Voici l'éditorial du douzième numéro (novembre-décembre 2008) du Messager de l'Église orthodoxe russe qui paraît fin décembre 2008:
"Il était prévu de consacrer ce numéro du Messager à la visite en Russie, fin octobre, du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, mais le décès du patriarche Alexis dans la matinée du 5 décembre a bouleversé nos plans. L’annonce du départ de notre primat pour les demeures éternelles nous a tous pris au dépourvu et profondément émus. Tout le monde savait que le patriarche Alexis était malade, mais personne n’imaginait qu’il partirait aussi rapidement et que le vide laissé par son décès serait aussi grand.
Le départ du patriarche Alexis a été inattendu, mais il prend une signification particulière à la lumière de la liturgie. Le patriarche est décédé le lendemain de la fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu – fête par excellence de tous les consacrés, des moines–, après avoir présidé la divine liturgie à la cathédrale historique de Moscou, celle de la Dormition au Kremlin. Dans la même journée, quelques heures avant sa mort, le patriarche Alexis s’est rendu au monastère moscovite Donskoï, auprès des reliques de saint Tikhon, élu patriarche de Moscou en 1917 – après deux siècles d’interruption – et intronisé le 4 décembre de la même année à la cathédrale de la Dormition.
Le patriarche Alexis a été inhumé à l’église de la Théophanie, dans le quartier moscovite d’Élokhovo. Cette église servit de cathédrale du diocèse de Moscou à l’époque soviétique. C’est là qu’en 1990 Alexis II a été intronisé patriarche. Il y repose désormais aux côtés du patriarche Serge (Stragorodsky), décédé en 1944. Le patriarche Serge avait eu la lourde charge de diriger l’Église russe pendant la période la plus terrible de son histoire.
En souvenir du patriarche Alexis, nous publions dans ce numéro trois textes inédits. D’abord, son dernier discours public, prononcé à Moscou en novembre dernier. Il est consacré aux défis du ministère pastoral à notre époque. C’est comme un testament du défunt primat aux prêtres orthodoxes du XXIe siècle. En second lieu, le message du patriarche Alexis pour le Dimanche du Pardon de l’année 1993, qui est extrêmement émouvant. Enfin, nous vous proposons le message patriarcal de Noël qui devait être prononcé pour les prochaines fêtes de la Nativité du Seigneur.
Du 27 au 29 janvier 2009, un concile local de l’Église orthodoxe russe, réunissant les évêques et les délégués du clergé, des moines et des laïcs de chaque diocèse, élira le nouveau patriarche de Moscou et de toute la Russie. En attendant, la présidence du Saint-Synode a été confiée au métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad, président du département des relations extérieures, bien connu des lecteurs du Messager. La traduction française d’un entretien de Mgr Cyrille sur la réaction orthodoxe face à la crise économique mondiale est proposée dans cette livraison. Le métropolite a donné cette interview quelques jours avant le retour à Dieu du patriarche Alexis."
"Il était prévu de consacrer ce numéro du Messager à la visite en Russie, fin octobre, du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, mais le décès du patriarche Alexis dans la matinée du 5 décembre a bouleversé nos plans. L’annonce du départ de notre primat pour les demeures éternelles nous a tous pris au dépourvu et profondément émus. Tout le monde savait que le patriarche Alexis était malade, mais personne n’imaginait qu’il partirait aussi rapidement et que le vide laissé par son décès serait aussi grand.
Le départ du patriarche Alexis a été inattendu, mais il prend une signification particulière à la lumière de la liturgie. Le patriarche est décédé le lendemain de la fête de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu – fête par excellence de tous les consacrés, des moines–, après avoir présidé la divine liturgie à la cathédrale historique de Moscou, celle de la Dormition au Kremlin. Dans la même journée, quelques heures avant sa mort, le patriarche Alexis s’est rendu au monastère moscovite Donskoï, auprès des reliques de saint Tikhon, élu patriarche de Moscou en 1917 – après deux siècles d’interruption – et intronisé le 4 décembre de la même année à la cathédrale de la Dormition.
Le patriarche Alexis a été inhumé à l’église de la Théophanie, dans le quartier moscovite d’Élokhovo. Cette église servit de cathédrale du diocèse de Moscou à l’époque soviétique. C’est là qu’en 1990 Alexis II a été intronisé patriarche. Il y repose désormais aux côtés du patriarche Serge (Stragorodsky), décédé en 1944. Le patriarche Serge avait eu la lourde charge de diriger l’Église russe pendant la période la plus terrible de son histoire.
En souvenir du patriarche Alexis, nous publions dans ce numéro trois textes inédits. D’abord, son dernier discours public, prononcé à Moscou en novembre dernier. Il est consacré aux défis du ministère pastoral à notre époque. C’est comme un testament du défunt primat aux prêtres orthodoxes du XXIe siècle. En second lieu, le message du patriarche Alexis pour le Dimanche du Pardon de l’année 1993, qui est extrêmement émouvant. Enfin, nous vous proposons le message patriarcal de Noël qui devait être prononcé pour les prochaines fêtes de la Nativité du Seigneur.
Du 27 au 29 janvier 2009, un concile local de l’Église orthodoxe russe, réunissant les évêques et les délégués du clergé, des moines et des laïcs de chaque diocèse, élira le nouveau patriarche de Moscou et de toute la Russie. En attendant, la présidence du Saint-Synode a été confiée au métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad, président du département des relations extérieures, bien connu des lecteurs du Messager. La traduction française d’un entretien de Mgr Cyrille sur la réaction orthodoxe face à la crise économique mondiale est proposée dans cette livraison. Le métropolite a donné cette interview quelques jours avant le retour à Dieu du patriarche Alexis."