Ci-dessous est publiée l'intégralité du message de Noël du métropolite Cyrille qui sera lu dans toutes les églises russes le jour de Noël, à la suite du message du patriarche Alexis de Moscou et de toute la Russie.
Bien aimés dans le Seigneurs, confrères évêques, vénérables presbytres, pieux diacres, moines et moniales et vous tous, les enfants fidèles de l’Église orthodoxe russe ! « A vous miséricorde et paix et charité en abondance » (Jude 1, 2).
En ces jours nous célébrons la descente vers les hommes du Fils de Dieu, venu pour pouvoir unir à lui chacun de nous. Pour que cette possibilité devienne réalité, nous devons donner une réponse digne à l’amour de Dieu : notre propre amour, actif et plein d’abnégation, un amour « qui ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas, ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal » (1 Co 13, 4-5).
Par sa vie, le patriarche Alexis, que nous venons d’accompagner sur la voie de chaque être vivant, nous a donné l’exemple d’un tel amour. Comme le bon pasteur de l’Évangile, il a donné sa vie pour les brebis (Jn 10, 11) confiées à lui par le Christ, le Chef des pasteurs. Le mérite incontestable du défunt patriarche est d’avoir préservé l’unité de l’Église, voulue par Dieu, malgré les tentatives d’introduire dans la vie des fidèles des schismes et des divisions. Les célébrations du 1020e anniversaire du baptême de la Russie organisées à Moscou, à Kiev et à Minsk ont montré l’attachement du peuple de Dieu à l’unité ecclésiale. Des milliers de personnes ont témoigné de nouveau que la vérité réside dans l’Église unie, plénitude du Corps du Christ.
Avec le décès du patriarche Alexis, une étape très importante de l’histoire de notre Église s’est achevée. Elle a coïncidé avec une époque de grands changements sociaux. Aujourd’hui nous vivons dans une société complètement différente de celle du temps de l’athéisme imposé. Cependant, les peuples guidés spirituellement par l’Église russe rencontrent de nouvelles difficultés dans le domaine économique et social. Beaucoup de personnes perdent leur travail et souffrent de privations matérielles. C’est avec compassion que l’Église embrasse chacun de ceux qui sont confrontés aux épreuves. Puisse le Seigneur fortifier et raisonner les gouverneurs, les entrepreneurs et les simples travailleurs pour que les efforts communs, le soutien mutuel et la recherche de justes solutions nous aident à dépasser les difficultés actuelles, en nous protégeant ainsi que nos prochains, en préservant la paix et la concorde dans nos sociétés.
Notre Église vit actuellement une période particulière : nous nous dirigeons vers un concile local au cours duquel, par la volonté du Saint-Esprit, le nouveau primat, patriarche de Moscou et de toute la Russie, sera élu. Nous préparant aux prochaines élections, souvenons-nous que c’est l’amour qui édifie la vraie conciliarité. Saint Jean Chrysostome dit que « c’est l’amour qui réunit de nombreux hommes en un seul corps et transforme leurs âmes en tabernacles du Saint-Esprit, parce que l’Esprit de Dieu vit non pas en ceux qui son divisés, mais en ceux qui sont unis dans leur âme ». Le saint apôtre Paul nous met également en garde, en disant : « Veillez à ce que personne ne soit privé de la grâce de Dieu, à ce qu’aucune racine amère ne pousse des rejetons et ne cause du trouble, ce qui contaminerait toute la race » (He 12, 15). Cette racine amère, c’est le péché. La source de tout péché est l’orgueil. Il n’y a pas de place pour l’amour dans un cœur enorgueilli. La grâce de Dieu agira dans notre vie si nous ne laissons pas de place dans notre cœur à l’animosité, à la jalousie, à la concurrence, mais les ouvrons à l’amour et à l’unité. La grâce de Dieu guérit nos faiblesses et comble nos lacunes. Elle nous procure le courage, la force et la sagesse, parce qu’elle conduit l’Église sur la voie du Christ lui-même qui nous a promis de demeurer avec nous « tous les jours jusqu’à la fin du siècle » (Mt 28, 20).
En ce jour de joie, je vous adresse mes meilleurs vœux à l’occasion de la magnifique et salutaire fête de la Nativité du Seigneur et de la nouvelle année 2009. Que cette année soit excellente et réussie. Puissions-nous être toujours accompagnés sur le chemin de notre vie par « la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit » (1 Co 13, 13).
+ Cyrille, métropolite de Smolensk et de Kaliningrad,
Locum tenens du siège patriarcal
Bien aimés dans le Seigneurs, confrères évêques, vénérables presbytres, pieux diacres, moines et moniales et vous tous, les enfants fidèles de l’Église orthodoxe russe ! « A vous miséricorde et paix et charité en abondance » (Jude 1, 2).
En ces jours nous célébrons la descente vers les hommes du Fils de Dieu, venu pour pouvoir unir à lui chacun de nous. Pour que cette possibilité devienne réalité, nous devons donner une réponse digne à l’amour de Dieu : notre propre amour, actif et plein d’abnégation, un amour « qui ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas, ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal » (1 Co 13, 4-5).
Par sa vie, le patriarche Alexis, que nous venons d’accompagner sur la voie de chaque être vivant, nous a donné l’exemple d’un tel amour. Comme le bon pasteur de l’Évangile, il a donné sa vie pour les brebis (Jn 10, 11) confiées à lui par le Christ, le Chef des pasteurs. Le mérite incontestable du défunt patriarche est d’avoir préservé l’unité de l’Église, voulue par Dieu, malgré les tentatives d’introduire dans la vie des fidèles des schismes et des divisions. Les célébrations du 1020e anniversaire du baptême de la Russie organisées à Moscou, à Kiev et à Minsk ont montré l’attachement du peuple de Dieu à l’unité ecclésiale. Des milliers de personnes ont témoigné de nouveau que la vérité réside dans l’Église unie, plénitude du Corps du Christ.
Avec le décès du patriarche Alexis, une étape très importante de l’histoire de notre Église s’est achevée. Elle a coïncidé avec une époque de grands changements sociaux. Aujourd’hui nous vivons dans une société complètement différente de celle du temps de l’athéisme imposé. Cependant, les peuples guidés spirituellement par l’Église russe rencontrent de nouvelles difficultés dans le domaine économique et social. Beaucoup de personnes perdent leur travail et souffrent de privations matérielles. C’est avec compassion que l’Église embrasse chacun de ceux qui sont confrontés aux épreuves. Puisse le Seigneur fortifier et raisonner les gouverneurs, les entrepreneurs et les simples travailleurs pour que les efforts communs, le soutien mutuel et la recherche de justes solutions nous aident à dépasser les difficultés actuelles, en nous protégeant ainsi que nos prochains, en préservant la paix et la concorde dans nos sociétés.
Notre Église vit actuellement une période particulière : nous nous dirigeons vers un concile local au cours duquel, par la volonté du Saint-Esprit, le nouveau primat, patriarche de Moscou et de toute la Russie, sera élu. Nous préparant aux prochaines élections, souvenons-nous que c’est l’amour qui édifie la vraie conciliarité. Saint Jean Chrysostome dit que « c’est l’amour qui réunit de nombreux hommes en un seul corps et transforme leurs âmes en tabernacles du Saint-Esprit, parce que l’Esprit de Dieu vit non pas en ceux qui son divisés, mais en ceux qui sont unis dans leur âme ». Le saint apôtre Paul nous met également en garde, en disant : « Veillez à ce que personne ne soit privé de la grâce de Dieu, à ce qu’aucune racine amère ne pousse des rejetons et ne cause du trouble, ce qui contaminerait toute la race » (He 12, 15). Cette racine amère, c’est le péché. La source de tout péché est l’orgueil. Il n’y a pas de place pour l’amour dans un cœur enorgueilli. La grâce de Dieu agira dans notre vie si nous ne laissons pas de place dans notre cœur à l’animosité, à la jalousie, à la concurrence, mais les ouvrons à l’amour et à l’unité. La grâce de Dieu guérit nos faiblesses et comble nos lacunes. Elle nous procure le courage, la force et la sagesse, parce qu’elle conduit l’Église sur la voie du Christ lui-même qui nous a promis de demeurer avec nous « tous les jours jusqu’à la fin du siècle » (Mt 28, 20).
En ce jour de joie, je vous adresse mes meilleurs vœux à l’occasion de la magnifique et salutaire fête de la Nativité du Seigneur et de la nouvelle année 2009. Que cette année soit excellente et réussie. Puissions-nous être toujours accompagnés sur le chemin de notre vie par « la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit » (1 Co 13, 13).
+ Cyrille, métropolite de Smolensk et de Kaliningrad,
Locum tenens du siège patriarcal