PARIS, le 4 mai 2024 - Le Samedi Saint - jour lorsque l'Église du Seigneur se souvient de l'enterrement du Seigneur Jésus Christ, du séjour de Son corps très pur dans le tombeau, de la descente de Son âme aux enfers, de la victoire du Sauveur sur la mort et de la libération des âmes des justes de l'Ancien Testament des profondeurs de l’Hadès.
L'Exarque patriarcal en Europe occidentale, le métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale Nestor, a célébré les vêpres avec la lecture des 15 parémies (extraits des textes vétérotestamentaires) et la Divine Liturgie de saint Basile le Grand en la cathédrale Sainte-Trinité à Paris.
Monseigneur a été assisté par le clergé de la cathédrale.
L'office du Samedi Saint se distingue par le contenu théologique profond et unique dans sa structure. Il commence par les Grandes Vêpres, suivies des prophéties de l'Ancien Testament sur la glorieuse et salvatrice Résurrection du Christ. À la jonction des Vêpres et de la Liturgie, au lieu du Trisagion habituel, retentit le chant d'un extrait de l'épître de l'apôtre Paul aux Galates : « Vous tous qui avaient été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ », car c'est surtout en ce jour que le baptême des catéchumènes était traditionnellement célébré par l'Église ancienne. C'est pour cette raison que la lecture apostolique du Samedi Saint est consacrée au sacrement du Baptême. La lecture de l'Apôtre marque la fin du jour sabbatique dédié à l'enterrement du Sauveur, car avant la lecture de l'Évangile, l’hymne « Ressuscite-Toi, ô Dieu, et juge la terre » est chanté solennellement au milieu de l’Eglise. Pendant ce chant, le clergé change leurs vêtements sombres (de Carême) pour des vêtements blancs - festifs.
Et dans l'annonce évangélique du jour - la première moitié du chapitre 28 de l'Évangile selon Matthieu - tous les participants à l'office entendent pour la première fois de l'année liturgique l'annonce claire : « Il n'est pas ici (dans le tombeau) - Il est ressuscité, comme Il l'avait dit. Venez, regardez l'endroit où le Seigneur reposait ».
Le chant des Chérubins est remplacé par une hymne spéciale que nous entendons seulement une fois par an : « Que toute chair humaine se taise... » – « Que toute chair humaine se taise, qu’elle se tienne avec crainte et tremblement et ne pense à rien de terrestre : car le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs va être sacrifié et se donner en nourriture aux fidèles. Les anges, avec tous les Principautés et les Puissances, les Chérubins aux nombreux yeux et les Séraphins aux six ailes, qui couvrent leur visage, les précèdent en chantant la chanson : Alléluia, alléluia, alléluia ». L'invitation à « se taire » dans l'original grec est exprimée par le verbe « σιγάω », signifiant non seulement « se taire, se calmer », mais aussi « garder en secret ».
Ces hymnes et tous les autres chants de l’office du Samedi Saint ont été interprétés par le chœur de la cathédrale sous la direction de Marina Politova.
A la fin de la Liturgie, le métropolite Nestor a célébré, comme prescrit par le rite liturgique, la bénédiction des pains et du vin. Cette consécration est officiée chaque année en mémoire de la manière dont les premiers chrétiens, restant dans l’église après la Liturgie jusqu'à l'office pascal du matin, se restauraient avec le pain et le vin consacrés avant la nuit sainte et salvatrice de la Pâque du Christ.
Ensuite, l'Exarque patriarcal s'est adressé aux fidèles rassemblés dans la cathédrale avec une homélie archipastorale sur le thème de la fête.