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PHOTO DU JOUR DU "HAVANA TIME": L'ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE DE LA HAVANE
La "photo du jour" du périodique anglophone "Havana Time" le 31 mai 2019 représente l'Église orthodoxe russe dédiée à l'icône de Notre-Dame de Kazan, dont les cinq coupoles dorées se dressent au bord de la mer, dans le quartier historique de la Vieille Havane.
Elle avait été inaugurée le 19 octobre 2008 par le président cubain Raul Castro et le métropolite Cyrille, actuel patriarche de Moscou. L'ambassadeur russe à Cuba avait souligné que l'église était destinée aux "milliers de Russes vivant à La Havane et de touristes russes visitant le pays"; il y aurait de fait environ 3 000 Russes résidant à Cuba, la plupart des femmes ayant épousé des Cubains à l'époque soviétique, auxquels s'ajoutent chaque année plus de 15 000 touristes.
À proximité se trouve l'église grecque de Saint Nicolas, première église orthodoxe construite sur l'île communiste qui avait été inaugurée en 2004 par le Patriarche de Constantinople Bartholomée en présence de Fidel Castro
La "photo du jour" du périodique anglophone "Havana Time" le 31 mai 2019 représente l'Église orthodoxe russe dédiée à l'icône de Notre-Dame de Kazan, dont les cinq coupoles dorées se dressent au bord de la mer, dans le quartier historique de la Vieille Havane.
Elle avait été inaugurée le 19 octobre 2008 par le président cubain Raul Castro et le métropolite Cyrille, actuel patriarche de Moscou. L'ambassadeur russe à Cuba avait souligné que l'église était destinée aux "milliers de Russes vivant à La Havane et de touristes russes visitant le pays"; il y aurait de fait environ 3 000 Russes résidant à Cuba, la plupart des femmes ayant épousé des Cubains à l'époque soviétique, auxquels s'ajoutent chaque année plus de 15 000 touristes.
À proximité se trouve l'église grecque de Saint Nicolas, première église orthodoxe construite sur l'île communiste qui avait été inaugurée en 2004 par le Patriarche de Constantinople Bartholomée en présence de Fidel Castro
Rappelons que le patriarche Cyrille est revenu à la Havane en 2016 pour une rencontre historique avec le pape François le 12 février. Le changement de climat entre les deux Église à la suite de ce rendez-vous historique continue à se faire sentir: accueillant 75 prêtres et évêques italiens le 8 mai dernier, le patriarche a souligné l’importance de cette rencontre. “Nous avons discuté de nombreux sujets très importants, et surtout nous avons pu voir l’un et l’autre deux hommes responsables de deux très grandes communautés chrétiennes dans le monde. Visiblement, la prise de conscience de cette responsabilité a déterminé un vecteur important dans le développement de notre dialogue. Les conséquences en ont été très positives”
***
Nombreux étaient les auditeurs, rassemblés à la cathédrale catholique de Strasbourg le 26 mai 2019 Sa Sainteté le patriarche Cyrille assiste au concert de la chorale des écoles de théologie de Kiev à la cathédrale de Strasbourg , pour entendre le concert de la chorale de l’Académie et du séminaire de Kiev. Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, les membres de la délégation l’accompagnant et l’archevêque catholique de Strasbroug, Mgr Luc Ravel, sont venus y assister.
L’archevêque Luc Ravel a accueilli le primat de l’Église orthodoxe russe dans la cathédrale, soulignant l’importance de son séjour à Strasbourg. Il a aussi mentionné la visite historique du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie au pape François de Rome, à Cuba, en 2016.
Le même jour, en l’honneur du primat de l’Église orthodoxe russe, l’archevêque Luc Ravel avait donné un dîner, après lequel Sa Sainteté avait laissé une inscription dans le livre d’or : « Je remercie Votre Excellence de sa chaleureuse hospitalité, de son accueil fraternel, de notre entretien confiant, signe de notre communauté d’opinion sur la vie et sur le témoignage de l’Église dans la société contemporaine. Que le Seigneur bénisse la communauté chrétienne de Strasbourg."
***
Le patriarche Cyrille de Moscou, recevant le 3 mai 2019 des pèlerins italiens emmenés par le cardinal Angelo De Donatis, vicaire de Rome, a salué le fait que depuis quelques années, les relations entre l’Eglise catholique romaine et l’Eglise orthodoxe russe “suivent une évolution positive”.
Accueillant 75 prêtres et évêques italiens, principalement du diocèse de Rome, dans le monastère orthodoxe de la Trinité-Saint-Serge, à Serguiev Possad, à quelque 75 km de Moscou, le chef de l’Eglise orthodoxe russe a souligné l’importance de sa rencontre avec le pape François le 12 février 2016, dans la capitale cubaine, La Havane.
“Nous avons discuté de nombreux sujets très importants, et surtout nous avons pu voir l’un et l’autre deux hommes responsables de deux très grandes communautés chrétiennes dans le monde. Visiblement, la prise de conscience de cette responsabilité a déterminé un vecteur important dans le développement de notre dialogue. Les conséquences en ont été très positives”.
L’exposition des reliques de saint Nicolas
En 2017, a-t-il souligné, les reliques de saint Nicolas ont pu être exposées à Moscou et à Saint-Pétersbourg. “Ce fut un évènement d’une immense portée spirituelle, rendu possible grâce à la rencontre de La Havane. Deux millions et demi de personnes ont vénéré ces reliques, les gens faisaient des journées entières de queue, par tous les temps, des milliers de volontaires leur venaient en aide!”... SUITE
V.G.
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Nombreux étaient les auditeurs, rassemblés à la cathédrale catholique de Strasbourg le 26 mai 2019 Sa Sainteté le patriarche Cyrille assiste au concert de la chorale des écoles de théologie de Kiev à la cathédrale de Strasbourg , pour entendre le concert de la chorale de l’Académie et du séminaire de Kiev. Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, les membres de la délégation l’accompagnant et l’archevêque catholique de Strasbroug, Mgr Luc Ravel, sont venus y assister.
L’archevêque Luc Ravel a accueilli le primat de l’Église orthodoxe russe dans la cathédrale, soulignant l’importance de son séjour à Strasbourg. Il a aussi mentionné la visite historique du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie au pape François de Rome, à Cuba, en 2016.
Le même jour, en l’honneur du primat de l’Église orthodoxe russe, l’archevêque Luc Ravel avait donné un dîner, après lequel Sa Sainteté avait laissé une inscription dans le livre d’or : « Je remercie Votre Excellence de sa chaleureuse hospitalité, de son accueil fraternel, de notre entretien confiant, signe de notre communauté d’opinion sur la vie et sur le témoignage de l’Église dans la société contemporaine. Que le Seigneur bénisse la communauté chrétienne de Strasbourg."
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Le patriarche Cyrille de Moscou, recevant le 3 mai 2019 des pèlerins italiens emmenés par le cardinal Angelo De Donatis, vicaire de Rome, a salué le fait que depuis quelques années, les relations entre l’Eglise catholique romaine et l’Eglise orthodoxe russe “suivent une évolution positive”.
Accueillant 75 prêtres et évêques italiens, principalement du diocèse de Rome, dans le monastère orthodoxe de la Trinité-Saint-Serge, à Serguiev Possad, à quelque 75 km de Moscou, le chef de l’Eglise orthodoxe russe a souligné l’importance de sa rencontre avec le pape François le 12 février 2016, dans la capitale cubaine, La Havane.
“Nous avons discuté de nombreux sujets très importants, et surtout nous avons pu voir l’un et l’autre deux hommes responsables de deux très grandes communautés chrétiennes dans le monde. Visiblement, la prise de conscience de cette responsabilité a déterminé un vecteur important dans le développement de notre dialogue. Les conséquences en ont été très positives”.
L’exposition des reliques de saint Nicolas
En 2017, a-t-il souligné, les reliques de saint Nicolas ont pu être exposées à Moscou et à Saint-Pétersbourg. “Ce fut un évènement d’une immense portée spirituelle, rendu possible grâce à la rencontre de La Havane. Deux millions et demi de personnes ont vénéré ces reliques, les gens faisaient des journées entières de queue, par tous les temps, des milliers de volontaires leur venaient en aide!”... SUITE
V.G.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Juin 2019 à 14:06
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5 commentaires
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Vitaly Koissin
Traduction Hélène Bekisz-Boklevsky
Au 5ème siècle s'installa dans le Désert de Lybie l'abba Felixphile. Il vivait en solitaire, n'allant qu'une seule fois par mois à l'église qui se trouvait dans l'oasis à 50 stades* de son ermitage. Il partageait sa vie d'anachorète avec seulement un chat, venu chez lui un an plus tôt. Au début le voisinage du chat lui avait bien plu.
Mais avec le temps, le père commença à trouver sa présence pesante, parce que le chat faisait le difficile devant les racines et les croûtons que mangeait l'ermite, et au moment de la prière, le chat, le plus souvent dormait, ronronnant bien fort et le rendait distrait. D'ailleurs il dormait quasi tout le temps !
En outre, l'ermite soupçonnait que le chat rompait le jeûne monastique en chassant les gerboises. Sinon – comment se faisait-il qu'il était si bien en chair alors qu'il refusait les racines et les biscuits ? Et durant le mois de «pakhon» – que les Romains appellent «mars» – le chat avait disparu pendant au moins deux semaines, revenant le museau égratigné, mais l'air satisfait. Il était, c'est sûr, allé dans l'oasis pour se battre et s'adonner à la luxure !
Traduction Hélène Bekisz-Boklevsky
Au 5ème siècle s'installa dans le Désert de Lybie l'abba Felixphile. Il vivait en solitaire, n'allant qu'une seule fois par mois à l'église qui se trouvait dans l'oasis à 50 stades* de son ermitage. Il partageait sa vie d'anachorète avec seulement un chat, venu chez lui un an plus tôt. Au début le voisinage du chat lui avait bien plu.
Mais avec le temps, le père commença à trouver sa présence pesante, parce que le chat faisait le difficile devant les racines et les croûtons que mangeait l'ermite, et au moment de la prière, le chat, le plus souvent dormait, ronronnant bien fort et le rendait distrait. D'ailleurs il dormait quasi tout le temps !
En outre, l'ermite soupçonnait que le chat rompait le jeûne monastique en chassant les gerboises. Sinon – comment se faisait-il qu'il était si bien en chair alors qu'il refusait les racines et les biscuits ? Et durant le mois de «pakhon» – que les Romains appellent «mars» – le chat avait disparu pendant au moins deux semaines, revenant le museau égratigné, mais l'air satisfait. Il était, c'est sûr, allé dans l'oasis pour se battre et s'adonner à la luxure !
Enfin survint un événement qui fit déborder la coupe de patience de Felixphile. Ce soir-là il constata que ses sandales sentaient très mauvais ! Certainement la faute au chat ! Pour le père, c'était un vrai malheur ! Ces sandales mêmes, usées, avec lesquelles il avait, jeune, effectué des pèlerinages au Sinaï et à Jérusalem ! Combien de routes avaient-elles parcourues, combien de saints et réjouissants souvenirs leur étaient liés !
Furieux, Felixphile décida d'expulser définitivement le chat hors de son ermitage
Stupide, paresseuse et lubrique bête ! s'exclama-t-il. Combien de temps encore devrais-je te supporter ? Combien de temps encore vas-tu troubler mes pensées par ta conduite honteuse ? Je t'ai donné couvert et nourriture, mais tu me récompenses par ton ingratitude! Va-t'en ! Retourne à l'oasis et fouille dans les ordures, c'est là la bonne place pour ceux comme toi !
Le chat lui jeta un regard plein de tristesse et baissant tête et queue, sortit obéissant et se coucha sur un rocher proche. Il faut dire que le chat était de la race égyptienne des «sphinxs», qui n'ont presque pas de poils, – et les nuits peuvent être froides dans le désert. Oh qu'il est dur, pour un animal chauve de passer la nuit dans le désert.... Demain, je le renverrais encore plus loin ! pensa fâché, Felixphile. Pour l'instant, c'est l'heure de la prière!
C'est ainsi que petit à petit, Felixphile fit entrer dans son coeur, sans le remarquer, orgueil et condamnation, dont s'ensuivit cruauté ! Comme vous le savez, frères et soeurs, la moindre faille dans un barrage peut très vite s'ouvrir davantage et finir par le démolir. Et dès lors le torrent tempétueux des eaux apportera dévastation et mort. C'en est ainsi aussi pour la vie spirituelle ! Ravages possibles pour ce pauvre Felixphile ...
Mais le Ciel n'avait aucun besoin de la perte de Felixphile et lui envoya un ange, qui lui dit : «O Felixphile ! Je te vois pris dans les noeuds du péché et de l'amer mensonge. ! Tu crois que tu as atteint l'humilité et les dons spirituels. Et pourtant même ton chat a plus de mérite que toi !»
«Comment ?» s'exclama Felixphile, effrayé et tremblant.
«Je t'ouvrirai pour un peu de temps, les yeux de l'esprit. Regarde !» dit l'ange. Et les murs disparaissent, et le père Felixphile voit dormir son chat dehors sur la pierre. Et – miracle ! Le chat rayonne de lumière, et part vers le ciel illuminé, une fumée dorée telle un merveilleux encens. Et ses volutes suivent comme des vagues le tempo des ronronnements du chat.
Felixphile étonné : «Que veut dire tout cela ?»
Et l'ange de répondre : «Ne comprends-tu pas ce que cela signifie? Tu vois les fruits de la généreuse vie spirituelle de ton chat. Ce que tu considérais comme ronronnement insignifiant – c'est la prière intime de l'hésychaste. Ce chat saint prie pour toi sans se lasser ; As-tu remarqué que contrairement aux autres ermites du lieu, qui doivent subir les attaques des bêtes sauvages et des brigands, cette année-ci, tu n'en as pas souffert. Et même les serpents ne se sont pas aventurés près de ton ermitage !»
«Oui ! Je comprends ! Mais pourquoi mes sandales ?» s’exclame Felixphile.
«Le malheur arrivé à tes sandales était pour éprouver ton humilité et ton amour, saint homme. Ainsi tu avais préféré une matière morte à un être vivant ? A propos, quel est le nom de ton chat ?» répond l’Ange.
«Il n'en a pas !» répondit Felixphile surpris. «J'y avais songé au début, mais quand il a commencé à m'énerver, j'ai changé d'avis !»
«Comment as-tu pu agir de la sorte ! Comment peut-on ne pas connaître le nom de celui qui est à ton côté ? Et comment as-tu pu le renvoyer dans les ténèbres sombres d'une froide nuit ? Ne te souviens-tu donc pas des mots d'un Saint Père, Antoine de Lyon : «Tu es responsable de celui que tu as apprivoisé ?» a résonné l’Ange.
«Oh oui, tu as raison, saint messager» – dit Felixphile, pleurant à grosses larmes.
«Ne pleure pas, abba !» le consola l'ange. «Il n'y a rien d'irréparable si ton esprit est fort et ton coeur aspire à la perfection en affaires d'amour et de bonté ! Adieu et que ta vie soit heureuse et sans péché !»
L'ange disparut. Et Felixphile prit le chat dans ses bras, le serra tendrement contre son coeur et le ramena dans l'ermitage. Et le nomma Gatis ben Felixphile**.
Et depuis ils se protégèrent l'un l'autre et nous sommes sûrs qu'ils jouissent d'un bonheur éternel dans le Royaume des Cieux. Amen !
* +/- 10 km
** soit Chat fils de Felixphile
Furieux, Felixphile décida d'expulser définitivement le chat hors de son ermitage
Stupide, paresseuse et lubrique bête ! s'exclama-t-il. Combien de temps encore devrais-je te supporter ? Combien de temps encore vas-tu troubler mes pensées par ta conduite honteuse ? Je t'ai donné couvert et nourriture, mais tu me récompenses par ton ingratitude! Va-t'en ! Retourne à l'oasis et fouille dans les ordures, c'est là la bonne place pour ceux comme toi !
Le chat lui jeta un regard plein de tristesse et baissant tête et queue, sortit obéissant et se coucha sur un rocher proche. Il faut dire que le chat était de la race égyptienne des «sphinxs», qui n'ont presque pas de poils, – et les nuits peuvent être froides dans le désert. Oh qu'il est dur, pour un animal chauve de passer la nuit dans le désert.... Demain, je le renverrais encore plus loin ! pensa fâché, Felixphile. Pour l'instant, c'est l'heure de la prière!
C'est ainsi que petit à petit, Felixphile fit entrer dans son coeur, sans le remarquer, orgueil et condamnation, dont s'ensuivit cruauté ! Comme vous le savez, frères et soeurs, la moindre faille dans un barrage peut très vite s'ouvrir davantage et finir par le démolir. Et dès lors le torrent tempétueux des eaux apportera dévastation et mort. C'en est ainsi aussi pour la vie spirituelle ! Ravages possibles pour ce pauvre Felixphile ...
Mais le Ciel n'avait aucun besoin de la perte de Felixphile et lui envoya un ange, qui lui dit : «O Felixphile ! Je te vois pris dans les noeuds du péché et de l'amer mensonge. ! Tu crois que tu as atteint l'humilité et les dons spirituels. Et pourtant même ton chat a plus de mérite que toi !»
«Comment ?» s'exclama Felixphile, effrayé et tremblant.
«Je t'ouvrirai pour un peu de temps, les yeux de l'esprit. Regarde !» dit l'ange. Et les murs disparaissent, et le père Felixphile voit dormir son chat dehors sur la pierre. Et – miracle ! Le chat rayonne de lumière, et part vers le ciel illuminé, une fumée dorée telle un merveilleux encens. Et ses volutes suivent comme des vagues le tempo des ronronnements du chat.
Felixphile étonné : «Que veut dire tout cela ?»
Et l'ange de répondre : «Ne comprends-tu pas ce que cela signifie? Tu vois les fruits de la généreuse vie spirituelle de ton chat. Ce que tu considérais comme ronronnement insignifiant – c'est la prière intime de l'hésychaste. Ce chat saint prie pour toi sans se lasser ; As-tu remarqué que contrairement aux autres ermites du lieu, qui doivent subir les attaques des bêtes sauvages et des brigands, cette année-ci, tu n'en as pas souffert. Et même les serpents ne se sont pas aventurés près de ton ermitage !»
«Oui ! Je comprends ! Mais pourquoi mes sandales ?» s’exclame Felixphile.
«Le malheur arrivé à tes sandales était pour éprouver ton humilité et ton amour, saint homme. Ainsi tu avais préféré une matière morte à un être vivant ? A propos, quel est le nom de ton chat ?» répond l’Ange.
«Il n'en a pas !» répondit Felixphile surpris. «J'y avais songé au début, mais quand il a commencé à m'énerver, j'ai changé d'avis !»
«Comment as-tu pu agir de la sorte ! Comment peut-on ne pas connaître le nom de celui qui est à ton côté ? Et comment as-tu pu le renvoyer dans les ténèbres sombres d'une froide nuit ? Ne te souviens-tu donc pas des mots d'un Saint Père, Antoine de Lyon : «Tu es responsable de celui que tu as apprivoisé ?» a résonné l’Ange.
«Oh oui, tu as raison, saint messager» – dit Felixphile, pleurant à grosses larmes.
«Ne pleure pas, abba !» le consola l'ange. «Il n'y a rien d'irréparable si ton esprit est fort et ton coeur aspire à la perfection en affaires d'amour et de bonté ! Adieu et que ta vie soit heureuse et sans péché !»
L'ange disparut. Et Felixphile prit le chat dans ses bras, le serra tendrement contre son coeur et le ramena dans l'ermitage. Et le nomma Gatis ben Felixphile**.
Et depuis ils se protégèrent l'un l'autre et nous sommes sûrs qu'ils jouissent d'un bonheur éternel dans le Royaume des Cieux. Amen !
* +/- 10 km
** soit Chat fils de Felixphile
Moscou, le 31 mai 2019. RIA Novosti. Au patriarcat d’Antioche on n’exclut pas la possibilité de convoquer un concile panorthodoxe sans la participation du patriarche de Constantinople.
« Nous reconnaissons avec respect le patriarche de Constantinople, mais aujourd’hui il y a un problème : le patriarche de Constantinople commet une erreur. Si toutes les Églises orthodoxes se réunissent en concile sans lui et décident de destituer le primat de Constantinople, alors c’est possible, » a déclaré à RIA Novosti l’évêque Qais d’Erzurum, représentant du patriarcat d’Antioche.
Le représentant du patriarcat d’Antioche a précisé qu’habituellement dans le monde orthodoxe si l’on éprouve le besoin de réunir un concile de toutes les Églises orthodoxes, alors « chaque Église en son sein prend sa décision et s’efforce d’avoir une position commune » et ensuite « elle adresse au patriarche de Constantinople une demande » de convocation d’un concile. « Cependant ce n’est pas une règle immuable, il y a une autre possibilité : n’importe quelle Église orthodoxe peut obtenir l’assentiment des autres Églises et convoquer un concile. »
« Nous reconnaissons avec respect le patriarche de Constantinople, mais aujourd’hui il y a un problème : le patriarche de Constantinople commet une erreur. Si toutes les Églises orthodoxes se réunissent en concile sans lui et décident de destituer le primat de Constantinople, alors c’est possible, » a déclaré à RIA Novosti l’évêque Qais d’Erzurum, représentant du patriarcat d’Antioche.
Le représentant du patriarcat d’Antioche a précisé qu’habituellement dans le monde orthodoxe si l’on éprouve le besoin de réunir un concile de toutes les Églises orthodoxes, alors « chaque Église en son sein prend sa décision et s’efforce d’avoir une position commune » et ensuite « elle adresse au patriarche de Constantinople une demande » de convocation d’un concile. « Cependant ce n’est pas une règle immuable, il y a une autre possibilité : n’importe quelle Église orthodoxe peut obtenir l’assentiment des autres Églises et convoquer un concile. »
Mgr Qais a souligné que l’Église d’Antioche ne cherche pas une quelconque solution radicale du problème, mais qu’elle souhaite « préserver la concorde dans l’Église ». Et il a souhaité « que le patriarche revienne sur sa décision et que la crise religieuse en Ukraine se résolve pacifiquement et que les schismatiques reviennent dans l’Église canonique. »
L’évêque Qais d’Erzurum est arrivé cette semaine à Moscou pour participer à un colloque international sur la défense des droits des croyants en Ukraine ; il a également rencontré des représentants de l’Église orthodoxe russe.
Source RIA Патриарха Варфоломея могут низложить из-за Украины
Traduction pour PO
L’évêque Qais d’Erzurum est arrivé cette semaine à Moscou pour participer à un colloque international sur la défense des droits des croyants en Ukraine ; il a également rencontré des représentants de l’Église orthodoxe russe.
Source RIA Патриарха Варфоломея могут низложить из-за Украины
Traduction pour PO
Le 31 mai 2019 le patriarche Cyrille a consacré la cathédrale de la Résurrection du monastère Novodevitchi, un événement attendu depuis longtemps. Dans les années trente du XX siècle la cathédrale datant de 1748 avait été entièrement détruite et il était même envisagé d’en dynamiter les ruines.
Des croquis des fresques ont été conservés. Nathalie et Nicolas Bogdanov, parmi les meilleurs iconographes de nos jours, ont travaillé pendant sept ans pour recréer cette immense beauté sur une surface de 6.000 m2.
Des croquis des fresques ont été conservés. Nathalie et Nicolas Bogdanov, parmi les meilleurs iconographes de nos jours, ont travaillé pendant sept ans pour recréer cette immense beauté sur une surface de 6.000 m2.
C’est avec la bénédiction de la mère higoumène Sophie que les fresques comprennent des représentations de saints de l’époque de l’Eglise avant le schisme de 1054 ainsi que des effigies de saints de l’ensemble des Eglises orthodoxes locales y compris ceux qui ont été canonisés au XXI siècle, c’est-à-dire des Nouveaux martyrs.
Les moniales, les prêtres et les évêques qui y avaient officié ne croyaient plus que cet ensemble architectural sera un jour reconstruit. Or, cela a été fait en 20 ans. Le clocher qui avait été mis à bas en 1930 sera bientôt restauré. C’est en 1996 que ce monastère pour femmes a été rétabli et que l’ensemble des locaux qui lui appartenaient lui on été restitués.
Natalia Rodomanova
Les moniales, les prêtres et les évêques qui y avaient officié ne croyaient plus que cet ensemble architectural sera un jour reconstruit. Or, cela a été fait en 20 ans. Le clocher qui avait été mis à bas en 1930 sera bientôt restauré. C’est en 1996 que ce monastère pour femmes a été rétabli et que l’ensemble des locaux qui lui appartenaient lui on été restitués.
Natalia Rodomanova
Состоялось долгожданное событие для старейшей женской обители Петербурга - торжественно освящён Святейшим Патриархом Воскресенский собор Новодевичьего монастыря. Храм удивительный по красоте исполнения и редкий по иконографической концепции. Над этой красотой трудились одни из лучших современных иконописцев - Наталья и Николай Богдановы. 6000 квадратных метров росписи и 7 лет работы!
По благословению игумении монастыря Софии в пространстве собора присутствуют редкие изображения святых неразделенной христианской Церкви, как восточной, так и западной, а также избранные святые всех поместных православных церквей, включая тех, что были прославлены уже в 21 веке
По благословению игумении монастыря Софии в пространстве собора присутствуют редкие изображения святых неразделенной христианской Церкви, как восточной, так и западной, а также избранные святые всех поместных православных церквей, включая тех, что были прославлены уже в 21 веке
Le P. Alexandre Siniakov publie un nouveau livre aux Éditions Fayard
La plupart du temps, les moines murmurent des prières à l’oreille de Dieu, pendant que les chevaux écoutent bruire l’univers. La plupart du temps, les moines vont à pied à l’appel des cloches, pendant que les chevaux piétinent ou dodelinent sans nulle part où aller. La plupart du temps, les moines se retirent dans leur cellule, pendant que les chevaux regagnent leur stalle.
« Mais il arrive qu’un moine se recueille auprès des chevaux sous leur abri. Il arrive qu’il aille à cheval par les chemins à la rencontre de l’inconnu et peut-être de l’abandonné. Il arrive qu’il murmure ses prières à l’oreille des chevaux comme une hymne de louange adressée par l’homme à l’univers. »
La plupart du temps, les moines murmurent des prières à l’oreille de Dieu, pendant que les chevaux écoutent bruire l’univers. La plupart du temps, les moines vont à pied à l’appel des cloches, pendant que les chevaux piétinent ou dodelinent sans nulle part où aller. La plupart du temps, les moines se retirent dans leur cellule, pendant que les chevaux regagnent leur stalle.
« Mais il arrive qu’un moine se recueille auprès des chevaux sous leur abri. Il arrive qu’il aille à cheval par les chemins à la rencontre de l’inconnu et peut-être de l’abandonné. Il arrive qu’il murmure ses prières à l’oreille des chevaux comme une hymne de louange adressée par l’homme à l’univers. »
Russe et français, cosaque et moine, recteur de séminaire et éleveur de chevaux, le père Alexandre Siniakov a dévoilé son étonnant parcours dans un premier livre, "Comme l’éclair part de "’Orient" remarqué et récompensé en 2018 par le prix du livre de spiritualité La Procure Panorama.
Son nouveau récit débute par la rêverie d’un Cosaque, se poursuit dans les pas d’un pèlerin russe à dos d’âne, avant de se conclure sur la vision lumineuse d’un starets à cheval.
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Son nouveau récit débute par la rêverie d’un Cosaque, se poursuit dans les pas d’un pèlerin russe à dos d’âne, avant de se conclure sur la vision lumineuse d’un starets à cheval.
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Le patriarche Kyrill de Moscou et de toute la Russie a adressé, ce dimanche 26 mai, un message aux Occidentaux après avoir célébré la grande consécration de l’église orthodoxe russe de Strasbourg.
En Russie où de nombreuses églises ont été détruites pendant des années, nous l’avons bien compris. Il n’y a pas de vie meilleure sans Dieu. C’est pourquoi nous construisons trois églises tous les jours », a expliqué ce dimanche matin le patriarche Kyrill de Moscou et de toute la Russie à l’issue de la grande consécration de l’Église orthodoxe russe de Strasbourg, l’Église de tous les Saints.
En Russie où de nombreuses églises ont été détruites pendant des années, nous l’avons bien compris. Il n’y a pas de vie meilleure sans Dieu. C’est pourquoi nous construisons trois églises tous les jours », a expliqué ce dimanche matin le patriarche Kyrill de Moscou et de toute la Russie à l’issue de la grande consécration de l’Église orthodoxe russe de Strasbourg, l’Église de tous les Saints.
La paroisse orthodoxe russe de Tous les Saints à Strasbourg a été créée, le 22 juin 2003, au sein du diocèse de Chersonèse. La première pierre de l’église a été posée le 31 septembre 2014, dans le quartier des Quinze, le jour de la mémoire des saintes martyres Foi, Espérance, Charité et de leur mère Sophie. Superbement animée par deux chorales ukrainiennes, la cérémonie de la grande consécration s’est déroulée le jour des élections européennes. « Un hasard du calendrier », assurent les organisateurs.
Difficile cependant de ne pas faire référence à l’Europe, directement ou indirectement. Dans son intervention, sa Sainteté a espéré « qu’en Occident, les jeunes finiront pas comprendre que la force spirituelle est la plus importante… Je fais le vœu que cette Église soit également un lieu de rencontres avec la communauté catholique, un lieu de dialogue avec nos civilisations qui vivent dans un monde sécularisé », a souhaité le chef de l’Église Orthodoxe russe, la plus grande Église Orthodoxe du monde.
Le patriarche Kyrill a également remercié deux personnalités alsaciennes qui se sont arrivées à l’issue de la cérémonie religieuse, l’archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, et la maire de Strasbourg Roland Ries, pour leur soutien à ce projet de construction d’église orthodoxe russe. Un projet tout d’abord porté par le père Philarète et depuis 2011 par le père Philippe nommé ce dimanche archimandrite par le patriarche Kyrill qui a également ordonné à Strasbourg, très symboliquement, un prêtre russe de Moscou.
Roland Ries : « Cette église fait partie du patrimoine religieux de Strasbourg »
Roland Ries a rappelé les conditions précaires dans lesquelles se trouvaient les fidèles - la communauté orthodoxe représente près de 1 000 personnes dans Strasbourg et ses environs - avant la construction de cette nouvelle église qui « s’est faite dans la concorde. Il n’y a jamais eu la moindre critique dans le quartier. Ce qui n’est pas toujours le cas pour les projets de cette envergure », souligne le maire.
Conçu par l’architecte russe Dmitry Pshenichnikov et l’architecte exécutif français Michel Arnolde, ce projet de près de 11 millions d’euros, avec la construction de la maison paroissiale et du centre culturel voisins, a été financé par près de 1 000 donateurs et notamment par l’entreprise pétrolière russe Transneft. Le permis de construire avait été délivré en 2012 par la ville de Strasbourg sur un terrain qui fait l’objet d’un bail emphytéotique d’une durée de 99 ans pour un loyer symbolique de 15 euros annuels. La paroisse n’a pas demandé de subventions municipales pour la construction des bâtiments.
Pour Roland Ries, cette église d’une hauteur de 41 mètres avec sa croix, pouvant accueillir 300 personnes, « fait partie du patrimoine religieux de Strasbourg », avec la cathédrale Notre-Dame, l’Église Saint-Thomas, la grande synagogue et la grande mosquée. « Cet édifice illustre l’orientation des pouvoirs publics. Il y a une égalité des droits et des devoirs pour l’ensemble des communautés religieuses qu’elles soient anciennement ou plus récemment établies ».
Le patriarche Kyrill au Conseil de l’Europe lundi
Le patriarche Kyrill est à Strasbourg pour deux jours. Il assistera, ce dimanche soir 26 mai en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, à un concert de chants sacrés orthodoxes. À l’issue de ce concert Mgr Ravel offrira au patriarche une relique de Sainte Odile, « un patrimoine commun » remontant avant la séparation des Églises d’orient et d’Occident en 1054. Un geste de rapprochement qui s’inscrit dans l’esprit de la déclaration commune du Pape François et du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, en 2016 à Cuba. Enfin, le patriarche se rendra lundi au Conseil de l’Europe pour une rencontre avec le secrétaire général Thorbjørn Jagland.
DNA
Notre diaporama de la consécration à voir par ici-bas
Difficile cependant de ne pas faire référence à l’Europe, directement ou indirectement. Dans son intervention, sa Sainteté a espéré « qu’en Occident, les jeunes finiront pas comprendre que la force spirituelle est la plus importante… Je fais le vœu que cette Église soit également un lieu de rencontres avec la communauté catholique, un lieu de dialogue avec nos civilisations qui vivent dans un monde sécularisé », a souhaité le chef de l’Église Orthodoxe russe, la plus grande Église Orthodoxe du monde.
Le patriarche Kyrill a également remercié deux personnalités alsaciennes qui se sont arrivées à l’issue de la cérémonie religieuse, l’archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, et la maire de Strasbourg Roland Ries, pour leur soutien à ce projet de construction d’église orthodoxe russe. Un projet tout d’abord porté par le père Philarète et depuis 2011 par le père Philippe nommé ce dimanche archimandrite par le patriarche Kyrill qui a également ordonné à Strasbourg, très symboliquement, un prêtre russe de Moscou.
Roland Ries : « Cette église fait partie du patrimoine religieux de Strasbourg »
Roland Ries a rappelé les conditions précaires dans lesquelles se trouvaient les fidèles - la communauté orthodoxe représente près de 1 000 personnes dans Strasbourg et ses environs - avant la construction de cette nouvelle église qui « s’est faite dans la concorde. Il n’y a jamais eu la moindre critique dans le quartier. Ce qui n’est pas toujours le cas pour les projets de cette envergure », souligne le maire.
Conçu par l’architecte russe Dmitry Pshenichnikov et l’architecte exécutif français Michel Arnolde, ce projet de près de 11 millions d’euros, avec la construction de la maison paroissiale et du centre culturel voisins, a été financé par près de 1 000 donateurs et notamment par l’entreprise pétrolière russe Transneft. Le permis de construire avait été délivré en 2012 par la ville de Strasbourg sur un terrain qui fait l’objet d’un bail emphytéotique d’une durée de 99 ans pour un loyer symbolique de 15 euros annuels. La paroisse n’a pas demandé de subventions municipales pour la construction des bâtiments.
Pour Roland Ries, cette église d’une hauteur de 41 mètres avec sa croix, pouvant accueillir 300 personnes, « fait partie du patrimoine religieux de Strasbourg », avec la cathédrale Notre-Dame, l’Église Saint-Thomas, la grande synagogue et la grande mosquée. « Cet édifice illustre l’orientation des pouvoirs publics. Il y a une égalité des droits et des devoirs pour l’ensemble des communautés religieuses qu’elles soient anciennement ou plus récemment établies ».
Le patriarche Kyrill au Conseil de l’Europe lundi
Le patriarche Kyrill est à Strasbourg pour deux jours. Il assistera, ce dimanche soir 26 mai en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, à un concert de chants sacrés orthodoxes. À l’issue de ce concert Mgr Ravel offrira au patriarche une relique de Sainte Odile, « un patrimoine commun » remontant avant la séparation des Églises d’orient et d’Occident en 1054. Un geste de rapprochement qui s’inscrit dans l’esprit de la déclaration commune du Pape François et du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, en 2016 à Cuba. Enfin, le patriarche se rendra lundi au Conseil de l’Europe pour une rencontre avec le secrétaire général Thorbjørn Jagland.
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Notre diaporama de la consécration à voir par ici-bas
par I.MEDIA
En Roumanie du 31 mai au 2 juin 2019, le pape François se rend de nouveau dans un pays à très large majorité orthodoxe. Ce 30e voyage apostolique du pontificat sera donc l’occasion de progresser sur le chemin œcuménique, même si des points de tension particuliers à ce pays viennent freiner le dialogue entre catholiques et orthodoxes.
Après un début d’année centré vers des pays musulmans – Maroc et Abou Dabi – le pontife semble désormais se tourner vers l’orthodoxie: après la Bulgarie et la Macédoine du Nord, il s’apprête désormais à visiter la Roumanie. Plus de 80% de la population y est orthodoxe, ce qui fait de l’Eglise orthodoxe roumaine autocéphale la seconde plus importante – en terme d’effectifs – au sein de l’orthodoxie derrière le patriarcat de Moscou.
En Roumanie du 31 mai au 2 juin 2019, le pape François se rend de nouveau dans un pays à très large majorité orthodoxe. Ce 30e voyage apostolique du pontificat sera donc l’occasion de progresser sur le chemin œcuménique, même si des points de tension particuliers à ce pays viennent freiner le dialogue entre catholiques et orthodoxes.
Après un début d’année centré vers des pays musulmans – Maroc et Abou Dabi – le pontife semble désormais se tourner vers l’orthodoxie: après la Bulgarie et la Macédoine du Nord, il s’apprête désormais à visiter la Roumanie. Plus de 80% de la population y est orthodoxe, ce qui fait de l’Eglise orthodoxe roumaine autocéphale la seconde plus importante – en terme d’effectifs – au sein de l’orthodoxie derrière le patriarcat de Moscou.
Climat plus chaud qu’en Bulgarie
Au sein de l’orthodoxie, les Roumains sont, avec le patriarcat œcuménique de Constantinople, les moins réticents au dialogue œcuménique. Ainsi, ce sont les premiers à avoir accepté, en 1999, la venue sur leurs terres d’un successeur de Pierre. Plus encore, Jean Paul II avait assisté à une divine liturgie présidée par le patriarche roumain Théoctiste, avant que les rôles ne s’inversent le même jour, le Roumain assistant à une messe du pape. Une cérémonie qui s’était achevée sous le cri de la foule “Unitate ! Unitate ! Unité ! Unité !”.
Si les orthodoxes roumains se montreront certainement prudents dans leurs échanges avec le pape François, ils lui offriront probablement un accueil plus chaleureux que les Bulgares au début du mois. Ainsi, la belle mais terrible image du pontife priant seul dans la cathédrale orthodoxe de Sofia ne devrait pas se reproduire. A Bucarest, le patriarche orthodoxe Daniel sera présent aux côtés du pape. Toutefois, les deux hommes ne prieront pas véritablement ensemble: ils réciteront l’un après l’autre le Notre Père. SUITE
Au sein de l’orthodoxie, les Roumains sont, avec le patriarcat œcuménique de Constantinople, les moins réticents au dialogue œcuménique. Ainsi, ce sont les premiers à avoir accepté, en 1999, la venue sur leurs terres d’un successeur de Pierre. Plus encore, Jean Paul II avait assisté à une divine liturgie présidée par le patriarche roumain Théoctiste, avant que les rôles ne s’inversent le même jour, le Roumain assistant à une messe du pape. Une cérémonie qui s’était achevée sous le cri de la foule “Unitate ! Unitate ! Unité ! Unité !”.
Si les orthodoxes roumains se montreront certainement prudents dans leurs échanges avec le pape François, ils lui offriront probablement un accueil plus chaleureux que les Bulgares au début du mois. Ainsi, la belle mais terrible image du pontife priant seul dans la cathédrale orthodoxe de Sofia ne devrait pas se reproduire. A Bucarest, le patriarche orthodoxe Daniel sera présent aux côtés du pape. Toutefois, les deux hommes ne prieront pas véritablement ensemble: ils réciteront l’un après l’autre le Notre Père. SUITE
Texte par Emilie Van Taack pour le catalogue de L'EXPOSITION CONSACRÉE A L'OEUVRE DU PÈRE GREGOIRE KROUG
Le père Grégoire Kroug, un prophète de la beauté incréée. De la liberté et de sa signification dans la peinture des icônes
"Voici, je fais toutes choses nouvelles..."
Apocalypse, 21, 5
Le moine iconographe Grégoire fut dès sa vie sur cette terre unanimement reconnu comme une personnalité hors du commun. Et lorsqu'il devint moine, sa dimension spirituelle fut aux yeux de tous celle d'un grand mystique. Après les cinquante ans qui nous séparent de son rappel à Dieu, nous ne devrions jamais l'oublier. Et lorsque nous évoquons sa mémoire, nous devons garder à l'esprit que son art, et particulièrement la liberté qui est la sienne, s'enracinent dans des profondeurs spirituelles rarement atteintes.
Bien que ce soit un artiste exceptionnel, sa liberté n'est pas d'ordre artistique. C'est une liberté spirituelle qu'il a acquise à travers de grandes épreuves, par son renoncement à lui-même et aux choses de la terre, par une obéissance monastique sans faille, vivant dans une humble soumission à un père spirituel tout aussi exceptionnel, l'archimandrite Serge (Chévitch), de bienheureuse mémoire.
Le père Grégoire Kroug, un prophète de la beauté incréée. De la liberté et de sa signification dans la peinture des icônes
"Voici, je fais toutes choses nouvelles..."
Apocalypse, 21, 5
Le moine iconographe Grégoire fut dès sa vie sur cette terre unanimement reconnu comme une personnalité hors du commun. Et lorsqu'il devint moine, sa dimension spirituelle fut aux yeux de tous celle d'un grand mystique. Après les cinquante ans qui nous séparent de son rappel à Dieu, nous ne devrions jamais l'oublier. Et lorsque nous évoquons sa mémoire, nous devons garder à l'esprit que son art, et particulièrement la liberté qui est la sienne, s'enracinent dans des profondeurs spirituelles rarement atteintes.
Bien que ce soit un artiste exceptionnel, sa liberté n'est pas d'ordre artistique. C'est une liberté spirituelle qu'il a acquise à travers de grandes épreuves, par son renoncement à lui-même et aux choses de la terre, par une obéissance monastique sans faille, vivant dans une humble soumission à un père spirituel tout aussi exceptionnel, l'archimandrite Serge (Chévitch), de bienheureuse mémoire.
VIDEO: Carol Saba reçoit Emilie VAN TAAK
Le Seigneur a accordé le père Grégoire à notre génération comme une icône du peintre d'icône. Si ceux qui ne l'ont pas connu ne croient pas en lui, « croyons du moins à ces œuvres » qui témoignent que le Christ est en lui et qu'il est dans le Christ.
Qu'est-ce que l'icône sinon la représentation de la Ressemblance retrouvée de l'Image de Dieu, que le Seigneur nous a révélée lors de la Transfiguration, lorsqu'il manifesta dans Sa personne l'union de la divinité et de l'humanité?
Comment peindre cette Ressemblance si nous ne pouvons porter les yeux sur elle quand nous peignons, si nous n'en possédons pas le reflet dans notre âme? Comment composer par nos propres forces, concevoir dans notre imagination humaine déchue, cette Transfiguration de notre nature si nous n'en avons pas fait l'expérience? Comment l'homme déchu pourrait-il réaliser par ses seules ressources ce miracle entre tous les miracles? Est-ce sans raison que c'est le Seigneur Lui-même qui a imprimé la ressemblance de Son visage sur le Mandylion d'Edesse?
Car, en effet, le seul canon iconographique que les Pères aient jamais édicté est la 82ième règle du Concile Quinisexte qui nous prescrit seulement, en peignant l'icône du Sauveur, de manifester la gloire de Dieu dans la forme du serviteur, à travers l’humilité du Christ incarné. L’icône doit démontrer que « Jésus est le Christ, le Fils de Dieu », pleinement homme et pleinement Dieu. L’Humanité doit être représentée resplendissante d'une gloire "comme la gloire du Fils unique venu du Père » qui a brillé sur les Apôtres lors de la Transfiguration.
Les moyens qui sont mis à notre disposition par la Tradition sont des moyens spirituels, il n'y en a pas d'autres. Comme le dit le saint Apôtre Paul, « nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par Sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais ceux qu'enseigne l'Esprit, employant un langage spirituel pour des choses spirituelles. »
La vie de père Grégoire, qui a passé sa vie d'anachorète à peindre quasiment nuit et jour, nous enseigne que c'est en tant que peintre et dans son travail de peintre, que doit porter essentiellement le travail ascétique de l'iconographe sur lui-même.
« Nous tous qui sommes hommes, nous sommes à l'image de Dieu; mais d'être à Sa Ressemblance, cela n'appartient qu'à ceux qui par une abondance d'amour ont asservi leur liberté à Dieu. En effet, lorsque nous ne nous appartenons pas, nous ressemblons à Celui qui nous a réconciliés avec Lui par l'amour . »
C'est en renonçant librement à sa propre liberté, que le peintre parvient à la Ressemblance de l'image et qu'il accède à la liberté spirituelle. La vision de la Ressemblance est alors révélée à l'âme du peintre par l'Esprit Saint. Pour recevoir cette vision, le peintre doit purifier lui même et son art, et faire pour cela la rude ascension de la Montagne du Thabor aux côtés du Seigneur. Le peintre doit devenir ressemblant pour peindre la ressemblance.
« Quand l'homme a transgressé le commandement, le diable a recouvert l'âme toute entière d'un sombre voile. Quand donc vient la grâce, elle enlève complètement le voile. Alors l'âme purifiée et rentrée en possession de sa propre nature, créée irréprochable et pure, contemple sans cesse en toute pureté, avec des yeux purifiés, la gloire de la vraie lumière et le vrai soleil de justice, qui brille dans le cœur lui-même . »
C'est l'état décrit ici par saint Macaire qui permettait à père Grégoire de peindre les images envoyées par Dieu dans son âme sans interférence, et de mettre ainsi les fidèles directement en communion avec Dieu, la lumière passant de son cœur dans sa main, de sa main sur son icône et de son icône dans le cœur des hommes.
Cette lumière qui habitait père Grégoire est aussi beauté de Dieu. Il était déjà ressuscité sur cette terre, « le corps glorifié par la lumière ineffable qui habitait dès maintenant en lui, c'est-à-dire par la vertu du Saint Esprit qui était pour lui vêtement, nourriture, boisson, allégresse, joie et paix, ornement et vie éternelle. L'Esprit divin qu'il avait été jugé digne de recevoir dès maintenant devint pour lui beauté totale et éclatante et splendeur céleste . »
En effet, "de même que l'œil corporel, s'il est pur, voit nettement et sans cesse le soleil, ainsi l'intellect parfaitement purifié voit-il continuellement la gloire lumineuse du Christ, il est avec le Seigneur jour et nuit, de la même façon que le corps du Seigneur, uni à Sa divinité, est toujours avec le Saint Esprit. Cependant les hommes n'atteignent pas immédiatement à ces degrés, mais ils y parviennent par beaucoup de peines, de tribulations et de combats ." Père Grégoire en effet, comme le dit saint Macaire, dut affronter beaucoup de peines, de tribulations et de combats.
Lorsque l'homme se consacre totalement à la peinture, ces épreuves et ce combat ont lieu dans l'icône elle-même; c'est l'activité même de peindre qui doit être purifiée de toute passion pour que le miracle soit possible. Il faut que le peintre meure dans l'icône elle-même pour ressusciter en elle quand Dieu le voudra. Le renoncement à la liberté artistique est une mort à soi-même dans le processus entier de l'élaboration de l'icône, depuis le choix des modèles d'inspiration jusqu'au dernières finitions de l'œuvre.
Le développement de la liberté artistique chez les iconographes, au contraire, est une grave catastrophe pour l'Eglise.
ТЕКСТ каталога по русски: Отец Григорий Круг – пророк нетварной красоты О свободе и её значении для иконописи
Le Seigneur a accordé le père Grégoire à notre génération comme une icône du peintre d'icône. Si ceux qui ne l'ont pas connu ne croient pas en lui, « croyons du moins à ces œuvres » qui témoignent que le Christ est en lui et qu'il est dans le Christ.
Qu'est-ce que l'icône sinon la représentation de la Ressemblance retrouvée de l'Image de Dieu, que le Seigneur nous a révélée lors de la Transfiguration, lorsqu'il manifesta dans Sa personne l'union de la divinité et de l'humanité?
Comment peindre cette Ressemblance si nous ne pouvons porter les yeux sur elle quand nous peignons, si nous n'en possédons pas le reflet dans notre âme? Comment composer par nos propres forces, concevoir dans notre imagination humaine déchue, cette Transfiguration de notre nature si nous n'en avons pas fait l'expérience? Comment l'homme déchu pourrait-il réaliser par ses seules ressources ce miracle entre tous les miracles? Est-ce sans raison que c'est le Seigneur Lui-même qui a imprimé la ressemblance de Son visage sur le Mandylion d'Edesse?
Car, en effet, le seul canon iconographique que les Pères aient jamais édicté est la 82ième règle du Concile Quinisexte qui nous prescrit seulement, en peignant l'icône du Sauveur, de manifester la gloire de Dieu dans la forme du serviteur, à travers l’humilité du Christ incarné. L’icône doit démontrer que « Jésus est le Christ, le Fils de Dieu », pleinement homme et pleinement Dieu. L’Humanité doit être représentée resplendissante d'une gloire "comme la gloire du Fils unique venu du Père » qui a brillé sur les Apôtres lors de la Transfiguration.
Les moyens qui sont mis à notre disposition par la Tradition sont des moyens spirituels, il n'y en a pas d'autres. Comme le dit le saint Apôtre Paul, « nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par Sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais ceux qu'enseigne l'Esprit, employant un langage spirituel pour des choses spirituelles. »
La vie de père Grégoire, qui a passé sa vie d'anachorète à peindre quasiment nuit et jour, nous enseigne que c'est en tant que peintre et dans son travail de peintre, que doit porter essentiellement le travail ascétique de l'iconographe sur lui-même.
« Nous tous qui sommes hommes, nous sommes à l'image de Dieu; mais d'être à Sa Ressemblance, cela n'appartient qu'à ceux qui par une abondance d'amour ont asservi leur liberté à Dieu. En effet, lorsque nous ne nous appartenons pas, nous ressemblons à Celui qui nous a réconciliés avec Lui par l'amour . »
C'est en renonçant librement à sa propre liberté, que le peintre parvient à la Ressemblance de l'image et qu'il accède à la liberté spirituelle. La vision de la Ressemblance est alors révélée à l'âme du peintre par l'Esprit Saint. Pour recevoir cette vision, le peintre doit purifier lui même et son art, et faire pour cela la rude ascension de la Montagne du Thabor aux côtés du Seigneur. Le peintre doit devenir ressemblant pour peindre la ressemblance.
« Quand l'homme a transgressé le commandement, le diable a recouvert l'âme toute entière d'un sombre voile. Quand donc vient la grâce, elle enlève complètement le voile. Alors l'âme purifiée et rentrée en possession de sa propre nature, créée irréprochable et pure, contemple sans cesse en toute pureté, avec des yeux purifiés, la gloire de la vraie lumière et le vrai soleil de justice, qui brille dans le cœur lui-même . »
C'est l'état décrit ici par saint Macaire qui permettait à père Grégoire de peindre les images envoyées par Dieu dans son âme sans interférence, et de mettre ainsi les fidèles directement en communion avec Dieu, la lumière passant de son cœur dans sa main, de sa main sur son icône et de son icône dans le cœur des hommes.
Cette lumière qui habitait père Grégoire est aussi beauté de Dieu. Il était déjà ressuscité sur cette terre, « le corps glorifié par la lumière ineffable qui habitait dès maintenant en lui, c'est-à-dire par la vertu du Saint Esprit qui était pour lui vêtement, nourriture, boisson, allégresse, joie et paix, ornement et vie éternelle. L'Esprit divin qu'il avait été jugé digne de recevoir dès maintenant devint pour lui beauté totale et éclatante et splendeur céleste . »
En effet, "de même que l'œil corporel, s'il est pur, voit nettement et sans cesse le soleil, ainsi l'intellect parfaitement purifié voit-il continuellement la gloire lumineuse du Christ, il est avec le Seigneur jour et nuit, de la même façon que le corps du Seigneur, uni à Sa divinité, est toujours avec le Saint Esprit. Cependant les hommes n'atteignent pas immédiatement à ces degrés, mais ils y parviennent par beaucoup de peines, de tribulations et de combats ." Père Grégoire en effet, comme le dit saint Macaire, dut affronter beaucoup de peines, de tribulations et de combats.
Lorsque l'homme se consacre totalement à la peinture, ces épreuves et ce combat ont lieu dans l'icône elle-même; c'est l'activité même de peindre qui doit être purifiée de toute passion pour que le miracle soit possible. Il faut que le peintre meure dans l'icône elle-même pour ressusciter en elle quand Dieu le voudra. Le renoncement à la liberté artistique est une mort à soi-même dans le processus entier de l'élaboration de l'icône, depuis le choix des modèles d'inspiration jusqu'au dernières finitions de l'œuvre.
Le développement de la liberté artistique chez les iconographes, au contraire, est une grave catastrophe pour l'Eglise.
ТЕКСТ каталога по русски: Отец Григорий Круг – пророк нетварной красоты О свободе и её значении для иконописи
Le renoncement à la liberté artistique
C'est le culte de cette liberté qui a détruit complètement la nature prophétique de l'icône en la remplaçant par une œuvre humaine et relative, toujours datée et limitée. Le résultat de cette tendance est qu'il y a autant de variantes que de peintres, chacun ayant substitué à l'art de l'Eglise sa propre posture esthétique, sa propre pose maniériste.
Et, mutatis mutandis, on peut leur appliquer les critiques qu'Ouspensky adressait jadis aux tenants de l'art religieux. :
"Cette liberté consiste en une expression de la personnalité de l'artiste, de son moi. La piété personnelle, les [goûts] individuels, l'expérience de telle ou telle personne humaine passent avant la confession de la vérité objective de la révélation divine [dans l'image qui, par là, n'est plus qu'un prétexte à la création de l'artiste]. C'est, en réalité, le culte de l’arbitraire. Ajoutons que, dans une image [de ce type], cette liberté s'exerce aux dépens de celle des spectateurs [qui sont également sollicités selon leurs goûts personnels et appelés à donner leur adhésion esthétique au style de tel ou tel peintre. L'adhésion au plaisir esthétique devant l'image se substitue à la communion de prière et à l'oubli de soi qui l'accompagne. Les fidèles sont privés de ce que la liturgie devrait leur apporter]: l'artiste leur présente sa personnalité qui s'interpose entre eux et la réalité de l'Église, [l'artiste s'interpose entre eux et Dieu]. Ceci ne peut que provoquer [- peut-être après un enthousiasme esthétique passager - une indifférence, une fatigue, une lassitude, une distraction et un éloignement de Dieu et des Saints, avec lesquels le contact se révèle secondaire, au lieu d'un renouvellement]; et ce qui était destiné à stimuler la piété des croyants, confirme les incroyants dans leur impiété. Un artiste qui, consciemment ou inconsciemment, s'engage dans cette voie, est esclave [de ses goûts, du plaisir esthétique et donc de son ego, de sa réussite en tant qu'artiste, par suite forcément de sa gloire et finalement de l'argent qui l'accompagne]. L'image créée par lui perd inévitablement sa valeur liturgique [comme sa force spirituelle et pastorale].
« De plus, la conception individualiste de l'art détruit forcément son unité et prive les artistes du lien qui les unit les uns aux autres et à l'Église. La catholicité cède le pas au culte du personnel, de l'exclusif, de l'original.
« Tout autre [devrait être] le chemin suivi par la peinture liturgique orthodoxe. C'est la voie de la soumission ascétique, de la prière contemplative, [de la pauvreté]. La beauté d'une icône, quoique comprise par chacun de ceux qui la regardent à sa façon personnelle, dans la mesure de ses possibilités, est exprimée par l'artiste objectivement, selon le refus conscient de son moi, s'effaçant devant la vérité révélée. La liberté ici consiste en la « libération de toutes les passions, et de tous les désirs de ce monde et de la chair », suivant saint Syméon le Nouveau Théologien. C'est la liberté spirituelle, celle dont parle saint Paul : « Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté . » La qualité liturgique et spirituelle de l'art est proportionnée au degré de liberté spirituelle de l'artiste. Cette voie est la seule qui mène la personnalité de l'artiste à la plénitude de son importance réelle . »
Cette liberté n'est accordée au peintre que par l'Esprit Saint. La grâce collabore à la réalisation d'images qui sont révélées au peintre d'en haut, qui apparaissent en lui sans qu'il fasse aucun effort pour cela . Il est simplement disposé à les recevoir par son amour pour Dieu et son humilité. Sur le plan psychologique, l'exercice de sa volonté consiste à ne pas faire obstacle - par des choix personnels, des goûts, un perfectionnisme tout humain - au don de Dieu.
La liberté spirituelle consiste à ne faire plus qu'un avec la grâce de Dieu. Comme le dit saint Silouane: « Voici la vraie liberté, c'est d'être en Dieu ». (...) La douceur du Saint Esprit régénère l'homme tout entier et lui donne d'aimer Dieu parfaitement. . » Tant que cette grâce n'est pas encore accordée, le Seigneur, dans Sa sagesse, envoie toujours ses dons d'une manière mortifiante pour le peintre.
Le but de l'icône, sa fonction liturgique et spirituelle, en mettant Dieu en relation avec les hommes, est de conformer l'être de l'homme à la Ressemblance avec le Christ, guider l'image de Dieu sur cette voie. Le peintre ne peut le faire que si Dieu le fait en lui et avec lui. « Le Fils ne peut rien faire de Lui-même qu'Il ne le voit faire au Père; ce que fait Celui-ci, le Fils le fait pareillement car le Père aime le Fils et Lui montre tout ce qu'Il fait . Mais le Fils Unique devint le Fils de l'Homme ; Il devint en toutes choses semblable à nous. C'est pourquoi tout ce qu'Il dit à propos du Fils de l'Homme, sur Lui-Même, peut s'appliquer à chacun d'entre nous. Et donc, puisque le Père nous aime, Il nous montrera toutes les choses qu'Il fait et comment Il les fait. Cela veut dire qu'en dernière analyse, chacun de nous est appelé à la collaboration à l'acte créateur éternel du Père. »
Il n'y a que par un repentir profond que le peintre peut s'approcher de la Ressemblance.
« La prière de repentir accompagnée de pleurs profonds, nous arrache au péché sous toutes ses formes. En purifiant l'intellect et le cœur, elle les rend capables de percevoir les opérations de l'Esprit Divin, même jusqu'à voir la lumière incréée. C'est précisément dans cet état que l'homme qui prie devient théologien, car il contemple les réalités du monde d'en haut comme des évidences. C'est cela vivre la théologie . »
Avec le père Grégoire qui a ainsi accédé à la théologie comme état, l'icône devient alors pleinement théologie et nous révèle les mystères de Dieu. Comme le Bon Larron sur la Croix, le peintre parvient par sa confession à la connaissance de la Parole de Dieu . Et « lorsque la mort est morte, le disciple de la théologie est illuminé ».
Dans cette optique ascétique et mystique que nous indique père Grégoire, l’approche ou l’éloignement de l'humilité constitue la boussole du peintre. Comme le dit Saint Silouane de l'Athos: « Je désire la vraie liberté et je la cherche jour et nuit. J'ai compris qu'elle est auprès de Dieu et que Dieu la donne à ceux qui ont le cœur humble, qui se sont repentis et qui ont retranché leur volonté propre devant Lui. (...) Quand le Saint Esprit nous pardonne nos péchés, l'âme reçoit la liberté de prier avec un esprit pur; alors elle contemple librement Dieu et demeure paisible et joyeuse en Lui. C'est cela la vraie liberté .» C'est ainsi seulement que l'iconographe peut reproduire sur sa planche l'image que reflète le miroir de son âme. C'est pourquoi, de telles icônes nous montrent la beauté de Dieu, elles nous montrent le projet de Dieu sur l'homme devenu ressemblant au Christ qui communique à Sa créature Sa propre Beauté, la Beauté incréée.
Tel Moïse, « rayonnant de gloire, (...) l'ardent amant de la beauté, recevant ce qui lui apparait continuellement comme une image de ce qu'il désire, aspire à se remplir de l'empreinte même de l'Archétype; et la demande audacieuse de l'âme qui monte la Montagne du désir, c'est de ne pas jouir de la beauté par des miroirs et des reflets, mais face à face ». L'icône met ainsi, paradoxalement, le fidèle en communion Face à face avec son créateur. Le peintre qui s'est totalement effacé dans son travail, unit le fidèle à Dieu sans intermédiaire.
L'objet et l'action d'une telle icône est celle de la Sainte Ecriture: prêcher la Bonne Nouvelle à toute la création! Aux hommes, elle annonce la Bonne Nouvelle du salut.
A la recherche d'une icône catholique
L'icône est une œuvre divino-humaine et ne supporte rien d'étranger à la grâce. Ce n'est que la lute contre le péché et la mort, dans l'image elle-même, et contre l'égoïsme sous toutes ses formes, pour obtenir la collaboration de la grâce de Dieu, qui permet d'accéder à la liberté spirituelle - à travers laquelle s'affirme et se révèle A SON INSU la personnalité du véritable iconographe, et qu'il parvient sans le vouloir à la catholicité de l'image:
"Par l'ascèse, suprême Ressemblance, écrit père Grégoire, l'image de Dieu s'inscrit dans le tréfonds de l'homme et cet effort constructif, ininterrompu et inaliénable est la condition fondamentale de la vie de l'homme, une sorte d'empreinte de l'image du Christ sur les fondements de l'âme ."
C'est alors seulement qu'une icône du Christ est vraiment ressemblante au Seigneur et qu'en retour apparait réellement, comme le dit Ouspensky, « avec la plénitude de son importance réelle», la personne de l'iconographe: « Aussi vrai que Je vis, dit le Seigneur, Je glorifierai ceux qui Me glorifient» et cela, d'une manière qui le rend représentatif de toute l'Eglise, non individuellement mais hypostatiquement.
Par le travail accompli dans l'image, par le ministère prophétique qu'il assume dans l'Eglise, corps du Christ, le peintre accède à l'unité spirituelle avec tous les hommes dans la communion du Saint Esprit. A l'insu du peintre, les caractéristiques individuelles de son travail prennent alors une dimension universelle où tous se reconnaissent, comme si elle était leur bien propre, comme si elle représentait la forme à laquelle le désir de tous aspire à parvenir. Elle apparait à chacun comme son expression naturelle, tous peuvent se l'approprier sans aliénation. Elle est suffisamment souple, sobre et perméable à la grâce pour que le Seigneur s'y manifeste immédiatement, tant sur le plan de la forme que du contenu. Pour que s'y manifeste la liberté de l'Esprit.
C'est pour cela que l'œuvre d'un tel peintre devient catholique. Par l'action de Dieu, l'image créée par lui devient comme l'expression hypostatique de tous, l'icône où tous reconnaissent leur Christ et se reconnaissent dans le Christ.
Et c'est à ce prix qu'une icône peut-être à la fois pleinement traditionnelle et pleinement contemporaine.
Autrement, il s'agit seulement d'un style "à la mode"...
Pour ceux qui ont l'œil un peu exercé, Dieu sait combien les icônes de père Grégoire et celles d'Ouspensky sont différentes. Elles se distinguent au premier coup d'œil et pourtant, l'unité d'inspiration est évidente. Ni l'un ni l'autre ne voulaient entendre parler de style. Ils ne pouvaient pas peindre autrement; tout simplement, ils n'avaient pas le choix. La question ne se posait pas pour eux, ils peignaient avec leur être même, c'était pour eux une question de vie ou de mort spirituelle. Comment, dans ces conditions, adopter telle ou telle posture esthétique? Ils cherchaient seulement une icône qui les sauve; l'important était le but, l'union à Dieu. Ils n'ont pas cherché à se copier l'un l'autre mais chacun, dans sa quête, explorait les sentiers ouverts par l'autre.
Et pourtant, leur peinture, encore trop peu connue, souvent placée sous le boisseau, marque notre époque. En dehors de Kroug et d'Ouspensky, en effet, personne encore n'a réussi à créer de "style" iconographique contemporain, autrement dit une forme iconographique contemporaine qui devienne catholique, c'est-à-dire dont l'évidence s'impose naturellement à toute une génération, sinon plusieurs.
Conclusion
Chez père Grégoire, par suite de la période de souffrances et de ténèbres qu'il a traversée et qui l'a totalement vidé de lui-même et de son ego, le renoncement à la liberté artistique n'a pas été premier, mais plutôt la nécessité de se retrouver lui-même et de laisser l'inspiration d'en haut le posséder tout entier. Pour lui qui était d'un tempérament artistique profondément réaliste, par l'entrée progressive dans la contemplation de la création transfigurée, dans la vision des hommes et des choses couverts de la lumière divine, la liberté spirituelle s'est accomplie dans une liberté artistique d'un autre ordre, transfigurée elle aussi par la riche bénédiction de Dieu. La liberté artistique « lui a été rendue dès ce siècle-ci avec des persécutions », et son art présente un réalisme d'un autre ordre, spirituel, selon lequel il peignait « d'après la nature» transfigurée de la nouvelle création, telle qu'elle vit dans l'éternité de Dieu.
« Affranchi qu'il était de la servitude de la corruption », rempli de « la liberté de la gloire des enfants de Dieu, » sa liberté spirituelle est le garant de la Vérité et de la Sainteté des images qu'il nous a transmises. Car « le Seigneur, c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. »
Pour les peintres d'icône qui veulent cheminer sur les traces de père Grégoire, le but est donc d'acquérir l'Esprit du Seigneur sans Qui la liberté n'est qu'une illusion. Aussi, comme nous le dit saint Macaire, « mettons notre foi dans le Dieu tout puissant, approchons nous avec un cœur simple et sans complication de Celui qui accorde la participation à l'Esprit au moyen de la foi et non en proportion des œuvres de la nature. (...) Et ainsi nous éprouverons la certitude intime de l'Esprit .»
Renonçons donc à mettre notre confiance dans « les œuvres de la nature» c'est-à-dire dans la virtuosité technique, dans notre expérience de peintre, dans nos choix esthétiques, dans notre érudition historique, dans notre talent, dans le raffinement de nos goûts, mais levant les yeux vers le Seigneur Christ, demandons Lui avec simplicité son Esprit Saint et qu'Il inspire et emplisse notre cœur et notre peinture de Sa grâce, pour le salut de ceux qui prient.
C'est le culte de cette liberté qui a détruit complètement la nature prophétique de l'icône en la remplaçant par une œuvre humaine et relative, toujours datée et limitée. Le résultat de cette tendance est qu'il y a autant de variantes que de peintres, chacun ayant substitué à l'art de l'Eglise sa propre posture esthétique, sa propre pose maniériste.
Et, mutatis mutandis, on peut leur appliquer les critiques qu'Ouspensky adressait jadis aux tenants de l'art religieux. :
"Cette liberté consiste en une expression de la personnalité de l'artiste, de son moi. La piété personnelle, les [goûts] individuels, l'expérience de telle ou telle personne humaine passent avant la confession de la vérité objective de la révélation divine [dans l'image qui, par là, n'est plus qu'un prétexte à la création de l'artiste]. C'est, en réalité, le culte de l’arbitraire. Ajoutons que, dans une image [de ce type], cette liberté s'exerce aux dépens de celle des spectateurs [qui sont également sollicités selon leurs goûts personnels et appelés à donner leur adhésion esthétique au style de tel ou tel peintre. L'adhésion au plaisir esthétique devant l'image se substitue à la communion de prière et à l'oubli de soi qui l'accompagne. Les fidèles sont privés de ce que la liturgie devrait leur apporter]: l'artiste leur présente sa personnalité qui s'interpose entre eux et la réalité de l'Église, [l'artiste s'interpose entre eux et Dieu]. Ceci ne peut que provoquer [- peut-être après un enthousiasme esthétique passager - une indifférence, une fatigue, une lassitude, une distraction et un éloignement de Dieu et des Saints, avec lesquels le contact se révèle secondaire, au lieu d'un renouvellement]; et ce qui était destiné à stimuler la piété des croyants, confirme les incroyants dans leur impiété. Un artiste qui, consciemment ou inconsciemment, s'engage dans cette voie, est esclave [de ses goûts, du plaisir esthétique et donc de son ego, de sa réussite en tant qu'artiste, par suite forcément de sa gloire et finalement de l'argent qui l'accompagne]. L'image créée par lui perd inévitablement sa valeur liturgique [comme sa force spirituelle et pastorale].
« De plus, la conception individualiste de l'art détruit forcément son unité et prive les artistes du lien qui les unit les uns aux autres et à l'Église. La catholicité cède le pas au culte du personnel, de l'exclusif, de l'original.
« Tout autre [devrait être] le chemin suivi par la peinture liturgique orthodoxe. C'est la voie de la soumission ascétique, de la prière contemplative, [de la pauvreté]. La beauté d'une icône, quoique comprise par chacun de ceux qui la regardent à sa façon personnelle, dans la mesure de ses possibilités, est exprimée par l'artiste objectivement, selon le refus conscient de son moi, s'effaçant devant la vérité révélée. La liberté ici consiste en la « libération de toutes les passions, et de tous les désirs de ce monde et de la chair », suivant saint Syméon le Nouveau Théologien. C'est la liberté spirituelle, celle dont parle saint Paul : « Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté . » La qualité liturgique et spirituelle de l'art est proportionnée au degré de liberté spirituelle de l'artiste. Cette voie est la seule qui mène la personnalité de l'artiste à la plénitude de son importance réelle . »
Cette liberté n'est accordée au peintre que par l'Esprit Saint. La grâce collabore à la réalisation d'images qui sont révélées au peintre d'en haut, qui apparaissent en lui sans qu'il fasse aucun effort pour cela . Il est simplement disposé à les recevoir par son amour pour Dieu et son humilité. Sur le plan psychologique, l'exercice de sa volonté consiste à ne pas faire obstacle - par des choix personnels, des goûts, un perfectionnisme tout humain - au don de Dieu.
La liberté spirituelle consiste à ne faire plus qu'un avec la grâce de Dieu. Comme le dit saint Silouane: « Voici la vraie liberté, c'est d'être en Dieu ». (...) La douceur du Saint Esprit régénère l'homme tout entier et lui donne d'aimer Dieu parfaitement. . » Tant que cette grâce n'est pas encore accordée, le Seigneur, dans Sa sagesse, envoie toujours ses dons d'une manière mortifiante pour le peintre.
Le but de l'icône, sa fonction liturgique et spirituelle, en mettant Dieu en relation avec les hommes, est de conformer l'être de l'homme à la Ressemblance avec le Christ, guider l'image de Dieu sur cette voie. Le peintre ne peut le faire que si Dieu le fait en lui et avec lui. « Le Fils ne peut rien faire de Lui-même qu'Il ne le voit faire au Père; ce que fait Celui-ci, le Fils le fait pareillement car le Père aime le Fils et Lui montre tout ce qu'Il fait . Mais le Fils Unique devint le Fils de l'Homme ; Il devint en toutes choses semblable à nous. C'est pourquoi tout ce qu'Il dit à propos du Fils de l'Homme, sur Lui-Même, peut s'appliquer à chacun d'entre nous. Et donc, puisque le Père nous aime, Il nous montrera toutes les choses qu'Il fait et comment Il les fait. Cela veut dire qu'en dernière analyse, chacun de nous est appelé à la collaboration à l'acte créateur éternel du Père. »
Il n'y a que par un repentir profond que le peintre peut s'approcher de la Ressemblance.
« La prière de repentir accompagnée de pleurs profonds, nous arrache au péché sous toutes ses formes. En purifiant l'intellect et le cœur, elle les rend capables de percevoir les opérations de l'Esprit Divin, même jusqu'à voir la lumière incréée. C'est précisément dans cet état que l'homme qui prie devient théologien, car il contemple les réalités du monde d'en haut comme des évidences. C'est cela vivre la théologie . »
Avec le père Grégoire qui a ainsi accédé à la théologie comme état, l'icône devient alors pleinement théologie et nous révèle les mystères de Dieu. Comme le Bon Larron sur la Croix, le peintre parvient par sa confession à la connaissance de la Parole de Dieu . Et « lorsque la mort est morte, le disciple de la théologie est illuminé ».
Dans cette optique ascétique et mystique que nous indique père Grégoire, l’approche ou l’éloignement de l'humilité constitue la boussole du peintre. Comme le dit Saint Silouane de l'Athos: « Je désire la vraie liberté et je la cherche jour et nuit. J'ai compris qu'elle est auprès de Dieu et que Dieu la donne à ceux qui ont le cœur humble, qui se sont repentis et qui ont retranché leur volonté propre devant Lui. (...) Quand le Saint Esprit nous pardonne nos péchés, l'âme reçoit la liberté de prier avec un esprit pur; alors elle contemple librement Dieu et demeure paisible et joyeuse en Lui. C'est cela la vraie liberté .» C'est ainsi seulement que l'iconographe peut reproduire sur sa planche l'image que reflète le miroir de son âme. C'est pourquoi, de telles icônes nous montrent la beauté de Dieu, elles nous montrent le projet de Dieu sur l'homme devenu ressemblant au Christ qui communique à Sa créature Sa propre Beauté, la Beauté incréée.
Tel Moïse, « rayonnant de gloire, (...) l'ardent amant de la beauté, recevant ce qui lui apparait continuellement comme une image de ce qu'il désire, aspire à se remplir de l'empreinte même de l'Archétype; et la demande audacieuse de l'âme qui monte la Montagne du désir, c'est de ne pas jouir de la beauté par des miroirs et des reflets, mais face à face ». L'icône met ainsi, paradoxalement, le fidèle en communion Face à face avec son créateur. Le peintre qui s'est totalement effacé dans son travail, unit le fidèle à Dieu sans intermédiaire.
L'objet et l'action d'une telle icône est celle de la Sainte Ecriture: prêcher la Bonne Nouvelle à toute la création! Aux hommes, elle annonce la Bonne Nouvelle du salut.
A la recherche d'une icône catholique
L'icône est une œuvre divino-humaine et ne supporte rien d'étranger à la grâce. Ce n'est que la lute contre le péché et la mort, dans l'image elle-même, et contre l'égoïsme sous toutes ses formes, pour obtenir la collaboration de la grâce de Dieu, qui permet d'accéder à la liberté spirituelle - à travers laquelle s'affirme et se révèle A SON INSU la personnalité du véritable iconographe, et qu'il parvient sans le vouloir à la catholicité de l'image:
"Par l'ascèse, suprême Ressemblance, écrit père Grégoire, l'image de Dieu s'inscrit dans le tréfonds de l'homme et cet effort constructif, ininterrompu et inaliénable est la condition fondamentale de la vie de l'homme, une sorte d'empreinte de l'image du Christ sur les fondements de l'âme ."
C'est alors seulement qu'une icône du Christ est vraiment ressemblante au Seigneur et qu'en retour apparait réellement, comme le dit Ouspensky, « avec la plénitude de son importance réelle», la personne de l'iconographe: « Aussi vrai que Je vis, dit le Seigneur, Je glorifierai ceux qui Me glorifient» et cela, d'une manière qui le rend représentatif de toute l'Eglise, non individuellement mais hypostatiquement.
Par le travail accompli dans l'image, par le ministère prophétique qu'il assume dans l'Eglise, corps du Christ, le peintre accède à l'unité spirituelle avec tous les hommes dans la communion du Saint Esprit. A l'insu du peintre, les caractéristiques individuelles de son travail prennent alors une dimension universelle où tous se reconnaissent, comme si elle était leur bien propre, comme si elle représentait la forme à laquelle le désir de tous aspire à parvenir. Elle apparait à chacun comme son expression naturelle, tous peuvent se l'approprier sans aliénation. Elle est suffisamment souple, sobre et perméable à la grâce pour que le Seigneur s'y manifeste immédiatement, tant sur le plan de la forme que du contenu. Pour que s'y manifeste la liberté de l'Esprit.
C'est pour cela que l'œuvre d'un tel peintre devient catholique. Par l'action de Dieu, l'image créée par lui devient comme l'expression hypostatique de tous, l'icône où tous reconnaissent leur Christ et se reconnaissent dans le Christ.
Et c'est à ce prix qu'une icône peut-être à la fois pleinement traditionnelle et pleinement contemporaine.
Autrement, il s'agit seulement d'un style "à la mode"...
Pour ceux qui ont l'œil un peu exercé, Dieu sait combien les icônes de père Grégoire et celles d'Ouspensky sont différentes. Elles se distinguent au premier coup d'œil et pourtant, l'unité d'inspiration est évidente. Ni l'un ni l'autre ne voulaient entendre parler de style. Ils ne pouvaient pas peindre autrement; tout simplement, ils n'avaient pas le choix. La question ne se posait pas pour eux, ils peignaient avec leur être même, c'était pour eux une question de vie ou de mort spirituelle. Comment, dans ces conditions, adopter telle ou telle posture esthétique? Ils cherchaient seulement une icône qui les sauve; l'important était le but, l'union à Dieu. Ils n'ont pas cherché à se copier l'un l'autre mais chacun, dans sa quête, explorait les sentiers ouverts par l'autre.
Et pourtant, leur peinture, encore trop peu connue, souvent placée sous le boisseau, marque notre époque. En dehors de Kroug et d'Ouspensky, en effet, personne encore n'a réussi à créer de "style" iconographique contemporain, autrement dit une forme iconographique contemporaine qui devienne catholique, c'est-à-dire dont l'évidence s'impose naturellement à toute une génération, sinon plusieurs.
Conclusion
Chez père Grégoire, par suite de la période de souffrances et de ténèbres qu'il a traversée et qui l'a totalement vidé de lui-même et de son ego, le renoncement à la liberté artistique n'a pas été premier, mais plutôt la nécessité de se retrouver lui-même et de laisser l'inspiration d'en haut le posséder tout entier. Pour lui qui était d'un tempérament artistique profondément réaliste, par l'entrée progressive dans la contemplation de la création transfigurée, dans la vision des hommes et des choses couverts de la lumière divine, la liberté spirituelle s'est accomplie dans une liberté artistique d'un autre ordre, transfigurée elle aussi par la riche bénédiction de Dieu. La liberté artistique « lui a été rendue dès ce siècle-ci avec des persécutions », et son art présente un réalisme d'un autre ordre, spirituel, selon lequel il peignait « d'après la nature» transfigurée de la nouvelle création, telle qu'elle vit dans l'éternité de Dieu.
« Affranchi qu'il était de la servitude de la corruption », rempli de « la liberté de la gloire des enfants de Dieu, » sa liberté spirituelle est le garant de la Vérité et de la Sainteté des images qu'il nous a transmises. Car « le Seigneur, c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. »
Pour les peintres d'icône qui veulent cheminer sur les traces de père Grégoire, le but est donc d'acquérir l'Esprit du Seigneur sans Qui la liberté n'est qu'une illusion. Aussi, comme nous le dit saint Macaire, « mettons notre foi dans le Dieu tout puissant, approchons nous avec un cœur simple et sans complication de Celui qui accorde la participation à l'Esprit au moyen de la foi et non en proportion des œuvres de la nature. (...) Et ainsi nous éprouverons la certitude intime de l'Esprit .»
Renonçons donc à mettre notre confiance dans « les œuvres de la nature» c'est-à-dire dans la virtuosité technique, dans notre expérience de peintre, dans nos choix esthétiques, dans notre érudition historique, dans notre talent, dans le raffinement de nos goûts, mais levant les yeux vers le Seigneur Christ, demandons Lui avec simplicité son Esprit Saint et qu'Il inspire et emplisse notre cœur et notre peinture de Sa grâce, pour le salut de ceux qui prient.
Samedi 11 mai à l’Institut orthodoxe Saint-Serge s’est tenue une assemblée pastorale pour décider de l’avenir de l’Archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale.
En novembre 2018, le patriarche œcuménique Bartholomée a abrogé le statut d’exarchat accordé à titre perpétuel aux paroisses russes dans les pays d’Europe occidentale. Il n’est pas exclu que, dans ce climat de crise, l’Archevêché ne revienne dans le giron de l’Église orthodoxe russe, qui lui a déjà promis d’en sauvegarder l’autonomie en son sein. Mais tous dans l’Archevêché ne sont pas d’accord avec cette perspective.
Le problème, en bref
L’Archevêché rassemble plus de cent paroisses dans les différents pays d’Europe occidentale, mais surtout en France. Cet archidiocèse, dont le siège est à Paris, a été créé par des émigrés russes de la première vague suite à la révolution de 1917. Il s’est placé sous la juridiction du patriarcat œcuménique dans les années trente à la suite de différends avec Moscou. Son statut a été plusieurs fois modifié au cours du XXe siècle. Finalement en 1999, Constantinople a accordé aux Églises orthodoxes de tradition russe le statut d’exarchat permanent, c’est-à-dire de territoire ecclésial particulier hors du pays de résidence du patriarche.
Cependant, dans le cadre de l’accord de l’autocéphalie à l’Église en Ukraine, le patriarche œcuménique, à la surprise générale et sans concertation préalable, a dissout l’exarchat d’Europe occidentale et enjoint aux paroisses de se placer sous tutelle directe de Constantinople en intégrant les métropoles grecques locales. À Constantinople, on indique qu’il s’agit là d’un problème purement technique : éviter les doublons juridictionnels de structures ecclésiales.
En novembre 2018, le patriarche œcuménique Bartholomée a abrogé le statut d’exarchat accordé à titre perpétuel aux paroisses russes dans les pays d’Europe occidentale. Il n’est pas exclu que, dans ce climat de crise, l’Archevêché ne revienne dans le giron de l’Église orthodoxe russe, qui lui a déjà promis d’en sauvegarder l’autonomie en son sein. Mais tous dans l’Archevêché ne sont pas d’accord avec cette perspective.
Le problème, en bref
L’Archevêché rassemble plus de cent paroisses dans les différents pays d’Europe occidentale, mais surtout en France. Cet archidiocèse, dont le siège est à Paris, a été créé par des émigrés russes de la première vague suite à la révolution de 1917. Il s’est placé sous la juridiction du patriarcat œcuménique dans les années trente à la suite de différends avec Moscou. Son statut a été plusieurs fois modifié au cours du XXe siècle. Finalement en 1999, Constantinople a accordé aux Églises orthodoxes de tradition russe le statut d’exarchat permanent, c’est-à-dire de territoire ecclésial particulier hors du pays de résidence du patriarche.
Cependant, dans le cadre de l’accord de l’autocéphalie à l’Église en Ukraine, le patriarche œcuménique, à la surprise générale et sans concertation préalable, a dissout l’exarchat d’Europe occidentale et enjoint aux paroisses de se placer sous tutelle directe de Constantinople en intégrant les métropoles grecques locales. À Constantinople, on indique qu’il s’agit là d’un problème purement technique : éviter les doublons juridictionnels de structures ecclésiales.
« Depuis longtemps on considère à Constantinople que toutes les diasporas orthodoxes doivent être sous une seule juridiction, celle du patriarche œcuménique. L’argumentation officielle est qu’il ne doit pas y avoir de structures ecclésiales parallèles. Et pourquoi ne peut-il pas y avoir de paroisses différentes dans un même diocèse ? Cela paraît logique. Même chez nous cette hypothèse a ses partisans. Le problème n’est pas ce que l’on pense à Constantinople, c’est comment ça a été fait – sans aucune consultation, de manière aussi brutale, » déclare le diacre de l’Archevêché Alexandre Zanemonetz.
Impossible de revenir en arrière
L’Archevêché indique que, premièrement, il n’a pas adressé une telle demande au patriarcat œcuménique et que, deuxièmement, il va décider lui-même de son avenir, selon ses statuts. En effet, cette entité ecclésiale a en France le statut juridique d’association, sa dissolution ne peut être prononcée qu’à la suite d’un vote. Le 23 février, au cours d’une assemblée générale extraordinaire, l’autodissolution (que demande Constantinople) a été rejetée par 93 % des délégués, clercs et laïcs. L’Archevêché a refusé de se soumettre au dictat du patriarche Bartholomée.
Fin mars, une commission de l’Archevêché s’est rendue à Stamboul et a officiellement informé le patriarche des résultats du vote. Avec Constantinople s’est ouvert « un constructif échange d’opinions », comme il est dit dans le communiqué sur ce voyage.
À l’assemblée pastorale, les représentants de la « commission de Stamboul » ont précisé que Constantinople n’est pas disposé à revoir sa décision de supprimer l’exarchat. Le diacre Alexandre Zanemonetz, qui a assisté à cette assemblée, a déclaré dans son interview à RFI : « Il est difficile de dire pourquoi le patriarche ne veut pas adoucir sa position.
Apparemment c’est pour eux devenu une question de principe. » De son côté, l’Archevêché ne veut pas se dissoudre et rester coûte que coûte dans le patriarcat œcuménique. C’est ce qui ressort du vote. Bien que dans ce climat de crise quelques paroisses aient déserté.
Revenir dans l’Église orthodoxe russe PM
Actuellement la position des communautés issues de l’émigration blanche est inconnue. L’un des scénarios possibles est de passer (« revenir ») au sein du patriarcat de Moscou. Voilà déjà plusieurs mois que l’Archevêché mène des discussions au sommet avec Moscou. Comme l’a dit l’archevêque Jean (Renneteau), primat de cette entité ecclésiale, dans son interview à RFI, le problème principal est le degré d’autonomie accordé au sein de l’Église orthodoxe russe.
D’après Alexandre Zanemonetz, à ce stade des négociations, Moscou se dit prête à accorder à l’archevêché parisien une totale autonomie en son sein. « Notre diocèse peut être reçu dans l’Église orthodoxe russe avec maintien de toutes nos particularités statutaires. C’est-à-dire avec maintien total des prêtres de l’Archevêché et de nos règles, y compris pour l’élection de l’archevêque et de ses vicaires. »
Ce qui, selon lui, est impossible sans une réforme des statuts de l’Église orthodoxe russe car nulle part il n’y est fait mention de diocèse autonome. Alexandre Zanemonetz y voit un plus : « À l’intérieur de la structure particulièrement monolithe et peu engageante du patriarcat de Moscou et son style de gouvernement des diocèses et des paroisses apparaîtra une certaine alternative. Et l’on pourra dire que l’Archevêché russe, dont le centre est à Paris, a son statut propre mais que c’est une partie de l’Église orthodoxe russe où les évêques sont élus et où l’on ne peut destituer un recteur ou simplement muter un prêtre. Comme, disons, nombre de Russes se réjouissent qu’au sein de l’Église orthodoxe russe il y a l’Église orthodoxe russe hors frontières, car cela correspond à leurs espérances conservatrices, comme pour le peuple un peu plus libéral il sera important que notre Archevêché soit au sein de l’Église orthodoxe russe. »
Un débat « dense et irénique »
Il faut dire que la perspective de passer sous l’autorité de Moscou soulève des débats et ne satisfait pas tout le monde. Il n’est pas exclu que dans ce cas plusieurs paroisses quittent l’Archevêché. C’est, par exemple comme nous l’a déclaré sans ambages son marguillier Alexis Obolensky, le cas de la paroisse Saint-Nicolas dont l’église a été récupérée, par voie de justice, par la Russie pour être cédée à l’Église orthodoxe russe qui tente aujourd’hui de prendre le contrôle du cimetière de Caucade.
L’assemblée pastorale réunie à l’Institut Saint-Serge a, selon le site officiel de l’Archevêché, donné lieu à des « débats denses et iréniques ». S’y sont exprimés les partisans d’une totale autonomie qui rappelle que telle a été la situation au milieu des années 60, lorsque Constantinople a proposé à l’exarchat de revenir au sein du patriarcat de Moscou (sans exiger pour ce faire la dissolution de l’Archevêché en tant que tel).
Le chercheur et écrivain Daniel Struve, dans une interview à RFI, a déclaré que la totale autonomie de l’Archevêché est impossible pour plusieurs raisons. D’abord, parce que la position de Paris dans le monde orthodoxe s’est considérablement affaiblie. Il rappelle que l’indépendance de fait dont Paris a profité était une décision temporaire. Selon lui, aujourd’hui, le choix est : rejoindre le patriarcat de Moscou ou s’autodissoudre.
Il y a quelque temps avait été envisagé d’intégrer soit l’Église roumaine soit l’Église orthodoxe russe hors-frontières (qui a rejoint le patriarcat de Moscou en 2007). Les personnes interviewées par RFI considèrent tous ces deux variantes comme improbables.
L’archevêque Jean (Renneteau) pense que le choix doit intervenir rapidement pour éviter « une dissolution de fait » de l’Archevêché. On considère qu’elle sera prise par les délégués à l’assemblée générale du 7 septembre. Mais une telle décision doit être prise à la majorité des deux tiers. Est-ce que les partisans de la « voie moscovite » (soutenue par l’archevêque Jean) sauront convaincre les deux tiers des délégués ?
Xénia Goulia
Source RFI
В Париже «содержательно и мирно» поспорили о судьбе русской архиепископии
Traduction pour PO
Impossible de revenir en arrière
L’Archevêché indique que, premièrement, il n’a pas adressé une telle demande au patriarcat œcuménique et que, deuxièmement, il va décider lui-même de son avenir, selon ses statuts. En effet, cette entité ecclésiale a en France le statut juridique d’association, sa dissolution ne peut être prononcée qu’à la suite d’un vote. Le 23 février, au cours d’une assemblée générale extraordinaire, l’autodissolution (que demande Constantinople) a été rejetée par 93 % des délégués, clercs et laïcs. L’Archevêché a refusé de se soumettre au dictat du patriarche Bartholomée.
Fin mars, une commission de l’Archevêché s’est rendue à Stamboul et a officiellement informé le patriarche des résultats du vote. Avec Constantinople s’est ouvert « un constructif échange d’opinions », comme il est dit dans le communiqué sur ce voyage.
À l’assemblée pastorale, les représentants de la « commission de Stamboul » ont précisé que Constantinople n’est pas disposé à revoir sa décision de supprimer l’exarchat. Le diacre Alexandre Zanemonetz, qui a assisté à cette assemblée, a déclaré dans son interview à RFI : « Il est difficile de dire pourquoi le patriarche ne veut pas adoucir sa position.
Apparemment c’est pour eux devenu une question de principe. » De son côté, l’Archevêché ne veut pas se dissoudre et rester coûte que coûte dans le patriarcat œcuménique. C’est ce qui ressort du vote. Bien que dans ce climat de crise quelques paroisses aient déserté.
Revenir dans l’Église orthodoxe russe PM
Actuellement la position des communautés issues de l’émigration blanche est inconnue. L’un des scénarios possibles est de passer (« revenir ») au sein du patriarcat de Moscou. Voilà déjà plusieurs mois que l’Archevêché mène des discussions au sommet avec Moscou. Comme l’a dit l’archevêque Jean (Renneteau), primat de cette entité ecclésiale, dans son interview à RFI, le problème principal est le degré d’autonomie accordé au sein de l’Église orthodoxe russe.
D’après Alexandre Zanemonetz, à ce stade des négociations, Moscou se dit prête à accorder à l’archevêché parisien une totale autonomie en son sein. « Notre diocèse peut être reçu dans l’Église orthodoxe russe avec maintien de toutes nos particularités statutaires. C’est-à-dire avec maintien total des prêtres de l’Archevêché et de nos règles, y compris pour l’élection de l’archevêque et de ses vicaires. »
Ce qui, selon lui, est impossible sans une réforme des statuts de l’Église orthodoxe russe car nulle part il n’y est fait mention de diocèse autonome. Alexandre Zanemonetz y voit un plus : « À l’intérieur de la structure particulièrement monolithe et peu engageante du patriarcat de Moscou et son style de gouvernement des diocèses et des paroisses apparaîtra une certaine alternative. Et l’on pourra dire que l’Archevêché russe, dont le centre est à Paris, a son statut propre mais que c’est une partie de l’Église orthodoxe russe où les évêques sont élus et où l’on ne peut destituer un recteur ou simplement muter un prêtre. Comme, disons, nombre de Russes se réjouissent qu’au sein de l’Église orthodoxe russe il y a l’Église orthodoxe russe hors frontières, car cela correspond à leurs espérances conservatrices, comme pour le peuple un peu plus libéral il sera important que notre Archevêché soit au sein de l’Église orthodoxe russe. »
Un débat « dense et irénique »
Il faut dire que la perspective de passer sous l’autorité de Moscou soulève des débats et ne satisfait pas tout le monde. Il n’est pas exclu que dans ce cas plusieurs paroisses quittent l’Archevêché. C’est, par exemple comme nous l’a déclaré sans ambages son marguillier Alexis Obolensky, le cas de la paroisse Saint-Nicolas dont l’église a été récupérée, par voie de justice, par la Russie pour être cédée à l’Église orthodoxe russe qui tente aujourd’hui de prendre le contrôle du cimetière de Caucade.
L’assemblée pastorale réunie à l’Institut Saint-Serge a, selon le site officiel de l’Archevêché, donné lieu à des « débats denses et iréniques ». S’y sont exprimés les partisans d’une totale autonomie qui rappelle que telle a été la situation au milieu des années 60, lorsque Constantinople a proposé à l’exarchat de revenir au sein du patriarcat de Moscou (sans exiger pour ce faire la dissolution de l’Archevêché en tant que tel).
Le chercheur et écrivain Daniel Struve, dans une interview à RFI, a déclaré que la totale autonomie de l’Archevêché est impossible pour plusieurs raisons. D’abord, parce que la position de Paris dans le monde orthodoxe s’est considérablement affaiblie. Il rappelle que l’indépendance de fait dont Paris a profité était une décision temporaire. Selon lui, aujourd’hui, le choix est : rejoindre le patriarcat de Moscou ou s’autodissoudre.
Il y a quelque temps avait été envisagé d’intégrer soit l’Église roumaine soit l’Église orthodoxe russe hors-frontières (qui a rejoint le patriarcat de Moscou en 2007). Les personnes interviewées par RFI considèrent tous ces deux variantes comme improbables.
L’archevêque Jean (Renneteau) pense que le choix doit intervenir rapidement pour éviter « une dissolution de fait » de l’Archevêché. On considère qu’elle sera prise par les délégués à l’assemblée générale du 7 septembre. Mais une telle décision doit être prise à la majorité des deux tiers. Est-ce que les partisans de la « voie moscovite » (soutenue par l’archevêque Jean) sauront convaincre les deux tiers des délégués ?
Xénia Goulia
Source RFI
В Париже «содержательно и мирно» поспорили о судьбе русской архиепископии
Traduction pour PO
par Jacques Berset,
Alors qu’en Russie, selon les sondages, 80% des croyants se déclarent orthodoxes, seuls 3% fréquentent régulièrement l’Eglise, relève l’archiprêtre Nicolas Emelianov, vice-recteur de l’Institut de Théologie de l’Université orthodoxe Saint-Tykhon de Moscou.
L'archiprêtre Nicolas Emelianov, collaborateur du laboratoire scientifique “Sociologie de la religion”, l’explique dans un ouvrage publié par les Editions de l’Université orthodoxe Saint-Tykhon. Son livre, intitulé « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » présente une étude scientifique, dans laquelle l’auteur émet l’hypothèse expliquant pourquoi, en Russie, le nombre des gens fréquentant effectivement l’Église n’augmente pas, étant resté pratiquement le même au cours de plus de deux décennies. Le site Pravoslavie.ru a évoqué avec l’auteur les raisons de cet état de choses et le problème des relations des prêtres et des fidèles dans la Russie actuelle
Alors qu’en Russie, selon les sondages, 80% des croyants se déclarent orthodoxes, seuls 3% fréquentent régulièrement l’Eglise, relève l’archiprêtre Nicolas Emelianov, vice-recteur de l’Institut de Théologie de l’Université orthodoxe Saint-Tykhon de Moscou.
L'archiprêtre Nicolas Emelianov, collaborateur du laboratoire scientifique “Sociologie de la religion”, l’explique dans un ouvrage publié par les Editions de l’Université orthodoxe Saint-Tykhon. Son livre, intitulé « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » présente une étude scientifique, dans laquelle l’auteur émet l’hypothèse expliquant pourquoi, en Russie, le nombre des gens fréquentant effectivement l’Église n’augmente pas, étant resté pratiquement le même au cours de plus de deux décennies. Le site Pravoslavie.ru a évoqué avec l’auteur les raisons de cet état de choses et le problème des relations des prêtres et des fidèles dans la Russie actuelle
DEPUIS LA CHUTE DU COMMUNISME, LES CHIFFRES RESTENT STABLES
Depuis la chute du communisme, les chiffres sont pratiquement restés les mêmes au cours de plus de deux décennies. l’Eglise orthodoxe est devenue libre, le nombre d'Orthodoxes a décuplé, mais tous les sondages ont montré que le taux de personnes pratiquantes reste fixé entre 3 et 5% (voir graphique). “On a ici en vue ceux qui communient une fois par mois ou plus souvent. C’est un groupe de personnes assez étroit”, précise le père Nicolas.
Lire aussi Orthodoxie.com
D’une façon ou d’une autre, aujourd’hui, les instituts de sondage FOM, VtsIOM et Centre analytique Levada présentent des données quasiment similaires, affirme-il. “Il est vrai que ce dernier institut donne habituellement des chiffres de pratique ecclésiale et de religiosité quelque peu inférieurs aux autres, et nous les retenons pour des raisons de fiabilité. Mais, en règle générale, les trois instituts de sondage donnent des chiffres concordants”.
Depuis la chute du communisme, les chiffres sont pratiquement restés les mêmes au cours de plus de deux décennies. l’Eglise orthodoxe est devenue libre, le nombre d'Orthodoxes a décuplé, mais tous les sondages ont montré que le taux de personnes pratiquantes reste fixé entre 3 et 5% (voir graphique). “On a ici en vue ceux qui communient une fois par mois ou plus souvent. C’est un groupe de personnes assez étroit”, précise le père Nicolas.
Lire aussi Orthodoxie.com
D’une façon ou d’une autre, aujourd’hui, les instituts de sondage FOM, VtsIOM et Centre analytique Levada présentent des données quasiment similaires, affirme-il. “Il est vrai que ce dernier institut donne habituellement des chiffres de pratique ecclésiale et de religiosité quelque peu inférieurs aux autres, et nous les retenons pour des raisons de fiabilité. Mais, en règle générale, les trois instituts de sondage donnent des chiffres concordants”.
"Toutefois, tempère le père Nicolas, lorsque nous parlons de ceux qui communient une fois par mois ou plus souvent, nous retenons un groupe étroit de personnes, même parmi celles que l’on peut appeler, de façon plus large, des croyants pratiquants. Si l’on étend le concept de pratiquant à ceux qui communient plusieurs fois par an, mais plus rarement qu’une fois par mois, cette quantité s’élève à environ 10 – 12%. En même temps, selon les données des mêmes instituts, le nombre de ceux qui ont répondu positivement à la question « vous considérez-vous orthodoxe » augmente de façon constante depuis 1992."
"L'explication la plus connue et la plus simple explique l'archiprêtre, est que cette conscience d’être orthodoxe, n’a généralement rien à voir avec une quelconque religiosité. S’appellent orthodoxes ceux qui de cette façon s’efforcent de désigner leur appartenance ethnique ou nationale, comme Russes et citoyens de Russie." Et il pousse son analyse: " Parmi ceux qui se considèrent orthodoxes, il y a le même pourcentage de divorces ou, disons, d’alcooliques. Mais dès que nous prenons en considération les mêmes indicateurs pour le groupe de 3%, c’est-à-dire ceux qui communient une fois par mois, ces indicateurs deviennent autres et se différencient qualitativement dans le bon sens…"
Il aborde ensuite les questions de la disponibilité des prêtres, de l'écclésiation des fidèles et conclut ainsi cette passionnante interviewe:" L’étude effectuée permet d’avoir un regard nouveau sur le processus même de préparation pastorale, de comprendre plus clairement la situation actuelle de l’Église, de se demander de quel genre de prêtres nous avons besoin aujourd’hui, comment et à quoi il faut les préparer. Je suis certain que l’Église donnera sa réponse au problème du manque de prêtres. Des pierres, Dieu « peut susciter des enfants à Abraham » (Lc 3,18), mais en même temps, il me semble que sans notre compréhension du problème même et sans notre participation à cette œuvre, le Seigneur Dieu ne manifestera pas Sa miséricorde. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre. "
V.G. Source
"L'explication la plus connue et la plus simple explique l'archiprêtre, est que cette conscience d’être orthodoxe, n’a généralement rien à voir avec une quelconque religiosité. S’appellent orthodoxes ceux qui de cette façon s’efforcent de désigner leur appartenance ethnique ou nationale, comme Russes et citoyens de Russie." Et il pousse son analyse: " Parmi ceux qui se considèrent orthodoxes, il y a le même pourcentage de divorces ou, disons, d’alcooliques. Mais dès que nous prenons en considération les mêmes indicateurs pour le groupe de 3%, c’est-à-dire ceux qui communient une fois par mois, ces indicateurs deviennent autres et se différencient qualitativement dans le bon sens…"
Il aborde ensuite les questions de la disponibilité des prêtres, de l'écclésiation des fidèles et conclut ainsi cette passionnante interviewe:" L’étude effectuée permet d’avoir un regard nouveau sur le processus même de préparation pastorale, de comprendre plus clairement la situation actuelle de l’Église, de se demander de quel genre de prêtres nous avons besoin aujourd’hui, comment et à quoi il faut les préparer. Je suis certain que l’Église donnera sa réponse au problème du manque de prêtres. Des pierres, Dieu « peut susciter des enfants à Abraham » (Lc 3,18), mais en même temps, il me semble que sans notre compréhension du problème même et sans notre participation à cette œuvre, le Seigneur Dieu ne manifestera pas Sa miséricorde. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre. "
V.G. Source
NOUS INVITONS TOUS A LA CONSÉCRATION MAJEURE DE L'EGLISE ORTHODOXE RUSSE DE TOUS LES SAINTS A STRASBOURG
Патриарх Кирилл возглавит освящение русского православного храма Всех Святых в Страсбурге
Dimanche, le 26 mai 2019,
8h30 – début de la Consécration qui va être suivie par la Divine liturgie
Entrée libre à partir de 7h00 par les portiques de contrôle
Патриарх Кирилл возглавит освящение русского православного храма Всех Святых в Страсбурге
Dimanche, le 26 mai 2019,
8h30 – début de la Consécration qui va être suivie par la Divine liturgie
Entrée libre à partir de 7h00 par les portiques de contrôle
ПРИГЛАШАЕМ ВСЕХ НА ВЕЛИКОЕ ОСВЯЩЕНИЕ РУССКОГО ПРАВОСЛАВНОГО ХРАМА ВСЕХ СВЯТЫХ В СТРАСБУРГЕ
Воскресенье, 26 МАЯ 2019 ГОДА
8.30 – начало освящения, после которого последует Божественная Литургия
Вход свободный, начиная с 7 часов утра. Проход через контроль
Воскресенье, 26 МАЯ 2019 ГОДА
8.30 – начало освящения, после которого последует Божественная Литургия
Вход свободный, начиная с 7 часов утра. Проход через контроль
До того, как храм был построен, община в течение десяти лет снимала помещение переоборудованного под церковь гаража.
Храм, выполненный в шатровом стиле, рассчитан на 300 человек. Его высота с крестом составляет 41 метр.
"25-27 мая Святейший патриарх Кирилл посетит Страсбург. 26 мая состоится Великое освящение храма Всех Святых в Страсбурге. Это долгожданное и радостное для прихожан Русской православной церкви во Франции событие. Строительство храма велось на протяжении многих лет, и его великое освящение станет новым этапом в жизни православной общины Франции", - сказал отец Александр.
По его словам, в рамках визита запланированы также встречи предстоятеля Русской церкви с представителями Римско-католической церкви и руководством Совета Европы.
В конце декабря прошлого года чин освящения русского храма в Страсбурге совершил епископ Корсунский Нестор, в ведении которого тогда находились приходы Московского патриархата в ряде стран Западной Европы.
Строительство храма Всех Святых и приходского духовно-культурного центра началось на пустыре в 2013 году. Участок под строительство был передан Страсбургом русской православной общине в аренду на 99 лет. Строительные работы велись за счёт частных пожертвований.
"Жертвователями строительства стали не только наши прихожане, но и жители разных стран мира. Большая часть пожертвований поступила из России, Украины, Франции и Германии. Но также были денежные переводы из США, Канады, Польши, Великобритании и даже Японии", - рассказал "Интерфаксу" настоятель храма, представитель РПЦ при Совете Европы игумен Филипп (Рябых).
Храм, выполненный в шатровом стиле, рассчитан на 300 человек. Его высота с крестом составляет 41 метр.
"25-27 мая Святейший патриарх Кирилл посетит Страсбург. 26 мая состоится Великое освящение храма Всех Святых в Страсбурге. Это долгожданное и радостное для прихожан Русской православной церкви во Франции событие. Строительство храма велось на протяжении многих лет, и его великое освящение станет новым этапом в жизни православной общины Франции", - сказал отец Александр.
По его словам, в рамках визита запланированы также встречи предстоятеля Русской церкви с представителями Римско-католической церкви и руководством Совета Европы.
В конце декабря прошлого года чин освящения русского храма в Страсбурге совершил епископ Корсунский Нестор, в ведении которого тогда находились приходы Московского патриархата в ряде стран Западной Европы.
Строительство храма Всех Святых и приходского духовно-культурного центра началось на пустыре в 2013 году. Участок под строительство был передан Страсбургом русской православной общине в аренду на 99 лет. Строительные работы велись за счёт частных пожертвований.
"Жертвователями строительства стали не только наши прихожане, но и жители разных стран мира. Большая часть пожертвований поступила из России, Украины, Франции и Германии. Но также были денежные переводы из США, Канады, Польши, Великобритании и даже Японии", - рассказал "Интерфаксу" настоятель храма, представитель РПЦ при Совете Европы игумен Филипп (Рябых).
Selon le « patriarche honoraire », la structure ecclésiale nouvellement créée en Ukraine n’a le droit ni de préparer le saint chrême, ni d’avoir de diaspora.
Philarète Denissenko, « patriarche honoraire » de la nouvelle structure ecclésiale, a déclaré à Canal-5 que le tomos sur l’autocéphalie crée la discorde au sein de l’Église orthodoxe en Ukraine, car y est inscrite la soumission au patriarcat de Constantinople. « Au lieu d’unifier l’orthodoxie en Ukraine, on a obtenu la désunion de ce qui était uni. À partir de quoi ?
De ce que dans le tomos d’autocéphalie que nous avons reçu il est écrit que nous dépendons du patriarcat de Constantinople. Est-ce que nous avons besoin d’une telle autocéphalie ? » Et Philarète souligne que les statuts de l’Église orthodoxe en Ukraine stipulent l’indépendance de cette structure ecclésiale. « Dans les statuts, c’est une autre indépendance que celle que nous avons reçue. Nous ne pouvons, par exemple, pas préparer le saint chrême.
Nous dépendons du patriarcat de Constantinople : s’il nous donne le saint chrême, nous pouvons célébrer les saints sacrements ; s’il ne nous le donne pas, nous ne pouvons en tant qu’Église, célébrer aucun sacrement. »
Philarète Denissenko, « patriarche honoraire » de la nouvelle structure ecclésiale, a déclaré à Canal-5 que le tomos sur l’autocéphalie crée la discorde au sein de l’Église orthodoxe en Ukraine, car y est inscrite la soumission au patriarcat de Constantinople. « Au lieu d’unifier l’orthodoxie en Ukraine, on a obtenu la désunion de ce qui était uni. À partir de quoi ?
De ce que dans le tomos d’autocéphalie que nous avons reçu il est écrit que nous dépendons du patriarcat de Constantinople. Est-ce que nous avons besoin d’une telle autocéphalie ? » Et Philarète souligne que les statuts de l’Église orthodoxe en Ukraine stipulent l’indépendance de cette structure ecclésiale. « Dans les statuts, c’est une autre indépendance que celle que nous avons reçue. Nous ne pouvons, par exemple, pas préparer le saint chrême.
Nous dépendons du patriarcat de Constantinople : s’il nous donne le saint chrême, nous pouvons célébrer les saints sacrements ; s’il ne nous le donne pas, nous ne pouvons en tant qu’Église, célébrer aucun sacrement. »
Toujours selon le « patriarche honoraire », le tomos interdit à l’Église orthodoxe en Ukraine d’avoir une diaspora. La diaspora, elle, s’en émeut, elle ne veut pas être soumise au Phanar.
Toujours selon Philarète, le combat, aujourd’hui, est pour l’Ukraine d’obtenir son patriarcat, mais Épiphane Doumenko, le primat de la nouvelle organisation ecclésiale, ne le veut pas : « Et le métropolite Épiphane et le patriarche de Constantinople ne veulent pas que l’Ukraine ait son patriarcat. »
Il y a quelques temps, le « patriarche honoraire » accusait le primat de faire tout ce qu’il peut pour que l’on reprenne à l’Église orthodoxe en Ukraine le tomos. « En parole devant le clergé et les journalistes il parle d’unité et de coopération, et il fait tout le contraire. Il menace du retrait du tomos, et fait tout pour que cela arrive. »
Source Traduction PO
Филарет: В Томосе ПЦУ прописана зависимость от Фанара
Lire L'église ukrainienne schismatique: Philarète a perdu la bataille, mais il espère gagner la guerre?!
Toujours selon Philarète, le combat, aujourd’hui, est pour l’Ukraine d’obtenir son patriarcat, mais Épiphane Doumenko, le primat de la nouvelle organisation ecclésiale, ne le veut pas : « Et le métropolite Épiphane et le patriarche de Constantinople ne veulent pas que l’Ukraine ait son patriarcat. »
Il y a quelques temps, le « patriarche honoraire » accusait le primat de faire tout ce qu’il peut pour que l’on reprenne à l’Église orthodoxe en Ukraine le tomos. « En parole devant le clergé et les journalistes il parle d’unité et de coopération, et il fait tout le contraire. Il menace du retrait du tomos, et fait tout pour que cela arrive. »
Source Traduction PO
Филарет: В Томосе ПЦУ прописана зависимость от Фанара
Lire L'église ukrainienne schismatique: Philarète a perdu la bataille, mais il espère gagner la guerre?!
La popularité immense de saint Nicolas soi-disant « saint du peuple dans l’Europe de l’Est d’aujourd'hui fait parfois de lui un « dieu russe » pour des yeux européens. Cependant, la formation de la vénération particulière de ce saint a connu une histoire spécifique, qui ne s’est cristallisée qu’à la fin du Moyen Âge pour parvenir à son état actuel aux Temps Modernes autrement dit aux XVIIIe-XIXe siècles.
En fait, on observe que le culte de saint Nicolas aux XIe-XIIe siècles était réservé avant tout aux couches aristocratiques de la société russe médiévale. En plus, le prénom de Nicolas, utilisé très rarement à l’époque dans l’ensemble de la population, se trouve fréquemment chez les représentants du clergé grec et des moines. On ne connaît qu’un seul prince de la famille de Riourikides et quelques nobles qui portaient ce prénom.
Très récemment, des spécialistes ont reconstitué le visage du saint Nicolas d’après ses reliques - PHOTOS Sur la base de recherches archéologiques, anatomiques et anthropologiques, les chercheurs russes ont décrit l’apparence du saint : sa taille, son teint et même les traits de son visage. Ils ont également défini les maladies dont il souffrait. L’étude anthropologique des reliques témoigne que saint Nicolas s'abstenait de manger de la viande, il se contentait de nourriture végétale. Saint Nicolas mesurait 1,67 m.
En fait, on observe que le culte de saint Nicolas aux XIe-XIIe siècles était réservé avant tout aux couches aristocratiques de la société russe médiévale. En plus, le prénom de Nicolas, utilisé très rarement à l’époque dans l’ensemble de la population, se trouve fréquemment chez les représentants du clergé grec et des moines. On ne connaît qu’un seul prince de la famille de Riourikides et quelques nobles qui portaient ce prénom.
Très récemment, des spécialistes ont reconstitué le visage du saint Nicolas d’après ses reliques - PHOTOS Sur la base de recherches archéologiques, anatomiques et anthropologiques, les chercheurs russes ont décrit l’apparence du saint : sa taille, son teint et même les traits de son visage. Ils ont également défini les maladies dont il souffrait. L’étude anthropologique des reliques témoigne que saint Nicolas s'abstenait de manger de la viande, il se contentait de nourriture végétale. Saint Nicolas mesurait 1,67 m.
Des plasticiens russes, utilisant les technologies contemporaines se sont employés à recréer le visage du saint. Pour procéder à cette étude, le tombeau de saint Nicolas à Bari a été descellé. L’expertise a été conduite par le professeur Luigi Martino. Le visage du saint a été reconstitué d’après son crâne. Le professeur a pu détecter les maladies dont le saint était atteint. Articulations endommagées. La colonne vertébrale et les os de la cage thoracique témoignent des tortures que le saint a subies en prison. L’examen radiologique du crâne a révélé un large resserrement interne de la boîte crânienne.
Le professeur Martino considère que ces modifications sont causées par plusieurs années de séjour dans le froid et l’humidité (le saint a passé en prison près de vingt ans). Le professeur Luigi Martino a conclu que le visage représenté sur les icônes correspond pleinement à l’aspect de l’homme dans le tombeau : « D’après le du crâne et le squelette, le saint appartenait à la race blanche méditerranéenne: taille moyenne et peau foncée. Un front haut, un nez plutôt aquilin, des pommettes et un menton saillants, une ossature de robustesse moyenne »
Le professeur Martino considère que ces modifications sont causées par plusieurs années de séjour dans le froid et l’humidité (le saint a passé en prison près de vingt ans). Le professeur Luigi Martino a conclu que le visage représenté sur les icônes correspond pleinement à l’aspect de l’homme dans le tombeau : « D’après le du crâne et le squelette, le saint appartenait à la race blanche méditerranéenne: taille moyenne et peau foncée. Un front haut, un nez plutôt aquilin, des pommettes et un menton saillants, une ossature de robustesse moyenne »
Saint Nicolas provient de Myre il est également appelé Nicolas de Bari. Né à Patara au sud ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270 après JC, il fut le successeur de son oncle l'évêque de Myre.
Il y a des données qui montrent que la fête du transfert de reliques de saint Nicolas (le 9 mai) à Bari (1087), empruntée par l’Église russe à l’Occident n’apparaît dans le calendrier liturgique qu’à la fin du XIIe siècle et pas au XIe. L’office liturgique de cette fête reproduisait presque complètement les textes ecclésiastiques de la commémoration du décès de l’archevêque de Myre (le 6 décembre). En général, les textes liturgiques et hagiographiques consacrés à saint Nicolas composés aux XIe-XIIe siècles présentent une grande stabilité au cours des siècles jusqu’à la fin du XVe siècle....Suite - "Le second avènement de saint Nicolas "
Учёные восстановили внешность святого Николая Чудотворца!
Il y a des données qui montrent que la fête du transfert de reliques de saint Nicolas (le 9 mai) à Bari (1087), empruntée par l’Église russe à l’Occident n’apparaît dans le calendrier liturgique qu’à la fin du XIIe siècle et pas au XIe. L’office liturgique de cette fête reproduisait presque complètement les textes ecclésiastiques de la commémoration du décès de l’archevêque de Myre (le 6 décembre). En général, les textes liturgiques et hagiographiques consacrés à saint Nicolas composés aux XIe-XIIe siècles présentent une grande stabilité au cours des siècles jusqu’à la fin du XVe siècle....Suite - "Le second avènement de saint Nicolas "
Учёные восстановили внешность святого Николая Чудотворца!
Philarète Denisenko, le "patriarche honoraire" ou "grand-père" de l’église ukrainienne [schismatique], comme l'a surnommé Mgr Daniel (Zelinsky), archevêque phanariote, a annoncé la renaissance de l'Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev (schismatique). De plus, il a dit en langage clair que cela se ferait en rompant avec l’église ukrainienne autocéphale d’Epiphane.
Pour réaliser ses projets, il a convoqué l'"épiscopat" dans sa cathédrale Saint-Vladimir les 13 et 14 mai pour une "conversation amicale". Cependant, seuls 4 des 60 "évêques" ont rejoint ses bannières.
Un échec ? Oui, peut-être, mais pas pour Philarète. Au lendemain de cette "conversation amicale", le service de presse du "patriarcat de l’église ukrainienne" schismatique a publié un discours de Philarète à tout le troupeau ukrainien, puis le "grand-père" de l'OCU l'a annoncé lors d'une conférence de presse. Analysons les messages clés de ce document.
Pour réaliser ses projets, il a convoqué l'"épiscopat" dans sa cathédrale Saint-Vladimir les 13 et 14 mai pour une "conversation amicale". Cependant, seuls 4 des 60 "évêques" ont rejoint ses bannières.
Un échec ? Oui, peut-être, mais pas pour Philarète. Au lendemain de cette "conversation amicale", le service de presse du "patriarcat de l’église ukrainienne" schismatique a publié un discours de Philarète à tout le troupeau ukrainien, puis le "grand-père" de l'OCU l'a annoncé lors d'une conférence de presse. Analysons les messages clés de ce document.
D'abord : Le Patriarcat de Kiev était, est et sera !
Une citation du discours:
1. "Le patriarcat de Kiev (sic) n'a pas besoin d'être restauré, car il était, est et sera.
2. Le patriarche Philarète reste le hiérarque actuel. Il a sa propre éparchie - Kiev, il est membre permanent du Saint Synode. Donc s'il y a un patriarche actuel, il y a un patriarcat de Kiev.
3. L ’église ukrainienne [schismatique] du patriarcat de Kiev reste enregistrée auprès des organes de l'Etat. En particulier, le patriarcat de Kiev est enregistré. Cela signifie que légalement le patriarcat de Kiev continue d'exister."
Selon les décisions du patriarcat de Constantinople et le statut de l’église ukrainienne [schismatique], Philarète est un "patriarche" par intérim, mais pas un "patriarche" agissant, il est un "patriarche honoraire". Mgr Daniel (Zelinsky) a décrit ce titre comme une sorte de "bibelot" pour qu'une personne âgée puisse s'amuser dans sa vieillesse. Et il n'a pas son éparchie. Selon les statuts de l' l’église ukrainienne [schismatique] il ne gère actuellement que deux monastères de Kiev. Toutefois, selon le statut de l’église ukrainienne du « patriarcat de Kiev », c'est-à-dire une organisation religieuse enregistrée qui n'est pas au stade de la liquidation, Philarète est le chef de cette église ( sic) et en est le "patriarche" actuel.
Le discours de Philarète explique comment le patriarcat de Kiev, liquidé lors du "Concile d'unification" du 15 décembre 2018, est soudainement redevenu actif. Et cette explication nous montre le deuxième message du document.
Deuxièmement : Nous avons menti, nous mentons et nous mentirons.
Tout ce qui se passe est un terrible déjà vu. Rappelons comment Philarète Denisenko, lors du Conseil épiscopal de Moscou au début du mois d'avril 1992, a juré sous serment devant la Croix et l'Evangile (un enregistrement audio pertinent peut être trouvé sur Internet) qu'il quittera le poste de chef de l'église orthodoxe ukrainienne. Mais à son arrivée à Kiev, il convoqua une conférence de presse le 14 avril 1992, au cours de laquelle il déclara qu'il n'irait nulle part, tandis que le serment de son évêque était prononcé "pour des raisons diplomatiques".
De même, aujourd'hui, Philarète ne nie pas que le patriarcat de Kiev s'est dissous lui-même, ne nie pas qu'il a refusé d'être le chef de l’église ukrainienne [schismatique] autocéphale, ne nie pas qu'il a accepté le statut de métropolite au lieu de patriarche, mais prétend que cela a été fait une manière "conjoncturelle".
Une citation du discours:
"Notre refus du statut de patriarche était purement conjoncturel."
Par conséquent, du point de vue du "patriarche d'honneur", tout mensonge et faux, toute fraude peut être justifiée par la situation. Le discours indique directement que le consentement à la dissolution du patriarcat de Kiev et au retrait de Philarète de la direction n'était rien de plus qu'une tentative de saisir frauduleusement le Tomos et de se moquer du patriarche Bartholomée de Constantinople.
Le patriarcat de Kiev remplissait officiellement les conditions du patriarche Bartholomée.
Une citation du discours:
"Pourquoi le Patriarche œcuménique a-t-il exigé de refuser le statut de patriarcat ? Parce que l'Eglise orthodoxe ukrainienne en statut de patriarcat ne peut faire partie du patriarcat de Constantinople. Mais il était nécessaire que l'église orthodoxe ukrainienne autocéphale [schismatique] fasse théoriquement partie du patriarcat de Constantinople.
Qu'est-ce qu'on devait faire ? Refuser de faire théoriquement partie du patriarcat de Constantinople ? Le patriarche œcuménique n'aurait alors pas le droit canonique d'accorder partiellement le Tomos. Pour obtenir le Tomos, il faut d'abord devenir la métropole de Kiev au sein du patriarcat de Constantinople. C'est pourquoi le patriarche œcuménique demanda et posa comme condition que je ne présente pas ma candidature au poste de Primat, tandis que le métropolite Emmanuel, président du Concile, - que je ne porte pas l'insigne patriarcal au Concile."
"Notre refus du statut de Patriarcat était purement conjoncturel."
Extrait du discours de Philarète Denisenko
Le "grand-père de « l’église orthodoxe ukrainienne" explique aussi ses actions frauduleuses. Quoi Phanariotes, vous voulez qu'on renonce au statut de patriarche ? Ok - tout ce que vous voulez !
Une citation du discours:
"Pour la convocation du Concile et l'octroi du Tomos, le « patriarche » Philarète devait remplir les conditions suivantes : ne pas présenter sa candidature au poste de Primat. Pourquoi ? Parce que l'Eglise orthodoxe ukrainienne ne serait reconnue par l'église autocéphale qu'en tant que métropolite, et non en tant que patriarcat."
Voulez-vous que le patriarcat de Kiev soit liquidé ? Tenez, voilà !
Une citation du discours:
"La deuxième condition de la part du patriarche œcuménique est la signature des évêques sur la dissolution du patriarcat de Kiev."
Nous ferons tout, donnez-nous juste le Tomos !
Une citation du discours:
"Que devait faire le patriarche Philarète dans ces conditions ? Refuser au nom de la gestion de l'église ou accepter d'être humilié afin d'obtenir le Tomos. Le patriarche Philarète a choisi l'humiliation. Par conséquent, nous avons le Tomos de notre autocéphalie."
Philarète et le patriarcat de Kiev ont formellement rempli toutes les conditions, mais en réalité c'était une tromperie consciente, un mensonge délibéré. Philarète savait bien que tout cela n'était pas valable.
Une citation du discours:
"Seul le Concile local de l'Église, convoqué par le « patriarcat de Kiev », peut annuler la décision sur la création du patriarcat de Kiev. Ce Concile n'existait pas. Cela signifie que le patriarcat de Kiev reste, il continue à fonctionner, d'autant plus qu'il est enregistré auprès des organes de l'Etat. On peut objecter que le 15 décembre 2018, nous avons refusé le statut de patriarcat au Concile local de la cathédrale Sainte-Sophie. Oui ! Au Concile local, mais ce Concile n'était pas le Concile de l'église autocéphale ukrainienne, mais le Concile de la métropole de Kiev du patriarcat de Constantinople."....SUITE Orthodoxologie Claude LOPEZ-GINISTY
Une citation du discours:
1. "Le patriarcat de Kiev (sic) n'a pas besoin d'être restauré, car il était, est et sera.
2. Le patriarche Philarète reste le hiérarque actuel. Il a sa propre éparchie - Kiev, il est membre permanent du Saint Synode. Donc s'il y a un patriarche actuel, il y a un patriarcat de Kiev.
3. L ’église ukrainienne [schismatique] du patriarcat de Kiev reste enregistrée auprès des organes de l'Etat. En particulier, le patriarcat de Kiev est enregistré. Cela signifie que légalement le patriarcat de Kiev continue d'exister."
Selon les décisions du patriarcat de Constantinople et le statut de l’église ukrainienne [schismatique], Philarète est un "patriarche" par intérim, mais pas un "patriarche" agissant, il est un "patriarche honoraire". Mgr Daniel (Zelinsky) a décrit ce titre comme une sorte de "bibelot" pour qu'une personne âgée puisse s'amuser dans sa vieillesse. Et il n'a pas son éparchie. Selon les statuts de l' l’église ukrainienne [schismatique] il ne gère actuellement que deux monastères de Kiev. Toutefois, selon le statut de l’église ukrainienne du « patriarcat de Kiev », c'est-à-dire une organisation religieuse enregistrée qui n'est pas au stade de la liquidation, Philarète est le chef de cette église ( sic) et en est le "patriarche" actuel.
Le discours de Philarète explique comment le patriarcat de Kiev, liquidé lors du "Concile d'unification" du 15 décembre 2018, est soudainement redevenu actif. Et cette explication nous montre le deuxième message du document.
Deuxièmement : Nous avons menti, nous mentons et nous mentirons.
Tout ce qui se passe est un terrible déjà vu. Rappelons comment Philarète Denisenko, lors du Conseil épiscopal de Moscou au début du mois d'avril 1992, a juré sous serment devant la Croix et l'Evangile (un enregistrement audio pertinent peut être trouvé sur Internet) qu'il quittera le poste de chef de l'église orthodoxe ukrainienne. Mais à son arrivée à Kiev, il convoqua une conférence de presse le 14 avril 1992, au cours de laquelle il déclara qu'il n'irait nulle part, tandis que le serment de son évêque était prononcé "pour des raisons diplomatiques".
De même, aujourd'hui, Philarète ne nie pas que le patriarcat de Kiev s'est dissous lui-même, ne nie pas qu'il a refusé d'être le chef de l’église ukrainienne [schismatique] autocéphale, ne nie pas qu'il a accepté le statut de métropolite au lieu de patriarche, mais prétend que cela a été fait une manière "conjoncturelle".
Une citation du discours:
"Notre refus du statut de patriarche était purement conjoncturel."
Par conséquent, du point de vue du "patriarche d'honneur", tout mensonge et faux, toute fraude peut être justifiée par la situation. Le discours indique directement que le consentement à la dissolution du patriarcat de Kiev et au retrait de Philarète de la direction n'était rien de plus qu'une tentative de saisir frauduleusement le Tomos et de se moquer du patriarche Bartholomée de Constantinople.
Le patriarcat de Kiev remplissait officiellement les conditions du patriarche Bartholomée.
Une citation du discours:
"Pourquoi le Patriarche œcuménique a-t-il exigé de refuser le statut de patriarcat ? Parce que l'Eglise orthodoxe ukrainienne en statut de patriarcat ne peut faire partie du patriarcat de Constantinople. Mais il était nécessaire que l'église orthodoxe ukrainienne autocéphale [schismatique] fasse théoriquement partie du patriarcat de Constantinople.
Qu'est-ce qu'on devait faire ? Refuser de faire théoriquement partie du patriarcat de Constantinople ? Le patriarche œcuménique n'aurait alors pas le droit canonique d'accorder partiellement le Tomos. Pour obtenir le Tomos, il faut d'abord devenir la métropole de Kiev au sein du patriarcat de Constantinople. C'est pourquoi le patriarche œcuménique demanda et posa comme condition que je ne présente pas ma candidature au poste de Primat, tandis que le métropolite Emmanuel, président du Concile, - que je ne porte pas l'insigne patriarcal au Concile."
"Notre refus du statut de Patriarcat était purement conjoncturel."
Extrait du discours de Philarète Denisenko
Le "grand-père de « l’église orthodoxe ukrainienne" explique aussi ses actions frauduleuses. Quoi Phanariotes, vous voulez qu'on renonce au statut de patriarche ? Ok - tout ce que vous voulez !
Une citation du discours:
"Pour la convocation du Concile et l'octroi du Tomos, le « patriarche » Philarète devait remplir les conditions suivantes : ne pas présenter sa candidature au poste de Primat. Pourquoi ? Parce que l'Eglise orthodoxe ukrainienne ne serait reconnue par l'église autocéphale qu'en tant que métropolite, et non en tant que patriarcat."
Voulez-vous que le patriarcat de Kiev soit liquidé ? Tenez, voilà !
Une citation du discours:
"La deuxième condition de la part du patriarche œcuménique est la signature des évêques sur la dissolution du patriarcat de Kiev."
Nous ferons tout, donnez-nous juste le Tomos !
Une citation du discours:
"Que devait faire le patriarche Philarète dans ces conditions ? Refuser au nom de la gestion de l'église ou accepter d'être humilié afin d'obtenir le Tomos. Le patriarche Philarète a choisi l'humiliation. Par conséquent, nous avons le Tomos de notre autocéphalie."
Philarète et le patriarcat de Kiev ont formellement rempli toutes les conditions, mais en réalité c'était une tromperie consciente, un mensonge délibéré. Philarète savait bien que tout cela n'était pas valable.
Une citation du discours:
"Seul le Concile local de l'Église, convoqué par le « patriarcat de Kiev », peut annuler la décision sur la création du patriarcat de Kiev. Ce Concile n'existait pas. Cela signifie que le patriarcat de Kiev reste, il continue à fonctionner, d'autant plus qu'il est enregistré auprès des organes de l'Etat. On peut objecter que le 15 décembre 2018, nous avons refusé le statut de patriarcat au Concile local de la cathédrale Sainte-Sophie. Oui ! Au Concile local, mais ce Concile n'était pas le Concile de l'église autocéphale ukrainienne, mais le Concile de la métropole de Kiev du patriarcat de Constantinople."....SUITE Orthodoxologie Claude LOPEZ-GINISTY
En juillet 2018, le patriarche Cyrille s'est rendu en pèlerinage dans l’Oural à l’occasion du centenaire de l’assassinat de la famille de Nicolas II
Choix et rédaction des documents, avant-propos et notes de Nicolas Ross - Documents traduits du russe par Jean Christophe Peuch
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 mourraient Nicolas II et sa famille à Ekaterinbourg, dans la maison de l’ingénieur Ipatiev, où ils étaient détenus depuis le 30 avril. Contrairement à ce qu’on a pu croire, les exécutants et les complices de et assassinat ont beaucoup parlé et beaucoup écrit, mais sous le sceau d’un secret bien gardé jusqu’aux dernières années de l’existence de l’URSS.
Avant de donner la parole aux acteurs de ces événements, Nicolas Ross revient sur le massacre de la famille impériale, la disparition puis la réapparition de ses restes. Ce court récit facilite la lecture des seize témoignages qui suivent.
Choix et rédaction des documents, avant-propos et notes de Nicolas Ross - Documents traduits du russe par Jean Christophe Peuch
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 mourraient Nicolas II et sa famille à Ekaterinbourg, dans la maison de l’ingénieur Ipatiev, où ils étaient détenus depuis le 30 avril. Contrairement à ce qu’on a pu croire, les exécutants et les complices de et assassinat ont beaucoup parlé et beaucoup écrit, mais sous le sceau d’un secret bien gardé jusqu’aux dernières années de l’existence de l’URSS.
Avant de donner la parole aux acteurs de ces événements, Nicolas Ross revient sur le massacre de la famille impériale, la disparition puis la réapparition de ses restes. Ce court récit facilite la lecture des seize témoignages qui suivent.
Quatre des gardes rouges de la maison de l’ingénieur Ipatiev avaient été retrouvés et interrogés par les enquêteurs blancs dès 1918-1919, et leurs dépositions constituent les premiers documents publiés.
Yakov Yourovski /membre de la Tcheka, le commandant de la maison Ipatiev/, Ermakov, Nikouline et Medvedev, quatre des dix ou onze assassins ayant pris part au massacre de Nicolas II et de sa famille.
En 1919 également fut rédigée par Iakov Iourovski, le dernier commandant de la maison Ipatiev et principal acteur de l’exécution de ses occupants, sa célèbre Note, qui ne fut révélée qu’en 1989 et qui connut rapidement une résonnance internationale.Cette note se trouve actuellement dans les Archives présidentielles privées de la Fédération de Russie (APRF), (référencée APRF f.3 op 58 d. 280). D’abord publié en 1993 dans le russe original dans une petite publication savante russe Istochnik .
Yakov Yourovski /membre de la Tcheka, le commandant de la maison Ipatiev/, Ermakov, Nikouline et Medvedev, quatre des dix ou onze assassins ayant pris part au massacre de Nicolas II et de sa famille.
En 1919 également fut rédigée par Iakov Iourovski, le dernier commandant de la maison Ipatiev et principal acteur de l’exécution de ses occupants, sa célèbre Note, qui ne fut révélée qu’en 1989 et qui connut rapidement une résonnance internationale.Cette note se trouve actuellement dans les Archives présidentielles privées de la Fédération de Russie (APRF), (référencée APRF f.3 op 58 d. 280). D’abord publié en 1993 dans le russe original dans une petite publication savante russe Istochnik .
Yakov Mikhaïlovitch Yurovsky (1878-1938)
Après Iourovski, d’autres participants livrèrent leurs confidences, restées secrètes jusqu’à la fin du pouvoir communiste en Russie. Leurs témoignages sont ici aussi publiés. Les récits des assassins du tsar et leurs complices dévoilent aussi leur vie d’avant la révolution de 1917, leurs combats durant la guerre civile, jusqu’à la tragédie d’Ekaterinbourg.
Après Iourovski, d’autres participants livrèrent leurs confidences, restées secrètes jusqu’à la fin du pouvoir communiste en Russie. Leurs témoignages sont ici aussi publiés. Les récits des assassins du tsar et leurs complices dévoilent aussi leur vie d’avant la révolution de 1917, leurs combats durant la guerre civile, jusqu’à la tragédie d’Ekaterinbourg.
Traces des balles sur le mur de la pièce où lieu l’assassinat de la famille impériale .
Ils y étaient tous volontaires et ont accompli leur mission en connaissance de cause. Leur personnalité et leur biographie éclairent leurs actions et leurs motivations. C’est pourquoi Nicolas Ross a veillé à rendre compréhensibles les documents livrés ici, en replaçant biographiquement chaque protagoniste.
En plus du récit de l’exécution de la famille impériale, ces textes dévoilent l’atmosphère lourde et éprouvante des derniers jours de Nicolas II et des siens. Ils illustrent, par ailleurs, le projet des dirigeants bolcheviques, qui avaient entrepris d’exterminer tous les Romanov. Il fallait, par ce sang, sceller une Russie du futur totalement coupée de ses racines historiques.
Ils y étaient tous volontaires et ont accompli leur mission en connaissance de cause. Leur personnalité et leur biographie éclairent leurs actions et leurs motivations. C’est pourquoi Nicolas Ross a veillé à rendre compréhensibles les documents livrés ici, en replaçant biographiquement chaque protagoniste.
En plus du récit de l’exécution de la famille impériale, ces textes dévoilent l’atmosphère lourde et éprouvante des derniers jours de Nicolas II et des siens. Ils illustrent, par ailleurs, le projet des dirigeants bolcheviques, qui avaient entrepris d’exterminer tous les Romanov. Il fallait, par ce sang, sceller une Russie du futur totalement coupée de ses racines historiques.
Nicolas Ross est docteur en histoire. Spécialiste de l’histoire russe, a publié aux Editions des Syrtes : Aux sources de l’émigration russe blanche (2011), Saint Alexandre-Nevski, centre spirituel de l’émigration russe (2011), La Crimée blanche du Général Wrangel (2014), Koutiepov (2016), et De Koutiepov à Miller (2017) dans la collection « Mémoire de l’émigration blanche ».
En librairie le 17 mai 2018
sur AMAZON – Histoire 256 pages – 20€
ISBN: 978 2 940523726 Lien ARTCORUSSE
En librairie le 17 mai 2018
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ISBN: 978 2 940523726 Lien ARTCORUSSE
L'archevêque Chrysostome souhaite devenir un intermédiaire dans la recherche d'une solution à la situation au sein de l'Eglise d'Ukraine. Il a l'intention de rencontrer les responsables des Eglises orthodoxes de Serbie, de Bulgarie, de Grèce ainsi que le patriarche Cyrille.
Un projet de solution du problème ukrainien sera soumis au patriarche Cyrille: nécessité de réunir un Concile des Eglises orthodoxes locales et de débattre d'une proposition consistant à conférer l'autonomie à l'Eglise orthodoxe d'Ukraine dirigée par le métropolite Onuphre. Cette décision sera difficile à prendre pour le patriarche Cyrille comme pour le patriarche Bartholomé.
Cependant, la défaite essuyée aux élections présidentielles par Piotr Porochenko est susceptible de modifier la situation.
Un projet de solution du problème ukrainien sera soumis au patriarche Cyrille: nécessité de réunir un Concile des Eglises orthodoxes locales et de débattre d'une proposition consistant à conférer l'autonomie à l'Eglise orthodoxe d'Ukraine dirigée par le métropolite Onuphre. Cette décision sera difficile à prendre pour le patriarche Cyrille comme pour le patriarche Bartholomé.
Cependant, la défaite essuyée aux élections présidentielles par Piotr Porochenko est susceptible de modifier la situation.
LE MOINE GREGOIRE KROUG: Exposition du 14 mai au 30 juin 2019, au Centre culturel et spirituel orthodoxe russe
UN COLLOQUE
- le samedi 8 juin, de 10h à 17H, commémoration du cinquantième anniversaire du rappel à Dieu du père Grégoire Kroug - Six conférences, à l'auditorium du Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe, 1 quai Branly, 75007, Paris.
DES EXCURSIONS
En complément de l'exposition consacrée à l'œuvre du père Grégoire Kroug, sont proposées des visites commentées par Mr. Grégoire Aslanoff dans les églises et chapelles qu'il a ornées d'iconostases et de peintures murales. C'est l'occasion de découvrir ou de revoir un pan essentiel de son travail. Pour chacun des sanctuaires dont il a eu la charge, le père Grégoire a conçu des programmes originaux, adaptés à la spécificité de ces différents lieux.
UN COLLOQUE
- le samedi 8 juin, de 10h à 17H, commémoration du cinquantième anniversaire du rappel à Dieu du père Grégoire Kroug - Six conférences, à l'auditorium du Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe, 1 quai Branly, 75007, Paris.
DES EXCURSIONS
En complément de l'exposition consacrée à l'œuvre du père Grégoire Kroug, sont proposées des visites commentées par Mr. Grégoire Aslanoff dans les églises et chapelles qu'il a ornées d'iconostases et de peintures murales. C'est l'occasion de découvrir ou de revoir un pan essentiel de son travail. Pour chacun des sanctuaires dont il a eu la charge, le père Grégoire a conçu des programmes originaux, adaptés à la spécificité de ces différents lieux.
DES PUBLICATIONS
- rééditions des Carnets d'un peintre d'icône en français;
- réédition des Pensées sur l'icône en Russe;
- réédition du recueil d'articles composé par l'archimandrite Barsanuphe (Ferrier) Le père Grégoire, moine du skite du Saint Esprit;
- réédition du fascicule consacré au père Grégoire en 2009 pour le 40ième anniversaire de son rappel à Dieu: Le père Grégoire Kroug, un prophète de l'icône;
UN FILM
Le père Grégoire, la voie vers la Lumière, réalisé par Alexis Vozniuk
DES VISITES DE L'EXPOSITION
Tous les dimanches à 16h nous vous proposons les visites commentées de l'exposition (durée 1h30). Participation aux frais de 10 euros.
Le nombre de participants étant limité, l'inscription est obligatoire par e-mail: expokrug@gmail.com
- rééditions des Carnets d'un peintre d'icône en français;
- réédition des Pensées sur l'icône en Russe;
- réédition du recueil d'articles composé par l'archimandrite Barsanuphe (Ferrier) Le père Grégoire, moine du skite du Saint Esprit;
- réédition du fascicule consacré au père Grégoire en 2009 pour le 40ième anniversaire de son rappel à Dieu: Le père Grégoire Kroug, un prophète de l'icône;
UN FILM
Le père Grégoire, la voie vers la Lumière, réalisé par Alexis Vozniuk
DES VISITES DE L'EXPOSITION
Tous les dimanches à 16h nous vous proposons les visites commentées de l'exposition (durée 1h30). Participation aux frais de 10 euros.
Le nombre de participants étant limité, l'inscription est obligatoire par e-mail: expokrug@gmail.com
PROGRAMME DU SAMEDI 8 JUIN COLLOQUE SUR LE PERE GREGOIRE KROUG
A l'auditorium du Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe, 1 quai Branly, 75007, Paris
1) Jean-Claude Larchet: 10h00
"Le génie du père Grégoire"
2) Jean-Claude Marcadé: 10h30
"De l'œuvre picturale et graphique du Père Grégoire (Kroug)"
3) Anne Philippenko: 11h00
"La technique picturale du père Grégoire"
Discussion: 11h30 - 12h30
Pause déjeuner
4) Grégoire Charmois: 14h30
"Dans la paix de Père Grégoire, avec le Père Archimandrite Barsanuphe".
5) Emilie van Taack: 15h00
"La Tradition iconographique dans les Carnets du père Grégoire"
6) Grégoire Aslanoff: 15h30
"Essai d'analyse du programme iconographique de la seconde église des Trois Saints Hiérarques. Tradition et innovation."
Discussion: 16h00 - 17h00
A l'auditorium du Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe, 1 quai Branly, 75007, Paris
1) Jean-Claude Larchet: 10h00
"Le génie du père Grégoire"
2) Jean-Claude Marcadé: 10h30
"De l'œuvre picturale et graphique du Père Grégoire (Kroug)"
3) Anne Philippenko: 11h00
"La technique picturale du père Grégoire"
Discussion: 11h30 - 12h30
Pause déjeuner
4) Grégoire Charmois: 14h30
"Dans la paix de Père Grégoire, avec le Père Archimandrite Barsanuphe".
5) Emilie van Taack: 15h00
"La Tradition iconographique dans les Carnets du père Grégoire"
6) Grégoire Aslanoff: 15h30
"Essai d'analyse du programme iconographique de la seconde église des Trois Saints Hiérarques. Tradition et innovation."
Discussion: 16h00 - 17h00
EXCURSIONS
En complément de l'exposition consacrée à l'œuvre du père Grégoire Kroug, sont proposées des visites dans les églises et chapelles qu'il a ornées d'iconostases et de peintures murales. C'est l'occasion de découvrir ou de revoir un pan essentiel de son travail. Pour chacun des sanctuaires dont il a eu la charge, le père Grégoire a conçu des programmes originaux, adaptés à la spécificité de ces différents lieux.
Nous vous proposons des visites commentées par et Mr. Grégoire Aslanoff, historien de l'art et élève de Léonide Ouspensky.
Les 25 mai 2019, 15 juin 2019, 29 juin 2019 (de 11.15 à 17.15):
Eglise des Trois Saints Docteurs à Paris, Chapelle du Saint Esprit à Clamart, Eglise de Saint Séraphin de Sarov à Montgeron, Eglise Notre Dame de Kazan à Moisenay.
Les 1er juin 2019 et 22 juin 2019 ( de 11.15 à 17.15):
Eglise des Trois Saints Docteurs à Paris, Chapelle du Saint Esprit à Clamart, Eglise du Saint Esprit, au Mesnil St Denis.
La visite de ce dernier lieu sera assurée par Mr. Grégoire Charmois.
1. pensez à prendre le piquenique avec vous
2. réservation et le prépaiement de 40€ sont obligatoires
Le prix est de 50€ pour chaque excursion commentée. Une partie du prix sera versée pour le maintien et la préservation des fresques et des icônes des sites visités.
Contact par e-mail : expokrug@gmail.com ou 0669588123 Katia
En complément de l'exposition consacrée à l'œuvre du père Grégoire Kroug, sont proposées des visites dans les églises et chapelles qu'il a ornées d'iconostases et de peintures murales. C'est l'occasion de découvrir ou de revoir un pan essentiel de son travail. Pour chacun des sanctuaires dont il a eu la charge, le père Grégoire a conçu des programmes originaux, adaptés à la spécificité de ces différents lieux.
Nous vous proposons des visites commentées par et Mr. Grégoire Aslanoff, historien de l'art et élève de Léonide Ouspensky.
Les 25 mai 2019, 15 juin 2019, 29 juin 2019 (de 11.15 à 17.15):
Eglise des Trois Saints Docteurs à Paris, Chapelle du Saint Esprit à Clamart, Eglise de Saint Séraphin de Sarov à Montgeron, Eglise Notre Dame de Kazan à Moisenay.
Les 1er juin 2019 et 22 juin 2019 ( de 11.15 à 17.15):
Eglise des Trois Saints Docteurs à Paris, Chapelle du Saint Esprit à Clamart, Eglise du Saint Esprit, au Mesnil St Denis.
La visite de ce dernier lieu sera assurée par Mr. Grégoire Charmois.
1. pensez à prendre le piquenique avec vous
2. réservation et le prépaiement de 40€ sont obligatoires
Le prix est de 50€ pour chaque excursion commentée. Une partie du prix sera versée pour le maintien et la préservation des fresques et des icônes des sites visités.
Contact par e-mail : expokrug@gmail.com ou 0669588123 Katia
V. Golovanow
"Nous savons que lorsque l'un de nous tombe, il tombe seul, mais personne n'est sauvé seul. On est sauvé dans l'Église, comme un de ses membres et en union avec tous ses autres membres."
A.S. Khomiakov, "L'Église est une" (1845).
Ceux qui prônent l'indépendance de l'Archevêché "sans autre «Mère» que l’Eglise Orthodoxe tout entière" (1) s'appuient sur un développement théologique récent, issu de "l'école de Paris", affirmant que la plénitude de l'Eglise est réalisée dans "d'Eglise locale" – en fait l'évêque et son diocèse.
Mais, poussé à ce point, il s'agit là d'une déviation purement occidentale de l'ecclésiologie orthodoxe: contrairement à un Protestant ou un Catholique ("tous papistes" écrivait Khomiakov), le fidèle Orthodoxe n'appartient pas directement à "l’Eglise Orthodoxe tout entière", mais à L'UNE DES EGLISES ORTHODOXES et c'est par l'intermédiaire des primats, qui sont en communion directe par la commémoration réciproque, que se réalise l'Unité de l'Orthodoxie.
Cette doctrine est symbolisée par la chrismation (2), et la commémoration liturgique des primats qui démontre concrètement l'appartenance à une Eglise autocéphale (d'où l'importance des RUPTURES EUCHARISTIQUES entre les primats).
"Nous savons que lorsque l'un de nous tombe, il tombe seul, mais personne n'est sauvé seul. On est sauvé dans l'Église, comme un de ses membres et en union avec tous ses autres membres."
A.S. Khomiakov, "L'Église est une" (1845).
Ceux qui prônent l'indépendance de l'Archevêché "sans autre «Mère» que l’Eglise Orthodoxe tout entière" (1) s'appuient sur un développement théologique récent, issu de "l'école de Paris", affirmant que la plénitude de l'Eglise est réalisée dans "d'Eglise locale" – en fait l'évêque et son diocèse.
Mais, poussé à ce point, il s'agit là d'une déviation purement occidentale de l'ecclésiologie orthodoxe: contrairement à un Protestant ou un Catholique ("tous papistes" écrivait Khomiakov), le fidèle Orthodoxe n'appartient pas directement à "l’Eglise Orthodoxe tout entière", mais à L'UNE DES EGLISES ORTHODOXES et c'est par l'intermédiaire des primats, qui sont en communion directe par la commémoration réciproque, que se réalise l'Unité de l'Orthodoxie.
Cette doctrine est symbolisée par la chrismation (2), et la commémoration liturgique des primats qui démontre concrètement l'appartenance à une Eglise autocéphale (d'où l'importance des RUPTURES EUCHARISTIQUES entre les primats).
En effet, les Eglises orthodoxes ne sont pas de simples divisions administratives, comme dans l'Eglise catholique, mais représentent une part essentiel du mystère de l'Eglise: "l'Église orthodoxe est une icône de la Trinité, écrit le métropolite Kallistos Ware (3) (...) reproduisant sur terre le mystère de l'unité dans la diversité (...)
De même que chaque personne de la Trinité est autonome, de même l'Église est faite de beaucoup d'Églises autocéphales indépendantes; et de même que dans la Trinité les trois personnes sont égales, dans l'Église aucun évêque ne prétend à un pouvoir absolu sur les autres." Ainsi, icônes de chacune des Personnes de la Trinité, les Églises autocéphales ont un charisme propre qui participe au charisme trinitaire de l'Église et présentent ensemble le Corps du Christ dans sa plénitude. Il est donc normal que cette "diversité dans l'unité" (ibidem), ce charisme de chacune des Eglises orthodoxes, soit aussi présents dans la diaspora où chaque Orthodoxe est entré dans une Eglise spécifique par son baptême et sa chrismation.
COMMENT AVANCER?
Je ne crois pas que l'unité de l'Orthodoxie en Occident se fasse "par la base", comme le rêve depuis bientôt 50 ans la "Fraternité orthodoxe", mais je pense que l'impulsion viendra d'une décision des primats. Pour l'Eglise russe en particulier, comme l'écrivait le P. Jean Meyendorff cela représente "...la politique qu'à toujours suivie le Patriarcat de Moscou, dont le but canonique et missionnaire a toujours été une Eglise pour les Américains, fondée avec la bénédiction de l'Eglise mère et invitant tous les candidats à se joindre librement à elle." (4) En remplaçant "Américain" par "Européen", ne retrouve-t-on pas, avec 20 ans d'avance, la conclusion de la lettre d'avril 2003 du patriarche Alexis 2 de bienheureuse mémoire? (5)
De même que chaque personne de la Trinité est autonome, de même l'Église est faite de beaucoup d'Églises autocéphales indépendantes; et de même que dans la Trinité les trois personnes sont égales, dans l'Église aucun évêque ne prétend à un pouvoir absolu sur les autres." Ainsi, icônes de chacune des Personnes de la Trinité, les Églises autocéphales ont un charisme propre qui participe au charisme trinitaire de l'Église et présentent ensemble le Corps du Christ dans sa plénitude. Il est donc normal que cette "diversité dans l'unité" (ibidem), ce charisme de chacune des Eglises orthodoxes, soit aussi présents dans la diaspora où chaque Orthodoxe est entré dans une Eglise spécifique par son baptême et sa chrismation.
COMMENT AVANCER?
Je ne crois pas que l'unité de l'Orthodoxie en Occident se fasse "par la base", comme le rêve depuis bientôt 50 ans la "Fraternité orthodoxe", mais je pense que l'impulsion viendra d'une décision des primats. Pour l'Eglise russe en particulier, comme l'écrivait le P. Jean Meyendorff cela représente "...la politique qu'à toujours suivie le Patriarcat de Moscou, dont le but canonique et missionnaire a toujours été une Eglise pour les Américains, fondée avec la bénédiction de l'Eglise mère et invitant tous les candidats à se joindre librement à elle." (4) En remplaçant "Américain" par "Européen", ne retrouve-t-on pas, avec 20 ans d'avance, la conclusion de la lettre d'avril 2003 du patriarche Alexis 2 de bienheureuse mémoire? (5)
Notes
(1) https://github.com/CPAORIEO/Proposition/blob/master/index.md#archipr%C3%AAtre-wladimir-yagello
(2) Le chrême est préparé par le primat et cela pose un problème pour la pseudo-Église d'Ukraine puisque le "tomos d'autocéphalie" en réserve la consécration au patriarche de Constantinople. Cf. condition posée par le pseudo-patriarche Philarète (https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pour-Philarete-le-tomos-impose-la-soumission-au-Phanar_a5728.html). L'Archevêché "indépendant" va-t-il le préparer lui-même?
(3) Mgr Kallistos Ware, "L'orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles", p.311
(4) P. Jean Meyendorff ("A Life Worth Living," [Eulogy for Fr Alexander Schmemann], "St Vladimir's Theological Quarterly", 28 (1984), p. 3-10.
(5) http://oltr.france-orthodoxe.net/html/appelfr.html
(1) https://github.com/CPAORIEO/Proposition/blob/master/index.md#archipr%C3%AAtre-wladimir-yagello
(2) Le chrême est préparé par le primat et cela pose un problème pour la pseudo-Église d'Ukraine puisque le "tomos d'autocéphalie" en réserve la consécration au patriarche de Constantinople. Cf. condition posée par le pseudo-patriarche Philarète (https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pour-Philarete-le-tomos-impose-la-soumission-au-Phanar_a5728.html). L'Archevêché "indépendant" va-t-il le préparer lui-même?
(3) Mgr Kallistos Ware, "L'orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles", p.311
(4) P. Jean Meyendorff ("A Life Worth Living," [Eulogy for Fr Alexander Schmemann], "St Vladimir's Theological Quarterly", 28 (1984), p. 3-10.
(5) http://oltr.france-orthodoxe.net/html/appelfr.html
Le métropolite Hilarion, responsable du Département aux affaires ecclésiales extérieures, a appelé à ne pas revenir au culte de la personnalité de Joseph Staline et à ne pas lui attribuer la victoire de 1945.
« À chaque fois que revient la question, je rappelle que non loin de Moscou il y a le Polygone de Boutovo où doivent se rendre ceux qui admirent Staline, ceux qui se prosternent devant ce personnage, là ils se rendront compte des conséquences de sa politique, » a déclaré le métropolite durant l’émission « L’Église et le monde » de la chaîne de télévision Rossia-24. Il a ajouté que Staline est responsable des répressions des années 20 et 30 du siècle dernier à propos desquelles l’Église a « très clairement exprimé sa position » lorsqu’elle a canonisé les nouveaux Martyrs et confesseurs de la foi.
« À chaque fois que revient la question, je rappelle que non loin de Moscou il y a le Polygone de Boutovo où doivent se rendre ceux qui admirent Staline, ceux qui se prosternent devant ce personnage, là ils se rendront compte des conséquences de sa politique, » a déclaré le métropolite durant l’émission « L’Église et le monde » de la chaîne de télévision Rossia-24. Il a ajouté que Staline est responsable des répressions des années 20 et 30 du siècle dernier à propos desquelles l’Église a « très clairement exprimé sa position » lorsqu’elle a canonisé les nouveaux Martyrs et confesseurs de la foi.
À propos du rôle de Staline dans la victoire de 1945, le métropolite a indiqué que ce sujet soulève de nombreuses questions, ne serait-ce que les conséquences des purges dans l’armée au cours des années 30. Selon lui, de nombreux importants responsables des armées ont été fusillés pour soupçon de trahison, d’où la « très indigente préparation de l’armée » à la guerre. Il a aussi conseillé de se souvenir des nombreuses alertes adressées à Staline sur les préparatifs d’invasion que celui-ci a délibérément ignorées, y compris celles de l’éminent agent de renseignement Richard Sorge.
« C’est pourquoi il est absolument impossible dire que c’est à Staline que l’on doit la victoire de 1945. Je pense que cette victoire que le culte de la personnalité a attribuée à Staline est celle de tout le peuple. Et je pense qu’il n’est nullement nécessaire de ressusciter ce culte de la personnalité aujourd’hui, à notre époque, » a conclu le métropolite Hilarion.
Moscou, le 11 mai 2019. INTERFAX.RU Traduction PO
В РПЦ призвали не приписывать Сталину победу в Великой Отечественной войне
« C’est pourquoi il est absolument impossible dire que c’est à Staline que l’on doit la victoire de 1945. Je pense que cette victoire que le culte de la personnalité a attribuée à Staline est celle de tout le peuple. Et je pense qu’il n’est nullement nécessaire de ressusciter ce culte de la personnalité aujourd’hui, à notre époque, » a conclu le métropolite Hilarion.
Moscou, le 11 mai 2019. INTERFAX.RU Traduction PO
В РПЦ призвали не приписывать Сталину победу в Великой Отечественной войне
Le 11 mai 2019 s’est tenue dans les locaux de l’Institut de théologie Saint Serge et avec l’aide de la paroisse St Serge, l’assemblée pastorale que son Eminence l’Archevêque Jean de Charioupolis avait convoquée dans sa lettre pastorale du 22 avril 2019.
Cette initiative fait suite au désarroi suscité par la décision en date du 27 novembre 2018 prise par le Saint Synode du patriarcat de Constantinople d’abroger l’exarchat et du débat spontané qui s’est développé quand à l’avenir de notre Archevêché.
Après la célébration de la divine liturgie présidée par Monseigneur Jean, l’assemblée des prêtres, diacres et membres du conseil de l’Archeveché a entendu successivement les rapports des RP Jean Gueit (pourparlers en cours avec le patriarcat de Moscou) et Alexandre Fostiropoulos (visite effectuée au siège du patriarcat de Constantinople).
Le RP Vladimir Yagello a présenté ensuite la position des membres favorables à la proclamation d’une autonomie ; le RP Jivko Panev, qui enseigne le droit canonique à l’ITO St Serge, a exposé les raisons pour lesquelles une telle proclamation ne paraissait pas envisageable.
Cette initiative fait suite au désarroi suscité par la décision en date du 27 novembre 2018 prise par le Saint Synode du patriarcat de Constantinople d’abroger l’exarchat et du débat spontané qui s’est développé quand à l’avenir de notre Archevêché.
Après la célébration de la divine liturgie présidée par Monseigneur Jean, l’assemblée des prêtres, diacres et membres du conseil de l’Archeveché a entendu successivement les rapports des RP Jean Gueit (pourparlers en cours avec le patriarcat de Moscou) et Alexandre Fostiropoulos (visite effectuée au siège du patriarcat de Constantinople).
Le RP Vladimir Yagello a présenté ensuite la position des membres favorables à la proclamation d’une autonomie ; le RP Jivko Panev, qui enseigne le droit canonique à l’ITO St Serge, a exposé les raisons pour lesquelles une telle proclamation ne paraissait pas envisageable.
Le débat de deux heures qui s’en est suivi, dense et irénique, a mis en évidence la souffrance profonde subie par le corps ecclésial que constitue l’Archevêché ébranlé dans son intégrité et son identité. Dans sa conclusion, son Eminence l’Archevêque Jean a expliqué qu’il n’avait pour sa part d’autre choix que de proposer une nouvelle solution canonique et qu’il considérait que la décision devait être prise dans les meilleurs délais afin d’éviter un démantèlement de fait de l’Archevêché.
Une assemblée générale extraordinaire sera convoquée le 7 septembre 2019.
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