Le 29 octobre 2008, le patriarche Alexis de Moscou et de toute la Russie a reçu au monastère Saint-Daniel le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France. Le cardinal était accompagné de Mgr Guy Thomazeau, archevêque de Montpellier et co-président du comité catholique-orthodoxe pour le dialogue théologique en France, de Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise, et de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris. Du côté orthodoxe, ont participé à cette rencontre l’archevêque Innocent de Chersonèse, représentant de l’Eglise orthodoxe russe en France, le père Igor Vyzhanov, secrétaire aux relations entre chrétiens du département des relations extérieures, et le hiéromoine Alexandre Siniakov, responsable des relations œcuméniques et publiques de l’Eglise orthodoxe russe en France, ainsi que l’archimandrite Alexis Policarpov, supérieur du monastère Saint-Daniel.
Le patriarche Alexis a exprimé sa joie d’accueillir le cardinal André Vingt-Trois, venu en Russie pour la première fois. Il a remercié l’archevêque de Paris pour l’accueil chaleureux que ce dernier lui avait réservé l’année dernière à la cathédrale Notre-Dame : « J’aimerais vous exprimer de nouveau ma gratitude de m’avoir offert la possibilité de vénérer l’insigne relique de la Couronne d’épines du Seigneur, vénérée par tous les chrétiens et conservée à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Je garde en mon cœur l’émotion éprouvée lors de ma visite à Notre-Dame. J’ai été profondément touché par la présence à cette célébration de très nombreux chrétiens de Paris qui ont manifesté leurs sentiments chaleureux pour l’Eglise orthodoxe russe. » Le patriarche Alexis a partagé sa joie de savoir que l’icône Notre-Dame de Vladimir qu’il avait offerte à la cathédrale de Paris, se trouvait dans un lieu visible et pouvait être vénérée par les fidèles.
Dans un long entretien avec l’archevêque de Paris, le patriarche Alexis a souligné que les persécutions de la part des autorités athées rendaient semblables les voies historiques de l’Eglise orthodoxe russe et de l’Eglise catholique en France. Les catholiques français furent les premiers à affronter, après la révolution de 1789, un athéisme agressif. Beaucoup furent alors accueillis en Russie. « Les idéaux de la révolution française ont inspiré en grande partie ceux qui ont pris le pouvoir dans notre pays en 1917 et ont déployé des persécutions sans précédent par l’ampleur et la violence contre l’Eglise orthodoxe russe », a noté le patriarche. Il a rappelé que le monastère de Solovki où la délégation française s’était rendue la veille, fut transformé en un camp de concentration. « Une grande partie de ses détenus étaient des membres du clergé et des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe qui ont souffert pour leur foi en Christ. Beaucoup furent ensuite canonisés par notre Eglise en tant que martyrs du XX siècle », a affirmé le patriarche Alexis, en rappelant que parmi les chrétiens détenus au camp de Solovki il y avait également des catholiques.
L’expérience historique de l’Eglise catholique en France et de l’Eglise orthodoxe en Russie peut devenir, selon le patriarche, un solide fondement pour leur collaboration facilitée par les contacts séculaires entre les deux communautés chrétiennes. Le patriarche Alexis a a fait part de sa conviction profonde que seules les relations bilatérales entre l’Eglise catholique et chacune des Eglises orthodoxes sont aujourd’hui importantes. Il a souligné que, dans le cas de l’Eglise orthodoxe russe, ces relations ne peuvent avoir d’intermédiaire. Aucune Eglise orthodoxe ne peut représenter les autres dans le dialogue interchrétien.
Dans sa réponse, le cardinal André Vingt-Trois a remercié le patriarche de Moscou pour son invitation : « Lorsqu’il y a un an votre Sainteté nous a fait l’honneur de visiter Paris, je ne pensais pas que j’aurais aussi tôt la possibilité de vous rendre visite à Moscou ». L’archevêque de Paris a partagé avec le primat de l’Eglise russe les impressions de son voyage à Solovki, à la laure Trinité-Saint-Serge et à son académie de théologie. Mgr Vingt-Trois, venu à Moscou de Rome où il avait participé au synode des évêques, a transmis au patriarche Alexis les salutations du pape Benoît XVI, ainsi que celles des cardinaux Walter Kasper et Crescenzio Sepe qui s’étaient rendus en Russie quelques mois auparavant.
A l’issue de la rencontre, le patriarche Alexis et le cardinal Vingt-Trois se sont adressés aux nombreux journalistes qui les attendaient. Selon le primat de l’Eglise russe, les deux délégations ont reconnu la nécessité de poursuivre les contacts bilatéraux et d’élargir la coopération entre les deux Eglises. Le patriarche Alexis a raconté également que l’archevêque de Paris avait suggéré que l’Eglise orthodoxe russe et de l’Eglise catholique de France s’associent aux manifestations de l’année de Russie en France en 2010. Le cardinal Vingt-Trois a proposé qu’à cette occasion les reliques d’un saint russe soient amenées en France pour la vénération des orthodoxes et des catholiques.
« Nous avons beaucoup de questions communes qui doivent être étudiées et résolues ensemble », a conclu le patriarche Alexis. A son tour, le cardinal Vingt-Trois a remercié l’Eglise russe pour la possibilité de se rendre au monastère de Solovki qui « est à la fois un symbole des persécutions contre l’Eglise au XX siècle et un témoignage de la force de la foi qui dépasse toutes les épreuves. Là où la terreur régnait naguère, la paix est dispensée aujourd’hui ». En parlant des perspectives du dialogue bilatéral entre les deux Eglises, l’archevêque de Paris a déclaré : « Nous cherchons à développer nos relations et à les rendre de plus en plus fructueuses ».
Le patriarche Alexis a exprimé sa joie d’accueillir le cardinal André Vingt-Trois, venu en Russie pour la première fois. Il a remercié l’archevêque de Paris pour l’accueil chaleureux que ce dernier lui avait réservé l’année dernière à la cathédrale Notre-Dame : « J’aimerais vous exprimer de nouveau ma gratitude de m’avoir offert la possibilité de vénérer l’insigne relique de la Couronne d’épines du Seigneur, vénérée par tous les chrétiens et conservée à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Je garde en mon cœur l’émotion éprouvée lors de ma visite à Notre-Dame. J’ai été profondément touché par la présence à cette célébration de très nombreux chrétiens de Paris qui ont manifesté leurs sentiments chaleureux pour l’Eglise orthodoxe russe. » Le patriarche Alexis a partagé sa joie de savoir que l’icône Notre-Dame de Vladimir qu’il avait offerte à la cathédrale de Paris, se trouvait dans un lieu visible et pouvait être vénérée par les fidèles.
Dans un long entretien avec l’archevêque de Paris, le patriarche Alexis a souligné que les persécutions de la part des autorités athées rendaient semblables les voies historiques de l’Eglise orthodoxe russe et de l’Eglise catholique en France. Les catholiques français furent les premiers à affronter, après la révolution de 1789, un athéisme agressif. Beaucoup furent alors accueillis en Russie. « Les idéaux de la révolution française ont inspiré en grande partie ceux qui ont pris le pouvoir dans notre pays en 1917 et ont déployé des persécutions sans précédent par l’ampleur et la violence contre l’Eglise orthodoxe russe », a noté le patriarche. Il a rappelé que le monastère de Solovki où la délégation française s’était rendue la veille, fut transformé en un camp de concentration. « Une grande partie de ses détenus étaient des membres du clergé et des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe qui ont souffert pour leur foi en Christ. Beaucoup furent ensuite canonisés par notre Eglise en tant que martyrs du XX siècle », a affirmé le patriarche Alexis, en rappelant que parmi les chrétiens détenus au camp de Solovki il y avait également des catholiques.
L’expérience historique de l’Eglise catholique en France et de l’Eglise orthodoxe en Russie peut devenir, selon le patriarche, un solide fondement pour leur collaboration facilitée par les contacts séculaires entre les deux communautés chrétiennes. Le patriarche Alexis a a fait part de sa conviction profonde que seules les relations bilatérales entre l’Eglise catholique et chacune des Eglises orthodoxes sont aujourd’hui importantes. Il a souligné que, dans le cas de l’Eglise orthodoxe russe, ces relations ne peuvent avoir d’intermédiaire. Aucune Eglise orthodoxe ne peut représenter les autres dans le dialogue interchrétien.
Dans sa réponse, le cardinal André Vingt-Trois a remercié le patriarche de Moscou pour son invitation : « Lorsqu’il y a un an votre Sainteté nous a fait l’honneur de visiter Paris, je ne pensais pas que j’aurais aussi tôt la possibilité de vous rendre visite à Moscou ». L’archevêque de Paris a partagé avec le primat de l’Eglise russe les impressions de son voyage à Solovki, à la laure Trinité-Saint-Serge et à son académie de théologie. Mgr Vingt-Trois, venu à Moscou de Rome où il avait participé au synode des évêques, a transmis au patriarche Alexis les salutations du pape Benoît XVI, ainsi que celles des cardinaux Walter Kasper et Crescenzio Sepe qui s’étaient rendus en Russie quelques mois auparavant.
A l’issue de la rencontre, le patriarche Alexis et le cardinal Vingt-Trois se sont adressés aux nombreux journalistes qui les attendaient. Selon le primat de l’Eglise russe, les deux délégations ont reconnu la nécessité de poursuivre les contacts bilatéraux et d’élargir la coopération entre les deux Eglises. Le patriarche Alexis a raconté également que l’archevêque de Paris avait suggéré que l’Eglise orthodoxe russe et de l’Eglise catholique de France s’associent aux manifestations de l’année de Russie en France en 2010. Le cardinal Vingt-Trois a proposé qu’à cette occasion les reliques d’un saint russe soient amenées en France pour la vénération des orthodoxes et des catholiques.
« Nous avons beaucoup de questions communes qui doivent être étudiées et résolues ensemble », a conclu le patriarche Alexis. A son tour, le cardinal Vingt-Trois a remercié l’Eglise russe pour la possibilité de se rendre au monastère de Solovki qui « est à la fois un symbole des persécutions contre l’Eglise au XX siècle et un témoignage de la force de la foi qui dépasse toutes les épreuves. Là où la terreur régnait naguère, la paix est dispensée aujourd’hui ». En parlant des perspectives du dialogue bilatéral entre les deux Eglises, l’archevêque de Paris a déclaré : « Nous cherchons à développer nos relations et à les rendre de plus en plus fructueuses ».