspirer à créer des fraternités, des cellules et autres formes d’union. Mettons nous à percevoir la volonté de Dieu mieux que toute structure ecclésiale statique et tributaire en même temps des circonstances extérieures.
Perpétuer d’une manière automatique la tenue de Conciles œcuméniques ou panorthodoxes est impossible car la vie a pris de nouvelles orientations. Si nous tentons de faire revenir artificiellement la vie à ce qu’elle était auparavant, à faire revivre le principe de la symphonie entre l’Eglise et l’Etat les résultats en sont incongrus, voire discréditant pour l’Eglise. L’époque Constantinienne dans l’histoire de l’Eglise est révolue, l’union inébranlable de l’Eglise et de l’Etat doit cesser d’être car devenue de nos jours non agréable à Dieu.
PSMB Священник Георгий Кочетков: эпоха Вселенских соборов закончилась, нужно искать новые пути соборности
Traduction Nikita Krivocheine
Le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe propose le report du Concile panorthodoxe,
Московский патриархат отказался от участия во Всеправославном Соборе, который предполагалось провести 16-27 июня на Крите.
Russian Church insists on rescheduling Pan-Orthodox Council
The Moscow Patriarchate has refused to participate in the Pan-Orthodox Council that was expected to be held on Crete on June 16-27. "All Churches should participate in the Pan-Orthodox Council, and only in that case decisions made by the Council will be legitimate," Metropolitan Hilarion, head of the Synodal Department for External Church Relations, said on Monday following an emergency session of the Synod in Moscow. Read more
Déclaration du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe
Durant des décennies, l’Église orthodoxe russe a pris et continue à prendre une part active à la préparation du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe. Depuis la Première conférence panorthodoxe de Rhodes en 1961, d’éminents hiérarques et les meilleurs théologiens de notre Église, en collaboration étroite avec les représentants des autres Églises orthodoxes locales, ont apporté leur contribution à l’élaboration de multiples thèmes conciliaires, y compris de ceux qui n’ont pas été inclus à l’ordre du jour du Saint et Grand Concile.
Московский патриархат отказался от участия во Всеправославном Соборе, который предполагалось провести 16-27 июня на Крите.
Russian Church insists on rescheduling Pan-Orthodox Council
The Moscow Patriarchate has refused to participate in the Pan-Orthodox Council that was expected to be held on Crete on June 16-27. "All Churches should participate in the Pan-Orthodox Council, and only in that case decisions made by the Council will be legitimate," Metropolitan Hilarion, head of the Synodal Department for External Church Relations, said on Monday following an emergency session of the Synod in Moscow. Read more
Déclaration du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe
Durant des décennies, l’Église orthodoxe russe a pris et continue à prendre une part active à la préparation du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe. Depuis la Première conférence panorthodoxe de Rhodes en 1961, d’éminents hiérarques et les meilleurs théologiens de notre Église, en collaboration étroite avec les représentants des autres Églises orthodoxes locales, ont apporté leur contribution à l’élaboration de multiples thèmes conciliaires, y compris de ceux qui n’ont pas été inclus à l’ordre du jour du Saint et Grand Concile.
Afin d’accélérer la convocation du Concile, l’Église orthodoxe russe a souvent confirmé sa volonté d’élaborer des décisions recevables pour tous les participants du processus préconciliaire, même si ces décisions s’écartaient des règles de préparation du Concile préalablement concertées entre les Églises.
Le principe du consensus panorthodoxe reste néanmoins invariablement la base du processus préconciliaire, depuis la Conférence de Rhodes en 1961, au cours duquel, à l’initiative du Patriarcat de Constantinople, il a été défini que : « Les décisions des assemblées communes sont prises à l’unanimité des délégations des Églises » (Règlement pour le fonctionnement et les travaux de la Conférence panorthodoxe de Rhodes, art. 14).
Par la suite, cette règle a été fixée par le Règlement des Conférences préconciliaires panorthodoxes de 1986 : « Les textes de tous les thèmes à l’ordre du jour des Conférences préconciliaires panorthodoxes sont approuvées à l’unanimité » (art. 16). La Synaxe des Primats des Églises orthodoxes de 2014 a confirmé que : « Toutes les décisions, tant pendant le Concile, qu’aux étapes préparatoires, sont prises sur la base du consensus » (Décision de la Synaxe des Primats, art 2.a). Le même principe est fixé dans le Règlement de l’organisation et du travail du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe, élaboré par la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes, qui a eu lieu à Chambésy du 21 au 28 janvier 2016. Le susdit Règlement prévoit, entre autres, que le Concile « est convoqué par Sa Sainteté le Patriarche œcuménique avec l’accord de Leurs Béatitudes les Primats de toutes les Églises orthodoxes locales autocéphales reconnues de tous » (art 1). SUITE
РПЦ предложила перенести Всеправославный собор на другой срок
Священный синод Русской православной церкви предложил перенести Всеправославный собор, который был запланирован на Крите 16-26 июня, на другой срок в связи с отказом ряда Церквей участвовать в предстоящем собрании из-за непроработанности некоторых документов и процедуры собора, сообщил журналистам глава Отдела внешних церковных связей Московского патриархата митрополит Волоколамский Иларион по итогам экстренного заседания синода в понедельник в Москве.
"Мы не сможем участвовать во Всеправославном соборе… будем просить отложить его проведение" — сказал митрополит Иларион.
По его словам, ранее участвовать в соборе отказались Болгарская, Антиохийская, Грузинская церкви, а Сербская церковь также предложила отложить собор, проведя на Крите в уже намеченные сроки межправославное совещание.
РИА Новости
Le principe du consensus panorthodoxe reste néanmoins invariablement la base du processus préconciliaire, depuis la Conférence de Rhodes en 1961, au cours duquel, à l’initiative du Patriarcat de Constantinople, il a été défini que : « Les décisions des assemblées communes sont prises à l’unanimité des délégations des Églises » (Règlement pour le fonctionnement et les travaux de la Conférence panorthodoxe de Rhodes, art. 14).
Par la suite, cette règle a été fixée par le Règlement des Conférences préconciliaires panorthodoxes de 1986 : « Les textes de tous les thèmes à l’ordre du jour des Conférences préconciliaires panorthodoxes sont approuvées à l’unanimité » (art. 16). La Synaxe des Primats des Églises orthodoxes de 2014 a confirmé que : « Toutes les décisions, tant pendant le Concile, qu’aux étapes préparatoires, sont prises sur la base du consensus » (Décision de la Synaxe des Primats, art 2.a). Le même principe est fixé dans le Règlement de l’organisation et du travail du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe, élaboré par la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes, qui a eu lieu à Chambésy du 21 au 28 janvier 2016. Le susdit Règlement prévoit, entre autres, que le Concile « est convoqué par Sa Sainteté le Patriarche œcuménique avec l’accord de Leurs Béatitudes les Primats de toutes les Églises orthodoxes locales autocéphales reconnues de tous » (art 1). SUITE
РПЦ предложила перенести Всеправославный собор на другой срок
Священный синод Русской православной церкви предложил перенести Всеправославный собор, который был запланирован на Крите 16-26 июня, на другой срок в связи с отказом ряда Церквей участвовать в предстоящем собрании из-за непроработанности некоторых документов и процедуры собора, сообщил журналистам глава Отдела внешних церковных связей Московского патриархата митрополит Волоколамский Иларион по итогам экстренного заседания синода в понедельник в Москве.
"Мы не сможем участвовать во Всеправославном соборе… будем просить отложить его проведение" — сказал митрополит Иларион.
По его словам, ранее участвовать в соборе отказались Болгарская, Антиохийская, Грузинская церкви, а Сербская церковь также предложила отложить собор, проведя на Крите в уже намеченные сроки межправославное совещание.
РИА Новости
Le hiéromoine Joseph (Pavlinciuc), recteur de la paroisse Saints-Constantin-et-Hélène, diocèse de Chersonèse, a soutenu le 4 décembre 2014 sa thèse de doctorat. « La vie monastique pendant la période soviétique : l’exemple de Noul-Neamț » a obtenu la mention « excellent » La soutenance a eu lieu dans les locaux de l’INALCO.
Dans le cadre des rencontres hebdomadaires de l'association de jeunesse "Chersonèse" le vendredi 10 juin 2016 une conférence du père Joseph Pavlinciuc sur la direction spirituelle selon Saint Païssios de Neamt
En voici le texte de la Conférence
Lire aussi MOLDAVIE : LES RELATIONS ENTRE L’EGLISE ET L’ETAT A L’EPOQUE DE STALINE
Dans le cadre des rencontres hebdomadaires de l'association de jeunesse "Chersonèse" le vendredi 10 juin 2016 une conférence du père Joseph Pavlinciuc sur la direction spirituelle selon Saint Païssios de Neamt
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Moine au monastère Saint-Paul, avec des racines iraniennes, nous dit pourquoi Orient et islam ne sont pas synonymes, pourquoi des moines de la Laure de la Trinité-Saint-Serge se rendent sur le Mont Athos et comment on peut vivre quatorze ans entre les murs d’un même monastère sans s’ennuyer
Père Euthyme, vous vivez depuis plus de dix ans maintenant au Mont Athos. Le chemin qui vous y a conduit est intéressant : comment quelqu’un qui s’appelle Djafarov a-t-il pu se retrouver au monastère Saint-Paul du Mont Athos ?
Je suis né en Union soviétique. Ma défunte mère était née dans un village de la région de Smolensk et mon père appartenait à l’un des rares peuples d’origine iranienne : les Talyches qui vivent au sud de l’Azerbaïdjan et au nord de l’Iran. Le nom de Djafarov a été donné à mon père à l’orphelinat, ce n’est pas le nom sa famille. Mes parents se sont connus à Touapsé dans le Caucase septentrional, ils se sont mariés et je suis né en 1968.
En U.R.S.S. à l’époque triomphait l’athéisme. Comment vous, avec vos racines iraniennes, êtes-vous devenu orthodoxe ?
Père Euthyme, vous vivez depuis plus de dix ans maintenant au Mont Athos. Le chemin qui vous y a conduit est intéressant : comment quelqu’un qui s’appelle Djafarov a-t-il pu se retrouver au monastère Saint-Paul du Mont Athos ?
Je suis né en Union soviétique. Ma défunte mère était née dans un village de la région de Smolensk et mon père appartenait à l’un des rares peuples d’origine iranienne : les Talyches qui vivent au sud de l’Azerbaïdjan et au nord de l’Iran. Le nom de Djafarov a été donné à mon père à l’orphelinat, ce n’est pas le nom sa famille. Mes parents se sont connus à Touapsé dans le Caucase septentrional, ils se sont mariés et je suis né en 1968.
En U.R.S.S. à l’époque triomphait l’athéisme. Comment vous, avec vos racines iraniennes, êtes-vous devenu orthodoxe ?
Ça ne s’est pas fait tout de suite et ça n’a pas été simple, jugez vous-même : mon père était communiste, et en plus avec des racines musulmanes. C’est pourquoi ma mère avait peur de nous baptiser, mon frère et moi. Jusqu’à notre majorité nous avons grandi incroyants. J’ai reçu le baptême à 22 ans, à Touapsé dans notre église paroissiale de l’Exaltation-de-la-Sainte-Croix la veille de Noël 1990.
Votre père était alors encore vivant ?
Oui, et il a réagi négativement à ma décision : il a beaucoup discuté avec moi, il a tenté de me persuader de vivre « comme un homme », etc., mais cela n’a pas modifié ma décision. Je suis entré à l’école de peinture d’icônes de l’Académie de théologie de Moscou., à la fin de mes études je suis entré à la Laure de la Trinité-Saint-Serge et y ai reçu la tonsure monacale. J’ai été ordonné prêtre par le Patriarche Alexis II.
Et comment cela vous a-t-il conduit au Mont Athos ?
J’ai toujours été attiré par la culture orientale — cela vient certainement de mes racines. Aujourd’hui, lorsqu’on dit « Orient », « l’Orient est un problème délicat » les gens, malheureusement, pensent toujours culture de l’islam. Mais l’Orient c’est avant tout une culture chrétienne, cette culture qui de tous temps a rayonné en Mésopotamie, en Syrie, en Palestine et en Égypte. Du point de vue culturel la région de la Mésopotamie, de la Perse, a toujours été très développée, c’était le centre de la civilisation du Monde antique. Les Grecs, alors, s’en distinguaient très nettement. Si au centre de la conception du monde des orientaux s’est toujours trouvé Dieu (vrai ou faux, mais Dieu) et personne ne pouvait prendre Sa place, au centre du monde chez les Grecs se trouvait l’homme, peut-être déifié (comme Héraclès), mais toujours homme. Bien sûr, les racines de la religion et de la culture chrétiennes sont orientales.
Aujourd’hui, les touristes russes qui se rendent dans les stations balnéaires sont convaincus que la culture orientale c’est le paganisme, les pyramides, etc. Alors que c’est en Orient que se sont maintenues de très nombreuses vraies traditions spirituelles. Le peuple juif, par exemple, a été le gardien de profondes traditions spirituelles anciennes.
D’où vient le culte de la mémoire des ancêtres ?
Il vient de la vénération des saintes personnes — ancêtres et patriarches de l’antiquité : Adam, Noé, Abraham, prophètes et justes. Et dans ce culte des ancêtres, il n’y a rien d’extraordinaire. Simplement chez les païens ce culte s’est transformé en culte d’ancêtres déifiés, devenus pour eux des dieux. C’est l’Église orthodoxe qui a gardé les anciennes et authentiques traditions spirituelles de l’Orient. Pour l’essentiel, les Églises locales orientales à population grecque.
J’ai toujours été attiré par cette culture et je voulais apprendre le grec. Après ma tonsure, nous sommes allés, un groupe de moines de la Laure de la Trinité-Saint-Serge, en Terre Sainte où nous nous sommes rendus à la Laure Saint-Sabbas-le-Consacré. C’est là que j’ai pour la première fois été confronté à l’authentique tradition monacale orientale et j’en ai été profondément marqué. En Russie, nous pensions qu’il n’y avait plus de telles règles, qu’on ne pouvait plus les connaître que par les antiques vies de saints et synaxaires.
Votre père était alors encore vivant ?
Oui, et il a réagi négativement à ma décision : il a beaucoup discuté avec moi, il a tenté de me persuader de vivre « comme un homme », etc., mais cela n’a pas modifié ma décision. Je suis entré à l’école de peinture d’icônes de l’Académie de théologie de Moscou., à la fin de mes études je suis entré à la Laure de la Trinité-Saint-Serge et y ai reçu la tonsure monacale. J’ai été ordonné prêtre par le Patriarche Alexis II.
Et comment cela vous a-t-il conduit au Mont Athos ?
J’ai toujours été attiré par la culture orientale — cela vient certainement de mes racines. Aujourd’hui, lorsqu’on dit « Orient », « l’Orient est un problème délicat » les gens, malheureusement, pensent toujours culture de l’islam. Mais l’Orient c’est avant tout une culture chrétienne, cette culture qui de tous temps a rayonné en Mésopotamie, en Syrie, en Palestine et en Égypte. Du point de vue culturel la région de la Mésopotamie, de la Perse, a toujours été très développée, c’était le centre de la civilisation du Monde antique. Les Grecs, alors, s’en distinguaient très nettement. Si au centre de la conception du monde des orientaux s’est toujours trouvé Dieu (vrai ou faux, mais Dieu) et personne ne pouvait prendre Sa place, au centre du monde chez les Grecs se trouvait l’homme, peut-être déifié (comme Héraclès), mais toujours homme. Bien sûr, les racines de la religion et de la culture chrétiennes sont orientales.
Aujourd’hui, les touristes russes qui se rendent dans les stations balnéaires sont convaincus que la culture orientale c’est le paganisme, les pyramides, etc. Alors que c’est en Orient que se sont maintenues de très nombreuses vraies traditions spirituelles. Le peuple juif, par exemple, a été le gardien de profondes traditions spirituelles anciennes.
D’où vient le culte de la mémoire des ancêtres ?
Il vient de la vénération des saintes personnes — ancêtres et patriarches de l’antiquité : Adam, Noé, Abraham, prophètes et justes. Et dans ce culte des ancêtres, il n’y a rien d’extraordinaire. Simplement chez les païens ce culte s’est transformé en culte d’ancêtres déifiés, devenus pour eux des dieux. C’est l’Église orthodoxe qui a gardé les anciennes et authentiques traditions spirituelles de l’Orient. Pour l’essentiel, les Églises locales orientales à population grecque.
J’ai toujours été attiré par cette culture et je voulais apprendre le grec. Après ma tonsure, nous sommes allés, un groupe de moines de la Laure de la Trinité-Saint-Serge, en Terre Sainte où nous nous sommes rendus à la Laure Saint-Sabbas-le-Consacré. C’est là que j’ai pour la première fois été confronté à l’authentique tradition monacale orientale et j’en ai été profondément marqué. En Russie, nous pensions qu’il n’y avait plus de telles règles, qu’on ne pouvait plus les connaître que par les antiques vies de saints et synaxaires.
Marie l’Égyptienne, Antoine le Grand…
Oui, et là nous avons vu tout cela de nos propres yeux : les moines qui se lèvent la nuit pour prier, célébrer les offices, qui observent les jeûnes les plus stricts.Et tout autour, le désert.
Comme dans l’Antiquité. Ensuite, je suis allé pour la première fois au Mont Athos, puis une nouvelle fois, et là est apparu mon désir de m’y installer et d’y poursuivre ma vie monacale.
Et comment êtes-vous arrivé au monastère Saint-Paul ?
J’ai demandé la bénédiction de mon père spirituel et de notre starets de la Laure, l’archimandrite Cyrille (Pavlov), ils me l’ont donnée, mais à la condition que je choisisse un endroit concret où je séjournerais de façon définitive et dans la sécurité spirituelle. Il y a eu, en effet, de nombreux cas de moines qui, partis de Russie, arrivent sans s’y être préparés au Mont Athos, ne peuvent ensuite se fixer nulle part et errent de lieu en lieu — ce qui est tentant et pour les Grecs, et, aujourd’hui, pour les Russes.
En 2000, au Mont Athos, j’ai rencontré un père spirituel grec qui m’a conseillé : va dans tel et tel monastère, et vois où le Seigneur fait battre ton cœur, là tu te fixeras. J’ai prié, et quand je suis arrivé au monastère Saint-Paul, j’ai senti que c’est là l’endroit qui me plaît et où je veux rester. Je me suis adressé à l’higoumène qui m’a répondu : écris une lettre, nous la soumettrons au conseil et, si les pères en décident ainsi, nous te prendrons avec nous.
En fin de compte, ils m’ont admis. J’ai alors demandé la bénédiction de l’archimandrite Théognoste, sous-prieur de la Laure de la Trinité-Saint-Serge (aujourd’hui archevêque de Serguev-Possad, vicaire du Patriarche de Moscou) et de Sa Sainteté le Patriarche Alexis II pour poursuivre mon service monacal au Mont Athos. Depuis, je sers sur la Sainte Montagne.
Et comment ça s’est passé avec le grec ?
J’avais commencé à l’apprendre en Russie, j’ai continué ici.J’ai aussi étudié le grec à l’Université de Moscou, le latin un petit peu aussi ; pour l’anglais, ça fait treize ans, je crois, depuis l’école secondaire, que je l’étudie, mais j’en suis resté au niveau de la troisième.J’ai abordé la langue d’un point de vue pratique. Et finalement, avec l’aide de Dieu, je peux parler et officier en grec. Tout ce qui n’a pas un caractère pratique, mon cerveau le rejette.
Vous avez fait des études à l’école de peinture d’icônes, est-ce que ces aptitudes acquises vous ont été utiles sur le Mont Athos ?
Oui, et là nous avons vu tout cela de nos propres yeux : les moines qui se lèvent la nuit pour prier, célébrer les offices, qui observent les jeûnes les plus stricts.Et tout autour, le désert.
Comme dans l’Antiquité. Ensuite, je suis allé pour la première fois au Mont Athos, puis une nouvelle fois, et là est apparu mon désir de m’y installer et d’y poursuivre ma vie monacale.
Et comment êtes-vous arrivé au monastère Saint-Paul ?
J’ai demandé la bénédiction de mon père spirituel et de notre starets de la Laure, l’archimandrite Cyrille (Pavlov), ils me l’ont donnée, mais à la condition que je choisisse un endroit concret où je séjournerais de façon définitive et dans la sécurité spirituelle. Il y a eu, en effet, de nombreux cas de moines qui, partis de Russie, arrivent sans s’y être préparés au Mont Athos, ne peuvent ensuite se fixer nulle part et errent de lieu en lieu — ce qui est tentant et pour les Grecs, et, aujourd’hui, pour les Russes.
En 2000, au Mont Athos, j’ai rencontré un père spirituel grec qui m’a conseillé : va dans tel et tel monastère, et vois où le Seigneur fait battre ton cœur, là tu te fixeras. J’ai prié, et quand je suis arrivé au monastère Saint-Paul, j’ai senti que c’est là l’endroit qui me plaît et où je veux rester. Je me suis adressé à l’higoumène qui m’a répondu : écris une lettre, nous la soumettrons au conseil et, si les pères en décident ainsi, nous te prendrons avec nous.
En fin de compte, ils m’ont admis. J’ai alors demandé la bénédiction de l’archimandrite Théognoste, sous-prieur de la Laure de la Trinité-Saint-Serge (aujourd’hui archevêque de Serguev-Possad, vicaire du Patriarche de Moscou) et de Sa Sainteté le Patriarche Alexis II pour poursuivre mon service monacal au Mont Athos. Depuis, je sers sur la Sainte Montagne.
Et comment ça s’est passé avec le grec ?
J’avais commencé à l’apprendre en Russie, j’ai continué ici.J’ai aussi étudié le grec à l’Université de Moscou, le latin un petit peu aussi ; pour l’anglais, ça fait treize ans, je crois, depuis l’école secondaire, que je l’étudie, mais j’en suis resté au niveau de la troisième.J’ai abordé la langue d’un point de vue pratique. Et finalement, avec l’aide de Dieu, je peux parler et officier en grec. Tout ce qui n’a pas un caractère pratique, mon cerveau le rejette.
Vous avez fait des études à l’école de peinture d’icônes, est-ce que ces aptitudes acquises vous ont été utiles sur le Mont Athos ?
Avant mon service militaire, j’ai étudié dans une école des beaux-arts, je dessine depuis l’enfance. Sur le Mont Athos, j’ai réalisé plusieurs icônes. J’apprécie particulièrement le style Comnène — la facture des icônes de l’époque où la dynastie des Comnène régnaient à Byzance, au XIIe siècle. Je cherche à exprimer ma conception artistique par des procédés laconiques, par exemple, rendre la nature au moyen de trois couleurs uniquement. C’est aussi une influence des traditions orientales où l’art était très expressif et laconique. À l’opposé de la culture occidentale naturaliste où tout se brise, se déforme, va à sa destruction. Il est possible que telle soit l’expression de la civilisation occidentale qui s’effondre spirituellement sous nos yeux.
Le Mont Athos est le lieu où vivent les traditions byzantines (le décompte du temps, par exemple, est byzantin : minuit correspond au coucher du soleil). L’art de l’empire romain d’Orient n’est pas seulement architecture, mosaïque et peinture d’icônes. Il y avait aussi les arts appliqués (utilisés dans la vie courante) qui étaient uniques : la céramique, les tissus, la joaillerie, etc.
J’ai eu l’idée de créer des souvenirs exclusifs pour les touristes et les pèlerins, par exemple, des tasses de porcelaine dans le style ancien. Pour que l’homme contemporain comprenne qu’il n’a pas entre les mains une simple pièce de vaisselle, mais bien une cuiller et une tasse qui proviennent de l’Athos où sont jalousement conservées les traditions byzantines. Nous avons entrepris une coopération avec l’ancienne manufacture de Gjel en Russie. Nous avons, avec le directeur de cette manufacture, créé notre deuxième modèle unique de tasse. Nous avons appelé notre premier service à thé « Mireleon » en l’honneur du monastère byzantin construit par le fondateur de notre monastère Saint-Paul : l’empereur Michel (Michel Ier Rhangabé, empereur byzantin de 811 à 813).
D’après vos esquisses ?
Oui, je dessine les esquisses de tasses et le maître porcelainier en réalise le prototype. Il est important que l’idée de ladite pièce est réalisée par un moine qui une grande culture, qui connaît et vit la tradition byzantine dont nous nous efforçons de transmettre l’essence. Je ne fais pas des broutilles et j’espère que ces souvenirs apporteront de la joie. Par exemple, en buvant son thé dans une de nos belles tasses, on se souviendra de notre monastère. Et même par l’intermédiaire de cette tasse on peut rappeler les racines de la culture russe, car la Russie a beaucoup reçu de Byzance.
Depuis combien de temps êtes-vous au Mont Athos ?
Quatorze ans.
Je suis venu deux fois au Mont Athos, pour deux-trois jours à chaque fois. Bien sûr, cet autre mode de vie, cette autre réalité sont impressionnants. Mais je me prends à penser que j’y suis resté un touriste et que je n’ai vu que le côté extérieur de la vie athonite, même si elle est colorée et romantique. Mais, c’est une chose que de rester deux-trois nuits, de prier, de faire des photos et de rentrer en avion à Moscou et d’y retrouver sa vanité ordinaire.
C’en est une autre de rester définitivement ici. Tout y est mesure, train-train, monotonie, et ça pendant quatorze ans… comment ne pas s’y ennuyer ?
Ce n’est pas ainsi. Nous sommes aussi des hommes, comme vous et moi. Imaginons que je vienne à Moscou pour un mois, votre vie y est aussi monotone. Mais tout chez vous est tromperie, ici tout est stable. Nous avons des jours ordinaires et des jours de fête. Il est vrai que ce ne sont pas des distractions : les jours de fête, les moines prient et combattent encore plus. Parce qu’ici aux jours de fête sont liées les vigiles.
Qui paraissent interminables....
La nuit, les offices durent quelque six ou sept heures.
Effectivement, la vie athonite doit être ressentie. En quoi consiste cette « monotonie » monacale, cette ascèse ? Elles doivent mener l’homme hors du terrestre et le conduire au ciel, l’empêcher de se perdre dans les choses de la terre, comme au théâtre, au cinéma ou à la discothèque où il vit une explosion d’émotions.
Toute notre vie est une succession d’explosions d’émotions et de souffrances. Nous nous occupons aussi de choses à nos yeux utiles, nous écrivons des articles importants, nous donnons des fois un coup de main, nous faisons quelque chose pour la société. Ainsi passe notre vie. Nos reportages seront oubliés, nous-mêmes serons oubliés. Alors pourquoi tout ça ?
Le Mont Athos est le lieu où vivent les traditions byzantines (le décompte du temps, par exemple, est byzantin : minuit correspond au coucher du soleil). L’art de l’empire romain d’Orient n’est pas seulement architecture, mosaïque et peinture d’icônes. Il y avait aussi les arts appliqués (utilisés dans la vie courante) qui étaient uniques : la céramique, les tissus, la joaillerie, etc.
J’ai eu l’idée de créer des souvenirs exclusifs pour les touristes et les pèlerins, par exemple, des tasses de porcelaine dans le style ancien. Pour que l’homme contemporain comprenne qu’il n’a pas entre les mains une simple pièce de vaisselle, mais bien une cuiller et une tasse qui proviennent de l’Athos où sont jalousement conservées les traditions byzantines. Nous avons entrepris une coopération avec l’ancienne manufacture de Gjel en Russie. Nous avons, avec le directeur de cette manufacture, créé notre deuxième modèle unique de tasse. Nous avons appelé notre premier service à thé « Mireleon » en l’honneur du monastère byzantin construit par le fondateur de notre monastère Saint-Paul : l’empereur Michel (Michel Ier Rhangabé, empereur byzantin de 811 à 813).
D’après vos esquisses ?
Oui, je dessine les esquisses de tasses et le maître porcelainier en réalise le prototype. Il est important que l’idée de ladite pièce est réalisée par un moine qui une grande culture, qui connaît et vit la tradition byzantine dont nous nous efforçons de transmettre l’essence. Je ne fais pas des broutilles et j’espère que ces souvenirs apporteront de la joie. Par exemple, en buvant son thé dans une de nos belles tasses, on se souviendra de notre monastère. Et même par l’intermédiaire de cette tasse on peut rappeler les racines de la culture russe, car la Russie a beaucoup reçu de Byzance.
Depuis combien de temps êtes-vous au Mont Athos ?
Quatorze ans.
Je suis venu deux fois au Mont Athos, pour deux-trois jours à chaque fois. Bien sûr, cet autre mode de vie, cette autre réalité sont impressionnants. Mais je me prends à penser que j’y suis resté un touriste et que je n’ai vu que le côté extérieur de la vie athonite, même si elle est colorée et romantique. Mais, c’est une chose que de rester deux-trois nuits, de prier, de faire des photos et de rentrer en avion à Moscou et d’y retrouver sa vanité ordinaire.
C’en est une autre de rester définitivement ici. Tout y est mesure, train-train, monotonie, et ça pendant quatorze ans… comment ne pas s’y ennuyer ?
Ce n’est pas ainsi. Nous sommes aussi des hommes, comme vous et moi. Imaginons que je vienne à Moscou pour un mois, votre vie y est aussi monotone. Mais tout chez vous est tromperie, ici tout est stable. Nous avons des jours ordinaires et des jours de fête. Il est vrai que ce ne sont pas des distractions : les jours de fête, les moines prient et combattent encore plus. Parce qu’ici aux jours de fête sont liées les vigiles.
Qui paraissent interminables....
La nuit, les offices durent quelque six ou sept heures.
Effectivement, la vie athonite doit être ressentie. En quoi consiste cette « monotonie » monacale, cette ascèse ? Elles doivent mener l’homme hors du terrestre et le conduire au ciel, l’empêcher de se perdre dans les choses de la terre, comme au théâtre, au cinéma ou à la discothèque où il vit une explosion d’émotions.
Toute notre vie est une succession d’explosions d’émotions et de souffrances. Nous nous occupons aussi de choses à nos yeux utiles, nous écrivons des articles importants, nous donnons des fois un coup de main, nous faisons quelque chose pour la société. Ainsi passe notre vie. Nos reportages seront oubliés, nous-mêmes serons oubliés. Alors pourquoi tout ça ?
Sur l’embarcadère, nous avons une cellule où vit un moine qui surveille ce que l’on emporte du monastère sur les bateaux. Autrefois y habitaient deux anciens, deux frères. L’un d’eux, le père Nicéphore, a vécu plus de trente ans au monastère. Avant, il avait travaillé aux États-Unis, et à une cinquantaine d’années il est venu ici et a vécu ses dernières années (une dizaine) dans cette cellule sur l’embarcadère. Quand il est tombé malade (il avait une maladie cardiaque progressive), on l’a pris au monastère. Il gisait à l’infirmerie, gémissait, en fait, il mourait. En tant que prêtre, je lui rendais souvent visite : tous les jours de fête et les dimanches, nous avons l’habitude de porter la communion à nos anciens.
Et une fois il m’a dit : « Papá ! (c’est ainsi qu’en Grèce on dit aux prêtres, c’est-à-dire « père »), Papá, le plus important c’est l’âme, pense à ton âme ! Tout le reste n’est que broutille, ne signifie rien ! » Cet homme qui quittait le monde (il était né en Grèce, avait vécu aux États-Unis et avait fini sa vie moine au Mont Athos), au seuil de la mort, m’a dit ce que deux mille ans auparavant a dit le Christ : l’homme peut acquérir le monde, mais s’il a perdu son âme, il n’acquerra rien et même se perdra soi-même.
C’est pourquoi la vie au Mont Athos s’est organisée au cours des siècles pour que l’homme, qui par la tonsure a décidé de vouer sa vie à Dieu, vise à l’essentiel : prendre soin de son âme et s’amender. Oui, dans un certain sens, la vie athonite est monotone, mais quand on se trouve aux côtés de Celui qu’on aime, la vie ne peut pas être monotone. Même dans le monde, quand on aime une femme, on ne s’ennuie jamais à ses côtés. On est toujours bien auprès d’elle, quelle que soit la vie autour. C’est la même chose pour le moine, se trouvant aux côtés de Dieu, aux côtés du Christ, il baigne dans la joie. Et cette joie, cet élan vers Dieu, embellit la routine de notre vie quotidienne. Le moine ne prête pas attention à ce qu’il mange, à là où il dort. Tout lui est acceptable, beau.
Au contraire, si vous êtes malade et de vilaine humeur, rien ne vous réjouit, même si vous êtes dans un palais et s’il l’on vous donne les mets les plus succulents. Combien est pénible et sans joie l’existence de celui dont l’âme est un enfer et qui a perdu le sens de sa vie.
Et une fois il m’a dit : « Papá ! (c’est ainsi qu’en Grèce on dit aux prêtres, c’est-à-dire « père »), Papá, le plus important c’est l’âme, pense à ton âme ! Tout le reste n’est que broutille, ne signifie rien ! » Cet homme qui quittait le monde (il était né en Grèce, avait vécu aux États-Unis et avait fini sa vie moine au Mont Athos), au seuil de la mort, m’a dit ce que deux mille ans auparavant a dit le Christ : l’homme peut acquérir le monde, mais s’il a perdu son âme, il n’acquerra rien et même se perdra soi-même.
C’est pourquoi la vie au Mont Athos s’est organisée au cours des siècles pour que l’homme, qui par la tonsure a décidé de vouer sa vie à Dieu, vise à l’essentiel : prendre soin de son âme et s’amender. Oui, dans un certain sens, la vie athonite est monotone, mais quand on se trouve aux côtés de Celui qu’on aime, la vie ne peut pas être monotone. Même dans le monde, quand on aime une femme, on ne s’ennuie jamais à ses côtés. On est toujours bien auprès d’elle, quelle que soit la vie autour. C’est la même chose pour le moine, se trouvant aux côtés de Dieu, aux côtés du Christ, il baigne dans la joie. Et cette joie, cet élan vers Dieu, embellit la routine de notre vie quotidienne. Le moine ne prête pas attention à ce qu’il mange, à là où il dort. Tout lui est acceptable, beau.
Au contraire, si vous êtes malade et de vilaine humeur, rien ne vous réjouit, même si vous êtes dans un palais et s’il l’on vous donne les mets les plus succulents. Combien est pénible et sans joie l’existence de celui dont l’âme est un enfer et qui a perdu le sens de sa vie.
Le vide.
Oui, le vide. D’abord l’homme a tout pris de la vie. Mais ça, il l’a en quelque sorte payé. Parce que la vie ne donne jamais rien gratuitement. Il l’a payé de ses forces spirituelles, de sa santé spirituelle. Et résultat, il est malheureux. Il a épuisé les forces de son esprit, de son âme à ces choses qui ne lui ont apporté que dévastation. Il n’a rien érigé. Si l’homme n’a pas planté un arbre, construit une maison, fondé une famille, il n’a rien fait, il est malheureux… Parce que Dieu a créé l’homme à Son image, de Créateur.
Nous avons donné à notre site internet le nom d’André Roublev. Lui aussi était un créateur, bien qu’il n’ait pas fondé de famille, qu’il n’ait pas planté d’arbre ou construit de maisons. En quoi consiste, selon vous, le mérite d’André Roublev ?
Saint André Roublev était peintre d’icônes, avec un P majuscule. Il ne se mettait jamais à peindre sans avoir prié, sans ascèse, sans jeûne. Ce n’est pas simplement un artisan, c’est un créateur. On sait qu’il ne peignait jamais d’icônes les jours de fête ou les dimanches, il les méditait. Pour lui une icône était plus qu’une œuvre d’art. La réalisation d’une icône est une méditation, une pénétration dans l’image, un mystère. La méditation est le stade suprême de la prière. Lorsqu’on se trouve dans cet état, on ne perçoit plus ce qui y est peint — le Christ, les saints — avec son esprit, mais avec son cœur, c’est-à-dire avec piété. Quand saint André Roublev regardait une icône, il communiait avec le Christ et Ses saints avec son cœur, avec le centre de notre force verbale, que nous appelons esprit. La perception que nous en avons n’est plus esthétique, mais mystique (mystérieuse), elle se transforme en un mystère divin.
C’est certainement quelque chose comme ce qu’ont ressenti les ambassadeurs du grand prince Vladimir lorsqu’ils ont assisté à un office dans la cathédrale Sainte-Sophie de Constantinople : « Nous ne savions plus où nous étions, sur terre ou au ciel. »
Oui, c’est ce qu’ils ont éprouvé. Un starets athonite, Porphyre de Kavsokalivya qui vient d’être sanctifié, disait : « Dieu veut qu’il y ait des gens à l’âme délicate qui ressentent la beauté, parce que le beau, la beauté est un élément incommutable de Dieu, Dieu Soi-même est étonnamment beau.
Et des gens comme André Roublev sentaient cette beauté avec une acuité particulière. Mais du Seigneur André Roublev n’a pas seulement reçu le don de percevoir la beauté, il en a aussi reçu le talent de la transmettre, de la sublimer. Pour que ceux qui regardent ses icônes franchissent les limites de ce monde et approchent le monde spirituel, le Prototype — Dieu. Le titre que nous donnons aux moines canonisés — prepodobnyj — signifie « qui peut vraiment être à l’image de Dieu » et saint André Roublev qui unissait en soi et le moine et le peintre d’icônes transmettait aux hommes la grâce divine. C’est en cela que consistait et son talent et sa prédestination.
Entretien recueilli par Alexandre Egortsev. Traduction "Parlons d'orthodoxie"
Lien ROUBLEV Иеромонах Евфимий (Джафаров): «Монашеское “однообразие” ведет человека к небесам»
Oui, le vide. D’abord l’homme a tout pris de la vie. Mais ça, il l’a en quelque sorte payé. Parce que la vie ne donne jamais rien gratuitement. Il l’a payé de ses forces spirituelles, de sa santé spirituelle. Et résultat, il est malheureux. Il a épuisé les forces de son esprit, de son âme à ces choses qui ne lui ont apporté que dévastation. Il n’a rien érigé. Si l’homme n’a pas planté un arbre, construit une maison, fondé une famille, il n’a rien fait, il est malheureux… Parce que Dieu a créé l’homme à Son image, de Créateur.
Nous avons donné à notre site internet le nom d’André Roublev. Lui aussi était un créateur, bien qu’il n’ait pas fondé de famille, qu’il n’ait pas planté d’arbre ou construit de maisons. En quoi consiste, selon vous, le mérite d’André Roublev ?
Saint André Roublev était peintre d’icônes, avec un P majuscule. Il ne se mettait jamais à peindre sans avoir prié, sans ascèse, sans jeûne. Ce n’est pas simplement un artisan, c’est un créateur. On sait qu’il ne peignait jamais d’icônes les jours de fête ou les dimanches, il les méditait. Pour lui une icône était plus qu’une œuvre d’art. La réalisation d’une icône est une méditation, une pénétration dans l’image, un mystère. La méditation est le stade suprême de la prière. Lorsqu’on se trouve dans cet état, on ne perçoit plus ce qui y est peint — le Christ, les saints — avec son esprit, mais avec son cœur, c’est-à-dire avec piété. Quand saint André Roublev regardait une icône, il communiait avec le Christ et Ses saints avec son cœur, avec le centre de notre force verbale, que nous appelons esprit. La perception que nous en avons n’est plus esthétique, mais mystique (mystérieuse), elle se transforme en un mystère divin.
C’est certainement quelque chose comme ce qu’ont ressenti les ambassadeurs du grand prince Vladimir lorsqu’ils ont assisté à un office dans la cathédrale Sainte-Sophie de Constantinople : « Nous ne savions plus où nous étions, sur terre ou au ciel. »
Oui, c’est ce qu’ils ont éprouvé. Un starets athonite, Porphyre de Kavsokalivya qui vient d’être sanctifié, disait : « Dieu veut qu’il y ait des gens à l’âme délicate qui ressentent la beauté, parce que le beau, la beauté est un élément incommutable de Dieu, Dieu Soi-même est étonnamment beau.
Et des gens comme André Roublev sentaient cette beauté avec une acuité particulière. Mais du Seigneur André Roublev n’a pas seulement reçu le don de percevoir la beauté, il en a aussi reçu le talent de la transmettre, de la sublimer. Pour que ceux qui regardent ses icônes franchissent les limites de ce monde et approchent le monde spirituel, le Prototype — Dieu. Le titre que nous donnons aux moines canonisés — prepodobnyj — signifie « qui peut vraiment être à l’image de Dieu » et saint André Roublev qui unissait en soi et le moine et le peintre d’icônes transmettait aux hommes la grâce divine. C’est en cela que consistait et son talent et sa prédestination.
Entretien recueilli par Alexandre Egortsev. Traduction "Parlons d'orthodoxie"
Lien ROUBLEV Иеромонах Евфимий (Джафаров): «Монашеское “однообразие” ведет человека к небесам»
par Jacques Berset
Le Vatican entretient depuis longtemps d’excellentes relations avec le Patriarcat de Constantinople et le contact avec le Patriarcat de Moscou a fait de très grands progrès depuis la rencontre entre le pape François et le patriarche Cyrille en février dernier à Cuba.
Alors que de nombreux problèmes ne sont pas résolus, la tenue du Concile panorthodoxe, qui doit ouvrir ses portes le 16 juin 2016 à l’Académie orthodoxe de Crète, est “irréaliste”, a estimé le 11 juin Vladimir Legoïda, président du Département synodal des relations du Patriarcat de Moscou avec les médias.
Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe doit se rencontrer en session extraordinaire lundi 13 juin. Il débattra à cette occasion de la participation de l’Eglise russe à ce Concile, le premier depuis un millénaire, après la décision de plusieurs Eglises – dont les Eglises orthodoxes de Bulgarie, de Serbie et de Géorgie ainsi que le Patriarcat d’Antioche – de ne pas y prendre part.
Le Vatican entretient depuis longtemps d’excellentes relations avec le Patriarcat de Constantinople et le contact avec le Patriarcat de Moscou a fait de très grands progrès depuis la rencontre entre le pape François et le patriarche Cyrille en février dernier à Cuba.
Alors que de nombreux problèmes ne sont pas résolus, la tenue du Concile panorthodoxe, qui doit ouvrir ses portes le 16 juin 2016 à l’Académie orthodoxe de Crète, est “irréaliste”, a estimé le 11 juin Vladimir Legoïda, président du Département synodal des relations du Patriarcat de Moscou avec les médias.
Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe doit se rencontrer en session extraordinaire lundi 13 juin. Il débattra à cette occasion de la participation de l’Eglise russe à ce Concile, le premier depuis un millénaire, après la décision de plusieurs Eglises – dont les Eglises orthodoxes de Bulgarie, de Serbie et de Géorgie ainsi que le Patriarcat d’Antioche – de ne pas y prendre part.
Défection des Eglises bulgare, serbe et géorgienne
Vladimir Legoïda estime que le statut de la rencontre en Crète doit être redéfini, parce que le Saint et Grand Concile panorthodoxe requiert la participation des 14 Eglises locales, alors qu’actuellement plusieurs ne sont pas prêtes à participer. Pour lui, une telle rencontre pourrait s’appeler, par exemple, “Conférence panorthodoxe”, mais pas Concile. Il a annoncé la position du Patriarcat de Moscou le 10 juin à la chaîne TV “Rossia 24”.
L’Eglise orthodoxe russe n’a pas reçu de réponse directe du Patriarcat de Constantinople à sa proposition de procéder à une consultation extraordinaire dans le but d’éliminer les problèmes qui ont surgi lors de la préparation du Concile panorthodoxe. Le Patriarcat de Moscou avait proposé “un mécanisme absolument réaliste” permettant de prendre en compte les intérêts de tous et même de convoquer le Concile dans les délais prévus.
Constantinople ne répond pas
“Mais pour cela, il faut que l’on se réunisse comme nous l’avons proposé, et discuter ces problèmes. Parce que la proposition alternative de Constantinople, venir au Concile, est irréaliste. En effet, au Concile même, il n’y a pas de mécanisme pour modifier les documents, ils ne peuvent qu’être signés. Or, ils doivent être élaborés jusque-là. C’est la pratique habituelle”, a déclaré Vladimir Legoïda. Mais l’Eglise orthodoxe russe n’a reçu aucune réponse directe à sa proposition de la part du Saint-Synode de Constantinople.
Lire aussi "L’Eglise orthodoxe semble traverser en ce moment une grave crise et connaître de nombreuses divisions alors même que son grand concile de la Pentecôte, en préparation depuis 55 ans, devait être une démonstration de renouveau et d’unité".
Les représentants de l’Eglise orthodoxe de Géorgie ont déclaré qu’ils ne participeront pas au Concile en Crète puisque le Patriarcat de Constantinople a ignoré leurs demandes. Pour l’Eglise géorgienne, le Concile a laissé de côté des questions aussi importantes que le calendrier liturgique et le mariage. Cette dernière question a été soulevée activement par l’Eglise de Géorgie. “Nous avons considéré qu’il serait juste de nous abstenir de participer, a déclaré aux journalistes l’archevêque Zosimas Shioshvili, métropolite de Tsilkani et Dusheti, après la session du Saint-Synode à Tbilissi, à laquelle participait le patriarche Ilia II.
Quid du principe essentiel d’unanimité ?
L’évêque Hilarion Kitiashvili, métropolite de Mestia et Svaneti, a déclaré à son tour à la presse que “le principe essentiel d’unanimité, qui se trouve à la base du déroulement du Concile, n’est pas réalisé à cette étape, parce que la décision a été prise par l’Eglise de Géorgie de s’abstenir de participer… Il y a également des questions fondamentales qui doivent être prises en compte par le Patriarcat de Constantinople et qui ne le sont pas”.
Malgré les débats en cours dans le monde orthodoxe, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a déclaré que ce serait un très mauvais signe si ce Concile ne pourrait pas avoir lieu. Sur le portait internet katholisch.de, le cardinal suisse a estimé qu'”un Concile est finalement aussi là pour que l’on règle les désaccords”.
Le cardinal Koch souhaite que le Concile ait lieu
Le cardinal Koch, qui est également en charge des relations avec le monde orthodoxe, est invité à participer au Concile en tant qu’observateur, en compagnie de Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Les hôtes ne pourront pas participer aux débats, mais recevront quotidiennement des informations sur le déroulement des travaux....SUITE
Vladimir Legoïda estime que le statut de la rencontre en Crète doit être redéfini, parce que le Saint et Grand Concile panorthodoxe requiert la participation des 14 Eglises locales, alors qu’actuellement plusieurs ne sont pas prêtes à participer. Pour lui, une telle rencontre pourrait s’appeler, par exemple, “Conférence panorthodoxe”, mais pas Concile. Il a annoncé la position du Patriarcat de Moscou le 10 juin à la chaîne TV “Rossia 24”.
L’Eglise orthodoxe russe n’a pas reçu de réponse directe du Patriarcat de Constantinople à sa proposition de procéder à une consultation extraordinaire dans le but d’éliminer les problèmes qui ont surgi lors de la préparation du Concile panorthodoxe. Le Patriarcat de Moscou avait proposé “un mécanisme absolument réaliste” permettant de prendre en compte les intérêts de tous et même de convoquer le Concile dans les délais prévus.
Constantinople ne répond pas
“Mais pour cela, il faut que l’on se réunisse comme nous l’avons proposé, et discuter ces problèmes. Parce que la proposition alternative de Constantinople, venir au Concile, est irréaliste. En effet, au Concile même, il n’y a pas de mécanisme pour modifier les documents, ils ne peuvent qu’être signés. Or, ils doivent être élaborés jusque-là. C’est la pratique habituelle”, a déclaré Vladimir Legoïda. Mais l’Eglise orthodoxe russe n’a reçu aucune réponse directe à sa proposition de la part du Saint-Synode de Constantinople.
Lire aussi "L’Eglise orthodoxe semble traverser en ce moment une grave crise et connaître de nombreuses divisions alors même que son grand concile de la Pentecôte, en préparation depuis 55 ans, devait être une démonstration de renouveau et d’unité".
Les représentants de l’Eglise orthodoxe de Géorgie ont déclaré qu’ils ne participeront pas au Concile en Crète puisque le Patriarcat de Constantinople a ignoré leurs demandes. Pour l’Eglise géorgienne, le Concile a laissé de côté des questions aussi importantes que le calendrier liturgique et le mariage. Cette dernière question a été soulevée activement par l’Eglise de Géorgie. “Nous avons considéré qu’il serait juste de nous abstenir de participer, a déclaré aux journalistes l’archevêque Zosimas Shioshvili, métropolite de Tsilkani et Dusheti, après la session du Saint-Synode à Tbilissi, à laquelle participait le patriarche Ilia II.
Quid du principe essentiel d’unanimité ?
L’évêque Hilarion Kitiashvili, métropolite de Mestia et Svaneti, a déclaré à son tour à la presse que “le principe essentiel d’unanimité, qui se trouve à la base du déroulement du Concile, n’est pas réalisé à cette étape, parce que la décision a été prise par l’Eglise de Géorgie de s’abstenir de participer… Il y a également des questions fondamentales qui doivent être prises en compte par le Patriarcat de Constantinople et qui ne le sont pas”.
Malgré les débats en cours dans le monde orthodoxe, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a déclaré que ce serait un très mauvais signe si ce Concile ne pourrait pas avoir lieu. Sur le portait internet katholisch.de, le cardinal suisse a estimé qu'”un Concile est finalement aussi là pour que l’on règle les désaccords”.
Le cardinal Koch souhaite que le Concile ait lieu
Le cardinal Koch, qui est également en charge des relations avec le monde orthodoxe, est invité à participer au Concile en tant qu’observateur, en compagnie de Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Les hôtes ne pourront pas participer aux débats, mais recevront quotidiennement des informations sur le déroulement des travaux....SUITE
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Vladimir Legoyda, responsable du service des relations avec l'opinion et les médias du patriarcat de Moscou, a fait savoir que le 13 juin 2016 le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe russe se réunira en urgence. Le Synode débattra de la situation qui s'est créée après que plusieurs Églises orthodoxes locales aient annoncé ne pas souhaiter participer aux travaux du Concile panorthodoxe prévus du 18 au 27 juin 2016 dans l'île de Crête. Lien et "PO"
Le 9 juin Mgr Nestor de Chersonèse à célébré la Divine liturgie dans la cathédrale St-Nicolas.
Le 12 juin - la Divine liturgie sera chantée par le chorale du monastère Sretensky de Moscou.
Pendant quatre jours, la capitale russe présentera aux Niçois et aux visiteurs son savoir-faire, ses projets dans les domaines de la culture, de la gastronomie, de l’art et de l’économie à travers des échanges d’expérience.
Nice, la Côte d’Azur et la Russie ont toujours eu et continuent d’entretenir des liens privilégiés tant au niveau culturel que touristique ou économique. 40 % des touristes russes qui viennent en France séjournent à Nice, ce qui en fait leur destination préférée.
Chaque année, ils sont environ 200.000 touristes à visiter l'Hexagone.
Programme en PDF
Le 12 juin - la Divine liturgie sera chantée par le chorale du monastère Sretensky de Moscou.
Pendant quatre jours, la capitale russe présentera aux Niçois et aux visiteurs son savoir-faire, ses projets dans les domaines de la culture, de la gastronomie, de l’art et de l’économie à travers des échanges d’expérience.
Nice, la Côte d’Azur et la Russie ont toujours eu et continuent d’entretenir des liens privilégiés tant au niveau culturel que touristique ou économique. 40 % des touristes russes qui viennent en France séjournent à Nice, ce qui en fait leur destination préférée.
Chaque année, ils sont environ 200.000 touristes à visiter l'Hexagone.
Programme en PDF
RAPPEL: 2013
V.Golovanow
Le Concile épiscopal de l'Eglise russe a adopté une résolution, 5 février 2013) sur la préparation du Concile panorthodoxe soulignant "l’état d’esprit critique du clergé et du peuple fidèle, leur attitude envers les perspectives de convocation du concile…" et "considérant indispensable que le comité de présidence du concile panorthodoxe soit constitué par les primats de toutes les Églises orthodoxes locales et que, lors du concile, l’épiscopat des Églises locales soit représenté le plus complètement possible".
Peu de temps avant le patriarcat de Géorgie a mis l'accent décembre 2012) sur les difficultés de préparation du Concile panorthodoxe. Par contre les patriarcats de Constantinople et de Roumanie ont exprimé , décembre 2012) "la nécessité d’une coopération plus intense entre les Églises orthodoxe en 2013 en ce qui concerne le futur concile panorthodoxe. À l’ordre du jour figureront uniquement les thèmes qui auront obtenu le consensus de toutes les Églises orthodoxes"
Il me semble donc important de faire le point de la situation et je propose de la résumer à partir de la conférence donnée le 3.11.2011 par Mgr Hilarion de Volokolamsk Ce texte, qui fait la synthèse des 50 ans de rencontres préparatoires, est très important et intéressant: je ne saurais trop conseiller de le lire in extenso!
V.Golovanow
Le Concile épiscopal de l'Eglise russe a adopté une résolution, 5 février 2013) sur la préparation du Concile panorthodoxe soulignant "l’état d’esprit critique du clergé et du peuple fidèle, leur attitude envers les perspectives de convocation du concile…" et "considérant indispensable que le comité de présidence du concile panorthodoxe soit constitué par les primats de toutes les Églises orthodoxes locales et que, lors du concile, l’épiscopat des Églises locales soit représenté le plus complètement possible".
Peu de temps avant le patriarcat de Géorgie a mis l'accent décembre 2012) sur les difficultés de préparation du Concile panorthodoxe. Par contre les patriarcats de Constantinople et de Roumanie ont exprimé , décembre 2012) "la nécessité d’une coopération plus intense entre les Églises orthodoxe en 2013 en ce qui concerne le futur concile panorthodoxe. À l’ordre du jour figureront uniquement les thèmes qui auront obtenu le consensus de toutes les Églises orthodoxes"
Il me semble donc important de faire le point de la situation et je propose de la résumer à partir de la conférence donnée le 3.11.2011 par Mgr Hilarion de Volokolamsk Ce texte, qui fait la synthèse des 50 ans de rencontres préparatoires, est très important et intéressant: je ne saurais trop conseiller de le lire in extenso!
Pour faciliter la lecture, je subdivise cette présentation synthétique en quatre parties:
- A. 1961-1986: la première phase
- B. 23 ans d'interruption:
- C. Reprise de la préparation en 2009
- D. Modalités pratiques
Et la conclusion de Mgr Hilarion in extenso.
A. 1961-1986: la première phase
Lancé en 1961 (Rhodes), le processus préconciliaire se concrétisa surtout après la 1ère CONFÉRENCE PANORTHODOXE PRÉCONCILIAIRE (CHAMBÉSY I, 1976) qui fixa définitivement la liste des 10 thèmes présentés au Concile regroupés en 4 groupes:
Les problèmes pratiques des fidèles et des clercs :
1 Question du calendrier
2 Réadaptation des prescriptions ecclésiastiques concernant le jeûne
3 Empêchements au mariage
Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien :
4 Dialogues théologiques bilatéraux
5 Orthodoxie et Mouvement œcuménique
Le témoignage de l’Orthodoxie dans notre monde :
6 Idéaux chrétiens
Les thèmes relatifs aux rapports des Églises orthodoxes entre elles et avec le Patriarcat œcuménique :
7 Diaspora
8 Autocéphalie
9 Autonomie
10 Diptyques
Seuls les 6 premiers thèmes donnèrent lieux à des documents préparatoires avant 1986
* * *
1. La question du calendrier. Les délégations de plusieurs Églises, dont l’Église russe s'opposèrent au passage obligatoire au style julien rectifié [nouveau] de toutes les Églises orthodoxes et le document final sur cette question (conférence préconciliaire de Chambésy II, 1982) se limite à constater qu’« actuellement, le passage de toutes les Églises locales au calendrier julien rectifié s’avère impossible» et souligne que «les anomalies qui se sont produites en relation avec le calendrier ne doivent pas mener à la division, aux différends et aux schismes et que, même si l’on n’est pas d’accord avec son Église, on doit accepter le principe sacré, sanctifié par la tradition, d’obéissance à l’Église canonique et de réunion à celle-ci dans la communion eucharistique, guidé par le principe que «le sabbat est pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat» (Mc 2,27).
2. Les empêchements canoniques au mariage: Cette question fut discutée à la commission interorthodoxe préparatoire de 1971. Les degrés de parenté, au-delà desquels ne doit pas être autorisé le mariage et les conditions du mariage des clercs et des moines furent précisés ainsi que l'interdiction de la conclusion d’un remariage avant que le précédent soit résilié ou annulé et le quatrième mariage en précisant que « dans la question des empêchements au mariage, l’Église doit prendre également en considération les dispositions de la législation civile locale, mais cela va de soi, dans les limites de la tolérance possible du côté de l’Église ».
C'est la seconde conférence préconciliaire (Chambésy, 1982) qui a conclu sur la question des mariages mixtes (voir aussi ICI
« […] La décision est prise, pour :
a) Empêcher le mariage des orthodoxes avec les hétérodoxes selon l’acribie canonique, mais cependant le bénir par condescendance et humanité sous la condition définie que les enfants de ce mariage soient baptisés et éduqués dans l’Église orthodoxe. Les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent prendre leurs décisions, relativement à l’application de l’économie, dans des cas individuels, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers.
b) Le mariage entre orthodoxes et fidèles des autres religions ou des non-croyants est absolument interdit selon l’acribie canonique. Mais en cas de tels mariages, les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent néanmoins appliquer l’économie pastorale au conjoint orthodoxe, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers».
3. L’alignement des dispositions ecclésiales concernant le jeûne: La aussi le projet d'origine, qui prévoyait des allégements très conséquents des principaux jeunes, a été profondément modifié sous l'impulsion de la délégation de l'Eglise russe et le document adopté à IIIe conférence préconciliaire (Chambésy, 1986) constate: "À notre époque, beaucoup de fidèles n’observent pas vraiment toutes les dispositions concernant le jeûne, que ce soit par négligence, ou sous le prétexte des conditions personnelles de vie, quelles qu’elles soient. Cependant, tous les cas de tels relâchements des saintes prescriptions sur le carême, qu’elles portent un caractère plus général, ou plus personnel, doivent rencontrer une préoccupation maternelle aimante, de la part de l’Église qui ne veut jamais la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et vive. Pour cette raison, pour ceux qui éprouvent des difficultés pour observer les dispositions en vigueur du jeûne … il est laissé à l’examen des Églises orthodoxes locales de définir la mesure d’économie et de condescendance, adoucissant dans certains cas la « sévérité » habituelle des saints carêmes. Mais tout cela est défini dans le cadre susmentionné et dans le but de ne pas relâcher l’institution sacrée du carême (…).
Il convient que tous les membres fidèles de l’Église, de la même façon, jeûnent avant la sainte communion, et qu’ils s’accoutument au jeûne pour marquer le repentir, réaliser une promesse spirituelle, atteindre l’un ou l’autre but sacré, ou encore au moment des tentations, lors de la demande de quelque chose à Dieu, lors des catastrophes naturelles, lors du baptême (pour ceux qui reçoivent le baptême à l’âge adulte), avant les ordinations, en cas d’épitimie, lors des pèlerinages et autres circonstances semblables".
"Comme nous le voyons, commente Mgr Hilarion, ce document dans ses traits fondamentaux contient l’enseignement ecclésial sur le jeûne, ne faisant que d’expliciter les méthodes, par lesquelles il convient de se diriger, les appliquant dans la pratique pastorale contemporaine."
4. Les dialogues bilatéraux: "Le projet de la commission préparatoire de 1986 est dépassé et nécessite une révision significative car toute une série de dénominations protestantes ont dévié dans des formes extrêmes de libéralisme, légitimant des phénomènes tels que le sacerdoce et l’épiscopat féminins, les mariages d’homosexuels et les ordinations de ceux-ci à la prêtrise." Ce thème nécessite un réexamen et Mgr Hilarion propose que les «Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie» (http://orthodoxeurope.org/print/7/5/2.aspx), adoptés en 2000, soient pris en compte dans le projet révisé de résolution panorthodoxe
5. La relation avec "le Conseil Œcuménique des Eglise": le texte de 1986 nécessite aussi une révision fondamentale. Si la Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises (http://eocf.free.fr/text_coe.htm), créée suite à la réunion panorthodoxe de Thessalonique (1998) a permis de satisfaire les demandes concrètes des Orthodoxes (impossibilité de l'intercommunion et règle du consensus pour les décisions), qui ont été entérinées par l'Assemblée générale du COE en 2003 (Thessalonique), par contre tous les sujets doctrinaux restent en suspens.
Les principes de participation aux organisations interchrétiennes, élaborées par les réunions panorthodoxes, doivent donc être repris dans le futur document consacré aux liens interchrétiens.
6. L’apport des Églises orthodoxes locales à la victoire des idées chrétiennes de paix, liberté, fraternité et amour parmi les peuples et la suppression de la discrimination raciale: Le document établi en 1986, qui parle surtout du désarmement universel, est probablement dépassé même si les thèmes de la conception chrétienne du monde, de la dignité de la personne humaine, la liberté de l’homme, la question nationale, seront toujours actuels.
B. 23 ans d'interruption:
La IVe conférence orthodoxe préconciliaire n’a été convoquée que vingt-trois années après la IIIe, en 2009. Durant toutes ces années, seul le thème de la diaspora orthodoxe fut préalablement élaboré.
C. Reprise de la préparation en 2009
7. La diaspora orthodoxe: Deux positions s'affrontent:
- L’Église orthodoxe russe "s’est toujours efforcée de permettre la consolidation des communautés orthodoxes vivant dans la diaspora, et aussi de faire murir … les conditions indispensables à l’octroi à celles-ci de degrés croissants d’autonomie ecclésial : autonomie locale, autonomie, autocéphalie" (exemple autocéphalie de l'OCA en 1970).
- Constantinople insiste sur son droit propre à se charger de façon privilégiée, de la responsabilité pastorale de toute la diaspora orthodoxe "sur la base d’une interprétation très élargie du 28e canon du IVe concile œcuménique" (dixit Mgr Hilarion). Cette position est partagée par plusieurs Églises hellénophones.
Dans le document final adopté à la IVe Conférence de Chambésy (2009) il est constaté que, «au stade actuel est impossible… un passage immédiat à l’ordre canonique strict de l’Église concernant cette question, à savoir la présence d’un seul évêque dans le même lieu. Pour cette raison, la décision est prise de proposer la création d’une certaine situation transitoire, qui prépare aussi la base d’une solution strictement canonique du problème ». Et c'est l'instituions des "conférences épiscopales" dans 12 régions qui semblent bien démarrer de façon satisfaisante.
8. L’autonomie et les modes de sa proclamation: Lors de la conférence de Chambésy IV (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Chambesy-IV-echec-ou-succes_a276.html, 2009) il fut reconnu que chaque Église locale était en droit, de façon indépendante, de décider d’attribuer l’autonomie à l’une ou l’autre de ses parties, ainsi que de définir l’étendue de ses droits.
9. L’autocéphalie et les modes de sa proclamation: Lors de la session de la commission préparatoire de décembre 2009, il fut convenu unanimement que la proclamation d’une nouvelle Église autocéphale se fait sur demande de l’Église-mère et par un tomos d’autocéphalie contresigné par les primats de toutes les Églises autocéphales. Il reste alors à élaborer le projet du tomos type d’octroi de l’autocéphalie et à définir le processus de signature … mais les discussions qui eurent lieu à Chambésy du 21 au 27 février 2011 ne purent aboutir à un consensus. Ainsi, bien qu’un accord de principe des Églises orthodoxes ait été atteint sur ce thème, les détails concrets restent toujours à définir… et, comme on sait, c'est dans les détails que se cache le diable!
10.Les diptyques: ce thème a été à discuté la commission préparatoire de février 2011 et la réunion a été un échec au point qu'aucun communiqué commun n'a été publié ni une autre réunion programmée…
D. Modalités pratiques
Devant l'échec des discussions sur l'autocéphalie et les diptyques il avait été proposé des les reléguer à la période postconciliaire et de ne garder à l’ordre du jour que les huit thèmes déjà été élaborés. Le communiqué des patriarcats de Constantinople et de Roumanie mentionné en introduction reprend cette position alors que les autres positions citées ne semblent pas la partager. Mais l'essentiel réside maintenant dans la mise au point des modalités de la réunion du Concile et des prises de décisions. Et là aussi deux positions s'affrontent.
Le changement du règlement a été proposé dans le communiqué officiel suivant la rencontre des primats et représentants des quatre patriarcats orientaux anciens et de l’archevêque de Chypre (Constantinople, septembre 2011): «il fut mentionné avec tristesse, que l’impasse provoquée au mois de février dernier au sujet du processus de la réalisation de la convocation [du concile] qui est déjà préparée depuis longtemps était due aux dispositions du règlement des réunions panorthodoxes préconciliaires concernant l’unanimité dans la prise des décisions».
Les tenants du consensus s'en tiennent à la règle adoptée en 1961: «Les décisions des réunions communes sont adoptées à l’unanimité complète des délégations des Églises». Tous les documents interorthodoxes ont été jusqu'ici adoptés uniquement sur la base du consensus et la majorité des Eglises s'y tient: ainsi les participants à la consultation des Primats et des représentants de 7 Églises locales (https://mospat.ru/fr/2011/11/22/news53090/, 21 novembre 2011) ont souhaité que «toutes les décisions tant durant la préparation du Concile panorthodoxe, que pendant le Concile lui-même doivent être prises uniquement sur la base d’une expression unanime de la volonté de toutes les Églises locales, et non à la majorité des voix». Cette position a été répétée récement par le représentant de l'Eglise de Géorgie et par le concile épiscopal de l'Eglise russe…
La représentation des Eglises: "On peut supposer que le futur concile panorthodoxe sera un concile épiscopal" écrit Mgr Hilarion. "Si tous les évêques orthodoxes de toutes les Églises locales canoniques se rendent à ce concile, ils seront environ 700, selon mon calcul très approximatif. Si l’on ne prend en compte que les évêques en charge d’un diocèse, ils seront au nombre, environ, de 550. Dans les conditions actuelles, la possibilité de réunir 500 à 700 personnes en un seul lieu ne pose pas de difficultés particulières" souligne-t-il.
* * *
Conclusion
Je cite Mgr Hilarion in extenso: "Aujourd’hui, des voix se font entendre, selon lesquelles un tel concile, en général, est inutile, car on a bien vécu treize siècles sans conciles panorthodoxes, et nous vivrons bien encore autant. Il y a une certaine vérité dans cette position. L’Église orthodoxe reste conciliaire même si les conciles généraux orthodoxes ne sont pas convoqués : il y a en fait d’autres mécanismes de conciliarité, comme les réunions panorthodoxes, l’échange de messages entre les primats, des rencontres de primats, etc. Et si le concile panorthodoxe ne se réunit pas, les Églises locales continueront leur service à Dieu et aux hommes « gardant l’unité dans le lien de la paix » (Éph. 4,3).
Dans le même temps, si aujourd’hui les Églises locales parviennent à dépasser leurs différends internes et témoignent « d’une seule bouche et d’un seul cœur » l’union qui lui est intrinsèquement inhérente, ce sera un événement important et significatif. Cela, indubitablement, renforcera l’interaction panorthodoxe, aidera à formuler et à faire connaître la position panorthodoxe au sujet de toute une série de questions actuelles, cela rendra l’Église orthodoxe plus forte et capable de répondre aux défis du temps. Le saint et grand concile de l’Église orthodoxe peut devenir un véritable triomphe de l’orthodoxie, à condition, naturellement, que, dans un esprit authentiquement fraternel et de respect mutuel, soient pris en compte les convictions, traditions et points de vue de toutes les Églises orthodoxes locales.
Permettez-moi de terminer mon intervention par les paroles du métropolite Nicodème, prononcées en 1961 à la première réunion préparaОткрытое обращение против проведения «Всеправославного собора»toire panorthodoxe à Rhodes et qui, cinquante ans après, a gardé son actualité : « Nous sommes confrontés à une tâche grande et difficile. Mais nous n’en avons pas peur et n’en sommes point effrayés, car notre entreprise est une œuvre de Dieu. Nous croyons, que le Seigneur renforcera et complètera nos modestes forces, nous conduira sur la voie de la vérité et nous aidera à accomplir notre haut fait pour le bien et la gloire de l’Église une, sainte, catholique et apostolique ».
.................................................
La CROIX Le grand concile orthodoxe pourrait se tenir en 2012
Le père Job Getcha: à propos de la primauté dans l'Eglise orthodoxe
Открытое обращение против проведения «Всеправославного собора»
- A. 1961-1986: la première phase
- B. 23 ans d'interruption:
- C. Reprise de la préparation en 2009
- D. Modalités pratiques
Et la conclusion de Mgr Hilarion in extenso.
A. 1961-1986: la première phase
Lancé en 1961 (Rhodes), le processus préconciliaire se concrétisa surtout après la 1ère CONFÉRENCE PANORTHODOXE PRÉCONCILIAIRE (CHAMBÉSY I, 1976) qui fixa définitivement la liste des 10 thèmes présentés au Concile regroupés en 4 groupes:
Les problèmes pratiques des fidèles et des clercs :
1 Question du calendrier
2 Réadaptation des prescriptions ecclésiastiques concernant le jeûne
3 Empêchements au mariage
Relations des Églises orthodoxes avec l’ensemble du monde chrétien :
4 Dialogues théologiques bilatéraux
5 Orthodoxie et Mouvement œcuménique
Le témoignage de l’Orthodoxie dans notre monde :
6 Idéaux chrétiens
Les thèmes relatifs aux rapports des Églises orthodoxes entre elles et avec le Patriarcat œcuménique :
7 Diaspora
8 Autocéphalie
9 Autonomie
10 Diptyques
Seuls les 6 premiers thèmes donnèrent lieux à des documents préparatoires avant 1986
* * *
1. La question du calendrier. Les délégations de plusieurs Églises, dont l’Église russe s'opposèrent au passage obligatoire au style julien rectifié [nouveau] de toutes les Églises orthodoxes et le document final sur cette question (conférence préconciliaire de Chambésy II, 1982) se limite à constater qu’« actuellement, le passage de toutes les Églises locales au calendrier julien rectifié s’avère impossible» et souligne que «les anomalies qui se sont produites en relation avec le calendrier ne doivent pas mener à la division, aux différends et aux schismes et que, même si l’on n’est pas d’accord avec son Église, on doit accepter le principe sacré, sanctifié par la tradition, d’obéissance à l’Église canonique et de réunion à celle-ci dans la communion eucharistique, guidé par le principe que «le sabbat est pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat» (Mc 2,27).
2. Les empêchements canoniques au mariage: Cette question fut discutée à la commission interorthodoxe préparatoire de 1971. Les degrés de parenté, au-delà desquels ne doit pas être autorisé le mariage et les conditions du mariage des clercs et des moines furent précisés ainsi que l'interdiction de la conclusion d’un remariage avant que le précédent soit résilié ou annulé et le quatrième mariage en précisant que « dans la question des empêchements au mariage, l’Église doit prendre également en considération les dispositions de la législation civile locale, mais cela va de soi, dans les limites de la tolérance possible du côté de l’Église ».
C'est la seconde conférence préconciliaire (Chambésy, 1982) qui a conclu sur la question des mariages mixtes (voir aussi ICI
« […] La décision est prise, pour :
a) Empêcher le mariage des orthodoxes avec les hétérodoxes selon l’acribie canonique, mais cependant le bénir par condescendance et humanité sous la condition définie que les enfants de ce mariage soient baptisés et éduqués dans l’Église orthodoxe. Les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent prendre leurs décisions, relativement à l’application de l’économie, dans des cas individuels, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers.
b) Le mariage entre orthodoxes et fidèles des autres religions ou des non-croyants est absolument interdit selon l’acribie canonique. Mais en cas de tels mariages, les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent néanmoins appliquer l’économie pastorale au conjoint orthodoxe, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers».
3. L’alignement des dispositions ecclésiales concernant le jeûne: La aussi le projet d'origine, qui prévoyait des allégements très conséquents des principaux jeunes, a été profondément modifié sous l'impulsion de la délégation de l'Eglise russe et le document adopté à IIIe conférence préconciliaire (Chambésy, 1986) constate: "À notre époque, beaucoup de fidèles n’observent pas vraiment toutes les dispositions concernant le jeûne, que ce soit par négligence, ou sous le prétexte des conditions personnelles de vie, quelles qu’elles soient. Cependant, tous les cas de tels relâchements des saintes prescriptions sur le carême, qu’elles portent un caractère plus général, ou plus personnel, doivent rencontrer une préoccupation maternelle aimante, de la part de l’Église qui ne veut jamais la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et vive. Pour cette raison, pour ceux qui éprouvent des difficultés pour observer les dispositions en vigueur du jeûne … il est laissé à l’examen des Églises orthodoxes locales de définir la mesure d’économie et de condescendance, adoucissant dans certains cas la « sévérité » habituelle des saints carêmes. Mais tout cela est défini dans le cadre susmentionné et dans le but de ne pas relâcher l’institution sacrée du carême (…).
Il convient que tous les membres fidèles de l’Église, de la même façon, jeûnent avant la sainte communion, et qu’ils s’accoutument au jeûne pour marquer le repentir, réaliser une promesse spirituelle, atteindre l’un ou l’autre but sacré, ou encore au moment des tentations, lors de la demande de quelque chose à Dieu, lors des catastrophes naturelles, lors du baptême (pour ceux qui reçoivent le baptême à l’âge adulte), avant les ordinations, en cas d’épitimie, lors des pèlerinages et autres circonstances semblables".
"Comme nous le voyons, commente Mgr Hilarion, ce document dans ses traits fondamentaux contient l’enseignement ecclésial sur le jeûne, ne faisant que d’expliciter les méthodes, par lesquelles il convient de se diriger, les appliquant dans la pratique pastorale contemporaine."
4. Les dialogues bilatéraux: "Le projet de la commission préparatoire de 1986 est dépassé et nécessite une révision significative car toute une série de dénominations protestantes ont dévié dans des formes extrêmes de libéralisme, légitimant des phénomènes tels que le sacerdoce et l’épiscopat féminins, les mariages d’homosexuels et les ordinations de ceux-ci à la prêtrise." Ce thème nécessite un réexamen et Mgr Hilarion propose que les «Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie» (http://orthodoxeurope.org/print/7/5/2.aspx), adoptés en 2000, soient pris en compte dans le projet révisé de résolution panorthodoxe
5. La relation avec "le Conseil Œcuménique des Eglise": le texte de 1986 nécessite aussi une révision fondamentale. Si la Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises (http://eocf.free.fr/text_coe.htm), créée suite à la réunion panorthodoxe de Thessalonique (1998) a permis de satisfaire les demandes concrètes des Orthodoxes (impossibilité de l'intercommunion et règle du consensus pour les décisions), qui ont été entérinées par l'Assemblée générale du COE en 2003 (Thessalonique), par contre tous les sujets doctrinaux restent en suspens.
Les principes de participation aux organisations interchrétiennes, élaborées par les réunions panorthodoxes, doivent donc être repris dans le futur document consacré aux liens interchrétiens.
6. L’apport des Églises orthodoxes locales à la victoire des idées chrétiennes de paix, liberté, fraternité et amour parmi les peuples et la suppression de la discrimination raciale: Le document établi en 1986, qui parle surtout du désarmement universel, est probablement dépassé même si les thèmes de la conception chrétienne du monde, de la dignité de la personne humaine, la liberté de l’homme, la question nationale, seront toujours actuels.
B. 23 ans d'interruption:
La IVe conférence orthodoxe préconciliaire n’a été convoquée que vingt-trois années après la IIIe, en 2009. Durant toutes ces années, seul le thème de la diaspora orthodoxe fut préalablement élaboré.
C. Reprise de la préparation en 2009
7. La diaspora orthodoxe: Deux positions s'affrontent:
- L’Église orthodoxe russe "s’est toujours efforcée de permettre la consolidation des communautés orthodoxes vivant dans la diaspora, et aussi de faire murir … les conditions indispensables à l’octroi à celles-ci de degrés croissants d’autonomie ecclésial : autonomie locale, autonomie, autocéphalie" (exemple autocéphalie de l'OCA en 1970).
- Constantinople insiste sur son droit propre à se charger de façon privilégiée, de la responsabilité pastorale de toute la diaspora orthodoxe "sur la base d’une interprétation très élargie du 28e canon du IVe concile œcuménique" (dixit Mgr Hilarion). Cette position est partagée par plusieurs Églises hellénophones.
Dans le document final adopté à la IVe Conférence de Chambésy (2009) il est constaté que, «au stade actuel est impossible… un passage immédiat à l’ordre canonique strict de l’Église concernant cette question, à savoir la présence d’un seul évêque dans le même lieu. Pour cette raison, la décision est prise de proposer la création d’une certaine situation transitoire, qui prépare aussi la base d’une solution strictement canonique du problème ». Et c'est l'instituions des "conférences épiscopales" dans 12 régions qui semblent bien démarrer de façon satisfaisante.
8. L’autonomie et les modes de sa proclamation: Lors de la conférence de Chambésy IV (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Chambesy-IV-echec-ou-succes_a276.html, 2009) il fut reconnu que chaque Église locale était en droit, de façon indépendante, de décider d’attribuer l’autonomie à l’une ou l’autre de ses parties, ainsi que de définir l’étendue de ses droits.
9. L’autocéphalie et les modes de sa proclamation: Lors de la session de la commission préparatoire de décembre 2009, il fut convenu unanimement que la proclamation d’une nouvelle Église autocéphale se fait sur demande de l’Église-mère et par un tomos d’autocéphalie contresigné par les primats de toutes les Églises autocéphales. Il reste alors à élaborer le projet du tomos type d’octroi de l’autocéphalie et à définir le processus de signature … mais les discussions qui eurent lieu à Chambésy du 21 au 27 février 2011 ne purent aboutir à un consensus. Ainsi, bien qu’un accord de principe des Églises orthodoxes ait été atteint sur ce thème, les détails concrets restent toujours à définir… et, comme on sait, c'est dans les détails que se cache le diable!
10.Les diptyques: ce thème a été à discuté la commission préparatoire de février 2011 et la réunion a été un échec au point qu'aucun communiqué commun n'a été publié ni une autre réunion programmée…
D. Modalités pratiques
Devant l'échec des discussions sur l'autocéphalie et les diptyques il avait été proposé des les reléguer à la période postconciliaire et de ne garder à l’ordre du jour que les huit thèmes déjà été élaborés. Le communiqué des patriarcats de Constantinople et de Roumanie mentionné en introduction reprend cette position alors que les autres positions citées ne semblent pas la partager. Mais l'essentiel réside maintenant dans la mise au point des modalités de la réunion du Concile et des prises de décisions. Et là aussi deux positions s'affrontent.
Le changement du règlement a été proposé dans le communiqué officiel suivant la rencontre des primats et représentants des quatre patriarcats orientaux anciens et de l’archevêque de Chypre (Constantinople, septembre 2011): «il fut mentionné avec tristesse, que l’impasse provoquée au mois de février dernier au sujet du processus de la réalisation de la convocation [du concile] qui est déjà préparée depuis longtemps était due aux dispositions du règlement des réunions panorthodoxes préconciliaires concernant l’unanimité dans la prise des décisions».
Les tenants du consensus s'en tiennent à la règle adoptée en 1961: «Les décisions des réunions communes sont adoptées à l’unanimité complète des délégations des Églises». Tous les documents interorthodoxes ont été jusqu'ici adoptés uniquement sur la base du consensus et la majorité des Eglises s'y tient: ainsi les participants à la consultation des Primats et des représentants de 7 Églises locales (https://mospat.ru/fr/2011/11/22/news53090/, 21 novembre 2011) ont souhaité que «toutes les décisions tant durant la préparation du Concile panorthodoxe, que pendant le Concile lui-même doivent être prises uniquement sur la base d’une expression unanime de la volonté de toutes les Églises locales, et non à la majorité des voix». Cette position a été répétée récement par le représentant de l'Eglise de Géorgie et par le concile épiscopal de l'Eglise russe…
La représentation des Eglises: "On peut supposer que le futur concile panorthodoxe sera un concile épiscopal" écrit Mgr Hilarion. "Si tous les évêques orthodoxes de toutes les Églises locales canoniques se rendent à ce concile, ils seront environ 700, selon mon calcul très approximatif. Si l’on ne prend en compte que les évêques en charge d’un diocèse, ils seront au nombre, environ, de 550. Dans les conditions actuelles, la possibilité de réunir 500 à 700 personnes en un seul lieu ne pose pas de difficultés particulières" souligne-t-il.
* * *
Conclusion
Je cite Mgr Hilarion in extenso: "Aujourd’hui, des voix se font entendre, selon lesquelles un tel concile, en général, est inutile, car on a bien vécu treize siècles sans conciles panorthodoxes, et nous vivrons bien encore autant. Il y a une certaine vérité dans cette position. L’Église orthodoxe reste conciliaire même si les conciles généraux orthodoxes ne sont pas convoqués : il y a en fait d’autres mécanismes de conciliarité, comme les réunions panorthodoxes, l’échange de messages entre les primats, des rencontres de primats, etc. Et si le concile panorthodoxe ne se réunit pas, les Églises locales continueront leur service à Dieu et aux hommes « gardant l’unité dans le lien de la paix » (Éph. 4,3).
Dans le même temps, si aujourd’hui les Églises locales parviennent à dépasser leurs différends internes et témoignent « d’une seule bouche et d’un seul cœur » l’union qui lui est intrinsèquement inhérente, ce sera un événement important et significatif. Cela, indubitablement, renforcera l’interaction panorthodoxe, aidera à formuler et à faire connaître la position panorthodoxe au sujet de toute une série de questions actuelles, cela rendra l’Église orthodoxe plus forte et capable de répondre aux défis du temps. Le saint et grand concile de l’Église orthodoxe peut devenir un véritable triomphe de l’orthodoxie, à condition, naturellement, que, dans un esprit authentiquement fraternel et de respect mutuel, soient pris en compte les convictions, traditions et points de vue de toutes les Églises orthodoxes locales.
Permettez-moi de terminer mon intervention par les paroles du métropolite Nicodème, prononcées en 1961 à la première réunion préparaОткрытое обращение против проведения «Всеправославного собора»toire panorthodoxe à Rhodes et qui, cinquante ans après, a gardé son actualité : « Nous sommes confrontés à une tâche grande et difficile. Mais nous n’en avons pas peur et n’en sommes point effrayés, car notre entreprise est une œuvre de Dieu. Nous croyons, que le Seigneur renforcera et complètera nos modestes forces, nous conduira sur la voie de la vérité et nous aidera à accomplir notre haut fait pour le bien et la gloire de l’Église une, sainte, catholique et apostolique ».
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La CROIX Le grand concile orthodoxe pourrait se tenir en 2012
Le père Job Getcha: à propos de la primauté dans l'Eglise orthodoxe
Открытое обращение против проведения «Всеправославного собора»
Emilie Lopes Franco
Les coupoles, les façades, les fresques intérieures et les vitraux de l'Eglise russe doivent être refaits.
A l’occasion de l’anniversaire du lieu de culte, les Archives d’Etat de Genève dévoilent des documents inédits.
L’exposition «150 ans de l’église russe de Genève» a été inaugurée mardi soir, aux Archives d’Etat de Genève (AEG), en vieille-ville. Organisée par la Société de l’église russe de Genève (SER), cet événement a permis de découvrir des documents d’archives russes encore jamais dévoilés et des archives des AEG provenant de la même période. Rétrospective.
Les coupoles, les façades, les fresques intérieures et les vitraux de l'Eglise russe doivent être refaits.
A l’occasion de l’anniversaire du lieu de culte, les Archives d’Etat de Genève dévoilent des documents inédits.
L’exposition «150 ans de l’église russe de Genève» a été inaugurée mardi soir, aux Archives d’Etat de Genève (AEG), en vieille-ville. Organisée par la Société de l’église russe de Genève (SER), cet événement a permis de découvrir des documents d’archives russes encore jamais dévoilés et des archives des AEG provenant de la même période. Rétrospective.
A la suite de la révolution de 1846 dans le canton, Genève établit une nouvelle constitution qui offre une place à la liberté de culte. C’est dans ce contexte qu’à partir du milieu du XIXe siècle s’étend une petite communauté russe. De prime abord, il s’agit de diplomates, de membres de l’aristocratie; puis de fonctionnaires, d’ingénieurs, de touristes et de nombreux étudiants.
Une restauration remise en cause
L’église orthodoxe russe de Genève est construite en 1866 par David Grimm, professeur d’architecture à l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. La Cathédrale de l’Exaltation de la Sainte-Croix entre au patrimoine mondial d’architecture en 1979. «Cet édifice est important car il fait partie du patrimoine genevois. Il est intéressant car il témoigne de l’histoire russe de cet époque de 1866, jusqu’à la révolution de 1917 et après », explique Pierre Flückiger, archiviste d’Etat.
Et aujourd’hui? Genève compte une communauté orthodoxe estimée à près de 7000 personnes. L’église est, quant à elle, en travaux depuis 2015. Les coupoles, les façades, les fresques intérieures et les vitraux doivent être refaits. Le bâtiment souffre également d’infiltrations d’eau. Deux fondations ont toutefois qualifié le travail de la SER pour la restauration de l’édifice d’«amateur». Elles ont recouru contre ces travaux jusqu’au Tribunal fédéral qui les a finalement déboutées. La fin du chantier est prévue pour l’automne 2017.
L’exposition des AEG permettra aux visiteurs de découvrir des photos, des correspondances concernant la construction du bâtiment ainsi que plusieurs projets originaux qui n’ont pas été retenus, dont plusieurs avec un campanile séparé de l’église.
«150 ans de l’église russe de Genève» aux Archives d’Etat de Genève. Du 8 juin 2016 à février 2017, au 1 rue de l’Hôtel-de-Ville. lundi-vendredi de 8h-17h
(1er étage)
Entrée libre
L’église orthodoxe russe de Genève est construite en 1866 par David Grimm, professeur d’architecture à l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. La Cathédrale de l’Exaltation de la Sainte-Croix entre au patrimoine mondial d’architecture en 1979. «Cet édifice est important car il fait partie du patrimoine genevois. Il est intéressant car il témoigne de l’histoire russe de cet époque de 1866, jusqu’à la révolution de 1917 et après », explique Pierre Flückiger, archiviste d’Etat.
Et aujourd’hui? Genève compte une communauté orthodoxe estimée à près de 7000 personnes. L’église est, quant à elle, en travaux depuis 2015. Les coupoles, les façades, les fresques intérieures et les vitraux doivent être refaits. Le bâtiment souffre également d’infiltrations d’eau. Deux fondations ont toutefois qualifié le travail de la SER pour la restauration de l’édifice d’«amateur». Elles ont recouru contre ces travaux jusqu’au Tribunal fédéral qui les a finalement déboutées. La fin du chantier est prévue pour l’automne 2017.
L’exposition des AEG permettra aux visiteurs de découvrir des photos, des correspondances concernant la construction du bâtiment ainsi que plusieurs projets originaux qui n’ont pas été retenus, dont plusieurs avec un campanile séparé de l’église.
«150 ans de l’église russe de Genève» aux Archives d’Etat de Genève. Du 8 juin 2016 à février 2017, au 1 rue de l’Hôtel-de-Ville. lundi-vendredi de 8h-17h
(1er étage)
Entrée libre
Photo: Les coupoles, les façades, les fresques intérieures et les vitraux de l'Eglise russe doivent être refaits.
Claudio Merlini
Claudio Merlini
Dans le cadre d'une interview accordée à la chaîne Rossya-24 le métropolite Hilarion a dit: "Il est important pour l’Église orthodoxe russe que le Concile devienne un lieu d'unanimité et de consensus et qu'il n'y survienne pas de surprises désagréables pour les Églises orthodoxes. Il ne serait pas opportun de réunir le Concile sans qu'il soit tenu compte des positions qui sont celles des Églises locales.Nous avons proposé au patriarche de Constantinople de réunir une assemblée préconciliaire le 10 juin au plus tard.
Cela permettrait de trouver des réponses à l'ensemble des questions qui font que les Églises, l'une après l'autre, refusent d'être présentes au Concile. Trouver des réponses permettrait de tenir le Concile. Sinon, il serait préférable de l'ajourner. La non participation ne fût-ce que d'une seule Église rendrait impossible la tenue du Concile".
Lien Interfax religion "PO"
Suite " POUR NOUS, IL EST IMPORTANT QUE LE CONCILE SOIT UN FACTEUR D’UNITÉ ET D’UNANIMITÉ afin qu’il n’y ait aucune surprise désagréable pour les Églises orthodoxes".
Lien Interfax religion "PO"
Suite " POUR NOUS, IL EST IMPORTANT QUE LE CONCILE SOIT UN FACTEUR D’UNITÉ ET D’UNANIMITÉ afin qu’il n’y ait aucune surprise désagréable pour les Églises orthodoxes".
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