Lecteur de la cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité, membre de l'administration diocésaine de l'évêché de Chersonèse, Maxim Venetskov a soutenu sa thèse de doctorat en philologie à l'Université de "Paris Lettre Sorbonne Université" et a reçu le grade de docteur avec la mention " très honorable avec les félicitations du jury ".
Le sujet de la thèse :" L’Échelle de Jean du Sinaï dans la tradition byzantine : le corpus manuscrit, les scholies, le Commentaire d’Élie de Crète "
La présente étude s’attache à retracer l’histoire textuelle de l’Échelle, encore jamais entreprise, à travers un corpus manuscrit comportant près de 350 codices ; ce corpus est traité exhaustivement du IXe s. au XIIIe s. et partiellement jusqu’au XVIIe s. L’ouvrage composé au VIIe s. est constitué des discours ascétiques de Jean du Sinaï et de plusieurs pièces-annexes. Il est considéré dans la tradition manuscrite comme le livre de l’Échelle (Κλίμαξ) faite de trente degrés, guide spirituel menant au ciel, et son auteur reçoit l’appellation de Climaque (ὁ τῆς Κλίμακος). Les pratiques de lecture de l’ouvrage, sa place dans les recueils et ses emprunts témoignent du rôle important qu’a joué l’Échelle, avec ses aphorismes et ses métaphores, dans la littérature ascétique à Byzance. Un abondant corpus de scholies exégétiques rédigées au Xe s. et développé par des citations d’auteurs ascétiques au XIe s. atteste de la réception originale de l’oeuvre de Jean Climaque. Le Commentaire d’Élie de Crète, composé au début du XIIe s. et conservé dans 19 manuscrits, propose une exégèse exhaustive de l’ouvrage en s’appuyant sur les scholies mais aussi sur de nombreuses références patristiques et philosophiques. La présente thèse propose un classement des codices de l’Échelle, de ses scholies et un stemma codicum du Commentaire d’Élie ; tous les manuscrits examinés sont décrits sous forme d’un répertoire. L’étude établit les éditions princeps et critiques de nombreuses scholies et d’une partie du Commentaire.