Bien-aimés dans le Seigneur évêques, presbytres et diacres, moines et moniales, chers frères et sœurs!
De tout mon cœur je vous félicite à l’occasion de la fête de la Nativité du Christ!
Au terme du long jeûne de l’Avent, nous sommes de nouveau jugés dignes d’atteindre ce saint jour et de nous retrouver devant le Berceau, où se manifeste Celui qui vient «pour nous et pour notre salut», le Seigneur.
Il a plu à Dieu de frapper aux portes de ce monde, même si ce dernier ne L’a pas attendu, même s’il ne L’a pas accepté. Dès les premiers jours de sa vie terrestre le monde déchaînait toute sa colère contre Celui qui, dans l’humilité et la douceur, apporte le salut à la terre et ouvre les portes du Royaume céleste à l’humanité. Mais bien que le mal soit profondément ancré dans la nature humaine, ce mal a été renversé par l’Amour de Dieu, et cette victoire est un véritable gage d’espérance immuable.
Cette année nous célébrons la fête de la Nativité du Christ dans de rudes conditions sanitaires. La pandémie de coronavirus a fortement changé notre quotidien. Ce que nous trouvions auparavant habituel et ordinaire devient aujourd’hui inaccessible. Ce qu’auparavant nous n’appréciions pas se révèle aujourd’hui fort précieux. Dans le passé nous ne prenions probablement pas au sérieux la vraie portée de notre santé, de nos relations avec la famille et les proches, de la prière dans la maison de Dieu, à chaque fois que notre cœur le souhaitait. Nous étant retrouvés face aux privations et aux épreuves, nous apprenons à réévaluer notre propre vie.
Au seuil de cette nouvelle année, lorsque nous examinons les résultats de l’année passée, apprenons, comme nous l’enseigne le saint apôtre Paul, à rendre grâce au Seigneur pour tous Ses bienfaits et à déceler en tout la Providence de Dieu, elle qui nous guide sur le chemin menant au Royaume des cieux.
En regardant les épreuves que surmonte l’humanité, nous, croyants, ne devons pas nous décourager. C’est au contraire avec espérance, en nous tenant devant le Berceau de Noël, que nous devons regarder le Divin Enfant qui nous tend ses bras. Nous croyons que Celui qui a brisé les portes de l’Hadès et qui par la mort a vaincu la mort, notre Seigneur, ne tardera pas à affranchir le monde de l’épidémie dévastatrice, à apporter la guérison aux malades et à consoler les affligés.
Messeigneurs, Pères, Frères et Sœurs, je vous adresse mes vœux les plus sincères à l’occasion de la Nativité du Christ et du Nouvel An. Que l’année prochaine nous soit paisible et glorieuse.
+ANTOINE,
Métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale,
Exarque du Patriarche en Europe occidentale
Nativité du Christ, 2020/2021